[RP] Les bords de Vienne [Limoges]

Admin Messages : 1168 Date d'inscription : 18/02/2011

..............Aurillac et ses bains... j'en avais tellement rêvé. C'est donc tout naturellement que je suis passée par cette ville; juste pour ses bains; pour revoir la Jordanne aussi. C'est à quelques lieues de cette ville que mes lèvres se sont étirés d'un sourire attendri au souvenir de cet ami rencontré la bas pour la première fois ..... Robin. J'ai prit plume et parchemin pour lui écrire la joie que j'aurai de le revoir.

Eulalie a écrit:: Murat le Jeudi 24 Février 1470

.. Bonjour Robin,
...........Me voila sur les terres Auvergnate et c'est naturellement que j'ai pensé à toi, rien d'étrange en somme, mais bien plus intriguant que j'eue besoin de prendre plume et parchemin afin de prendre de tes nouvelles. Que deviens tu ? ou es tu ? Vis tu le parfait amour avec une douce donzelle ?

Je me ferais une joie de te revoir, je suis à deux lieues d'Aurillac, aussi je garde l'espérance de t y retrouver, sais t on jamais, si tu es disposé à voir mon faciès, une fois de plus.

..Bien à toi
..Lalie

..............Sa réponse n'avait pas tardé, je l'avais reçu le soir même de l'envoie de mon courrier

Robin a écrit:: ....Eulalie,
..........Quelle fut ma surprise en lisant ton nom sur ce bout de vélin, à vrai dire il m'a fallu plusieurs lectures pour bien en prendre conscience.
Je croyais que comme les autres, tu étais dans de lointaines contrées, ou morte. Berk, berk, rien de bien gai en somme.

Je suis actuellement à Limoges, soit à deux jours de cheval d'Aurillac. Mais je ne peux pas prendre la route avant demain matin, à toi de voir si l'on se rejoint entre ou pas. Dis-moi.

Pour répondre partiellement à tes questions, j'ai eu de bien belles aventures, je ne saurais pas par laquelle commencer ! Le parfait amour, je l'ai eu aussi, c'est dire ! Et toi ? Aux dernières nouvelles tu succombais encore et toujours au charme du bien nommé Sub !

..Au plaisir d'à nouveau te croiser.

..Robin.

..............Comme lui l'avait fait de mon vélin, j'ai également fait plusieurs lectures du sien tant il me dérouta. J'étais tenaillé entre la joie de le savoir en forme, acceptant me revoir, et la douleur d'un passé révolu. Nonobstant ces hier lointains, je lui répondis.

Eulalie a écrit:: ......................Le 25 Février 1470

.....Très cher Robin,

..........C'est une grande joie de te lire en pleine forme et j'ai grande hâte de connaître tes merveilleuses aventures si tu acceptes me les conter. Je serai a Aurillac samedi, cependant je ne sais si je pourrais faire quelques sorties dans les jours suivants. Le court chemin effectué m'a épuisé et il me faudra certainement un peu de temps de repos. Aurais je la force d'aller jusqu'à Limoges et prendre ce repos nécessaire la bas ? Je n'en ai aucune idée sachant que mon périple est encore bien long par la suite.

..........Par contre il est étrange de te lire au sujet de celui qui, sans le savoir, à définitivement mon cœur. je sais, à présent qu'il restera à jamais gravé dans le mien. Sans que je ne puisse rien y faire, il a tatoué mon âme et j''ai abandonné l' idée qu'il en soit différemment. Ce combat est vain. C est pourquoi je sais qu'il est préférable de ne plus jamais le revoir sous peine de perdre pied une fois de plus, mais je n'ai aucune intention d'aller à Marseille afin de me préserver.

..........J'ai hâte de te voir; toi; le reste, je ne veux y penser mais inutile de te précipiter, je te sais en vie et en forme, cela est déjà beaucoup. Nous nous retrouverons quoiqu'il en soit.
..Bien à toi
..Lalie.

..............Ensuite j'ai continué mon avancé, j'avais profité de la ville d'Aurillac, puis je me suis décidée à repartir pour Limoges. J'ai envoyé un simple : j'arrive à Robin. Les dernières lieues se sont fait avec légèreté, tellement hâte de l'entendre me conter tous ses périples, tellement hâte de le revoir, le serrer dans mes bras, tant de promesse de retrouvailles que j'avançais avec un sourire niais sur mon visage, celui de la félicité. Et puis... j'ai franchis enfin les portes de cette ville et soudain je me suis souvenue.... J'étais déjà venue ici il y a très très longtemps... Si longtemps que je ne parvenais même pas à me souvenir d'une date exacte, mais j'avais cette certitude. Alors j'ai parcouru la ville à la recherche d'une demeure. Je ne reconnaissais pas grand chose de ce bourg pourtant je l'ai retrouvé. Une ruine à présent, néanmoins; les hautes grilles rouillées, les arbres fruitiers en friches et sous l'un d'eux, une croix... :la dernière manse du "Verger"

..............Comme jadis, j'ai posé mes mains sur la grille, j'ai posé mon front également et le prénom de Siri m'est revenu en plein. Qu'était elle devenue ? Jamais je ne l'avais revu. Hasard , coïncidence de l'époque ? Je ne m'y attardais pas, ceci était inutile, je le savais. J'ai préféré faire demi tour, et revenir dans le bourg afin de boire un godet dans une taverne, et d'y trouver un logis pour les nuits prochaines. Revoir Robin me mettait le cœur en liesse. Alors naturellement;

..............Le pas est léger, le regard s'aiguise à l'affut de l'auberge espéré quand subitement.......

- Noooooonnnnnnn...

..............Ce n'est pas un cri mais le murmure plaintif d'une louve aux abois qui s'échappe du bout de mes lèvres pendant que mes prunelles affolées s'écarquillent devant le nom du taudis juste là, devant moi. Mes guibolles en guimauves refusent de faire un pas de plus, mes genoux jouent des castagnettes, mon cœur bat une chamade démesurée, j'avale ma salive à plusieurs reprises pendant que ma tête me crie :

- Barre toi ! Barre toi de la ! Casse toi ! Qu'est ce que t'attends ! C'est eux ! Cela ne peux être qu'eux ! Qui dit eux; dis forcement lui !!
-Barre toi !

..............Je ne parviens pas à courir, non à la place je chancèle et vacille, pas malhabiles qui s'éloignent de l'impossible et caboche qui se déchaine :

- Mais qu'est ce qu'ils foutent ici ??!!

..............Oublié Robin, un seul nom explose à présent dans mon caberlot : Sub. Alors je fulmine une rage muette après Robin : pourquoi il ne m'a rien dit ! Il est forcement de mèche avec lui ! Il l'a fait à dessein ! Je tente de retrouver ma respiration que j'ai perdue devant l'Antre des Lisreux, je tourne l'angle de la ruelle, mes guibolles retrouvent leurs aplombs, les pas se font plus pressés et finissent en une course mais à présent c'est une affiche posé sur ce qui semble être un atelier qui titille mes prunelles :

Alan de Lisreux - Charpentier.

Baldaquin Griffé Lisreux/Subite = 500 écus et le merci du client pour ce chef

..............De nouveau le cœur s'emballe atterré de comprendre : ils crèchent donc ici ?!!!! Sont plus à Marseille ?!!! Et je grogne, je tempête et j'enrage après eux, après moi, après la terre entière, après ces hasards qui me malmènent sans cesse.
Air ! J'ai besoin d'air ! Je m’asphyxie comme trop souvent quand je me sais si près de lui ! Alors aussi vite que je le peux, je reprends la porte Nord, me tirer, oui et le plus vite possible, tout de suite même, s'enfuir et rejoindre les rives de la Vienne, m'y reposer et poursuivre mon chemin, tel est le nouveau plan. Ne rien dire à Robin aussi. Mon souffle s'amenuise aux abords du fleuve, un piaf semble faire des tours de passe passe, et tourne en rond autour de moi avant de laisser tomber sur le sol un parchemin. Ce sont des mains tremblantes qui le ramassent et des doigts gourds qui décachètent la cire pour y lire :

Robin a écrit:: Le 02 Mars 1470

.....Eulalie,

...Je crois que tu vas vouloir me tuer mais je suis descendu à Aurillac, comme prévu. Du moins, comme je l'avais perçu.
Il me semble donc que nous nous sommes loupés ..
...J'attends de tes nouvelles avant de bouger le moindre petit doigt de nouveau.

..Robin.

..............Et comme dans une ultime prière, mes genoux rejoignent l'herbe grasse , je secoue la tête négativement, mon regard suppliant se tourne vers le ciel, mon murmure mendie une réponse qui, je sais, ne viendra pas :

- Hasard, que cherches tu sinon ma fin ?..

..............J'envoie ensuite réponse à Robin de ne pas bouger, je le rejoindrai très bientôt, pour l heure j'ai besoin de repos.

Admin Messages : 1168 Date d'inscription : 18/02/2011

Eulalie.... a écrit:: La cahute en bord de Vienne
Vous qui entrez en ces sentiers ..
Ceci n'est pas une taverne à proprement parlé, même si un comptoir y trône, c'est un centre d'expérimentation planqué dans une cahute - largement agrandie - sur les bords de la Vienne. Le tout est bordé d'arbres et peu visible des passants.

Dans la cahute laboratoire : Vous y rentrez a vos risques et périls et devenez tous des sujets d'expérience au sens propre comme au figuré.

Et l'expérience se fit

..........Jamais je n'aurai pensé qu'il se pointerait ici, dans ce coin paumé ou il fallait vouloir venir, mais il entra.. Il posa un regard très étonné sur moi pendant que j'inspirai profondément pour calmer les battements de mon coeur. J'ai déglutit pendant qu'il me souriait. Sourire toujours aussi charmeur, je fis tout pour rester impassible et froide, de toute évidence, j y parvins :

- Bonsoir Sub
- Quel entrain... cache ta joie hum...

..........Devant cette mini victoire, j'ai tenté de poursuivre, mais j'ai du poser mes mains sur mes genoux pour calmer mes tremblements, puis j'ai répondu :

- En effet, je vais la cacher. Si loin à l'écart de la ville, je pensais pas que tu viendrais.

..........Je me surpris moi-même d’être si peu étonnée de le voir en fait. L'expérience était de taille, je me devais de la gagner, même si, muettement je demandais au hasard de ne plus jamais me la faire vivre pendant que Sub leva les yeux au ciel en entendant ma réponse. Fidèle a lui même, il poursuivit en m'invitant :

-Alan et Kachi sont plus bas.. tu viens ?

..........Il ne voyait absolument rien de ma lutte intérieure, je le regardais intensément en déclinant

- Non Sub, je ne viendrai pas, c'est mieux.
- Passe une bonne soirée alors
- Attends, Passe leur le bonjour de ma part, s il te plait.
- je le ferais oui
- merci; belle soirée à vous tous

..........Il salua, grommela des mots imperceptibles puis sortit en claquant la porte. J'ai soupiré et tenté de calmer les tremblements de mon corps entier en buvant plusieurs godets. Mes mains moites tremblaient tellement que j’eus de la peine à porter le premier godet jusqu'à mes lèvres. Oui, l'expérience avait été de taille, mais au fur et à mesure du temps défilants, je me félicitais intérieurement d y être parvenue.
Rester de marbre, ne rien dévoiler, ne rien montrer, ni trouble, ni joie, ni empressement mais seulement de la fadeur, est ce cela qui l'avait fait partir si vite ? peut-être, mais quoiqu'il en soit, je ne voulais plus l'expérimenter. Je terminais donc ma soirée en ce lieu, puis sortie vivre d'autres aventures loin de cette ville qu'il me faudrait à présent éviter à tout jamais.

» [RP] Aux bords de la Corrèze.(Tulle)
» [RP]Chez Black de Wurmstein, pied à terre sur Limoges.