[RP ouvert]L'Antre des Lisreux !

Admin Messages : 1168 Date d'inscription : 18/02/2011

Kachina a écrit:

Code:

Antre

Grotte naturelle.
Exemple : L'antre était profond et sombre et nous n'avions aucune lumière, c'est pourquoi notre progression se faisait à tâtons.

Caverne, retraite des bêtes féroces, sauvages.
Exemple : Tous les gens du coin évitaient soigneusement d'emprunter le chemin sur lequel se situait l'antre, de peur d'être dévorés.

Lieu qui représente des dangers si l'on y pénètre.
Exemple : Ne pénètre pas dans cette maison, c'est l'antre du diable !

Cavité naturelle de certains organes humains.

Code:

Lisreux

Alan de Lisreux.

Alan et Kachina de Lisreux.

Union qu’on aurait pu juger improbable d’un Poitevin et d’une fille des Comminges.

Rime avec dangereux, heureux, aventureux, orgueilleux, fougueux, joyeux voire crapuleux parfois, qui sait ?

Antre des Lisreux.
18 janvier 1466

Cette bâtisse là a fière allure…
Ses murs de pierre semblent défier les vagues. Elle s'offre aux vents et aux embruns, éclairée au soleil du sud, égayée par le chant des mouettes qui la survolent.

On y pénètre de deux façons.

Côté ville, c’est une ruelle pavée qui mène le voyageur non loin de la mer.......... Jusqu’à cette enseigne qui se balance au gré des caprices du mistral.

Si le nom sur la porte ne lui inspire aucune crainte, s’il ose entrer, il découvrira vite que les propriétaires du lieu sont des épicuriens. Tout est conçu ici pour le plaisir des yeux, et des sens. De grandes croisées offrent une vue sur la mer proche et des tables en chêne massif invitent à s’installer. Des bouquets d’immortelles apportent leur touche féminine tout comme la poterie vernissée aux couleurs vives.
L'intérieur est simple mais chaleureux, d'ailleurs une cheminée trône en son milieu pour diffuser un bien être immédiat pendant les longues soirées d'hiver.

Aucun doute - D'ailleurs ces parfums mêlés de thym, de romarin et d’embruns le prouvent - , ici nous sommes en Provence.

Si le pèlerin au détour d’une promenade aux calanques rentre par la plage, il la découvrira par un petit sentier sablonneux ourlé de genévriers, d’une autre manière. Plus douce et plus offerte, avec la large porte vitrée qui donne sur la mer. Porte ouverte au soleil, devant laquelle paressent un chat noir et une jolie chatte blanche. Quelques plants de lavande, de thym, de sauge chatouillent agréablement les narines. Quelques tables pour qui veut profiter de la vue ou de l’air marin.
Tout respire en ce lieu la douceur de vivre.

Cette auberge là fut construite par un homme qui a choisi un jour, pour l’amour d’une sirène de faire de Marseille sa ville. Insolent Pirate qui a souhaité là, prendre toute la place qui lui était due en ouvrant son propre établissement.

La tavernière………Ah la tavernière………. Le narrateur ne vous en dira rien…. Il craint trop le patron et ses foudres. Mais si vous lui offrez de ce cognac hors d’âge qu’on sert ici, après quelques chopes, il vous avouera qu’il est d’avis du frère de celle-ci. C’est une bombe…….

Le coin accueille le soir venu, les amis fidèles qui viennent s’y retrouver. On y sert parfois des repas étonnants. Avez-vous seulement une fois dans votre vie savouré un méghoui ? On y déguste de fabuleuses viandes grillées parfumées à l’ail des ours au printemps, et des poêlées de cèpes persillés quand l’automne arrive……. Le vin chaud parfumé à la cannelle et aux clous de girofles réchauffera vos hivers….

Le rire est de rigueur, même si les patrons sont plutôt tolérants avec les grincheux.
Le jeu est le moteur de l'endroit. Attendez vous à être désigné volontaire malgré vous à la lubie ludique du moment.

Les dés sont souvent lancés, ils ont scellés d'ailleurs le destin de vos hôtes le 6 mars 66.
Les deux bruns sont convaincus que le chiffre 6 est leur.

Vous pourrez sans doute y croiser, pirates, voleurs, curés, petite chevalière en devenir, petite aventurière, belles et beaux, bretons, boiteux ou aveugles, défenseurs de la veuve et de l'orphelin, nobles de cœur....

Entrez vous dira Alan de Lisreux, qu’est-ce que vous attendez ?

Admin Messages : 1168 Date d'inscription : 18/02/2011

Kachina a écrit:: Ce coin là de l'Antre n'appartient qu'à eux.

Antre à l'intérieur de l'Antre.
Espace privé qui est le leur...
Situé à l'étage.........
Donnant sur la mer.

L'oeil s'il arrive à se détourner de la vue magnifique qui s'offre à lui.... Les lueurs du phare au loin, les voiles des navires qui claquent au vent à l'est, et quelques contreforts à l'ouest, avec l'étendue bleue se mariant avec le ciel... Cet oeil là ne pourra qu'être attiré par le grand lit à baldaquin. Ce genre de lit qu'on ne trouve que dans les demeures des nobles. Solide , et fait de bois noble. Tentures pourpres qui les isoleront du monde à leur guise...

Ce lit là, qui n'a rien d'une misérable paillasse, ni d'une couche sommaire et simple avec ses draps de percale blanche doux à la peau , gardant l'odeur de ce jasmin qui parfume parfois la nuque, les poignets et le cou de Kachi......semble pourtant à sa juste place ici.

Comme si ces deux-là étaient prêt à payer le prix de tous leurs caprices amoureux.
Il siège en conquérant parmi quelques plantes locales, qui apportent une touche féminine.

Un brasero pour que jamais ne s'éteigne le feu, quelques chandeliers pour dessiner leurs ombres enlacées au cours de leurs nuits fauves...
Un guéridon avec une flasque de cognac et quelques godets en argent, restant de rapines d'une Brune voleuse qui n'a rien à envier aux pies.

Une coupe de fruits et une jatte de crème fouettée certains soirs.
Une cravache délaissée pour l'instant..... Un pot de miel pas encore entamé...

Deux fauteuils en velours complètent le tout, tourné vers la rade au loin , semblant contempler l'horizon.

Et la mer en toile de fond.
Avec le bruit des vagues qui viennent frapper les rochers ou mourir sur le sable en contrebas. La lune pour seule complice et le chant d'une Sirène que provoque un Pirate quand il se change en fauve.

C'est ainsi qu'elle l'a imaginée. Possible qu'il en rêvait lui aussi.
Et ce que ces deux-là veulent,le Diable le leur sert sur un plateau......

Admin Messages : 1168 Date d'inscription : 18/02/2011

Alan a écrit:: Octobre 1467, on détruit pour reconstruire

Ca fait un moment que ça te gratte, que tu en parles et un soir d'octobre y'a foule à l'Antre.
Tu ne supportes plus de ne pas avoir vue totale sur la plage avec des paillotes qui te bouche le paysage. C'est donc le bon soir. Izaah, Laeti, Sub, ton épouse et toi même. Sans compter Sleve qui vient de te foutre une rouste en lice se joint à la fête........

La fête du déménagement. Pas moins de 400 sacs de mais à charger. Des coffres pleins de vêtements, des meubles divers, seul le baldaquin ne partira pas ce soir là.

Organisation est le maître mot. Tu demandes une chaîne humaine et chaîne humaine sera. Les sacs volent de bras en bras. Avec quelques incidents parfois. Du rythme imposé par un Sub déchaîné à ta soeur rieuse, l'amie Izaah joueuse.

Faut épurer un peu la cave aussi, alors les futs sont mis en perce et l'humeur générale rendue plus légère par l'alcool qui embrume vos esprits. Mais le travail se poursuit encore et encore. En fait vous n'avez pas du dormir beaucoup cette nuit là. Personne ne rechigne à la peine. Et bien au contraire les rires fusent sur la route vous menant à la nouvelle construction.

Ah oui , tu ne leur avait pas dit ? Ce qui fut chargé doit être déchargé.

Admin Messages : 1168 Date d'inscription : 18/02/2011

Pochtron a écrit:: Ce qui fut chargé doit être déchargé.

Bah voyons.... Et c'est qui , qui pousse la charrette. Pas loin de 6 malles de frusques. Imaginez s'ils ne jouaient pas certaines nuits à les déchirer à coups de dague.

J'parle pas des sacs de maïs. Ah mais si parlons-en par les saints couillus du Pape.... Des centaines de sacs. C'était plus une auberge, mais un silo, un entrepôt, ah ça , ils n'allaient pas crever d'faim ceux d'l'Antre.

Mais là en attendant, c'est l'Pochtron qui s'tape tout le boulot.

J'demandais rien moi. J'étais en train de m'faire tout beau pour aller emmener ma Lolo en ville. J'avais brossé mes crocs, mis ma plus belle chemise, celle du dimanche, et brossé mes braies,ciré mes bottes. La totale quoi.

Parce que croyez moi j'suis pas peu fier moi, de m'pavaner sur l'port avec cette rousse incendiaire au décolleté...... ma foi époustouflant que diantre.

Et voilà t'y pas qu'ma P'tiote débarque, les joues rosies d'avoir couru, excitée comme une puce.. avec du maïs plein les ch'veux, et j'veux pas savoir d'où v'nait la farine qui maculait sa jupe cyan. Mortecouille non ...

- Pochtron, mon Pochtron, j'ai besoin de toi !
- Ah tiens, ça f'sait longtemps ! Tu t'es pris l'chou avec Lisreux ?

Parce qu'entre nous le Lisreux, il vrille en moins d'deux et ma Kach, elle est pas en reste pour souffler sur le feu quand ça chauffe entre eux.

- M'enfin mais non !!! Tout va bien. Mais on déménage !
- Ah !

Et là, voyez, j'ai pas su quoi répondre d'autre qu'un "Ah" ! Parce que j'venais d'comprendre soudain...

1/ Ma Lolo d'amour allait me tirer la tronche les jours à venir. Parce qu'on irait pas manger les calamars farcis sur le port en amoureux.
2/ J'allais d'voir retrousser mes manches et comment
3/ Je v'nais encore de me faire avoir.
4/ Et ils auraient leur vue sur la mer, mes deux loustics.

Me restait plus qu'à trouver d' quoi amadouer ma Rousse.......
Peut-être qu'j'allais jouer la carte brouette.. Allez savoir.......

Ma Lolo dans une brouette et moi la poussant aux calanques...... ça valait bien une écuelle de calamars non ?

Admin Messages : 1168 Date d'inscription : 18/02/2011

Alan a écrit:: Début d'année et toujours les mêmes résolutions. Ne jamais se laisser emmerder chez soi.
Quelques jours sans vraiment être impliqué, pris par les festivités tu étais en retrait et c'est la fête du slip qu'un ténébreux pensait tenir chez toi, chez vous.

Se poser à l'Antre et croire que les habitués n'osaient pas franchir le seuil ..... mieux encore se glorifier d'aimer ça.

Pauvre Gwenvael de Kervalieg. ..... penser et croire détenir un pouvoir alors que..

Cinq minutes ou peut être 10 pour que ce jouet prenne la poudre d'escampette quand tu as daigné Lisreux lui accorder un peu de ton temps, lui parler à défaut de l'indifférence que tu avais pu lui porter depuis son arrivée.

De taiseux ou pédant au choix, il est devenu muet pour finir par errer dans les ruelles toute la soirée. Il boude le bougre. Alors à son intention tu payes un troubadour...et lui demande d'en faire des tonnes dans la flatterie et l'ironie, faut pas déconner.

Allez reviens jouer au dur Chéri, pas de raison qu'il n'y ait que les dindes que tu régales !
Crois y encore ..... fais moi rêver .... être terrifié .....devenir blême devant ta prestance...ton arrogance ?
Sois fort ......étonne moi ........encore .....un peu
allez viens Mon ptit loup

Tu n'as plus qu'à espérer qu'il entende ta chanson avant de quitter Marseille......ce soir.

Admin Messages : 1168 Date d'inscription : 18/02/2011

Kachina a écrit:

C'est à l'Antre. Une soirée rieuse où les chopes s'entrechoquent.
Et ça tourne vite à une distribution de gages.....

Lalie se voit confier la lourde tâche à ses yeux d'écrire une ode positive à Sub, ce qui la laisse des plus perplexes....
Elle accumule les punitions, se fend de compliments à la joyeuse assemblée.

Et Kachi s'étonne et ne peut que sourire et applaudir que la jeune femme aie si brillamment et si vite déchiffré le Pirate cher à son coeur.

Les rires fusent. L'ambiance est des plus festives. Laeti leur offre même une danse.

Et c'est Alan toujours qui clôture en beauté la soirée en évoquant le fait qu'il n'a jamais mangé de rat.
Elle proteste et bougonne : Vil tricheur ! Elle lui a confié ces jours en Anjou, où ils faisaient griller des rats pour oublier que les étals restaient vides de nourriture.
Le bougre a eu beau jeu de la pièger là.

Mais elle n'est pas la seule à l'être.
Et tout le monde se voit incité à écrire au Maitre du jeu de dernière minute un quatrain avec bien sur des mots imposés.

Et c'est alors que les bruits dans la grand'salle s'estompent, que chacun s'en est allé finir sa nuit là où il doit la finir, qu'elle se penche sur son écritoire. Un châle recouvre ses épaules nues, alors que le chat joue sous la table avec les dentelles de son jupon de percale blanche.

La plume est trempée dans l'encre noire, alors qu'elle hésite un instant, regard songeur et front plissé sur les mots que lui a confiés Alan :

Pirate. Patate. Aiguille. Anguille

De l'anguille, du pirate et des aiguilles, elle ne fera qu'une bouchée.
Mais il l'a piégée avec sa foutue patate.
Qu'à celà ne tienne, elle en fera son en-cas, son matinel et son dessert aussi, purée...
Et elle la rendra douce........

Le ton est donné......

Et très vite elle redescend, pieds nus sur les marches de l'escalier menant à la grand'salle, pour déposer sur le comptoir son écrit.
Gage accompli........ A charge de revanche sire de Lisreux !

Code:: J'ai, pour ne plus respirer que par toi, jeté un jour aux quatre vents mes plus belles et fines aiguilles
Mais n'oublie pas, Alan, que tu as pêché une bien jolie Sirène et non pas une insignifiante anguille
Prends garde, de toi je suis gourmande, je t'éplucherai avec habileté ma sensuelle et douce Patate
Et j'allumerai le feu au ciel de nos nuits pour t'envouter encore et capturer à jamais ton âme de Pirate.

Admin Messages : 1168 Date d'inscription : 18/02/2011

Eulalie a écrit:

Misère........ Ca je l'ai pensé plus d'une fois, je pense même l'avoir dit à haute voix, au moins une centaine de fois en tentant d'écrire une ode positive sur Sub.
Combien de mots ai je du rayer ? Oula, franchement je n'en sais même plus rien, parce que.. non, justement je ne voulais plus le voir en positif, j'en avais trop souffert de mes, peut être que... avec de la chance... sait on jamais....

Mouais, reste que sa dernière question au sujet d'un mioche, tourneboulait en boucle dans mon carafon parce qu'étrangement au milieu d'une moitié de éniéme engueulade, (du moins prenais je cela ainsi, tant on ne se comprenait pas) je me suis rendu compte que justement, je n'avais pas soupesé toute l'importance de sa question, et peut-être pas non plus, la véritable raison parce qu'il ne m'avait pas posé la véritable question... Mouais, je rumine souvent comme ca avec lui.... Faut dire aussi, il dit rien de clair, Bref, je ressasse tout cela entre ma tentative d'écriture d'une ode...

Bordel Alan, tu fais chier... Ca je l'ai bien pensé, et il aurait été devant moi, je lui aurais grogné dessus, c'est certain.

Bien, bien bien mais vachement bien plus tard, je déposai en cet endroit ma tentative, qui, bah étais un complet échec, mais je ne pouvais faire mieux.

Et remonter le temps, relater un ailleurs,
Ou mon cœur d’enfant, croisa ce bel hâbleur.
Sub-jugueur à plein temps, sans tristesse et sans peur
Chaque jour chaque moment, le verbe charmeur.

Des regards caressants, des sourires aguicheurs,
Il les offre en présent en jouant les grands seigneurs.
Croquer à pleine dent, la vie et ses couleurs
Leitmotiv insistant, pour lui sans fadeur.

Qu’il est beau et puissant, ce terrible prédateur
Sans cesse souriant, partant déjà vainqueur.
Devant mon isolement, il se prône le sauveur
Assurément ne pouvant, laisser seule une belle fleur.

Que de mots envoutants, qu’il est doué ce chasseur.
Hélas dans son élan, il joua le même flatteur
En conscience et confiant de sa haute valeur
A d’autres jupons volants, qui allèchent son viseur.

La sagesse revenant, je sors de ma torpeur.
Crie à mon cœur d’enfant de garder sa froideur
Avant que l’impudent n’en sonde sa profondeur.
Sois fort imprudent ! Tu connaitrais l’horreur …

Mais le mal est puissant, mon cœur en moi se meurt
Et je rêve muettement : vibrer sous sa vigueur
En Sub-ir châtiment mais gouter sa saveur !
S’abandonner follement au supplice libérateur.

Ma conscience m’en défend, mais malgré moi ce tatoueur
Grava dés cet instant, ses mots hypnotiseurs
Ses serments enivrants, ses présages prometteurs
Qui dois-je l’avouer à présent, fait saigner mon cœur.

J'en profitai également pour déposer cet autre gage que j'avais vite expédié le soir même devant eux, sachant pertinemment que cela ne voulait rien dire, mais étant également certaine que l'ode me prendrait bien suffisamment de mon temps.

Code:: Au fin fond de son [u]cercueil [/u]un pauvre [u]chevreuil[/u] écoutait des [u]troubadours,[/u] dans l'halo de son [u]abajour[/u]

Aucune relecture de rien, inutile, j’espérais juste qu'Alan soit satisfait et que plus jamais il me redemanderait une chose aussi improbable que cela..

Admin Messages : 1168 Date d'inscription : 18/02/2011

Sub a écrit:

Un peu de piments sur cette soirée de franche rigolade et c'est une avalanche de gages qui s'abat sur chacun d'entre nous, à l'exception faite d'un Alan mué en anguille glissante que personne n'a réussi à saisir, même pas sa femme, c'est pour dire.
La nuit bien avancée, on se quitte donc tous, partagés entre contentement et volonté de se venger du dernier maître du jeu.
Le lendemain qui sait remettrait avec un peu de chance les pendules à l'heure, en tout cas je l'espérais. Ce que mes doigts croisés derrière mon dos ne manquaient pas d'appuyer.

Pour l'heure, j'avais un quatrain à lui dédier. Pas de quoi me plaindre, les mots obligatoires inspiraient l'ivrogne imbibé que j'étais à cette heure: trognon, mignon, fessier et acier.
De retour chez moi, ma plume eut donc vite fait de glisser sur un morceau de vélin pour y griffonner:

Code:: Tout est bon chez mon poto, jusqu'au trognon!
Pas pour rien que je l'aime, c'est le plus mignon!
De son nez, à ses poignets en passant par son fessier,
Tout me plait, tout me plait! Tout n'est qu'acier!

Admin Messages : 1168 Date d'inscription : 18/02/2011

Alan a écrit:: Tu avais été gagé et pas le plus petit gage de la soirée, mais pas le plus gros non plus. Et en prime tu es joueur.
Soirée d'ailleurs à laquelle tu avais pris congés un brin agacé par les incompréhensions à tes propos sur la difficulté pour certains à cumuler les gages et les rendre avec plaisir.
Cependant tu ne parlais pas de toi. Et t'entendre dire et redire : tu n'en avais pas envie non plus......laisse tomber.....encore et encore te poussa vers la sortie de bonne heure, histoire de ne pas péter un câble et devenir désagréable.

Le but est de trouver du plaisir, du rire, de la bonhomie. Te sentir acculé, ceux qui te sont proches savent pourtant que ce n'est pas le meilleur moyen pour te mettre en de bonnes dispositions.
Bref.

Une déclaration en chanson à ton épouse, avec la guiterne de Sub, un chapeau de paille sur la tête et on ajoute l'accent italien. Tu peux te sentir heureux tu as évité de plier les genoux. Ouf !
Par contre c'est à la fontaine que tu dois te rendre Lisreux.

Là bas tu vas retrouver ta femme et ta sœur qui doivent chanter et récupérer quelques écus.
Quelques écus dans tes poches en prévision pour les sauver au cas où ….eh oui tu ne vas pas les laisser dans la panade preux chevalier.

Au final elles sont là mais tu vas les devancer. Ton sourire accroché aux lèvres, ton chapeau de paille un peu de guingois tu t'approches en bombant le torse. Ca fait très italien la démarche.

Et te voilà à gratter les cordes et laisser ta voix grave déclamer la sérénade italienne, à croire qu'elle était faite pour ça.

Partons en barque sur la mer
Pour passer la nuit aux étoiles
Vois, il souffle juste assez d'air
Pour enfler la toile des voiles
Le vieux pêcheur italien
Et ses deux fils, qui nous conduisent
Écoutent mais n'entendent rien
Aux mots que nos bouches se disent
Sur la mer calme et sombre. Vois
Nous pouvons échanger nos âmes
Et nul ne comprendra nos voix
Que la nuit, le ciel et les lames

*serenade italienne ernest chausson*

Admin Messages : 1168 Date d'inscription : 18/02/2011

Sub a écrit:: La bougresse venait de se venger en exigeant un retour à l'envoyeur qui ma foi me semblait légitime. C'est qu'elle avait dû y passer des heures à sonder ses souvenirs tout en chassant l'halo négatif dont elle avait pris habitude à encadrer ma personne, pour finalement réussir à puiser quelques éléments encenseurs.

Je ne m'attendais pas du tout à ce résultat. Je la savais douée avec sa plume, mais là, tout en retraçant son ressenti de plusieurs années, elle venait simplement de m'estomaquer.
Amoureux des jolis mots et des belles tournures mon coeur était comblé, mais mon égo point encore disposé à le lui faire remarqué.

La poétesse ne voulait plus endosser son costume de souris. Je me trouvais donc bien con à reluquer les griffes que je venais de m'affûter, à peine l'avais je aperçue.
Soit… Elle venait de jeter les dés, en bonne maîtresse du jeu. Il ne me restait par conséquent plus qu'à vaquer à mon occupation favorite: flemmarder devant la cheminée.

Me chatouillant les moustaches d'avec les barbes de ma plume, je souriais déjà devant l'ampleur du challenge et surtout du niveau proposé.
Une ode… rien que cela…

A celle parmi tant d’autres, qui se veut être mon amie

Tu n’es pas la plus convaincante,
De celles qui nient aujourd’hui,
Ne plus être pour moi l’amante,
D’une passion dévorante enfouie.

C’est non dupe, que mon sourire,
Te contemple, toi l’entêtée,
La récalcitrante qui m’attire,
Te débattre pour n’point succomber.

Femme de valeurs, perspicace,
Je suis pour toi un livre ouvert,
Qui n’demande à ton audace,
Qu’à oublier son monastère.

Honnête, franche et sans filtre,
Tu t’affines comme un grand cru,
Bouquet enivrant à se repaître,
Tu n’hésites plus à t’mettre à nu.

Tu assumes tout, même tes faiblesses,
De tes erreurs tu sais apprendre,
Et c’est bien là que le bas blesse,
Les bras me tombent je n’sais me vendre.

Alors mes nuits deviennent blanches,
Plume en main à t’écrire une ode,
Qui n’sera sur'ment qu'très gauche,
N’en maîtrisant que peu les codes.

La meilleure part de moi est là.
Impudique, vraie, je te l'offre,
Belles retrouvailles sans cadenas,
Prémices à bien d’autres aurores.

» [RP ouvert] Les Bains publics