[Rp : Quintessence de Lalie]

Admin Messages : 1168 Date d'inscription : 18/02/2011

Eulalie a écrit:

[Le 25 janvier 1468 au soir]

********J'étais de nouveau venu boire un godet. Une seconde envie. Juste comme ça. Pourtant.... c'était la seconde en très peu de temps et cela m'interpellait. Pourquoi soudain, ce besoin de sortir du couvent bienfaiteur et protecteur quand l'idée même d'y rester à jamais me convenait parfaitement ? Mes chausses ne me démangeaient plus. Le couvent avait pansé les plaies, recousu mon cœur, et aider à pardonner moi-même ainsi que les autres. Bref, j'y avais trouvé la paix.
Alors ??
Était ce une simple fantaisie, une toquade ? ou une furieuse soif de sortie ? Rienafout....ma tête parlait un langage que je ne comprenais pas et je n'avais toujours pas de réponse quand je franchis la porte du taudis.
Marseille était déserte et cela me convenait parfaitement, mais, assisse devant mon godet presque vide, cette énigme tourneboulait encore en boucle dans mon carafon . C’est à ce moment précis qu'un hurlement se fit entendre et que je sursautais. Était ce un bouc ? Une vache ? Un ours ?
********Instinctivement mes prunelles effarées mirèrent le seuil de la porte sur lequel se tenait......un homme..

- Lalie ?!!! Tu es ici ?!!

********Perplexe.... Qui est celui qui , de toute évidence, me connaissait ? Je rezieute..... les cheveux grisonnants.... mais........Alors qu'il avance .......

Cette

Ai-je blêmi ? Écarquillée les yeux ? Retenue ma respiration ? Je ne sais plus, je ne me souviens que de ce que j'ai pensé :
Non ! tu dérailles Lalie ?! Ca peux pas être lui ?!!! Tu es à Marseille , pas à Montpellier ?!!Tu pars en cacahouète là..

Oui mais...

Ce

Non ! non !! non !!
C'est    im-
po-
ssi-
ble !!
Ce n'est pas vrai !
Cela ne peut pas être vrai !
Cela ne doit pas être vrai !!

Pourtant l'évidence se tenait à deux pas de moi alors que je lui quémande en le dévisageant :

- C'est toi ??? C'est vraiment toi ??? Mais.....
- qu'est ce que tu fous ici ?????! T'es pas à Montpellier ???
Et ma tête de poursuivre gentiment:
C'est ton fief là bas ! ton royaume !! tes conquêtes !!!!! ta vie quoi ?!!!!!

- J'habite ici maintenant ! me répondit l'homme tout sourire en s'asseyant à mes côtés.

********Voilà,..

C'est ainsi que commencèrent nos retrouvailles .......
Irradiant de joie, se tenait à mes côtés la raison de mon entrée au couvent......
C'était..... il y a bien longtemps.... C'était il y a une année et demie bien tassée... quand sans jamais s'en douter; cette raison avait failli me tuer.....
ce soir
Sub me mirait les prunelles pétillantes....

********J'aurais pu décaniller rapidos, peut-être aurai-je dû. J'ai songé que ce devait être un test du Trés-Haut qui de fait, m'avait "forcé" à sortir de ce cloître. Aujourd'hui encore je n'en sais strictement rien. Ce dont je me souviens c'est qu'après la stupeur passée, j'ai finalement passé une excellente soirée. Sub a toujours excellé dans les retrouvailles, ce sont les jours suivants qui se gâtent. Donc, ce soir là, ce fut rires, boissons et évidement connaissance de son ex femme. Enfin..... la seconde ex .... du nom de Sati, puisque la première je l'ai croisé il y a un bail.

Ensuite ?
Je crois me souvenir avoir fait la rencontre également de toute sa tribu.. à moins que ce ne fusent le lendemain...J'avoue l'alcool aidant, ma mémoire s'est estompée. Quoiqu'il en soit, une chose m'est apparu plus qu'étrange. Pour la première fois de ma vie, je trouvais sympathique la compagnie d'un bonzhomme.. Moi-meme, j'avais du mal à le croire, mais rien, strictement rien ne m'effrayait, ne m'interpellait, m’irritait chez le sus nommé Alan, meilleur ami de Sub semblerait il. Alors soit le Très haut avait effectué un miracle en moi-même, soit j'étais devenue complet ramolo... Malheureusement je ne pouvais pas en dire autant de Kachi, son épouse, qui me fit subir un véritable interrogatoire dans les règles. A tel point que :....

S'il te plait Aristote, donne moi la patience, vite, vite, maint'nant... s'te plait, s'te plaiiit...s'te plééé.... ne la voyant pas se pointer cela passa par :
Ca urge bordel de m***** ! avant de changer de stratégie

Paname... euh non !!! noum! Panom !! Verbis adora tum ........ nan nan et nan ! merdoume, c'pas ça !!! Reprends toi Lalie, reprends toi !!
Rex Preria, mumdi... Miséré ? ra ? ri ?...... Tssssss ! c'est que du charabia tout ça !!! Par les Saints Couillons du Pape j'me souviens d'aucune prière !! deux ans chez les frangines et rien ! rien de rien dans ma caboche !! ;
ce qui au final donna.....
Mais elle va s' détendre celle la ?!! Ch suis pas dans un confessionnal la !!!!
Suivit de sympathiques grognements et coups de gueule de ma part comme jadis....Enfin.... largement moins rude...
Mais, mazette, tout ce temps avec les sœurs ne m'avait pas calmée malgré tout ... J'étais partie au quart de tour.... Du coup, je suis sortie. Cependant... sans claquer la porte .. un progrès certain. Enfin.... je ne crois pas l'avoir claquée... et comme ça fait du bien à mon égo de me savoir un tout petit peu assagie, j'affirmerais le restant de ma vie que je suis partie le plus calmement et dignement possible... Mouais, je vais surtout tenter de m'en convaincre, en fait....
Après ?
Je suis rentrée au couvent; une cellule m'y attendait. La tête embrumée d'alcool, le sourire malgré tout au bord du cœur de ses retrouvailles, je m'endormis.

[Le 26 Janvier 1468]

********Cette fois, la sortie se faisait consciente. Je voulais en savoir plus sur Sub, ce qu'il devenait vraiment, comment et quand avait il su pour sa sœur... la vraie... puisque, une fois encore, j'appris mon erreur de jugement sur une autre....Misère, Sub et ses conquêtes.... Tous le disent : assagi, lui en premier va sans dire... cependant, le connaissant de trop longue date pour oser le crier haut, j'attends de voir, comme on dit. Je sais le chasseur à l'affut de tous les jupons et bien assez discret pour en détrousser quelques un loin des regards des plus indiscrets.... J'ai même le présentement qu'il entretient une correspondance avec l'ex... la première cette fois ci... mais n'ayant aucune preuve, et au final, m'en foutant complétement, je laisse tout cela sous silence. Il est libre de se ruiner lui-même.

********J'ai revu la tribu. Subit un autre interrogatoire mais plus... retenue, sauf dans leurs regards que je trouvais avides, et l’arrêt de leur respiration. N’était ce qu'une impression? Un miroir de mon imagination ? Peut-être. Nonobstant, j’espère les avoir rassurée, si toutefois ils s’inquiétaient à mon sujet. Sub, je le connais, pas de quoi s'effrayer, inutile de douter de ma force et au pire, je ne sors jamais sans mon arme.
Ce sont sur les derniers mots de sa sœur que je les ai laissé pour la soirée. J'ai lui ai sourit quand elle a dit une vérité me concernant au sujet de son frère. Pour mon plus grand malheur, lui ne s'en était jamais rendu compte...

[Le 27 janvier 1468]

********De nouveau je sortis, consciente de ce que je faisais. Au final j'étais véritablement contente d'avoir revu Sub, mais je n'avais toujours pas mes réponses quant à la " découverte" de sa sœur, et tenace, je tenais à le savoir. C’était à l'heure des crêpes et du Chouchen pour les Bretons, ou celle du thé des Anglois, que je suis entrée dans le taudis. L'Antre de son nom. Se tenait là, Laeti et Alan. Ce dernier s’éclipsa bien vite, des affaires importantes l'attendaient ailleurs nous confia t'il, aussi je tentais de faire un peu plus connaissance avec Laeti. Bah... raté.
Sub se pointa assez vite et Laeti s’éclipsa tout aussi rapidement.

********Pour être franche, a ce moment précis, je n'étais pas du tout certaine qu'elle ai fait un bon choix pour moi-même. Résisterai-je à ce prédateur ? Oh ! ma conscience le voulait de toute ses forces, c'est certain, mais l'évidence me sauta au cœur, malheureusement. J'inspirai profondément et fit défiler mes vieux souvenirs douloureux dans l'espoir qu'ils fassent basculer la balance sur ma conscience. Et Oh ! Miracle ! Ils y parvinrent à merveille !!
De fait, ce fut un après midi très instructif et surtout tout en confession de ma part, mais également de sa part et franchement , de cela, jamais je ne m'en serai douté. Sub ? Sans fanfaronnade ? sérieux ?? Nan vraiment, j'étais au delà de la surprise, mais celle du genre agréable. Ravie donc, je ne retins aucune pensée et... arff, soudain je le sentis ...... mouais... irrité.... Très irrité.... Forcement je le lui dit, il m'affirma le contraire, mais pourquoi est ce si difficile pour moi de le croire ? Je laissais tomber et enchaina sur tout autre sujet. Des sujets légers tout autant de grave. Pour finir, nous étions d'accord sur une chose, je sus alors que le voir chaque jour n'allait plus me déranger.

********La soirée qui s'ensuivit fut également agréable, mais vin diouce, même si je commençais à apprécier sa sœur, elle et son époux voulait véritablement tout savoir sur... bah, sur notre histoire , de notre rencontre à aujourd'hui.... Mazette, mais pourquoi tant de questionnement ? Bonne pâte, finalement je leur fit réponse jusqu'à ce qu'ils me disent être des spécialistes en histoire de cœur. Ils auraient même un cabinet en ville. Me demander pas le nom de leurs spécialités, j'en sais plus rien du tout, mais le cri de ralliement pour faire comprendre qu'une intervention devient indispensable, serait un grand : Ossskourrrrrssssssss. J'en prends note, même si je ne pense pas en avoir besoin un jour....

********Jeux, alcool, rires, et finalement sérénité pour cette soirée qui se termina en apothéose avec l'invitation de Sub pour me raccompagner. Nous poursuivîmes la conversation de l’après midi, que nous avions laissé en suspens pour faute d'obligations de l'un comme l'autre. Et là... soudain........ Une question de sa part et ce fut.....Le pavé dans la marre...... Non mais il était sérieux la ? Je le regarde, non le scrute, mais tout avant cela me l'avait prouvé. Son ton, sa posture. J'écarquille les yeux, puis tente de le prendre à la désinvolture, parce que franchement là, j'ai juste envie de crier pour lui un grand et massif :

OSSKoOURRrrRRRRSSSSSS

Admin Messages : 1168 Date d'inscription : 18/02/2011

Mortsubite a écrit:: [Un soir, deux soirs, trois soirs...? Pfff...Quand on aime, on ne compte pas de toute façon!]

C'est donc alcoolisé au plus haut point et supportant tant bien que mal le fardeau de son aveu de début de soirée que je la raccompagne, gentlemen oblige, à son couvent. Elle y semble ventousée au moins aussi fermement que la patelle l'est à son rocher. Sait-on jamais, des fois que la marée la retournerait, indépendamment de sa bonne volonté. Son ancre est bien mouillée, à défaut d'autre chose, et le passager: moi, averti.

Point de navigation en eaux troubles donc, le capitaine: elle, s'y refuse. Avec ou sans réflexion, il est d'ailleurs certain qu'elle n'engagera jamais plus la sécurité de son équipage et encore moins la sienne.
Une bouée lui avait permis un jour de se tenir la tête hors de l'eau durant un naufrage pourtant annoncé et elle ne tenait pas à récidiver l'expérience qui avait bien failli lui être fatale. Courageuse certes, d'affronter son vieux démon, mais pas téméraire.

Des années de cela, elle avait subi ce qu'une femme ne devrait jamais vivre: un viol, qui plus est avec un petit extra: un gosse. Pour un aveu, il était de taille et me donnait enfin ma foi, pas mal de clés à son décryptage. Elle s'était efforcée de le mener à terme, mais ne s'était pas raisonnée à l'élever, ni à l'aimer.
Et tout cela, entre le fromage et le dessert, non sans avoir évoqué Nico.
Pour ainsi dire, il ne me restait juste qu'à avaler l'information, bien conscient quand même que ça n'était pas pour moi qu'elle était le plus difficile à digérer.

Alors, allez savoir pourquoi... ce qui sortit d'entre mes lèvres à ce moment-là donna à peu près ça :

"Par contre t'as jamais eu envie d'en avoir un autre?" Maître de l'incongru, je me pose toujours là, et oui... ce qui ne manque pas de la laisser aussi perplexe que sans voix sur le coup. Et comme elle botte en touche en disant qu'avant de penser à un mioche faudrait déjà qu'elle trouve le père, j'appuie un peu plus le truc :

"Je te demande si t'as déjà eu envie d'en avoir un à toi?" Je ne laisse rien paraître, mais ce qu'elle m'agace à ne jamais répondre à mes questions... Fort de lui préciser dans la foulée, ma curiosité en exergue :

"Donc.. tu ne voudrais pas me faire un gosse, même si je te le demande?" Ce à quoi elle se défend, évidemment en me demandant si c'est ma nouvelle façon de draguer, ou si j'avais simplement besoin d'une pondeuse.

Pour une fois avec elle, je suis cash : « En fait je te ferais bien un gosse ». Parce qu'il est assez rare pour moi d'avoir ce genre d'envie, parce que peu de femme m'ont aimé comme elle, parce qu'elle a toujours été une femme droite dans ses bottes, parce qu'elle assume tout, tout le temps, parce que comme le dirait ma sœur, elle est tout simplement belle, parce que l'idée même d'y planter ma graine me réjouit, parce que...

Dans la foulée, je me défends de son : « On a dit : amis, Sub ! » en lui rétorquant : « On pourrait être des parents... amis ».
Mais, la mayonnaise ne prend pas. Des années que je l'ai faite tourner celle-là et à plusieurs reprise en prime.
Dommage...
Je prendrais juste plaisir à lui partager ma bonne humeur, quand les nonnes la laisseront sortir.
Ainsi soit-il!

Admin Messages : 1168 Date d'inscription : 18/02/2011

Kachina a écrit:

Ça commençait toujours comme ça. Il en arrivait une et Sub rejouait les séducteurs. Ce salaud n'avait même pas à rouler des épaules ou à bomber le torse. Il se contentait de quelques mots, quelques tournures habiles, quelques gestes savamment étudiés dont il avait le secret, et d’un coup, il les rendait belles.

Et avant qu'elles aient pu compter jusqu'à 10, elles se retrouvaient dépendantes et en attente de capturer le charmeur des royaumes.
Être celle qui saurait l'assagir, le garder…. Comment auraient-elles pu résister à ce défi-là.

Alors au premier soir en face de la nouvelle venue dans le paysage sur laquelle Sub posait déjà le regard d’un mendiant affamé à qui on tend un massepain aux pommes juste sorti du four…. Kachi avait marmonné silencieusement un truc qui devait ressembler à : Foutre Dieu, c'est reparti pour un tour ! Nous voilà surement à nouveau dans la mouise !

Et elle n'avait pas été plus réjouie que ça... sur le moment. Il faut dire qu'elle avait gouté à quelques spécimens féminins épinglés par son Frère et qu'à part Sat et Laeti.... Elle n'avait pas prisé plus que ça les autres.
Sat attendait à présent un enfant de l’homme qui semblait la combler.
Et Laeti se décidait enfin à tourner la page en s’abandonnant dans les bras de Zord.
Donc à cette échelle, tout semblait aller pour le mieux dans le meilleur des mondes, diantre.

Sub était son Frère.
Elle l'aimait.
Donc, ça allait de soi que Sub pour elle méritait le meilleur.
Du moins LA meilleure.

Mais à chaque fois qu'il tombait amoureux, ça présageait quelques turbulences qui les atteindraient tous plus ou moins.
Sans le vouloir, avec sa façon bien à lui de n'être que lui-même, électron libre et incontrôlable, le moustachu déclenchait des séismes en série suivis parfois de tsunamis des plus meurtriers.
Alan disait que ça pimentait leur quotidien. Quand Kachi avait encore en bouche le goût amer d'un début d'année passée qui lui avait paru sombre.

Alors elle n’avait pas été particulièrement aimable avec l’arrivante en titre, surtout que celle-ci évoquait un passé commun avec le Frère et que Kachi avait viré parano à force de fréquenter Laeti et Alan.
A présent toute nouvelle tête allumait automatiquement des sirènes d’alerte sous le front orné de boucles sombres et elle s’empressait d’activer les consignes de survie : Vérifier de suite qu’il ne s’agit pas d’une revenante ou d’une doublure éconduite avide d’un acte II, ce qui allait nous pourrir la vie à tous.

Et elle avait donc sans attendre, en éternelle impatiente, cherché les failles, la petite bête, enchainant les questions, poussant Lalie dans ses retranchements jusqu’à la voir quitter l’auberge, quelque peu agacée. Et elle l’avait regretté parce qu’avec sa façon bien à elle de ressentir les autres, de déchiffrer les vraies des fausses, elle avait vite compris : .
- Que Lalie avait aimé Sub. Aimé vraiment. Pas pour l’ajouter à une éventuelle collection. La jeune femme n’avait rien d’une coureuse de remparts. Pas pour tenter de le mettre en cage.
- Et comme elle l’avait avoué sans fards et sans filets qu’elle avait failli en crever de cet amour-là.

Avant d’avoir trouvé son port d’attache dans les bras d’un Pirate follement aimé, Kachi avait subi quelques déboires qui lui permettaient d’imaginer ce qu’avait pu traverser Lalie.
Et ça, ça la rendait d’un coup nettement plus sympathique. Et puis cette donzelle avait du répondant, du culot de la niaque et elle aimait ça.
Sans aucune trace de fourberie au fond de son regard franc.
Si elle ne dissimulait rien de ce qu’elle avait éprouvé pour le Crapaud qu’elle voyait en Lapin ……… Fichue bestiole.............. Elle semblait cependant bien décidée à se protéger d’une éventuelle rechute.

Et à cette idée, un sourire était venu étirer les lippes féminines…. Parce que ça la rendait du coup plus désirable aux yeux du Frère. Et que tout ça allait corser le jeu.

C’est pourquoi, le deuxième soir, s’était passé plus sereinement à écouter ces deux-là échanger des souvenirs. Alan n’avait pas été en reste de questions mais l’ambiance était nettement plus détendue.

Et lorsque Sub était rentré, après avoir raccompagné sa belle de retour du passé, Kachi avait offert à celui-ci un regard tendrement moqueur, en concluant : Fais gaffe mon Frère. Elle est belle. Vraiment belle. Et c’est loin d’être une idiote. Prépare-toi à en baver.

Le sourire avait viré en éclat de rire quand avec cet air qui n’appartenait qu’à lui, mi chafouin, mi désappointé, voire attendrissant, il avait lâché :

Sub : Lalie ne veut pas me faire de gosse !
Alan : Hein ?
Sub : Yep...!
Alan : C 'est une bonne chose ! Une femme raisonnable !
Kachi : Super !
Sub : Je vais finir vieux seul et abandonné !
Kachi : Tant que tu ne finis pas au milieu de nous dans le lit parce que tu as peur la !
Alan : Ça ira !
Sub : Je peux pas venir ce soir ?
Kachi : NON !
Sub : Juste une nuit, au pied du lit ?
Kachi : NON !
Alan : NON !

Avouez, ça commençait fort cette histoire d’L.

Admin Messages : 1168 Date d'inscription : 18/02/2011

Eulalie a écrit:: ******* Cette nuit la, ça tourneboula sérieux dans ma caboche.Vous connaissez surement, cette petite voix qui vous dit tout et l’autre son opposé. De fait, trois heures plus tard alors que je me retournais dans tous les sens au fond de mon pieu de fortune tout autant que vrillait dans ma caboche ces quelques mots :

- tu ne voudrais pas me faire un gosse même si je te le demande?

Je me suis relevée en disant adieu à ma nuit réparatrice. Tournant en rond dans mon 15 m² de cellule, je rumine une fois de plus :

- Nan mais ; y me prends vraiment pour une poule hein ?! lui faire un mioche ?!! l’est complet barge ce type en fait !
- Mais pourquoi cela te torture hein ?! tu ne cesses d’y penser …

Estomac qui se noue devant ce constat. Ma balance mentale reprenait ses droits refusés pendant toutes ses années et elle mettait dans le mille encore une fois.

- Nanmého !! ch’suis pas une poule pondeuse ! Si y veux un mioche, l’a qu’a aller voir dans un hospice !! C’est pas c qui manque des z’orphelins ! Vraiment … un mioche ???!!!! et bah pour sure que la, j’aurai juste l’impression de me vendre ! pire qu’une coureuse de rempart tiens !
- Et pourtant, ca t’irrites toujours autant…..
- …..
- pourquoi ??

******* Je capitule en grimaçant et m’effondre lourdement sur la chaise devant ce bureau minuscule. Un profond soupir, je sais ce qui me titille le plus. J’ai eu bien assez le temps de déchiffrer Sub pendant toutes ses années. Parce qu’au fond, ce n’est même pas sa demande qui m’emmerde, non, c’est surtout le ton qu’il employa. Ce sérieux qu’il y avait mit, ses paroles sans filet, sans fard.

******* Comprenez bien.
Sub n’est pas du genre à se montrer ainsi. Non, il pense que la vie c’est ce faire plaisir. C'est pour cela qu'il préfère s’amuser, rire, faire le gai luron, faire dans l'humour et jamais dans le sérieux . Et quand bien même la vie n’est pas toujours une partie de plaisir, alors il la peindra en rose et tout ira bien… Du moins se le prouve t il ainsi. Il ne peut pas faire autrement, il veut croire et faire croire qu’il suffit de voir la vie positivement pour qu’elle le soit. Quand la vie lui renvoie des situations insupportables, il utilise un mécanisme bien à lui... : il sublime et rationalise. Son imagination déborde d’idées et de plan B sans aucune censure. Tous les moyens deviennent bons pour obtenir ce qui est désiré… Ne pensant qu’à son plaisir personnel il ne se préoccupe pas des conséquences pour autrui. Il devient un véritable manipulateur, charlatan qui en raconte bien trop dans l'unique but d'obtenir ce qu'il veux et sans jamais tenir ses promesses, va sans dire. C’est pour cela que c’est un excellent prédateur capable de dépasser les limites.
Moui, ce qu’il n’a pas comprit c’est qu’il se focalise sur l’obtention de ses plaisirs dans l’unique but de virer sa peur la plus profonde, celle du manque qui, malheureusement apparait inévitablement à un moment ou un autre comme tout à chacun où presque… De fait, c'est un authentique gourmand de tout dans le but de combler son manque pour nourrir ses propres chimères..
Il se prouvera toujours que tout va bien, comptez sur lui ! Il sera même capable de vous le démontrer en rationalisant et en sublimant. Il voit le verre plein même si il ne contient que quelques gouttes. Il se place toujours au dessus des situations et en voit le positif, niant ainsi la réalité souffrante et en prime, il utile sa raison pour se rassurer. Il se dit être au dessus de tout cela..
Nom d’un chien !!! Combien de fois n’ai-je pas entendu cela de sa part !! Et il argumente toujours pour retomber sur ses pattes. Il ne reconnait pas ses erreurs, non; c'est toujours la faute des autres. .
******* Mazette, si il pouvait accepter que la vie n’est pas perpétuelle souffrance ni douleur, l’aurait vachement moins peur de manquer et ce serait libérateur pour tout le monde…. Parce que, corne de bouc ! Une simple contrariété de rien, et le voila qui se vautre dedans comme un chien galeux ronge un os… C’est la fin du monde… C’est pour cela aussi qu’il déteste les contraintes et les engagements. Faites-le se sentir piégé, vous verrez un peu comment il va réagir !! Lui, il veut juste être libre, et rester bien au dessus de sa présumée souffrance en transformant la réalité par son imagination… Et Mordiable ! C’est qu’il en a !! C’est aussi pour cela que je l’aime. Il est l’imagination qui me fait défaut…

Mais allez lui dire ça vous ! Lui souffrir ? JA-MAIS !! Lui peur de manquer.. ?? JA-MAIS !! Il a tout ce qu’il désire voyons !!! Bref, il vous tournera tout ça en ridicule pour ne surtout pas l’affronter.

******* Et c’est justement la que le bas blesse pour moi. Parce que sa put*** de question dans ce ton là, à laquelle il y ajouta tout aussi sérieusement :

- pas le genre d idées que je balance en l’air Lalie .

******* Ça fait mouche dans tout mon être…... Encore une fois…. Comme avant. Je n’ai rien voulu lui montrer, évidement. C’est pour cela que je l’ai pris à la déraison, parce qu’il a ce don de me mettre en porte à faux. Je dois faire dans le funambule avec lui. Ça, par contre j’avais oublié….. Et Pourquoi ? Parce que je favorise l'existence des autres, je me rends utile, je rends service et fait plaisir aux autres jusqu'à refouler mes propres envies et taire mes besoins.. mais attention ! fallait pas non plus me la faire à l’envers ! Puisque derrière tout cela il n'y avait rien, mais absolument rien de noble ! Juste une peur viscérale de ne pas être aimée ! Tout l'inverse de l'altruiste que je pensais être ! Pas du tout intéressée la donzelle en somme ….... Je fais, mais tu dois m'aimer en retour...

Nom
D'un
Chien!
Je peux vous garantir que ça en fiche un coin sur le museau quand vous le comprenez ! Déjà votre égo il se fait la malle direct dans vos godillots, et vous mettez un bon moment avant de l’accepter et pour vous persuadez du contraire, vous regardez en arrière, votre vie, et ……….

Cré vin diouce !

Comment que j’avais compris notre relation sous un autre angle !!! Et de capter pourquoi j’avais accepté autant, pourquoi j’avais joué tour à tour la bienveillante comme la martyre, la protectrice et la contrôlante, la généreuse ou la culpabilisante, agressive simplement parce que je restais persuadée qu’il ne m’aimait pas et que justement c’était ce que je recherchais partout et en tout ! Alors entre un qui flaire tout pour ne pas etre en manque et une qui recherche l'amour exclusif , nous n’étions pas prés de nous entendre !!!
Misère, qu’avais je récolté de tout ce cirque ??? Une lame de couteau qui caressait les veines de mon poignet avant que la raison ne l’emporte et que je ne franchisse les portes de ce couvent. Plus jamais ça, m'étais je alors écriée en le comprenant ! A présent, je m'écoute !!!

Mouais, sauf que,

Toutes ces belles résolutions explosèrent en mille éclats après seulement l’avoir revu deux fois.... D' un sourire ensorceleur, il avait tout balayé. Juste parce que .... Y a pas; j’adore son imagination, son enthousiasme, sa curiosité, sa sociabilité, son coté joueur et conteur, ses sourires enjôleurs, ses regards pénétrants. Rien que de penser de le perdre, mes boyaux font des sauts périlleux….. Rienafout, j’avais zappé tout ses mauvais cotés… Alors vous pouvez imaginez dans quel état j'étais quand il balança ses deux fichues phrases hein ?! Mon cœur explosa et ma tête commença :

Y va mal… Vraiment très mal...... Trop sérieux.......... Pas normal.....Il souffre... besoin d'aide.......Faut que je l'aide.......Ne pas l'abandonner.... Pas supportable.... Pas envie de le perdre........voir Kachi ... lui en parler ?...Pas raisonnable.... Me débrouiller..... L'interroger......
Et paf ! c'était repartie ! Acte 15 scène 1 ! Forcement j'ai joué l'équilibriste et je lui ai montré la facette déraison... pour ne pas le perdre bien sur, parce que je savais que jamais Sub ne pourrai regarder sa douleur en face, alors l'exprimer inutile de lui demander sinon, il partirai en rage et je me retrouverai de nouveau au point zero coté amour reçu. Depuis ça tournicotait dans mon carafon. Et forcement mon mécanisme de défense s'échina à me prouver que j'avais surement mal comprit ce qu'il m'avait demandé et ma caboche de reprendre ses anciens crédos…….. Peut-être que……. Sait-on jamais………. T’as mal compris…….Avant qu'un cri ne s'échappe :

- Merde ! c'est évident !!!

L'évidence n'était propre qu'à moi, apparemment....

Le lendemain, non, le surlendemain j'ai plongé. Je lui ai demandé d’être franc, pour une fois. Bon, je n'ai pas dû le lui demander tel quel, pas envie que la terre ne s'ouvre sous mes pieds. Bref, j'ai pris des pincettes, et ai tourné cela une fois de plus, en plaisanterie , genre ...

- J'ai eu une idée à la con.... ouais en fait c'est pas con du tout, mais je sais que tu vas surtout pas oser l'avouer... donc

- Mais je me suis demandée, si...... en fait.... tu sais ta question ?....
Eurff, je m'y prenais comme un manche, c'est sure, mais la funambule avait la trouille de se vautrer 15 mètres plus bas encore une fois..... et bien sur je lisais son impatience au fond de ses prunelles, ce qui n'arrangeait rien du tout.....Cœur battant la chamade, guiboles en guimauves et mains moites, je me lance malgré tout.

- Oui donc, tu m'as demandé ça parce que tu ....... mouais, c'est vraiment con hein ?!.... pas du tout, je suis certaine de mon truc en fait donc t'auras le droit de rire ... non ! surtout pas !

- Mais j'me demandais si tu m'aimais pas au final et d'enchainer rapidos le reste Sinon tu voudrais pas de mioche de moi....

Arrêt de respiration et... éclat de rire de sa personne...... Mordiable, en effet, ce n'était qu'une chimère ......L'évidence creva comme un balon de baudruche pendant que trois kilos de plomb tombèrent direct sur mon estomac. Outch !! Sauf que........ J'ai rien montré, comme d'hab, et j'ai rit avec lui en ajoutant tout l’opposée :

- Je voulais m'en assurer ! Je sais c'est con comme question hein ?!

Après ??? je ne sais plus, c'est le noir complet dans mon ciboulot, même sa réponse je ne m'en souviens pas, j'ai bloqué sur son rire qui coule encore dans mes veines mais au final, il m'a remémoré mes résolutions . Aussi quelques heures plus tard, quand nous nous sommes recroisés, me semble bien qu'il y eu engueulade , ou plutôt que je n'ai pas joué au funambulisme , du coup, il n'a rien capté de ma nouvelle moi.....

Reste que, à ce jour, je demeure persuadé qu'il ne va pas bien, et ca, malgré tout, cela m'est insupportable.

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Eulalie a écrit:: Les jours passent puis ce jour arriva.

Les conversations avec Sub prirent une route des plus singulières. Tout commença alors qu’il tentait difficilement de trouver l’inspiration pour écrire une ode me concernant, aussi quand il me balança :
- Ton ode me donne du fil à retordre tu sais? un tiers de fait... malheur.. T’es bien la première femme pour qui je passe des nuits blanches sans la sauter….

Confuse j’avais froncé les sourcils pour finir par éclater de rire le reconnaissant tellement dans ses propos, mais il changea brusquement de sujet.

- si tu pouvais changer un truc sur moi, ce serait quoi ? Quelque chose qui ferait que tu puisses te projeter avec moi.

Déconcerté, c’est bien le mot qui aurait pu caractériser le regard que je lui renvoyai en même temps que ma réponse

- rien, c'est moi qui devrais changer.
-on ne doit jamais changer.. pour personne en tout cas.
J’insistai n’ayant aucune envie qu’il change, c’était la raison pour laquelle je lui avais laissé sa liberté jadis, jamais je ne voudrais être responsable d’un tel acte ni pour lui, ni pour quiconque.

- j'adore tout chez toi, mais ce que je n'arrive pas a concevoir, et …ajoutai je en levant la main pour le faire taire je sais que tu me l'as dit et redit plusieurs fois, mais… je n'arrive pas a te voir fidèle. De plus tu as tout à fait raison, on ne doit changer personne.

Pendant que je me demandais encore pourquoi il m’avait posé une telle question. Il appuya ses mots suivants
- non moi je dis que soi même on ne doit pas changer pour quelqu un
- c'est la personne elle même qui change de toute façon, on peut rien faire à sa place….oh ! oui ! on ne peut pas le faire de toute façon Sub, ca marche un temps, et notre moi le plus profond revient.
-mais on peut essayer de le faire.. et se perdre en route
Alors je compris. Il me connaissait bien plus que je ne l’imaginais, sinon il ne se serait pas arrêté sur ce point, aussi je lui affirmai en esquissant un léger sourire :
- s'oublier…
- c est ça..
Je haussais les épaules, voulant paraitre désinvolte sans être certaine d’y parvenir.
- tout dépends des personnes Sub, c'est plus facile pour certaines que pour d'autres.
- il y a rien de pire que de s’oublier soi même.
Un triste sourire effleura un instant mes lèvres, il avait parfaitement raison, mais moi je ne l’avais compris que depuis peu.
- dit ainsi oui, mais… quand on le vit, on ne s'en rend même pas compte. On souffre, cela je peux te le garantir, mais sans connaitre la raison, sans voir que l'on est responsable.
- tu t es oubliée pour moi?
Je voulu lui faire un sourire réconfortant, mais estimais que cela ne suffirait pas aussi, je lui avouai en posant ma main sur la sienne
- je n'ai fait que ca Sub.
Et d’insister devant sa mine trop sérieuse ? Inquiète ?
- je suis la seule responsable Sub, c'est moi qui l'ai voulu, tu n'as pas a t'en vouloir, jamais.
- Sub... Qu'est ce qui te dérange ?
Devant son mutisme enjolivé par un sourire, je plongeai mes azurs dans les siens en lui souriant tendrement et avouai
- Mazette, si tu savais comme je t'aimais Il glissa doucement
- je pense le savoir en fait…. avant que je ne poursuive
- mais j'ai voulu, acceptée tout ca. Aujourd'hui, je suis une autre, du moins je l’espère. Tu seras toujours dans mon cœur, parce que oui, de toi j'adore tout, et cela remonte a trop loin pour que ca change....j'ai préféré te laisser ta liberté plutôt que de te garder ; tant je t'aimais en fait
Je serrai un peu plus ma main sur la sienne, entrelaça nos doigts. Non, je ne voulais pas qu’il se reproche quoique ce soit, la faute me revenait puisque je savais qui il était déjà et consciemment, je l’avais laissé m’impacter. Personne ne doit changer pour quiconque, aujourd’hui, je le sais. Il inspira profondément et avoua sans que je ne m’y attende le moins du monde.
- je crois que tu m as fait m interroger ces derniers jours. J’en restai coite de stupeur de sa révélation
- Tu as dit que j avais peur de souffrir, mais en fait… je pense que ce dont j’ai toujours eu le plus peur……
Silencieusement j’écoutais ses aveux en retenant ma respiration.

Depuis tout semble différent, IL me semble différent. Oh ! Il fait toujours autant le pitre et adore le public, mais quelque chose à changer au fond de moi devant ses clowneries et le leitmotiv de sa plus grande peur revient en boucle aussi quand deux jours plus tard, au sortir d’une soirée de délire de son cru sur les matchs de soule, il me quémanda :

- La soirée t a soulée? C’est le cas de le dire ?
Je suis restée abasourdie.
- hein ?! Non pas du tout ! Avais tu oublié que je ne dis jamais rien, j'ai pas ton verbe, Sub
- je te trouve pourtant pleine d’éloquence moi.
- pleine d'éloquence ? Tu t fous d moi ?
- ai l air de me moquer ?
- non c'est vrai. mais j’ai vraiment du mal a voir le concept de l'éloquence.... je la ramène très peu . ' fin soit, si tu le trouves… toi par contre, tu semblais au mieux de ta forme ce soir.
- je suis content de revoir ma tribu. T’as donc aimé la soirée ? Même si tu n as pas trop usé ta verve?
- mais oui enfin !
- Tant mieux mais la soule ne t inspirait pas ou bien est ce les projets avec nous ?
Interloquée j’affirmais avec conviction
Mais enfin Sub, y t'arrives quoi ? Alors oui vos projets m’intéressent, juste que en effet, j'y connais rien à la soule et vous parliez de parties que vous avez joués, je n’allais pas y mettre mon grain de sel hein ?! j’y étais pas et j'ai rien vu..
Sinon, çà te plairait a toi de jouer ?
- ça m’a gavé la première fois, on s est fait royalement chier à attendre comme des cons et ce soir ça a donné l’occasion d en rire ça nous aura occupé la soirée.

Je n’ai pas pu résister, direct je l’ai embrassé ……. Sur la joue. Bon, lui n’a rien comprit, et surprit, il stoppa net son pas.
- pourquoi?
- parce que tu ne changeras jamais, c'est bien, et en même temps, dérangeant, mais que pour moi hein ?! Parce que j'ai l'impression que tu te sens obligé de , bah d’amener de la bonne humeur en fait. Mais comme je te l'ai dit, y a que moi que ca dérange, parce que cette impression n'est surement propre qu'a moi..
- ça me fait simplement plaisir d emmener de la bonne humeur, y a pas plus tordu à chercher tu sais des fois les choses sont simples

J’ai acquiescé et ne lui ai surtout pas parlé de ses confessions sur ses peurs, faites quelques jours plus tôt. Je ne pense pas qu’il aurait comprit, mais au fond de moi, mon cœur saignait pour lui, je venais de franchir une frontière. Je me tenais au delà de l’empathie et cela ne présageait rien de bon. Je pus le constater rapidement.

Ce soir là, je ne rentrai pas au couvent.

Admin Messages : 1168 Date d'inscription : 18/02/2011

Eulalie a écrit:: Et le film est terminé....C'était la dernière séquence , C'était la dernière séance
Et le rideau sur l'écran est tombé.....
La photo sur le mot fin, Peut faire sourire ou pleurer.....

********J’aurai du décaniller de suite comme je l’avais spéculé des que je l’ai vu. A revoir son sourire en coin mi amusé, mi enjôleur mais toujours autant attendrissant, j’avais cru ne pas être guéri ; aujourd’hui après réflexion, je peux affirmer que je l’étais. Ces dernières années au couvent m’avaient apprises une chose : Tout ce qui nous arrive donne une expérience et de cette expérience en découle une leçon, l’une d’entre elle reposait sur l’amour et m’avais permis de savoir ce que je n’admettais plus mais surtout, surtout, elle m’enseigna à me respecter moi-même.

********La dernière invitation vint à moi comme une piqure de rappel. Alors, dans l’unique optique du respect de moi-même, nonobstant la colère, je suis partie.

Admin Messages : 1168 Date d'inscription : 18/02/2011

Mortsubite a écrit:: [Quand tout est joué d'avance]

Elle était partie d'un rien, cette première et dernière engueulade.
Un petit rien, petit bout, de rien, du tout, tel, qu'elle en a pris ses jambes à son cou.

Ce fameux soir, il n'y avait que Laeti en ville dans sa turne. Oui, et? Et bien mon petit gars, tu aurais mieux fait de te tordre la cheville, plutôt que d'aller lui tenir et te tenir, par la même occasion, compagnie.

Tu évitais jusque là de trop passer du temps, seul avec elle, depuis votre rupture, ce que cette dernière te reprochait à longueur de journée d'ailleurs. Mais, ce soir là, grand fou, tu t'es accordé un petit moment avec elle, où d'ailleurs, taverne ouverte oblige, tout le monde pouvait vous rejoindre.
Meilleure amie un jour, meilleure amie toujours, même si la casquette maîtresse fut portée un temps, qu'on se le dise!

Quoiqu'il en soit et malgrè tout ce qu'il t'a été reproché par personnes interposées, tu n'as pas volontairement snobé l'échappée de chez les nonnes. Bha, non… tu ne l'as tout simplement pas vu.
Elle s'est pointée un peu plus tard en t'ignorant, ce qui t'a fait sourire en premier lieu, te demandant bien quelle mouche avait bien pu la piquer. Et puis, de fil en aiguilles la situation s'est cristallisée, sans même qu'elle t'explique quoi que ce soit, enfermée qu'elle était dans ses certitudes. Toi, tu t'es juste senti bien con, de ne mériter à ses yeux aucune considération.

Niaisement, pour toi, tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Tu la redécouvrais petit à petit, tout en restant sur tes gardes. Tu la savais fragile, encore à vif, écorchée, effrayée, mais tu n'imaginais juste pas à quel point…

Le premier non évènement aura suffit à donner raison à ses années de monastère: "Tu n'es qu'un con!" et à lui faire prendre la route.
Tu ne l'as pas retenue, non, à quoi bon? Après tout, tu penses que tu mérites ce juste retour de bâton, bien qu'avec un retard de quelques années.

Si au moins, elle en dort mieux la nuit…

» [Rp : Et sens de Lalie]