[rp] 1Route de Paris, chez Alizea et Lily

Admin Messages : 1168 Date d'inscription : 18/02/2011

Eulalie a écrit:: ….. Tout le long de notre petit voyage je n’avais rien dit. Je la sentais distante, cloîtrée dans son propre cachot. A part moi je pensais : fichue lettre ! Mais j'attendais qu'elle s'en confie plus, sans la presser. Était-ce la meilleure option ? J'en savais rien. Moi, j'avais la désagréable impression qu'elle s'éloignait, qu'elle était déjà ailleurs, là-bas, dans cette autre ville, inquiète avant même de savoir. Elle savait ce que je pensais de cette situation, est ce pour cela qu'elle ne m'en parlait plus ? Peut-être. Surement. De fait le voyage de retour s’était fait dans le silence ; quelques œillades lancées, chacune emprisonnée dans nos pensées, nos maux, sans en dire mots. Mais là, fallait que je lui dise, fallait que je la vois parce que plus le temps passait, plus j’étais persuadée d’avoir fait une connerie. Une de plus … Vrai que j’avais agi encore une fois impulsivement, mais en fait, l’affaire me tannait tant que je n’avais pas résisté. Oui mais … Est-ce que l’intéressé comprendrait que ce n’était qu’une plaisanterie ? Et pire encore, est ce que cela n’allait pas nuire à sa carrière ? Bah si hier cela me faisait encore rire, ce jour je pensais avoir un peu fait fort ……….

…..C’est donc avec une tonne d’interrogation que je me dirige cadence vive, cheveux en bataille, prunelles légèrement égarées pour ne pas dire effarées, vers la chaumine d’Ali. Au fond du bide, juste l'espoir qu’elle soulage mes craintes. A quelques pas de sa porte, j’annonçais mon arrivée avant même de frapper à sa porte :

- ALIIIIIIIIIIIII !! Ou qu’t’es ? Faut que j te cause ! J’ai …… mouais faut que j te cause ..

Je stoppe devant le pas de sa porte puis la tambourine avec la ferme intention qu’elle réponde à toutes mes questions et pas seulement celles me concernant.

Admin Messages : 1168 Date d'inscription : 18/02/2011

Alizea28 a écrit:: [rp]
Des calculs et encore des calculs, y avait pas, elle en avait juste un trop plein et ça n'allait pas tarder à déborder!

Elles étaient rentrées depuis deux jours de leur petite expédition à Ventadour et ça tournait dans la tête de la brune, ça bouillonnait.
Elle y allait pour rendre visite à ses amis et elle en revenait toute chamboulée.
Elle avait même délaissé sa taverne en laissant Enguérand s'en occuper, non décidément elle n'avait plus la tête à rien depuis quelques jours.
Depuis le courrier qu'Enaïde avait reçu de Shaak plus précisément.
La raison de son silence y était clairement expliqué, il avait tout simplement perdu la mémoire site à...on ne sait quoi d'ailleurs, mais une chose était sur, il ne se rappelait que de Enaïde et de l'année 1459....
Il avait fallu accuser le coups, puis juste avant de partir en accuser un autre, il se trouvait avec une femme...
Petit détail qu'elle avait un peu de mal à digérer et qu'elle gardait pour elle.

Cependant elle n'avait pas changé d'avis, l'expédition pour aller sur place voir ce qu'il en était était maintenue, même si il ne voulait rien savoir, si il s'était construit une nouvelle vie et ne revenait jamais à Aurillac il devait savoir qu'il avait une fille et que celle ci avait besoin de lui.
Pour le reste, elle avait bien le temps d'y penser, la seule chose de certaine pour le moment était de se débarrasser de la serre qui était un gouffre financier avant de partir et de mettre certaines choses en ordre.

BOUM BOUM BOUM

Et mer....!

L'encre se répend sur le parchemin et lui dégouline sur les doigts, elle ronchonne marmonne et peste tout en allant ouvrir la porte s'essuyant tant bien que mal sur un mouchoir.

Lalie! Mais bon sang qu'est-ce qui te prends de tambouriner comme une forcenée?!

Elle regarde son amie surprise puis sa main couverte d'une large coulure d'encre...Mais quelle mouche l'a piqué cette fois...?!

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Admin Messages : 1168 Date d'inscription : 18/02/2011

Eulalie a écrit:: .......J'attends, je patiente, ' fin presque ….. Puisque en toute sincérité ; je rumine en tambourinant sur cette porte qui refuse de s'ouvrir et je trépigne. Un pied, puis l’autre … misère elle en met du temps ! J’avance vers la fenêtre, je colle mon nez à la vitre, main en visière, front plissé, je ne vois rien du tout. Alors je reviens vers la porte et tambourine en grognant et en criant son nom. Corne de bouc ! Elle doit bien être chez elle quand même ! Mon poing est en l’air quand enfin la porte s’ouvre, je retiens mon geste à l’ultime seconde afin de ne pas écraser le nez d’Ali.

-Lalie! Mais bon sang qu'est-ce qui te prends de tambouriner comme une forcenée?!

- Ah bah quand même ! J’ai failli attend’e hein ?!
En arquant un sourcil perplexe, je lorgne sa main qu’elle-même regarde un chouilla embarrassée me semble t-il. De fait, prestement j’en viens à ma propre conclusion :

- Mum ! Je vois, t’écrivais à l’aut la , c bien ca ?!

Je ne lui précise même pas le nom. J’étais certaine qu’elle saurait de qui je parlais. Puis enfin je déclare dans un soupir, prunelles rivées sur le sol, en dansant d’un pied sur l’autre totalement effarée de mon initiative :

- Moi aussi j’ai fais dans les z écrits …… mais j crois bin avoir fait une sacré connerie. B ‘soin d’un godet là, ce s’ras p t’êt’e le dernier de toute ma vie…

Puis enfin je relève la tête affolée, iris tourmentés et affirme:

- Ali. J’vais finir mes jours en moisissant au fin fond d’une geôle, c’est sur … Misère …. Pourquoi don’ j’ai fais ça…….. Terminai-je en secouant ma tête entre mes mains.

Admin Messages : 1168 Date d'inscription : 18/02/2011

Alizea28 a écrit:: [rp]
Le soucis avec Lalie à cet instant était de prendre les choses les unes après les autres.
Premièrement reculer d'un pas pour éviter des gestes trop vifs.
Deuxièmement garder bien dans l'ordre chacune de ses phrases qu'elle débitait comme un moulin à paroles.
Et troisièmement, ne pas prendre peur à ses derniers mots, moisir au fond d'une geole...?

D'un ton calme elle l'invite à entrer la laissant passer devant :

Tu connais le chemin jusqu'à la cuisine hm...?

Deux godets de sortis et ces dames face à face dans la petite cuisine, Ali la regarde et reprend dans l'ordre, enfin si possible:

Alors l'autre comme tu dis, c'est Mulan, n'oublies pas que j'ai une chose importante à lui demander!
Ensuite,je suis ravie que tu écrive mais ça, ça n'est pas une première?
Tu écris souve,t, tu as...rencontré quelqu'un ces derniers jours et tu m'as fais des cachotteries?
Et....ça va te mener en prison?
Tu as mis le feu dans le village?
Est-ce que je dois m'inquiéter ?

Son regard s'assombrit, elle s'imagine le pire, au final c'est raté, elle commenbce à paniquer devant toutes les possibilités de raisons qui mèneraient son amie aux geoles....

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Admin Messages : 1168 Date d'inscription : 18/02/2011

Eulalie a écrit:

- Tu connais le chemin jusqu'à la cuisine hm...?

Le ton est calme comme d'habitude avec Ali alors qu'en moi-même, la trouille creusait de nouveau des galeries. Je pensais ne plus rien avoir à bouffer, bah c'était raté. Je baisse mes mains puis passe devant elle. J'avance tel un automate et m'affale sur la chaise, juste à coté de la cheminée.

- Alors l'autre comme tu dis, c'est Mulan, n'oublies pas que j'ai une chose importante à lui demander !

J'en prends note tout en attrapant le godet posé devant moi et réponds :

- Moui je sais, d'ailleurs le plus vite on s ras parti, l mieux ce s ras ....

Certes je gardais pour moi le fait que, si j'étais recherchée, les gardes auraient plus de peine à me retrouver alors que je serais en vadrouille, même si nous nous rapprocherions dangereusement de la terre ou vivait le .... Je soupire légérement à cette idée puis la regarde.

- Ensuite,je suis ravie que tu écrives mais ça, ça n'est pas une première ?
- Tu écris souvent, tu as...rencontré quelqu'un ces derniers jours et tu m'as fais des cachotteries?
Je secoue négativement la tête en plissant le nez

- Et....ça va te mener en prison ?
La je devais bien opiner tant j 'en étais persuadée.

- Tu as mis le feu dans le village ?
Franchement l idée me tentait, je lui en avais même vaguement parlé, mais pas au village entier, juste à deux chaumines bien spécifique. Je réfléchissais encore si c'était la meilleure option pour en déloger ses habitants roupilleurs, mais à part moi, je songeais qu'il n y en avait pas d'autre.

- Est-ce que je dois m'inquiéter ?

Je geints en basculant lentement mon buste vers la table pour y poser mon front. C'est une voix geignarde qui lui réponds :

- Ali ............ j'ai envoyé une jeune fille pour .... porter plainte .......... Moi ? j 'fais jamais ça ! j préfère régler mes différents sur un champ d lice ......... et là j'ai porté plainte .......

Je lève légèrement la tête avant de continuer le teint blême :

- Cont'.......
- Cont ...... Rienafout j'avais bien du mal moi même à me l'avouer.

- Le Chancelier d la justiceeeeeee .... Lentement je me saisis de ma besace, puis sort le brouillon de la plainte que je lui tends :

Spoiler:

FORMULAIRE DE DÉPÔT DE PLAINTE

INFORMATIONS RELATIVES AU DOSSIER

Province où a eu lieu l'infraction : Duché de Bourbonnais-Auvergne.
Qualité du suspect : Chancelier de France.

Si l'infraction est commise sous committimus par un officier royal :

Chef(s) d'accusation : Menterie, duperie, trouble sur les petites gens.
Suspect : Sabaude Renard (Sabaude)

FAITS ET INTÉRÊTS LÉSÉS]

Les faits remontent au 25 Mars dans la ville d Aurillac, alors que le chancelier était en repos et m’invitait pour une chevauchée qui, il est vrai, fut fantastique. Aucune fête, aucune belle, aucun château, beaux, nobliaux ou noble sang dans la taverne ou il entra. Mais de suite je constatais, le bel uniforme, Oh le beau chancelier, différent des hommes d’ici, bruns et grands ; le sourire éclatant d’un prince charmant, ma tête se mit à tourner. Puis suite à cette chevauchée de nuit, en tenant ma main auprès de moi il se pencha, posa sur son revers ses lèvres vermeilles. Depuis cette nuit féerique, j’y pense encore et encore : son parfum musqué, ses dents blanches, tous les moindres détails….
Après son départ, une légère correspondante s’installa dans laquelle le chancelier m’affirmait offrir un cheval. A ce jour : le 15 Avril 1465, je suis toujours en attente de ce cadeau. J’incrimine donc le chancelier de France de troubler les petits gens de mon simple rang en leur promettant mont et merveilles qu’il oublie l’instant sans se soucier un seul moment de leur émoi.

PREUVES ET ÉLÉMENTS A CHARGE

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Eulalie a écrit:: Premier courrier envoyé.
Le 28 Mars 1465 à 17h13

Cher Chancelier,

Je vous fais part de ces quelques mots pour vous témoigner de toute ma reconnaissance concernant la nuit passée.
Vos prouesses cavaleresques m'ont laissées sans voix jusqu'à cette présente lettre.
Force m'est de reconnaitre que j'ai développé une passion non retenue pour la race équidé, et qu'il me tarde de monter à nouveau.

Croyez en ma sincère et très vive amitié.

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[rp]

Sabaude a écrit:: Le 3 avril 1465

Au messager prié contre bons gages de patienter, il fut remis une réponse.

A passion louable cadeau qui l'est tout autant.
J'ai apprécié de vous voir vous émerveiller de la chevauchée, j'aimerais continuer à entretenir ce sentiment à ma manière.
Si vous me faites parvenir une adresse où vous trouver, j'y ferai parvenir un cheval qui saura vous porter sans risque de ruade.
Peut-être un jour aurons-nous ainsi l'occasion de galoper de concert.

Prenez soin de vous,

S.Renard

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[rp]

Eulalie a écrit:

.....Cher Cavalier,

Pour commencer, je tiens à vous exprimer ma plus profonde gratitude pour le cadeau que vous m’accorder et qui restera - de mon point de vue - à jamais miraculeux. Sans vous, je dois bien l'admettre, jamais je n'aurai posséder un cheval. Ces animaux si nobles restent bien en dehors de mes possibilités financières, ainsi donc je vous en suis indubitablement reconnaissante. Nonobstant j’aurai également besoin de leçons pour en prendre soin convenablement autant que ma foi, pour le monter. Ne connaissant que vous dans ce domaine de prédilection, c’est avec humilité et j’avoue, une certaine honte, que je vous demande quelques informations quant aux soins à réaliser. Si vous pouviez donc joindre quelques recommandations diverses allant de l’alimentation au soin d hygiène et de confort, je vous en serai une fois de plus, véritablement obligée. Certes, nous avons ici un métayer sus nommé : Père Cherond, vers qui je pourrai également me renseigner, mais je crains qu’il n’ait beaucoup de temps à m’accorder.

.....Peut- être vous étonnez vous du temps de ma réponse, mais je me devais avant tout de déménager. Ainsi donc, depuis seulement ce jour, je suis officiellement Aurillacoise .. Et ne vous marrez pas, mais je fus installée …. Rue de Reyne … Quoiqu'il en soit, à présent je suis presque apte à recevoir un cheval, au 2 Rue de la Reyne. Ne reste qu'un petit détail que je dois vous avouer. Mais avant cela, il me faut vous raconter une péripétie.

.....Avez vous de l'humour Sabaude ? Parce qu'à Aurillac, il en faut ! Je vais tenter de faire au plus court pour vous expliquer ce qu'il est survenue lors d'une certaine fin de soirée, à votre correspondante de ce jour.
Cela se passa, il y a quelques temps à présent, alors que je n'étais pas encore habitante de cette ville. Par un malheureux accident, je me suis retrouvée sur la liste des prétendants à la mairie. Certains songeront surement que j'avais noté mon nom de façon intentionnelle alors qu'il n'en est rien. Si mon nom est effectivement inscrit c'est purement une simple méprise de ma part, puisqu'en vérité, je regardais les diverses annonces affichées sur les ventes de champs. Je voulus en effet noter mon nom, afin de réserver un potager, et paf ! Après avoir cherché ma plume, je me suis tout simplement trompé de parchemin... J'avoue que la méprise peut sembler étrange, mais n'ayant nulle intention de devenir une mairesse ... Quoiqu'il en soit, une fois fait, impossible de revenir sur le faux délit. Je passai donc simplement mon chemin, sans plus y penser dés le lendemain mais en renseignant mon amie Ali, sur ma méprise.

.....Sachez, cher correspond, que le prévost habitant Aurillac, n'est quant à lui, pas plus empressé que cela de faire régner l'ordre. Il lui fallut, au bas mot, une bonne huitaine de jour pour m'envoyer un courrier m’annonçant être, ma foy, hors la loi. J'éclatai de rire, et ne put me retenir. Je me souviens parfaitement des mots que vous m'aviez dit, je vous cite :
"Préférez garder le silence quand vous n'êtes pas certaine de parvenir à vous maitriser. Avec le temps c'est le calme qui prendra la place de ces silences et guidera vos propos. " mais ce fut plus fort que moi... Aussi, depuis peu, sachez que sous mon nom de candidate, j'y ai posé le parchemin reçu ainsi qu'un petit commentaire façon ... moi-même..

.....Avouez que cela reste ...... bon enfant ? N'est ce pas ? J’espère et souhaite vous en faire rire autant que j'ai pu en rire.

..... Il me reste à présent à vous confesser un autre délit dont je ne porte, aujourd’hui, aucune fierté. Au 2 Rue de la Reyne, n’y demeure point une certaine Mélisandre, mais une Eulalie.
J’imagine qu’en lisant cela, votre menton vient de rejoindre votre bureau. Sachez que je vous le confesse en toute humilité, et que je ne retire aucune satisfaction de vous avoir menti sur ma réelle identité. Devrai je m’en défendre que je vous avouerai agir de la sorte avec toute personne étrangère afin de me préserver de certains comportements qui peuvent survenir ultérieurement. L’ayant trop vécu jadis à présent, j’en prends garde. Certes, je ne songeais pas un seul instant rencontrer une personne de votre rang, et encore moins que cette même personne m’accorde l’honneur de son temps avec simplicité, amabilité, bonté et je l’espère naturel.

.....Je comprendrai qu’après cette vérité, vous reveniez sur votre parole, et gardiez le cheval que vous songiez me faire parvenir. Je serais bien plus méprisable si je vous en tenais rigueur, aussi, sachez qu’il n’en sera rien.
J’aime à croire cependant que nous poursuivrons cette correspondance, puisque, quoiqu’il en soit, les événements qui se rattachent à votre personne, furent pour moi, une véritable bouffée d’oxygène. En cela, je vous dois un immense : Merci.

Bien à vous ;
Lalie.

PS : Sortez la tête de vos dossiers plus souvent, le printemps est parmi nous, la saison est merveilleuse pour une chevauchée.
Prenez soin de vous également..

Derechef je m'affale sur la table et tape légèrement mon front en poursuivant :

- Misère mais y m 'a prit quoi ? Ch suis folle ! T rends compte ? porter plainte cont' çui qui fait la justice ! y vont v nir me chercher ! y vont m 'enfermer ! Y vont me museler ! y vont me .......
- haan !!!!! Ali !!!!!!!! faut qu on parte maint'nant !!!!!

De fait je me redresse d un bond, persuadée d'entendre des cavaliers devant sa porte, ma tête se dévisse en tout sens dans l'espoir de trouver un échappatoire.

Admin Messages : 1168 Date d'inscription : 18/02/2011

Alizea28 a écrit:: La c'était du grand art, de la créativité à l'état pur,un je ne sais quoi d'irréel surtout, bref, l'apothéose dans le non sens et les geôles assurées au bout du chemin, elle avait fait très fort la petite brunette sur ce coups la, il fallait bien le reconnaitre!

- Ali ............ j'ai envoyé une jeune fille pour .... porter plainte .......... Moi ? j 'fais jamais ça ! j préfère régler mes différents sur un champ d lice ......... et là j'ai porté plainte .......

Elle blêmit à ses mots tout en continuant:

- Cont'.......
- Cont ......
- Le Chancelier d' la justiceeeeeee ....

Ali se saisit du brouillon tendu les sourcils froncés et le visage aussi blême que celui de sa voisine qui s'affalait pitoyablement:

- Misère mais y m 'a prit quoi ? Ch suis folle ! T rends compte ? porter plainte cont' çui qui fait la justice ! y vont v nir me chercher ! y vont m 'enfermer ! Y vont me museler ! y vont me .......
- haan !!!!! Ali !!!!!!!! faut qu on parte maint'nant !

La brune faillit en perdre la mâchoire tellement celle ci frôla la table en voulant se séparer du reste de la tête!
Elle se décomposait de seconde en seconde passant par toutes les teintes autorisées en ce monde.
Mais qu'est-ce qui avait bien pu lui passer par la tête?

Impossible d'avoir une réaction,devait elle en rire ou en pleurer?
Devait elle prendre peur ou relativiser en pensant que ...
Devait-on espérer que la plainte en question ne soit pas prise au sérieux?
Peut-âtre, avec de la chance, le conseiller aurait une bonne dose d'humour et ne lui en voudrait pas...?
Et surtout, peut-être que la jeune fille en question avait prit les jambes à son cou et avait disparu suffisamment vite pour qu'on ne lui pose pas de questions....

Son regard transperça celui de son amie, elle devait réfléchir vite.
Il n'y avait peut-être rien à craindre, mais peut-être que si, peut-être que d'avancer le départ de quelques jours ne serait pas une si mauvaise idée, des fois que...

Elle avala d'une traite le contenu du gobelet, inspira longuement:

-Lalie...Ma douce...
-Ce messire...Il est gentil...Aimable et plein de bonnes intentions....

Lui jette un regard interrogateur

Mais qu'est-ce qui te passe par la tête???
Et si la fille parle trop? Mais enfin...

Déconcertée et dépitée elle fini par sortir un "On va...Peut-être penser à avancer le départ..On sait jamais....,Pas que j'pense qu'on te prenne au sérieux mais..Voilà..Hum...", Fallait prévoir...

Tapotant doucement la main de Lalie pour la réconforter et dédramatiser la situation elle la regardait encore:

Mais...une chose m'échappe un peu...Qu'est-ce que tu espère en faisant...ça...?

Admin Messages : 1168 Date d'inscription : 18/02/2011

Eulalie a écrit:: Blême ... Voila ce que je vis.
Son teint.
Blême.....
J'étais venu afin qu'elle rassure mes craintes, c'était raté ... La, de suite je compris que je venais de faire la plus grosse connerie que je n'avais encore jamais faite. Oh je savais que j'avais fais fort, nul doute n'émanait de moi. Pourtant je voulais juste faire dans la plaisanterie mais voilà ... l’intéressé le prendrait-il de la même façon ? Parce que, corne de bouc, c'était malgré tout un papier officiel !! Nomdediouce, N'allait-il pas réagir au plus mal ? Ne venais-je pas de nuire à sa carrière et afin de s'assurer que jamais personne n'en saches jamais rien, ne jetterait- il pas au feu cette plainte, la messagère sur le grilloir et moi dans le fin fond d'une geôle ou ma foy, sur le même grilloir ?
Misère, qu'avais je fait ? Venais-je de signer mon arrêt de mort ?

Le godet reposé devant moi était à moitié vide, je décidai de le terminer sans rien perdre d'un faciès d'Ali. Et plus elle lisait, plus...... un autre , j'avais besoin d'un autre verre parce que ...

Nom.
D'un.
Chien.
Une connerie .. Y a pas ...

-Lalie...Ma douce...
-Ce messire...Il est gentil...Aimable et plein de bonnes intentions....
J'opine de la tête.

- Mais qu'est-ce qui te passe par la tête???
Je retrousse le coin de ma lèvre, fronce le nez, rentre le cou dans mes épaules, pas fière, mais me tait.

- Et si la fille parle trop ? Mais enfin...
Je dégringole derechef sur la table, simplement parce que de cela, je n'y avais juste pas .... pensé. La jeune fille, je l'avais rencontré tout a fait par hasard aux abords de Murat puis payée grassement en lui affirmant qu’elle recevrait le solde dés son retour.. Moui, en fait je l'avais bel et bien soudoyée puisqu'en prime, je lui avais demandé de déclarer quelques petites choses au chancelier .. Misère, je l'ai condamné pesais je soudainement.

- On va...Peut-être penser à avancer le départ..On sait jamais....,Pas que j'pense qu'on te prenne au sérieux mais..Voilà..Hum...
- Mais...une chose m'échappe un peu...Qu'est-ce que tu espères en faisant...ça...?

Je me redresse et marmonne d'un ton bougon en croisant les bras sur ma poitrine :

- C'est d sa faute....... L'a qu'a pas jouer avec les pov' gens en leur promettant des choses qu'y tient pôs, pis y l'a qu'a pas r tourner les sens aussi, pis aussi bin, comme ça, ch suis sure qu'y m'oubliera pas.

Et enfin d'un ton plus assuré, je soutiens :

- Parce que la, faudra bien qu'y m' réponde hein ?! Bon je sais, y peux aussi m'envoyer tout un tas de gardes qu'auront plaisir a m'enfermer et m' laisser moisir...
- On va partir oui. Ce soir ! Mais dis ... ch'suis d'solée de perturber tes projets.... Si tu veux j' pars devant pis j' t'attends plus loin, comme ça, tu pourras faire tout c que t'as à faire.

Je soupire puis me lève, prête à partir dans l'instant.

Admin Messages : 1168 Date d'inscription : 18/02/2011

Alizea28 a écrit:: - C'est d sa faute....... L'a qu'a pas jouer avec les pov' gens en leur promettant des choses qu'y tient pôs, pis y l'a qu'a pas r tourner les sens aussi, pis aussi bin, comme ça, ch suis sure qu'y m'oubliera pas.
- Parce que la, faudra bien qu'y m' réponde hein ?! Bon je sais, y peux aussi m'envoyer tout un tas de gardes qu'auront plaisir a m'enfermer et m' laisser moisir...
- On va partir oui. Ce soir ! Mais dis ... ch'suis d'solée de perturber tes projets.... Si tu veux j' pars devant pis j' t'attends plus loin, comme ça, tu pourras faire tout c que t'as à faire.

Bon c'est un peu le coups de grâce de s'entendre dire tout ça, puis sérieusement....
"Faudra bien qu'y m'réponde..."Pas de doute elle avait perdu la tête!

La brune se lève et vient la prendre par le bras, la regarde et lui sourit un peu:

-Ecoute, on part toutes les deux, c'était prévu comme ça de toute façon, quelques jours avant ne changeront rien, ou pas tellement, puis peut-être qu'on croisera Shaak sur la route, tu vois, ça n'est pas si mal, et ne t'inquiètes pas pour l'orgnisation, je vais...Faire plus vite et plus simple.
-Quand aux probables "cavaliers" je ne suis vraiment pas certaine qu'il y en ai.
-Mais quoi qu'il arrive tu ne va nul part sans moi.

Le ton était un peu autoritaire, un peu sévère mais Lalie ne devait pas se retrouver seule, c'est vrai que plus elle y réfléchissait plus elle se disait qu'il n'y aurait probablement pas de suites à sa bêtise mais il fallait tout de même garder une certaine méfiance.
Elle serra son amie dans ses bras quelques instants pour la réconforter, la rassurer puis lui resservit à boire avant de la laisser repartir pour préparer son baluchon.

Elle même changea un peu ses plans, elle demanda à la nourrice de venir garder les filles durant quelques jours chez elle, Anguérand allait se charger de la maison, des champs et de la taverne, au final ce fut plus simple que prévu.

Le soir venu elle embrassa longuement Lily avant de la mettre au lit, sa fille, son étoile, elle venait d'avoir un an, elle allait lui manquer, ses mains s'enfouirent dans ses petites boucles brunes et elle huma la douce odeur de son cou.
Les yeux fermés elle lui chantonna une berceuse et déposa près de sa tête un de ses foulard ramené d'Alexandrie pour lui laisser son odeur.
Elle resta un long moment près d'elle pour la regarder dormir et lui murmura doucement :"je vais te ramener ton papa ma princesse."

Un peu plus tard elle rejoignit Lalie à la taverne pour s'assurer que tout était en ordre, elles trinquèrent autour d'une dernière chope et l'aventure commença......

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