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 [Rp] Alentour d'Avranches - Au Val Saint Père, une arrrivée.. advienne que pourra..

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MessageSujet: [Rp] Alentour d'Avranches - Au Val Saint Père, une arrrivée.. advienne que pourra..    [Rp] Alentour d'Avranches - Au Val Saint Père, une  arrrivée.. advienne que pourra..  Icon_minitimeDim 23 Juin 2013 - 8:45

Eulalie a écrit:
Plus loin, avant..

Je désertais.
Je ne voulais plus me battre, j'avais failli perdre la vie sur ces terres et sans mon amie.... Non, assurément je n'arrivais plus à vivre ici.
J'en avais assez de croiser un" De" quelconque à chacun de mes pas, assez de devoir sourire en acquiesçant à tous leurs dires; assez de garder mes propres réflexions sous peine de passer pour " une qui sème la discorde " bref, aucune envie de lécher leurs culs de bien pensants aussi parfumés soient ils. Et au final, aucune envie de ressembler à ces singes qui se mirent le nombril et dont on lit - au fond de leurs prunelles - toute l' intelligence qu'ils y portent.

La Breizh..... Dégout total et répugnance...... ne resterait à jamais pour moi qu'une terre nauséabonde, faute de trop nombreux nobliaux, avides de pouvoir, jaloux, envieux, médisants, ambitieux, suffisants, cannibales, n'ayant vraiment rien à envier à la lèpre, la fièvre où la petite-vérole et quant à choisir, je préférais cent fois le bouffon du Roy de France à venir.

J'avais fait un feu de joie sur la jachère de mon champ; regarder les flammes en souriant fielleusement, puis j'étais partie. J' étais même de plus en plus impatiente de me trouver de l'autre coté de ces frontières. Une distance que je souhaitai salvatrice. D'un certain coté , je savais qu'elle le serait, mais où que l'on aille, personne ne peux chasser son passé, il reste gravé en vous. Je me remettais tout doucement de ce dernier mois plus que cauchemardesque. En vérité, je m’efforçai à ne pas y penser. Mes souvenirs étaient encore aussi tranchants qu'une lame d'acier, la corde trop sensible . Si je les laissai me submerger, je plierai sous leurs assauts. Il me faudrait du temps, je le savais.

Démarche lourde, j’avance machinalement . Planter ma canne, faire un pas, planter ma canne, un autre pas, ne songer qu'à vivre ailleurs, oublier la douleur lancinante de mon flanc, oublier ce qui grandissait dans mes entrailles, ne pas stopper avant d’être de l'autre coté, trouver une chaumine à l'écart de tous, vivre en recluse. C'était çà le plan. Je devais m'y tenir et je m'y accrochai aussi désespérément qu'un marin tombé en pleine mer le ferait sur une bouée.



Non loin d'Avranches, ce jour.

Il me fut aisé de voir quand je parvins sur d'autres terres. Je n'aurai pu manquer les tours de guets ou flottaient des oriflammes brodées de deux lions d'or sur fond rouge sang; pas plus les gardes qui faisant les cent pas en scrutant l'horizon. Mon cœur cogne plus fort dans ma poitrine.

Me voient ils ? interrogèrent mes deux neurones avant qu'ils n'enchainent sur un : Évidemment ! Comment pourrait il en être autrement ! En plus par le chemin d'où tu viens.... nan mais franchement; t'es si stupide ?
Las, je soupire, je n'avais qu'une envie : trouver asile et prendre repos. Pour cela une chaumine abandonnée, même en piètre état pour m'y enfermer loin de tout, loin de tous, était indispensable.
Je baisse les yeux sur mes poulaines, et tente le tout pour le tout en persistant à avancer alors que mentalement, je croise les doigts pour que tout se passe au mieux.


Un pas de plus vers ma libération.
Constat que l'herbe à la même couleur et que le paysage ne change guère.
Comment oublier la souillure, l'odeur de son sang, la torture , quand tout vous le remémore ? Y parviendrai- je ? Je secoue lentement la tête Pas maintenant, n'y penses pas maintenant , m'implorent ma caboche. Je respire profondément, grimace, pose un bref instant, ma main sur mon flanc gauche puis relève la tête et étudie la lande Normande. Un léger vent me frôle, emportant avec lui le parfum que seule la rosée porte en elle. Quelques vaches me regardent de leurs prunelles plus intelligentes que les miennes à cette heure. L'aube se profile peu à peu et dévoile ce que j'attendais. Un toit.

Les oreilles en alertent, j'attends toujours à ce que les gardes m'interpellent. Ils devraient, ce serait même.. normal. Ils doivent avoir ordre de ne laisser personne entrer.... Mais dans ma précipitation de départ, je n' y avais pas songé, et quand bien même en vérité, je n'aurai pas su ou, ni à qui demander; ici, je ne connais personne.
Encore un pas de plus vers la chaumine. Je courbe un peu plus l'échine, la fatigue m'assaille et me décroche un bâillement. La manse semble bien désertée. Les herbes aux alentours sont trop hautes, le toit de chaume trop en friche, un trou béant en guise d'entrée, le torchis des murs effrité.... A moins que... Je considère les bovins.. et si c'était la vieille chaumine jouxtant leur étable ? Si leur propriétaire s'était établis plus loin ? Garder juste l'étable pour les traites mais... Je soupire, percluse de fatigue comme de douleur, je ne cherche plus à savoir et me dirige vers elle..

Advienne que pourra....

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MessageSujet: Re: [Rp] Alentour d'Avranches - Au Val Saint Père, une arrrivée.. advienne que pourra..    [Rp] Alentour d'Avranches - Au Val Saint Père, une  arrrivée.. advienne que pourra..  Icon_minitimeMer 26 Juin 2013 - 9:26

Eulalie a écrit:


J'avais courbé le dos dans l'attente d'une sommation. Étonnamment, rien ne vint, j'étais alors entrée dans la chaumine.
Aussi sombre que la nuit qui fuyait lentement, vide de tout, exception faite des toiles d'araignées, poussiéreuse, froide, inhabitée..... soulagée par cette observation, j’étendis mes deux peaux de mouton sur le sol pour rejoindre les fantômes de mes repos. Je ne fus pas déçue.

Mon réveil se fit brutal, comme à l'accoutumé. En transe j'ouvris les yeux en implorant la pitié. Puis grands ouverts je scrutais ce qui m'entourait et lentement, je revins au présent . Alors écœurée par mes mots; je serrai les poings et déglutis difficilement en marmonnant:

- Cauchemar, ce n’était qu'un cauchemar puis enfin je me redressai. Je ne sais combien de temps j'avais sommeillé mais quand je sortis au dehors, le soleil brillait plus fort dans le ciel.

Il est étrange de constater que les besoins primaires l'emportent toujours quelque soit vos pensées. La faim me tenaillait. Dans ma besace, me restait quelques légumes , cependant que j'avais terminé ma viande boucané. La question qui me vint, fut : Peut on chasser ici sans que les seigneurs des terres ne nous coupent une main ? Mieux valait que j'évite la maraude, ma santé ne me permettait pas encore de suivre une longue distance de course si les gens des fiefs me prenaient la main dans le sac. Je compris donc qu'il me fallait en toute légalité passer par le marché. J'empruntais donc le chemin qui menait jusqu'aux portes d'Avranches.
Dans un premier temps je fus surprise de voir des étendues infinies de champs de blé et de maïs encerclant en vérité quelques très rares vaches.

Puis les fermes éparses se firent plus mitoyennes. Je souris en voyant là, du linge qui séchait sur une corde de chanvre tendue entre deux pieux , ici quatre poules se battaient un épi de maïs, plus loin encore, un chien encordé par le cou vociférait après une monticule de terre, refuge sans doute, d'une taupe. Mais dans ces images de vie, quelque chose manquait.
De prime abord, je n'arrivais pas à mettre le doigt dessus, puis soudain je sus. Ces fermes étaient trop propres. Je n'avais vu qu'un ou deux tas de fumier pour que le coq puisse venir y chanter l'aube.

La Normandie n'était elle pas un pays à bovins ? N’était ce qu'une légende ? Ou étaient elles les rousses , blanches et noires ? Parties pour l'abattoir ? En pleine traites ? Rapidement je constatai que les ovins n'avaient rien à leur envier. Était ce la ville, ou le duché qui ne permettait pas les élevages où simplement les paysans d'ice lieue leur préféraient les céréales ?
Mais alors, qu'en était il du lait matinal, des chauds vêtements de laine, du ragout du dimanche ? Partout où j'avais pu passer, dans chacune des fermes, il y avait au minimum un cochon, ou mieux une truie, donc des bauges. Ici.. rien... ou quasi... D'interrogations persistantes en marche hésitante, je parvins soudain aux portes.

Un garde me lorgna plus que les autres et considéra attentivement la canne sur laquelle je m'appuyais. Il est vrai qu'elle était de toute beauté mais je ne pense pas que ce fut pour cela. En fait, elle tranchai avec ma propre personne mal en point et crasseuse. Finalement, je fus rassurée quand il accepta de me laisser entrer.
Je m’apprêtai à raser les murs des manses de la ville pour passer le plus inaperçue possible mais à mon plus grand étonnement, les rues étaient... désertes. J'entrai donc, dans une de ces villes fantômes ? Que les fermes soient vides je le comprenais aisément, les travaux des champs ne pouvaient pas attendre mais ici.. en ville... les artisans ou étaient ils ?
J'en avais connu certaines de ces villes pourtant, de toute évidence celle ci l'emportait haut la main. Ma vie de recluse allait être plus simple dans pareil endroit, puis une question s'imposa à moi : Et quand tu iras mieux , ne crois tu pas que tu t'y ennuieras à en dépérir ?
Je la chassai d'un revers de main mental en me promettant d'y revenir cependant plus tard puis je remontai la rue principale dans l'unique but d’accéder au marché pour y trouver mon futur ragout à bon prix...
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MessageSujet: Re: [Rp] Alentour d'Avranches - Au Val Saint Père, une arrrivée.. advienne que pourra..    [Rp] Alentour d'Avranches - Au Val Saint Père, une  arrrivée.. advienne que pourra..  Icon_minitimeJeu 27 Juin 2013 - 10:03

Eulalie a écrit:


Tac... Tac....Tac.
Ma canne résonne fort sur les pavés. L'avantage de ce désert résidait dans le seul fait que je n'avais pas à baisser la tête vers mes poulaines, à raser où à me coller contre un mur pour laisser passer un nobliau à l'allure de coq. Nom d'un chien ce que cela me changeait du petit grand duché d'à côté ! Une impression de liberté enivrante me submergea soudainement. Je me sentais comme..... une aventurière pour qui, tout devenait possible. J'en eu le souffle coupé un instant quand un tintement me sortit de ma torpeur.

Bing...... Tac..... Bing...... Tac......Bing... ...Tac

Je stoppe ma marche et tourne la tête vers la droite, au delà même de la rue pavé.

Bing..... Bing..... Bing.....

Je vis alors le premier artisan de cette ville. J'avais vu quatre moulins autour des champs sans voir de meuniers surement trop affairés, ainsi que deux maisons de tisserands qui n'avaient pas d'autres choix que d’œuvrer à l’extérieur des portes mais de forgeron ce fut le premier. Je souris à part moi comme à chaque fois que j'en voyais un œuvrer, cela me rappelai immanquablement mon propre père. Je mire plus attentivement ce qu'il fait : Un taillandier, me dirent mes neurones. Ces maitres d'art arrivaient à changer un vulgaire bout d'acier en un outil aussi tranchant qu'ils le désiraient. De coups de marteaux en fer chauffé, il façonnait méticuleusement.

Bing....Tac....Bing....Tac....

Je reprends ma marche, joli duo de musique entre une canne et un marteau sur son enclume, afin de voir de près l'ouvrage; mais alors que je me trouvais à quelques pas de lui , je stoppai nette, ébahie.

Corne de bouc ! C'pas un, c'est une !! Mazette, mieux vaux pas lui chercher noises à celle ci, vu la vigueur qu'elle met avec son marteau, un reboule-pif, et zouuuu, tu r' joins l' sol sans rien comprendre !

Quoiqu'il en soit, je persistai, trop désireuse de voir sa production.Je pus constater rapidement qu'elle forgeait un couteau. Il me sembla qu'elle y mettait tout son cœur dans cette ouvrage. Est ce pour cela que de ce fait que je lui en achetais un ? En tout cas, ce ne fut surement pas pour le prix que je trouvais très fortement élevé mais bon, au vu de la poigne de la dame, je lui refilai 18 écus sans broncher en espérant que la beauté de l'ouvrage n'avait d'égal que sa solidité. Je repris ma canne , toujours à la recherche d'un boucher.

Bing....Bing....Tac...Bing....Bing....Tac....

Gné ? Tout juste deux ou trois pas plus loin; le duo de musique se transforma en trio... J'observai les alentours pour voir alors un autre taillandier qui ma foi, faisait exactement comme sa consœur, un couteau. N'ayant aucun a priori , je m'approchai. Je dus cependant déglutir plusieurs fois. Dans un premier temps, le bonhomme devait faire quelque chose comme vingt centimètre de plus que moi, de plus, dans un second , il mettait encore plus d'ardeur que sa concurrente à tambouriner sur son enclume, et pour couronner le tout, il dégageait une aura qui me fit frissonner d'une trouille aussi noire que les habits qu'il portait. Nom d'un chien, il faisait sacrément froid dans le dos ! Je lui pris néanmoins deux couteaux en pensant que si je ne le faisais pas, il me réduirait peut être - non surement même - en bouillie , de préférer ceux de sa concurrente.
Délestée cette fois ci de trente écus pour deux couteaux, ce qui le remonta un peu, - juste un peu - dans mon estime de pratiquer des prix très raisonnables, je poursuivis la voie qui je l’espérai cette fois ci, me mènerait vers un boucher.

Tac....Tac....Tac.....Tac....

Odeur de pain fraichement sortis du four qui décroche un braillement insensé à mon estomac qui m'oblige à lui grogner de se taire en posant ma dextre sur lui. Qu'importe l'odeur et la grosseur des pains, je passe hardiment devant les ... six boulangers de la ville. Vrai qu'au vu des champs infini de blé, ce corps de métier n'étaient pas en reste.. Par contre je m'interrogeai vraiment sur le devenir de mon ragout... Je n'avais vu pratiquement aucun bestiaux et les bouchers semblaient briller tout autant par leur absence. Quand soudain...

La, enfin ! Un qui négociait le prix des carcasses ! Mazette, l'était temps ! Je cours ! je vole ! jusqu'à l'échoppe tant désirée . Enfin...... nan. J'y vais toujours autant bancal, appuyée sur ma canne et seul mon cœur se sent plus léger. Et me voila devant l'étal.

Un temps d’arrêt me fut nécessaire. Je me grattouille la tête perplexe puis effectue trois pas en arrière pour vérifier que c'était bien une enseigne de boucher.
Reluquage de la pancarte: bin voui, boucher... tête qui se tourne sur l'enseigne voisine, puis sur la troisième avant de mirer de nouveau l'étal de la première, haussement d'épaule fataliste, je vais lorgner les voisines. C'est à ce moment que.....

Mazette c'est quoi ca ? Il est ou mon ragout; la ?!! Ca, c'est ma tête qui explose. Pour sa défense, elle pensait que trois bouchers, c’était déjà pas lourd dans la balance, mais que les trois furent vides, elle comprenait plus et enchaina sur :

Alors ca, c'est une grande première ! J'en ai vu des villes, mais Avranches bat les records du désert autant de villageois que de denrées ! Y s' passe quoi ici au juste ? La lèpre ? La peste ? la p'tite vérole ??


Je rumine, mais décide de ne pas en rester là. Ici non seulement tout semblait possible, mais tout semblait être à faire. Je continuai mon périple. Direction : une taverne; celle de la mairie après tout, pourquoi pas. Oui, sauf qu'à peine entrer j'en sors encore plus en rage. Y sortait jamais le maire pour voir qu'il y avait plus rien à picoler dans son taudis ?!! Rien sur le marché ? Pas de villageois ? Le néant ! Y faisait quoi au juste pour rameuter son troupeau ?
Corne de bouc de nom d'un chien ! C était encore un de ces planqué qui préférait s'en mettre plein les fouilles sans penser aux autres, ni à la ville ? ?
Mazette, je venais d'en quitter tant et plus, c'était pas pour en retrouver d'autres !

Léger menu remontée je décidai qu'il serait peut être pas si mal de tenter de faire quelque chose. Finalement, je pris la direction du panneau d'affichage de la mairie. Une autre vie m'attendait, elle commencerait ici. Ce jour, je fis alors l’acquisition d'un champ de légumes et d'un élevage de cochons.

Soit prudente m'avait dit mon amie Ame. Je souris à part moi en voyant ou ma prudence allait me mener.

Advienne que pourra..

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MessageSujet: Re: [Rp] Alentour d'Avranches - Au Val Saint Père, une arrrivée.. advienne que pourra..    [Rp] Alentour d'Avranches - Au Val Saint Père, une  arrrivée.. advienne que pourra..  Icon_minitimeSam 29 Juin 2013 - 20:18

Eulalie a écrit:

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J'avais élus domicile dans la chaumine abandonnée. En guise de porte, plusieurs planches bouchaient l'entrée, et le toit laissait apparaitre le ciel à certains endroits. Je savais qu'il me faudrait rapidement trouver un charpentier et un menuisier, mais puisque ici les personnes semblaient sortir au compte goute, j’étais persuadé d' en croiser pour la Noel mais surement pas avant. En vérité, j'avais fais la connaissance de cinq ou six personnes.

La première était l'abbesse, très heureuse de compter une ouaille susceptible d'aller à l'église. Je ne lui affirmai surtout pas être extrêmement fâché avec Aristote, sous peine de finir sur le grilloir puis pensais que je pourrai toujours faire acte de présence pour lui faire plaisir. Le second que je croisai, fit une si brève apparition que, ma foi je ne sus jamais son nom bien que lui, connaissait le mien. Je le rangeai donc dans le rang des : " surement sorcier " à ne surtout pas parler sous peine de  finir, la aussi,  sur le grilloir.
Je vis également un tisserand qui me fit rapidement un couvre chef pour une somme on ne peux plus respectable. Je dus néanmoins découdre ses fichus pompons, que je me promis d'en faire décor pour son échoppe.

Les deux personnes suivantes furent un couple. L'homme de toute évidence s'inventa un égo surdimensionné, puisqu'il m'avoua que la ville était morte quand lui même partait en voyage, mais qu'à présent qu'il était de retour, tout le monde s'empressait de le rejoindre,  lui;  le pilier de comptoir.  Par la suite, j'ai bien noté que le pilier quémanda une tisane quand je hélai le taulier pour qu'il lui serve un verre, et que malgré sa présence, personne ne se pointait...

Sa femme, ou que je jugeais comme telle,quand elle lui explora avidement la cavité buccale devant moi, vint prendre ensuite place sur ses genoux . Courtoise, elle dit cependant deux trois mots, puis plongea dans des dossiers de justice me semble t'il qu'elle eut dit.
Voilà tout a fait le genre de personne que j'adorai....  S'installer, montrer l'importance de ses fonctions en étalant tout un tas de parchemin, balancer deux trois mots, puis établir un silence de bibliothèque. Ça commençait mal.... Malgré tout, au bout d'un instant ou seules les mouches se faisaient entendre, elle avoua avoir trop de paperasses à faire pour pouvoir rester. Ah. Mieux, elle allait travailler chez elle , la ou personne ne pourrait lire ce qu'elle écrivait, ni voir donc, l'importance de la dame en question. Le baromètre de mon impression sur elle remonta au presque beau fixe, quand soudain.. patatras une question de son bonzhomme...


- Vous voulez que je vous raccompagne ?
Gné ? c'est à qui qui cause la ? Moi ? pourquoi donc qu'y m'reconduirai , et j'ai pas dit qu' j'partirai en plus ?
- Non, vous pouvez rester ici.
Corne de bouc ! Y s'cause les deux !

La, direct qu'ils filent au raz de mes poulaines ces deux la ! Il se bécoteraient devant tous pour la jouer " prout prout , ma chère " l'instant d’après ! Nom d'un chien , ils affichèrent à cet instant précis, tout ce qui me révulsait.
Sachant pertinemment que je ne supporterai pas longtemps leurs manières, je les laissai seul afin qu' ils puissent se sauter dessus mais en se vouvoyant.

Plusieurs jours plus tard, je croisai deux autres personnes. Une qui n'avait ni sa langue dans sa poche, ni son gosier à sec, quand l'autre avait elle,  dû faire vœux de silence.
De tout cela j'en déduisis une chose. Avranches me plaisait oui, car ici, je savais que je pourrais vivre en recluse très facilement.
Je rejoignis ma chaumine en pensant sérieusement que je ne sortirai en ville que pour faire un rapide tour sur le marché où acte de présence à l'église, pour le reste, au final, je ne pouvais plus , ne voulais plus essayer de sourire alors que mes souvenirs trop tranchants se délectaient à me tétaniser chaque nuit.
Ma dextre sur mon ventre grossissant trop vite, les herbes prometteuses n'ayant eu aucun effet,  laissaient trop de place aux démons persistants. Que quelqu'un m'interroge , j'aurai sombré, je ne voyais que le recours de la solitude pour y échapper. Une nuée d'oiseaux messagers se pointèrent à ma porte, je soupire, des amis s’inquiétaient, il me fallait les rassurer et leur dire mon besoin de silence.


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MessageSujet: Re: [Rp] Alentour d'Avranches - Au Val Saint Père, une arrrivée.. advienne que pourra..    [Rp] Alentour d'Avranches - Au Val Saint Père, une  arrrivée.. advienne que pourra..  Icon_minitimeMar 2 Juil 2013 - 14:29

Eulalie a écrit:


Y a pas... j'avais besoin d'une porte. Serais je plus en sécurité pour autant ? De cela j'en doutais. Quelques coups de haches et elle partirait en éclats, mais bon elle aurait cependant la fonction de bloquer le vent. Il était, certes doux en cette saison mais cela ne durerait pas.
En fait, j'avais besoin de plus que cela. Il me fallait aussi une planche et deux tréteaux pour m'en faire une table, pour pouvoir enfin mangeailler assise sur mon sac de paille, mon tranchoir non plus sur les genoux, mais posée sur cette table. Et puis une planche où mieux un caisson qui me servirait de lit, sur lequel je pourrais déposer une paillasse. Ah oui, me fallait pour cela, retourner voir mon tisserand préféré, j'avais besoin de drap pour faire cette dite paillasse.
La journée s’annonçait très chargée puisque je devais également aller aux champs mais avant cela m'occuper de mes cochons et faire chauffer dans le chaudron tout nouvellement acquis , mon ragout.

Ah aussi ! achat de bougies... Je regrettais d'avoir laissé mes ruches à Kastell et par la même de ne plus pouvoir récolter mon propre miel, ma propre cire pour fabriquer moi même mes chandelles. A la place je devrais donc acquérir ces bougies en suif qui empestaient et faisaient plus de fumée qu'une cheminée par temps couverts. En même temps, je ne voyais pas trop comment j'aurai pu les transporter jusqu'ici, et de plus, si le Grand Duc voisin avait fermé les yeux sur cette acquisition, je ne savais pas du tout, ce qu'il en serait en cette contrée.
Je regarde un instant le toit de ma chaumine, il me faudrait également songer a trouver une aide quelconque pour remettre quels chaumes sur ce toit. Le faire seule équivaudrait à une chute garantie de ma part.. Je soupirai fataliste, défit les planches qui bouchaient l'entrée puis prit la direction du presbytère. Irella m'avait offert ses services pour la partie menuiserie, le temps était venu de lui rendre visite.


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Daviid a écrit:




La vie n'était plus vraiment la même depuis sont départ. Je sombrais petit à petit dans l’ennui. La vieille manse devenait un taudis, tant et si bien que le vieux chat fini par partir. Moi aussi d'ailleurs, je pensais de plus en plus à le suivre. Je n'avais même plus l'envie d'aller à la pêche. C'est tout juste si j'arrivais à me trainer jusqu'au petit potager récolter quelques légumes, ou jusqu'aux ruches pour piquer un peu de miel aux abeilles.

Le temps passa, et comme à son habitude, l'alcool fit son effet, si ce n’est pas malheureux. Mais au moins il a le mérite de me réveiller un peu. Il fallait que je bouge, peu importe où. Mes quelques affaire dans la charrette, je partis, d'abord vers l'ouest vers Brest, peut être aurais-je pu revoir Mae, mais le village était vide, ou presque, je pu quand même repartir avec une brioche préparé par Lauralyne.
Je décidai ensuite de suivre la cote par le sud, histoire de me ressourcer les idées. Mais le sort en décida autrement, j'allais sortir de Bretagne quand je changeai d'avis, pourquoi pas ne pas retourner vers le nord, vers ma terre natale, ou celle de mon père. Peu m'importais en fait, il fallait juste que je marche, histoire de ne pas m'enraciner. Vanne, Rieux, Renne, fougère, tout était bien calme. En même temps je prenais un malin plaisir d'éviter tous les endroits susceptibles d'être trop agité.

J'arrive enfin en Normandie, je me souviens de ce que mon père me racontait sur le pays où il était né, Honfleur et son port. Et puis il y avait aussi eu cette bretonne, qui fut la mère de ma grande sœur. Mais ça c'était avant qu'il ne parte à Troyes.

Je marchais encore un peu, trouver un village où me ravitailler et me reposer un peu. Il n'y avait pas grand monde non plus ici. Je m'installais sous un arbre, sur la place et m’endormis.


Tac....Tac....Tac.....Tac....

Un bruit de canne, je me levais, espérant peut être rencontrer un habitant, mais, surprise, joie, bonheur, Lalie. Je couru vers elle et la pris dans mes bras.

Lalie c'est toi? Lalie? Je ne rêve pas?

J’en pleurerais presque, j'avais les larmes aux yeux.

Moi qui pensais ne plus jamais te revoir.

Je me reculais un peu pour mieux la voir. Je m'essuyais les yeux sur la manche et repris Lalie dans mes bras.

Alors c'est ici que tu vie maintenant?
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Eulalie a écrit:
J'avais revêtu ma tenue d'irascibilité puis étais sortie pour boire un, deux , trois, plusieurs verres. Non pas de leur spécialité locale; fichtre non ! je m'y étais essayé et avais tout renvoyé sur le sol devant la taverne , du coup, cet alcool m'avait détruit le larynx et l’œsophage à l'aller mais comme ça ne lui avait pas suffit, il en fut de même au retour, ainsi donc, à présent je ne buvais plus que bière ou hypocras.

Les jours suivants s’égrainèrent lentement, dans le calme de la ville, son silence, aussi petit à petit j’ôtai ma tenue qui ne servait plus qu'aux murs.
Aude avait rejoint le couvent, je croisai quelque fois l'abbesse qui dégageait une telle aura de paix qu'à ses cotés, toute colère me fuyait. C'était reposant. Puis mes journées devinrent de plus en plus chargées , éreintée j'entrai en taverne et croisai Irella. C'est quand elle sortit qu'il entra.

Il est des soirées qui ne se passent pas du tout comme vous les envisagiez. Il est des soirées où tout vos préceptes s'envolent. Ce fut le cas, ce soir là.
Le bonhomme avait le don de me hérisser le poil pourtant un mot suffit pour que je retourne m'asseoir et l'écoute plus attentivement.
Nous parlâmes alors longuement, essentiellement affaire , bûment plusieurs verres puis à l'heure où les chats sont tous gris, lentement la conversation dévia sur sa vie. Était ce la quasi pénombre qui me fit cet effet ? Était ce par lassitude de l'entendre me questionner ? Était ce le besoin de parler tout simplement ? Était ce son écoute soudaine ? Pourquoi.. pourquoi est ce à lui que je narrai ma vie passée ? Qu'avais je à y gagner alors que je tentais de tout faire pour oublier ? Je ne sais combien de temps cela m'a prit,longtemps je crois, car les chandelles avaient diminuées de moitié. Cependant je me souvins parfaitement des traitresses qui s’écoulaient sur mes joues et de mon souffle manquant.

Il ne me coupa pas la parole, sauf une fois, pensant que cela m'aiderait peut être, ou que mon récit s'achevait ainsi. J'aurai préféré. Mais me restait le plus difficile. Je décidai de le narrer comme si je parlais de quelqu'un d'autre. Je n'y parvint pas. La gorge nouée et les yeux rougis je le regardai une fois terminé, mon sourire en coin amer sur les lèvres. Lui, ne disait plus mot. Était il plus blême ? Je n'aurai su le dire tant il faisait sombre et que je me sentais vidée, anéantie, salie une fois de plus, comme si j'avais de nouveau revécu chaque minute passée.
Voyait il ma détresse ? Sentait il mon effroi , la haine de moi même ? Le dégout des autres ? Comprenait il enfin que jamais je ne pourrai être autrement qu'une peste à la langue acérée, comme il raillait à le dire ? Que je bondirai à chaque fois que l'on m'effleure ?

- Je ne pensais pas votre histoire, aussi froide..

Je déglutis douloureusement. Je voulais lui demander ce qu'il y avait de chaud dans les coups ? Ou était la chaleur dans dans la faim, la soif, la fatigue, la torture ? Qu'il y avait de chaud, nom d'un chien ! dans la souillure d'un corps encore et encore, jour après jours ! dans la lame qui coure sur votre corps juste pour amuser un homme ?
Qu'y avait il de chaud dans les têtes qui se sont tournés ailleurs pour ne pas voir la misérable qui se faisait trainer sur les chemins ? Qu'y avait il de chaud dans le bouge qui l'attendait à Grenade ? Qu'y avait il de chaud dans tout cela ?! Je ne pus, je me tus, rien, il n'y avait rien de chaud.
Que m'avait il prit de tout raconter à ce parfait inconnu ? Par quel pouvoir de sorcellerie avait il réussi à me délier la langue ? Ces questions m'assaillirent quand petit à petit je le vis se transformer en un autre, en un double , en Hecta... Des lors, je fis tout pour le fuir, j' y parvins encore.



Tac.. Tac.. Tac ... Ma canne résonne une fois de plus. Elle m'est utile tant je suis exténuée, mécaniquement j' avance en regardant mes poulaines. Je ne vois rien, n'entends rien, mes pensées s'égarent ailleurs, plus loin, sur mon avenir incertain. Je courbe seulement le dos, espoir que personne ne me voit, souris en coin en me souvenant qu'ici, je ne croiserai personne.
Je ne songe alors plus qu'à m’allonger et m'endormir . Les cauchemars hantent encore parfois mes nuits, malgré tout ils deviennent plus éparses, d'autres maux ont pris le dessus. Puis soudain ... des bras me comprimèrent..

Je devrai sourire. Je blêmis.
Je devrai lui répondre. Je restai muette.
Je devrai le serrer à mon tour. Mes bras restèrent ballants le long de mon corps.

Puis vinrent les questions : Que fait David ici ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi lui ? Pourquoi !! Mes neurones s'acharnent à trouver une raison logique mais n'y parvinrent pas. Je le dévisage, visage toujours aussi blafard.
Je note qu'il pleure. Est ce de joie ? Qu'y a t-il d'heureux à me revoir ? Pourquoi ne fuit il pas ? Comment réagir pour ne pas le faire souffrir ? Je ne savais plus. Paumée, perdue. Vide.. coquille vide... Était ce la stupeur ? la surprise ? le souvenir de la Breizh ? Je me mords les lèvres de comprendre que je suis incapable d'une once de compassion puis baisse la tête vers le sol en l'écoutant. Enfin sur ces dernières paroles seulement, je réponds simplement :


- Oui. Ici. Viens, ne restons pas là, je t'offre le gite et le couvert, ma chaumine est à quelques pas de là, à la lueur de la chandelle, tu me diras pourquoi tes chausses t'ont amenés jusqu'ici. Il n'y a rien que tu aimes, ni lac, ni poiscaille, rien, vraiment rien.


Tac...Tac...Tac... Je reprends ma marche, je sais mon accueil froid, glacial. Je m'y suis bien appliquée car je le sais aussi obligatoire. Je porterai seule mon fardeau, que David ne sache rien, il ne méritai surtout pas cela.
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MessageSujet: Re: [Rp] Alentour d'Avranches - Au Val Saint Père, une arrrivée.. advienne que pourra..    [Rp] Alentour d'Avranches - Au Val Saint Père, une  arrrivée.. advienne que pourra..  Icon_minitimeMar 16 Juil 2013 - 17:30

Daviid a écrit:
J'en resta sans voix, c'est tout juste si Lalie me reconnue. Pas de joie de me revoir, ni de peur, rien, aucun sentiment. Ce vaurien l'avais réellement détruite, dans le corps et dans l'âme. Que restait-il de la Lalie que j'avais connue? Sans doute pas grand chose. Je la suivis sans rien demander de plus.

Le gite enfin, du moins ce qu'il en restait! J'entrais dans la ruine et constatant à chaque pas, la misère dans laquelle vivait celle qu'il a aimé. Je posais mes quelques affaires contre le mur et commença à allumer un petit feu.


Je pensais ne pas m’arrêter, continuer tout droit vers Honfleur, puis Troyes, mais ... Je pense qu'il serait plus sage que je reste un peu de temps avec toi, t'aider à remettre cette ruine en état.

Le feu allumé, je me lève et m'approche d'elle, j'aurais aimé la serrer dans mes bras, l'embrasser dans le cou, comme je l'aurais fais autrefois. J'hésite et je me ravise, cette douceur serais sans doute bien trop cruelle pour elle. Je pose une main sur son épaule.

Tu sais Lalie.

Je marque une pose, cherchant mes mots, je n’ai jamais été doué pour parlementer.

Je ... je crois que je t'aime encore un peu, et, ça me chagrine de te voir ainsi. Tu sais que je peu être là pour toi, pour t'aider. Et même si nous ne pouvons être mari et femme, je serais toujours ton amie.

C'était dit. J'essayais de trouvé un autre sujet de discutions. Regardant au plafond comme à mon habitude, sauf que cette fois ci, je pris peur qu'il s'écroule sur nous a tout instant.

Alors, qu'est ce qu'on mange ce soir?
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MessageSujet: Re: [Rp] Alentour d'Avranches - Au Val Saint Père, une arrrivée.. advienne que pourra..    [Rp] Alentour d'Avranches - Au Val Saint Père, une  arrrivée.. advienne que pourra..  Icon_minitimeMer 17 Juil 2013 - 15:42

Eulalie a écrit:

[Rp] Alentour d'Avranches - Au Val Saint Père, une  arrrivée.. advienne que pourra..  58773957251c9219886524

Tac...Tac....Tac...
Je lance une œillade vers David avant de replonger mes prunelles vers le sol. Comment avait il prit mes paroles ? A quoi pensait il ? Que ressentait il ? Allait il repartir très vite ? Il le fallait, c’était indubitable sinon, il verrait, il comprendrait, il saurait. Je le connaissais suffisamment pour savoir qu'alors, il resterait. Pourquoi était il venu ici ? Il m'avait écrit aller vers le Sud du Royaume. Pourquoi corne de bouc, avait il changé d'avis ?! Avais-je mal compris son : " ou plus " quand je lui avais quémandé des nouvelles ? J'avais cru comprendre qu'il préférait que je cesse toute correspondance, aussi pourquoi donc se tenait il là, à mes cotés ? Était ce un pur hasard ou le résultat d'un acte prémédité ? Je n'avais pas caché où je comptais m'exiler , alors ...?
Un vague soupir s’échappe de mes lèvres devant l'affluence de questions qui ne cessent de s'imposer à moi. Rapidement, je relance une œillade et lui fait un maigre sourire, incapable de plus. C'est dans un silence lourd de mots que nous arrivâmes devant ma chaumine.

J’ôte les planches qui me servent de porte tout en songeant à l'abbesse , qui, je l’espérai, s'activait sur ma futur porte. Puis, d'un signe de main embarrassé, je fis signe à David d'entrer sans cesser de l'espionner du coin de l’œil. Il pose son sac, je fais de même de ma besace. Ma canne trouve naturellement sa place contre le mur à coté de la porte d'entrée. Je me retourne et derechef, je regarde David.
Tout comme le mien , son visage reste indéchiffrable alors qu'il reluque ce qui, normalement devrait être un refuge. Bien vite cependant, il s'active près de l'âtre, ce qui me décroche un sourire mi figue - mi raisin. Il ne changera pas, toujours aux petits soins pour moi...Je devais savoir pourquoi, en avoir le cœur net. J'ouvris la bouche pour le questionner quand lui même m'atteste que c'est un pur hasard qu'il soit ici. Honfleur.. il va à Honfleur , pourquoi cette ville ? Autant je comprenais celle de Troyes, anciennes terres où il avait grandi, mais Honfleur ? Tout juste le temps de m'interroger davantage qu'il me disait rester ici quelques temps pour remettre ma chaumine en état. Forcement, le charpentier qu'il fut ne devait pas s'attendre à cela. Il m'aimait. Il m'aimait trop. Beaucoup trop encore, eu je l'impression à ce moment ci. M'aider... combien de temps ? une quinzaine ? un mois ? non, c'est trop ! il..... verrait. Je ne pourrai plus rien lui cacher de mon ventre ! Que se passera t il ensuite ? Il restera... Je soupire fataliste devant cette affirmation. Essayer de faire changer d'idées à David..... mission impossible.

J'ouvre la bouche à répétition pour la refermer à chaque fois. Les mots ne viennent pas, j'hésite et trébuche sur chacun d'eux avant même qu ils ne sortent clairement. Pourtant je devais lui expliquer que ce n'est que pour cette nuit, pour son passage avant qu'il ne reparte des le lendemain. Pour la première fois devant lui, je les cherche, je l'avais suffisamment fait souffrir par le passé pour recommencer. Non, il ne méritait pas cela de ma part.

Au final, je n'avais même pas bougé d'un pas quand lui même s'approcha. Hésitant ? me demandèrent mes neurones. Je dois lui faire penser à une statut de marbre, un vulgaire objet sans cœur. Est ce cela que je suis devenue ? Perturbée de le comprendre je plaque un vague sourire sur mes lèvres en baissant le regard sur le sol poussiéreux, mais, mes mains ballantes le long de mon corps se serrèrent en poing quand il posa la sienne sur mon épaule. Mes guiboles se firent soudain guimauve. Alors, je reconnu la peur, l'effroi, à peine si j'osai respirer. Rationnellement, je savais qu'il ne m'aurait jamais fait le moindre mal, mais ma raison s’était perdue entre Kastell et Rohan, aujourd'hui ne restait que.. l'instinct et il me dictai la méfiance. Une envie de supplier de ne pas me faire mal me noue la gorge. Je me tus.


-Tu sais Lalie....

Je relève la tête et croise ses prunelles. Elles sont d'un bleu si pure mais au delà de cela, si tristes ? perdues ? où... désireuses de plus ? quémandeuses d'une réaction de ma part ? Je ne moufte toujours pas, ne bouge surtout pas, au cas ou.. si jamais.. J'attends; c'est tout. Sa main est chaude sur mon épaule, s’abattra t-elle froidement comme savent le faire les hommes ?

-Je ... je crois que je t'aime encore un peu, et, ça me chagrine de te voir ainsi. Tu sais que je peux être là pour toi, pour t'aider. Et même si nous ne pouvons être mari et femme, je serais toujours ton ami.

On y était. Il avait lâché les mots qui me plombèrent l'estomac. Époux , épouse... Pour autant, ils pouvaient également effacer la honte qui planait sur mon avenir tout proche. Cette pensée faillit me broyer. Non ! je ne peux pas lui demander autant ! Personne ne peux accepter autant ! Non, il ne doit rien savoir ! Je ferme les yeux pour ne plus le voir. Pourquoi est il venu ? Mais pourquoi ?!! Je retiens les traitresses qui tentent de reluire dans mes yeux. A mon plus grand étonnement, j'y parvins quand il enchaine sur une toute autre conversation.

-Alors, qu'est ce qu'on mange ce soir?

Je soupire d'aise, mes épaules s'affaissent, la peur s'estompe. A cela, je pouvais répondre et je le fis en évitant toujours autant ses iris .

- Ankou où Miss, c't'au choix. Pas d'poiscaille, y en a pas, la mer doit être trop loin. Ah oui ; Ankou.... c'est le premier cochon que j'ai trucidé, va pas croire que c'est l'original hein ?! même si ça me ferait ni chaud ni froid qu'il.. mouais t'as compris. Mais bref, de l'Ankou grillé, c'est pas mal du tout avec des légumes.

J'ajoutai en souriant un peu plus malicieuse :

- Les légumes que tu aimes tant, tu sais ? Faut juste les éplucher et bien sur, les faire chauffer.

Un pas en retrait afin que sa main s’ôte d'elle même de mon épaule, puis je me dirige vers l’âtre à pas lents en évitant tout nouveau contact et poursuis :

- Je pense que tu as déjà vu bien plus belle charpente, mais.... bin... tu sais ici.... comme y a pchoune..... j'dois faire presque tout , toute seule, alors ... ' fin t' façon, j'aurai pas le choix, j' devrais bien grimper la haut pour remettre des chaumes avant l’hiver. J'ai commandé une porte, une table et un lit à l'abbesse, j’espère qu'elle aura bientôt terminée.

Le chaudron dans mes mains pendouillantes, je me retourne vers David quémandeuse :

- Tu penses rester combien de temps ? deux, trois jours ? et..... pourquoi Honfleur ?

C'est en versant l'eau du seau à l’intérieur du chaudron que j'attendais ses réponses. Le repas restait à faire.
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MessageSujet: Re: [Rp] Alentour d'Avranches - Au Val Saint Père, une arrrivée.. advienne que pourra..    [Rp] Alentour d'Avranches - Au Val Saint Père, une  arrrivée.. advienne que pourra..  Icon_minitimeMer 31 Juil 2013 - 13:20

Eulalie a écrit:



Les jours avaient filés à une vitesse incroyable. A son habitude David s’était empressé de me venir en aide et avait retapé le toit de la chaumine. En attendant de recevoir la porte, la table et le lit confectionnés par Irella, il avait posé une planche sur deux tréteaux. Les repas s'en trouvèrent de suite bien meilleurs. Il dormit ici quelques temps, puis prit ensuite la direction de l'auberge sans pour autant quitter Avranches.
Pendant son séjour, nous avions parlé de ces intentions futurs qui j'avoue , ne me surprirent guère. Il me fallut plus de temps pour lui avouer à mon tour vers quoi tendait le mien. Toujours aussi bienveillant il me réitéra sans surprise, son soutien sans faille.

Puis je le vis de moins en moins. Apparemment il s’était trouvé une grande passion pour la cueillette. Il passait ses journées entières à arpenter les vergers divers. Moi même j'étais trop occupé entre mon échoppe et mes propres champs pour aller le retrouver dans le dédale des arbres fruitiers. Les fins de journées, je l'attendais devant une choppe de bière afin de partager quelques rires ensemble, il passa quelques temps puis de nouveau disparu.

Aujourd'hui je ne l'attends plus, je soupçonne même qu'il soit parti comme il est venu, sans un mot. Il demeurera à jamais pour moi une énigme. Quelqu'un de proche, attentionné, calme et doux et pourtant si discret qu'il en devient lointain, inatteignable. Comme un brouillard qui nous entoure sans que l'on puisse l'attraper, son essence restera à jamais insaisissable à mes yeux.

Je continue a m’éreinter au labeur, seul échappatoire que j'avais trouvé pour ne pas penser à ce futur obscur. Aude m'apporta un jour, une lueur d'espoir dans le tunnel trop sombre qui m'englobait. Je lui en serais éternellement reconnaissante et espère de toute mon âme que son plan fonctionne. Depuis hier, avant de partir aux champs ou creuser à la mine, je fais le détour jusqu'aux écuries de la ville. Elles se situent juste à l'entrée des portes qui s'ouvrent où se ferment sur la frontière Bretonne. La bas, un homme y git, sans que personne ne s'en inquiète. La vie d'autrui ici bas n'est rien, il est inutile de croire en l'Humain, me répétèrent mes deux neurones quand je franchis le seuil de ma chaumine afin de me rendre à son chevet.
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MessageSujet: Re: [Rp] Alentour d'Avranches - Au Val Saint Père, une arrrivée.. advienne que pourra..    [Rp] Alentour d'Avranches - Au Val Saint Père, une  arrrivée.. advienne que pourra..  Icon_minitimeLun 19 Aoû 2013 - 19:15

Eulalie a écrit:


J'avais fuit les chercheurs d'or......... enfin..... surtout leur danse et pire que tout, la douce voix mélodieuse d'Aude !
Ma dernière stratégie pour les empêcher de venir retourner les abords de ma chaumine ainsi que son intérieur en terre battue n'ayant point fonctionné comme je l'entendais, mes deux neurones s'étaient alors activés pour en trouver une autre.

Elle avait commencé par un détour sur la place du marché pour acquérir moi aussi une pelle ! Je m'attendais, bien évidement à quelques railleries de la part de mon amie, cependant que dans ma tête c'est une tranchée autour de ma chaumière que j'envisageai. Si avec ça, ils se pointaient quand même, bin... me resterait la solution de leur trouer le fondement à l'aide ma fourche.........

Je concevais que la tache serait ardue et qu'elle me prendrait un bigre temps, mais si par bonheur elle pouvait tenir à l'écart les explorateurs, cela valait bien la peine de m'y atteler.

Ainsi donc commença mes premières pelletés......

Dans un élan de zèle surement, je creusais pour la première fois, la terre si loin de ma chaumine, que lorsque je me retournai pour contempler la distance, j'en restais pantoise....
Mazette ! y m'avait prit quoi la exactement ?!

Malgré la récompense de mon effort (Vous avez trouvé 20 écus en creusant en X21-Y75.) - c'est que, quand même 20 écus, c'est pas rien, même rouillé - je fis chemin inverse pour me rapprocher de la dite chaumine et poursuivis en commençant juste aux abords de la Sée, rivière si chère aux Avranchins.

Un second trou ; (Vous avez creusé en X43-Y81)...... puis un troisième (Vous avez trouvé un écu en creusant en X42-Y81) ......... un quatrième (Vous avez trouvé un stère de bois en creusant en X41-Y80).........

La tranchée prenait lentement, très très lentement forme....trop lentement.... A ce rythme la, c’était couru d'avance, les fouineurs allaient débarqués avant que je ne fasse le tour de ma manse........

Y a pas, me fallait trouver de l'aide....
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MessageSujet: Re: [Rp] Alentour d'Avranches - Au Val Saint Père, une arrrivée.. advienne que pourra..    [Rp] Alentour d'Avranches - Au Val Saint Père, une  arrrivée.. advienne que pourra..  Icon_minitimeSam 24 Aoû 2013 - 23:21

Eulalie a écrit:



J'avais trouvé l'aide d'Irella, puis les jours suivants devinrent de plus en plus étranges puis;  ils se firent inquiétants. J'avais l'impression que les temps changeaient mais qu'ils filaient dans les obscurs.

Le premier incident fut la disparition de Less . Depuis le long parchemin que je lui avait écrit, je n'avais plus aucune nouvelle.  Si je m’inquiétais de sa guérison, je n'étais cependant pas surprise de son silence.  Plus d'une fois je l'avais entendu me parler de mon coté mystérieux. A présent, il savait tout de moi et je ne pouvais lui en vouloir de m'éviter, me fuir. En fait ,je comprenais sa réaction que je trouvais même logique. Je finis par croire qu'il était complétement rétabli et parti rejoindre son pays.

Le second événement qui suivit de très près, ne fut pas le moindre : Notre maire, Nat, avait également disparu. J'appris rapidement que le Duc lui même le disait malade cependant, une question persistait. S'était il retranché chez lui ? Recevait il les soins nécessaires ou bien gisait il dans un endroit quelconque, au bas d'une falaise, dans le fond d'une fosse ? Irella avait envisagé une battue, et je me rangeais de son côté. Quoiqu'il en soit nous devions faire quelque chose.

 
Puis les événements futurs prirent une toute autre tournure de plus en plus déconcertante.

Un capitaine de rafiot venait d'arriver. En cela rien d'anormal.  C'est à l'évocation de son nom que je bondis sur ma chaise. Sirius Black. Le nom du père de David.... Père que ce dernier m'avait dit mort depuis bien longtemps. Je finis par m'interroger sur la franchise de David et rencontrai ce père ressuscité.

Au fur et à mesure de mes interrogations à son sujet, ce Sirius Black montra de l'agitation, un certain malaise comme si, en effet il avait quelque chose à cacher. Bien vite il regarda son épouse pour lui affirmer qu'il n'avait pas d'autres enfants que les leurs... Je le laissai devant son verre, et sortit prisonnière de mes pensées contradictoires. David m'aurait il menti ? Cela me semblait impossible.........pourtant... qui sait....après tout........ il n'aimait pas parler de son père..... pour quelle  raison ?
C'est à la lecture d'un parchemin bien court mais concis qui m'invitai en plus à le rejoindre en taverne que je compris que Black ne voyait en moi qu' une menteuse. Super......... Comme si c'était mon habitude tiens ! De ce fait,  j'évitai soigneusement son invitation, mais malgré mes efforts pour ne pas le croiser, il me retrouva. De mots en mots, il m'expliqua son trouble. Il possédait non seulement le même nom mais lui aussi avait eu la même fonction dans la même ville.
Mes yeux s' écarquillèrent quand je compris que je parlais à un Black, ancien maire de Troyes, comme le fut le  père de David, mais sans que ce ne soit lui...... Il me prenait pour une débile profonde, y a pas !!  Quant à David, je me promis de lui caresser les côtes, dés que je le verrai !   L'un comme l'autre Black possédait trop de similitude pour que ce ne soit pas le même !

C'est son épouse qui chassa bien vite l'aboutissement  de ma réflexion. Son époux avait changé de nom, il y a de cela quelques temps maintenant.
Ah.
Voui.
Cela changeait tout, en effet. Mais aussitôt une autre réflexion me vint en tête. Pourquoi changer de nom ? Pour cacher sa réelle identité ? Une vie ancienne et surement pas jolie , jolie..... Hum ? Quelle exaction avait il pu bien commettre, lui qui se  défendait de tenir un rôle important pour la France !
Mazette de corne de bouc ! ce devait être un sacré vil ! Combien de cadavres ? de coups bas ? d'assassinats ? de pillages et rapines cachait il derrière ce nouveau nom ?
Mes deux neurones tirèrent la sonnette d'alarme et passèrent au rouge en me criant : Attention ! A éviter de toute urgence ! Attention ! Attention !
Je le fis, hélas sans y parvenir... Il revint à la charge. Non plus pour son nom, mais parce que j'avais donné juste mon point de vue sur le prix du voyage sur son rafiot  que je trouvais fort cher....Le bonzhomme prit la mouche, et montra sa vrai face.... la colère........ le claquement de porte et...... comme tant aime à en user, la tentative de culpabilité......... J'en avais rit avant d’être conforté dans mon idée. Il n'était pas clair du tout........ Une fois de plus, sa femme vint à la charge, quelque peu, agressive avant que de mots en mots elle ne se calme; comprenne et rit de la fougue de son époux.
Le soir même ils repartirent sur leur rafiot, au moins, je n'aurai plus à les éviter, jusqu'à leur prochaine visite....  

C'est quand ils partirent, qu'un jeune homme d'environ seize années, entra. Sombre, parlant peu, violentant le portier qui lui bouchait l'entrée, cachant sa silhouette ainsi que sa face sous une longue cape, il prit place à l'une des tables à l'écart. La peur pure me fit partir en le voyant. Cependant, là encore, je le revis. Je l'espionnai du regard, avant qu'il n’échange quelques mots. Plus que ces dires, ce sont ses gestes, ses réactions qui  lentement me montrèrent autre chose.. me montrèrent... moi..... moi avant... Des lors, je sus que c'est de temps, dont il avait besoin... Depuis ce jour, il reste invisible.

Oui, les temps tiraient vers l'obscur, même les piocheurs y mettaient moins de fougue....... le village s'engluait dans une étrange épopée que je n'arrivais pas à définir, mais qui m'effrayait. J'avais cette dérangeante impression qu'un malheur plus grand nous attendait.
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MessageSujet: Re: [Rp] Alentour d'Avranches - Au Val Saint Père, une arrrivée.. advienne que pourra..    [Rp] Alentour d'Avranches - Au Val Saint Père, une  arrrivée.. advienne que pourra..  Icon_minitimeMar 15 Oct 2013 - 18:22

Eulalie a écrit:



[i]C'était pas ça le plan.....




La douleur fut passagère.


Pourtant si violente qu'elle me plia en deux et m'obligea à poser ma dextre sur l’embrasure de la porte pour ne pas tomber à genoux. Ma senestre sur mon ventre dur, je tentai de retrouver mon souffle . Mes prunelles, elles, essayaient de s'accoutumer à la pénombre de la chaumine afin de viser ma paillasse.
Une dizaine de pas. Une petite dizaine et je pourrai m'y allonger. Je les fis aussi rapidement qu'un escargot.


Nan. C’était pas ça le plan...

J'aurai dû être chez les sœurs et non ici. Elles m'auraient aidé, elles auraient su, elles auraient fait ce qu'il se doit. La nature en avait décidé autrement. Trop tard, il était trop tard pour trouver de l'aide quelconque et je devais m'en arranger.

Je repensais aux paroles de Neville, qui m'interdisaient d'y rester, comme si cela dépendait de moi. Un sourire amer se dessina sur mes lèvres, sans que je ne puisse le faire suivre par un rire du même ordre.

De nouveau un éclair.
Une lame de poignard qui trifouille mon ventre.
Et cette douleur aiguë me rappela celle de la dague qui m'avait transpercé le flanc.
Respirer... respirer lentement....
La nuit allait être longue, froide également et peut être même mortel.
J'attends la prochaine morsure. Combien en subirais je avant la délivrance ? Je me souvins alors de Clochette et de ses cris, pourtant comme je le lui avais dit jadis :


Il est entré, faudra qu'y sorte ! Je n'avais pas plus de choix qu'elle. Non, la seule différence fut la façon dont il était entré.

A présent, le moment était venu. Il devait sortir.




Advienne que pourra.
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MessageSujet: Re: [Rp] Alentour d'Avranches - Au Val Saint Père, une arrrivée.. advienne que pourra..    [Rp] Alentour d'Avranches - Au Val Saint Père, une  arrrivée.. advienne que pourra..  Icon_minitimeLun 23 Nov 2015 - 11:18

Eulalie a écrit:
Le temps avait filé... beaucoup de choses s’étaient passés, puis soudain........ le désert...... Un nom alors avait refait surface......... Sub...... Que devenait il ? Que faisait il ? Chaissait il toujours ? Euhh, oui, ca c’était couru d'avance......... D'interrogation en interrogations, je décidai de prendre ma plume afin de prendre des nouvelles....... je le fis donc....

Quelques jours plus tôt





Le bout de la plume était plus que grignoté tant je m'étais interrogé sur le bien fondé de lui écrire. Parce que...... au fond........ cela faisait combien de temps que nos chemins s’étaient écartés ? Pff, j'avais eu beau y réfléchir, je n'avais pas réussi à trouver........ Juste...... longtemps...... très très longtemps......avant même que......... oui, il devait pas savoir....... comment l'aurait il su d'ailleurs ? ..... pourtant..... il devait être a Rohan le jour ou .....il y habitait, donc, il devait y être....... Avait il entendu quelque chose ?......... il m'aurait écrit.... oui ? ...... Non........ Je soupire........
Lui écrire ou pas ? .......... Pour lui dire quoi ?.......... Vrai que le bougre me manque.......... quoique..... nan c'est moins lui que ses bons mots......... Corne de bouc, ce que les bonzhommes sont fadasses a coté de lui ! Moui bin....va pas lui écrire ça ! Y va plus se sentir ! .......... Soupirs derechef...... Mais que lui écrire après tout ce temps ?......L'est même peut être marié ! éclat de rire........ Lui ? t'es folle dingo ! Me répondirent mes neurones. Je mâchouille encore un peu ma plume, puis........





  • B'soir Sub,

    J' pense pas que tu t'attendais à me lire. Ch'suis même pas sure que cela te fasse plaisir ..... Fin.... si cela peux malgré tout te rassurer, saches que j'ai bien failli crever. L'histoire est trop longue pour que je te la narre.... et puis.. de toute façon, tu la prendrais a la désinvolture comme tu sais si bien le faire alors que......... Fin bref...

    Voila, j'voulais juste te dire que je serais de passage sur les terres maudites, comprends par la, en Bretagne. J'vais accompagner une amie - une abbesse qui plus est - ( vire ce sourire mesquin de ta face s'te plait à moins que tu ne veuilles que je te agrandisse ! ) donc, euh, j' l'escorte jusqu’à Vannes.... Alors, j'avais pensé.... puisque je serais pas loin de Rohan....... Bin, si tu veux qu'on se voit, profitons z'en . Mais te fais pas d'idée sur mes propos ! Juste que tu m'diras comment tu vas, pis tu pourras t’enorgueillir de tes multiples biches prises dans ton arc !

    En attendant, j'te bizouille; rêves pas, je les fais sur tes joues.....


Lalie.


Je relis, je grimace..... j'aurai beaucoup a écrire, mais...aucun courrier depuis tant de temps.....et puis...... le prendrait il au sérieux ? rien ne semblait sérieux pour lui jadis, seul comptait ses proies...... un soupir, je cachette le plis que je sais fade.... J'avais horreur de faire les premiers pas et je le voyais déjà sourire en coin en voyant qui lui écrivait...... Oui...... évidement qu'il se moquerait......Répondrait il ? ...... Pratiquement certaine que non, j'attache le parchemin au cou d'un pigeon voyageur, haussement d'épaule..... Advienne que pourra ......... ma devise depuis que j'avais quitté les chiabrenas
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MessageSujet: Re: [Rp] Alentour d'Avranches - Au Val Saint Père, une arrrivée.. advienne que pourra..    [Rp] Alentour d'Avranches - Au Val Saint Père, une  arrrivée.. advienne que pourra..  Icon_minitimeLun 23 Nov 2015 - 11:20

.................................................................. Ce jour, fatiguée....

Cela faisait combien de temps ? Pfiouuuuu, même moi je n'aurai pas su le dire si ce n'est : longtemps.
Oui, cela faisait vraiment longtemps que je n'avais pas reposé les chausses sur ce sol. Ce jour pourtant j’avançais la tête haute, et non pas comme la dernière fois ou j'avais franchi les remparts. Silencieuse à coté de Merlin, nous marchions cote à cote, lui tenant la bride de son cheval, moi, tenant sa main. Nous entrions ici, un peu comme si l'on rentrait en chapelle. Que quelqu'un nous appelle , je n'étais même pas certaine que nous entendrions, en tout cas, moi je n'aurai rien entendu. Je ne voulais pas briser ce silence, cet instant magique; mais mes vieux souvenirs me prirent au détour du dernier bosquet qui me montrèrent ma vieille manse en ruine.
Tout s’emmêla.
Je savais qu'il n’était pas bon de les ranimer mais ces derniers jours ne m'y avaient pas aidé. Instinctivement je posai ma dextre sur mon ventre, je baissai la tête vers le sol, fermai les paupières puis après un profond soupir, je me redressai dans un dernier élan de survie.
Ne pas les laisser faire. me dicte ma caboche.
Les rayons du soleil filtraient les derniers nuages, je respirai profondément, tournai mon visage vers le soleil mourant de l'été. Non, je ne les laisserai pas m’anéantir. Un bref regard vers mon époux, avait il lu la lutte qui venait d'exploser dans ma tête ? Rien n'était moins sur. Il semblait content de revenir sur ses terres natales. Pour sa défense, les miennes m'avaient prises au dépourvu devant tant de changement. Alors qu ici, à première vue, rien ne semblait avoir changé. Le temps restait comme ........ en suspend.

Les gardes de la porte........ Aude.......... Oui, elle devrait être la. Avais je envie de la revoir ? Avant de partir d'ici je la trouvais tellement de plus en plus vénale. Qu'en était il aujourd'hui ? La supporterai- je ? Nouveau profond soupir.
Prend sur toi

La porte est passée, le village,ses rues, ses ruelles s'étalent sous mes yeux et de nouveau cette impression de temps suspendu. Le silence......... Qu'en était il du forgeron ? Du boulanger ?Je flaire, j'écoute, mais le village semble engourdi. Un regard vers Merlin, un sourire, sans un mot je l'emmenai vers son ancienne chaumine, là ou tout avait commencé.
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MessageSujet: Re: [Rp] Alentour d'Avranches - Au Val Saint Père, une arrrivée.. advienne que pourra..    [Rp] Alentour d'Avranches - Au Val Saint Père, une  arrrivée.. advienne que pourra..  Icon_minitimeLun 23 Nov 2015 - 11:22

Merlin a écrit:
La boucle était bouclée. Retour à Avranches. Dans ma main, celle de Lalie était un peu fiévreuse, signe des tensions qui parcouraient son esprit. Pour ma part j'étais serein. Le plus dur était dernière nous. La traversée des terres maudites s'était finalement passée sans trop d'embûches.

La distance qui s'était subrepticement installée entre nous fondait comme neige au soleil aux sortir de la Bretagne. Je retrouvais ma Lalie entière, aimante, insoumise et pour tout dire un caractère de cochon. C'est aussi pour ça que je l'aimais. Nous ne devions pas être très nombreux à pouvoir supporter ça longtemps. Mais j'étais l'élu que peu de personnes enviaient. Pour mon plus grand bonheur.

Avranches avait finalement peu changée. Bien sur, quelques fortifications se dressaient à l'entrée de la ville. Elles semblaient plus là pour exhiber la richesse du village que par souci de sécurité. Nous étions parti à l'élection de Aude et nous revenions au moment de sa réelection. Un sentiment étrange d'immobilité apparente. Cependant je me doutais que bien des choses avaient du changer en notre absence...

Mais le programme du moment s'était de nous restaurer et passer une bonne nuit de sommeil. Le reste, on verrait demain...
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