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 [Rp : la rivère d'Alais]

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MessageSujet: [Rp : la rivère d'Alais]   [Rp : la rivère d'Alais] Icon_minitimeMar 31 Oct 2017 - 22:00

Eulalie a écrit:
****Mes pas sont lents et mécaniques. Comme toujours depuis …. Combien ?
Même moi je n’aurai pas su répondre. Deux ? Trois ? Peut être quatre. Oui ; je crois. Cela doit faire  quatre mois que je m’englue dans cette dérive. A moins que ce ne soit depuis  plus longtemps. Je ne sais pas. Je ne compte plus.


****J’ai froid.
J’ajuste mon capuchon sur ma tête, resserre un peu plus ma capeline contre mon cou en avançant. Le dos vouté, la même cadence, toujours.


****Aucun but, plus amis. Ceux-ci sont, soit morts, soit disparus, soit … non je ne préfère pas y penser. Il m’est suffisamment difficile de me dire qu’il n’y a rien que je regrette. Ils ne sont juste plus là, c’est tout. Savoir que la faute m’en incombe m’achèverait. Je préfère ne pas sonder, ne pas m’avancer vers cette flamme incandescente, je m’y brulerai.  Alors je fais avec, ou plutôt sans.
Le vide m’est devenu familier, le néant mon compagnon journalier. Le passé, ses odeurs, sa couleur, ses nuances, ses tintements, j’ai enfermé tout cela dans un coin de mémoire puis balancé la clé.  Seul un nom reste, le seul que je dois oublier. J’ai essayé. J’essaie encore.  Il n’en saura rien. C’est mieux ainsi.


****Je tremble. Je stoppe ma marche, ferme les yeux aussi forts que je le peux puis j’inspire lentement pour tenter d’éloigner mes démons responsables. Je les connais, ils ont la dent dure. Ils peuvent lécher mon âme trop aisément. Mes deux mains se joignent alors instinctivement. Je les presse l’une contre l’autre pour leur éviter de s’agiter. Mes lèvres viennent naturellement effleurer mes doigts. Me libérer. Je dois me libérer. Ma tête se lève vers le ciel.  Rauque une voix que je ne reconnais pas implore cependant ma prière :libère moi. J’attends que cessent ces tremblements puis mes pas un peu plus lourd me trainent  vers la rivière.


****Suis-je en vie ? Oui.
Je respire.
****Suis-je vivante ? Non.  
Les jours s’égrainent. C’est tout.


****Certains voient le soleil, certains rient, certains étudient, certains cherchent la gloire, certains ne pensent qu’à leurs écus, certains sèment leurs semences, certains tendent leurs arcs, certains donnent la mort, je ne fais rien de tout cela.  Ou que j’aille, mon horizon reste le même. Un océan de ruine. Difficile de lâcher prise. Je préfère fermer les yeux. Dans mon errance Séraphin et Santos me suivent, étonnant. Étonnée. Surtout de la part de Séraphin. Je l’ai trouvé et l’ai sauvé d’une mort certaine. Pas loin d’ici, à Montpellier. Peut-être est ce cela qui le retient de prendre la tangente. Une certaine fidélité envers ce qu’il pense être sa sauveuse. Nous nous tenons compagnie et ensemble tentons de  colmater  nos blessures. Si il y parvient, il n’en est rien pour moi.



****Voilà, j’y suis. La rivière. Je l’entends plus que je ne la vois. Mais, j’ai oublié pourquoi je voulais venir la voir. Il fait si froid. Si froid depuis si longtemps. Je regarde le sol geloté. Impossible de s’y asseoir, alors je reste là, debout, à regarder la nuit qui m’entoure, en écoutant les flots. J’ai tant l’habitude de la noirceur. Puis soudain, ca y est. Je me souviens. Venir ici pour ne pas prendre un autre chemin. Cet autre serait assurément un suicide. J’inspire précipitamment : me libérer, me libérer. Je secoue légèrement la tête, porte ma dextre vers ma besace. Rien. Je l’ai oublié. Inutile de compter sur mes herbes pour chasser les images qui perfidement veulent me faire perdre la raison. Je perds pied. Je ne peux plus respirer.
Un godet. Peut être qu’avec un godet … Non. Je le sais. Ils n’aident qu’à remonter le temps vers d’autres horreurs. Et soudain un nom effleure mes lèvres dans un souffle si faible qu’il en reste inaudible.

- Merlin …  

****Mais lui, comme tant d’autre n’est plus. Je suis seule, personne autour.




**********J’ai froid.
J’ajuste mon capuchon sur ma tête, resserre un peu plus ma capeline contre mon cou en avançant. Mes pas me ramèneront vers la ville. Une journée de plus sans que je n’y trouve ma place.
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