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 [Rp] Et au milieu coulait …. La Jordanne

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MessageSujet: [Rp] Et au milieu coulait …. La Jordanne   [Rp] Et au milieu coulait …. La Jordanne Icon_minitimeLun 20 Fév 2017 - 18:00

[Rp] Et au milieu coulait …. La Jordanne Eulali10

Eulalie a écrit:
L’endroit n’avait rien d’extraordinaire.  Une rivière qui  traversait Aurillac, alimentait son lavoir puis s’écoulait doucement  vers la plaine de La Ponétie.  Si  plus loin en amont le paysage  demeurait sauvage de bois et de ravin, il n’en était  rien aux abords de la ville. Cela restait simplement un coin de verdure en été, et paisible en toute saison.  Quelques bancs taillés à  même dans le chêne reposaient avec parcimonie, ici et là. C’est ici que je vins.

J’ai toujours apprécié l’eau qui s’écoule, comprenez  bien : tant que mes pieds demeurent sur le plancher des vaches. J’avais besoin d elle  afin de faire le point, ou de me ressourcer et malgré le temps encore bien froid,  c’est naturellement que mes pas me conduisirent  jusqu’ ici. Assise sur un banc en rondins,  genoux relevés sous mon menton,  bras enroulés autour de mes jambes, je tentais de ne plus penser pour seulement profiter  de  l instant. Si certaines personnes sont douées pour ce genre d’oisiveté, hélas, je constatais bien vite qu il n en était rien pour moi. Oh, il fut un temps oui, j’aurai réussi, mais cela faisait bien  longtemps que tout cela m’avait abandonné. Alors mes pensées  s emmêlèrent, se chevauchèrent, s’éparpillèrent.

J’étais venu à Aurillac, repartie comme convenu,  par lâcheté je devais bien l’admettre, puisque je n’avais aucune envie de revoir le Trio de matador qui venait de jouer avec  la bête que j’étais à leurs yeux. Ils devaient passer dans cette ville  pour repartir aussi sec sur Clermont, j’avais donc décidé de ne faire que passer moi-même  ice lieue pour me rendre sur les terres des chiabrenas.
C’était sans compter sur Alizea…….

Etrange petit bout de donzelle qui s accrochait à ma vie plus que moi-même, d un optimisme effroyable elle  me tendit, en quelques mots, une main sur  laquelle je pouvais compter. Alors, je lui avais promis de revenir des le lendemain. Le trio serait passé puis reparti. Sauf que……  J’étais revenue et eux toujours pas passé.  Misère….. Encore heureux que le  « verger » comme je le nommais m’avait dit être pressé… En deux mots, j étais dans la merdasse… Pourtant ici, je m’y plaisais assez, en grande partie grâce à Ali. S accrocher à la vie ?  La changer ? Elle avait même réussi à me faire penser ce miracle, pourtant tout bouillonnait en moi.

Comment expliquer que la fadeur  n’était pas mon fort. Généralement je disais ce que je pensais, et bien souvent personne n appréciait. Certes je n y m’était aucune forme. Je n’en voyais pas l intérêt.  Un chat reste un chat de n importe quel façon qu’on le décrive. Mais une fois de plus, je venais d en faire les frais et là encore je n’avais rien compris. Alors que je décidai  de justement, ne rien dire, il me le reprocha, et quand je donnai  un conseil, il me le reprocha de nouveau… Ce n’était qu’un bonzhomme et  si j avais été dans mon état normal je l’aurai envoyé bouler, mais je m’essayais au changement.
Nonobstant, je ne comprenais plus ce monde ou je n y trouvais désespérément plus ma place. Alors de nouveau cette impression d’être comme un poisson pris au piège dans une nasse me broyait les poumons. Depuis longtemps  mes prunelles étaient taris, c’est donc un regard sec qui se perdit dans la contemplation des vaguelettes de la rivière. Tout me disait de ne plus m’accrocher, de mettre un terme définitif à tout cela. Fermer les yeux, respirer profondément et  tenter de virer cette idée, pour Ali, juste pour elle…… Priez pour que je m’en sorte, priez pour que mieux je me porte, ne me jetez pas la faute, ne me fermez pas la porte…
Advienne que pourra……  



Dernière édition par Admin le Mer 22 Fév 2017 - 16:42, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Rp] Et au milieu coulait …. La Jordanne   [Rp] Et au milieu coulait …. La Jordanne Icon_minitimeMer 22 Fév 2017 - 13:30

[Rp] Et au milieu coulait …. La Jordanne Eulali10

Eulalie a écrit:


21février 1465 au soir

Les jours s effritaient, je vivais comme un automate. Je me levais, j’allais trimer, je m’essayais également  à la sociabilité et ca ce n’était véritablement pas mon fort. Faire avec la platitude m’exaspérait au plus haut point. Par moment,  je fermais  tant mon clapet qu’on aurait pu me penser muette. Ne me restait qu’Ali qui prenait de plus en plus, la place d’amie  et je buvais. Beaucoup. Beaucoup trop.
C’est au retour de la mine que je vis un pigeon se pointer. Ravie dans un premier temps en pensant qu'enfin Robin répondait à mes écrits plus que sarcastique, j attrapais  la bestiole, le parchemin qu’il tenait dans son bec puis le dépliais tout en poursuivant le sentier qui me menais à son taudis.  J’ouvris  la porte, entrais, fis  un bref signe de tête, lui expliquais avoir reçu réponse puis portais mes prunelles sur la signature. Je blêmis en me statufiant.  Sub…

A quel jeu jouait-il ? Voulait-il poursuivre le  combat en étalant son bonheur ? Je m’effondrais sur la chaise plus que je m y assis. Dans sa grande bonté, comme à son habitude, Ali me servit à boire et resta à mes cotés  pendant ma lecture puis vint ses questions. Quelques mots balbutiés et finalement livide, ne sachant plus que faire, je lui tendis mollement le parchemin. Je savais qu’il méritait réponse, mais la, Pour le coup........ J’en étais incapable….

Je parlais longuement avec Ali qui me donna quelques conseils, je lui avouais être autant paniquée que paumée. De prime abords je songeais n’être qu’un second choix, et forcement cela ne me plut pas du tout. Ali m'en dissuada, j'acceptais volontiers son argumentation. Mais ensuite me vint cette étrange sensation : que s’était-il donc passer ? Avais je rêvé ce ressenti entre eux deux ? Un mélange de complicité et je devais l'avouer, d’amour fou... Alors quoi ? Était ce elle ? Lui ? Qui avait jeté l’autre ? Pourquoi ce revirement ? Ne suis-je qu une poupée de chiffon qu on utilise quand toutes les autres restent inaccessibles ?

Je relis pour la énième fois la missive pour y voir transparaitre du.. Désespoir ? Était ce cela ? De la lassitude ? J’en savais rien... j'avais déjà bien du mal avec son simple : Très chère toi... ce n’était pas des mots enflammés juste une formule passe partout. Paumée.... Je pris cependant plume et parchemin, mâchouillais un long moment le bout de la plume en question puis répondis dans le même ton que je trouvais d une platitude effroyable.

Tout juste après quelques mots, je chiffonnais le parchemin sur lequel suintait ma rancœur, ma jalousie, ma stupeur. Ali me regardait, gênée ? Ennuyée par mon inaptitude ? C’est son regard qui me poussa à lui montrer les quelques mots écrits. Elle fronça le nez à sa lecture pour mieux affirmer qu’en effet, ce n’était pas le mieux pour avoir explications, réponses , voire plus.

Mais moi ? Que voulais-je exactement ? Je me sentais tant trahie, tant éparpillée que s’il avait été devant moi, je l’aurai giflé, griffé, tacler, maudit. Rien de sociable la dedans, mais j’aurai été simplement : moi. Malgré tout, connaissant quelques peu le caractère de Bichon, il aurait fait demi tour et basta..Non.  Je voulais explication, je devais prendre sur moi, une fois de plus, et laisser tomber cette colère qui me forçait à le pousser dans ses retranchements.

Autre parchemin, autres mots…… pas de haine, ni de joie, du grand art dans …. le rien. Ecrire et ne rien montrer….. 8 phrases……. 8 phrases de vide qui me prirent la bagatelle d une soirée entière pour les écrire…… Décidément le fade n’était pas pour moi, j’étais épuisée quand je me dirigeai vers le pigeonnier de la ville, ficelais le papier sur l’un des volatiles, pour l’envoyer  se perdre sur Montpellier.

Boire……. J’avais besoin d un godet, d un tonnelet, d un fut…… Je fis demi-tour mais le portier d’Ali verrouilla la porte devant moi. Bien…. Même cela ne me serait pas accordé, mes pas me ramenèrent alors aux bords de la Jordanne. Même endroit, même position que la fois précédente mais  en tête tant  de questions, et dans le cœur, une étendue de sentiments.

22 février 1465; au matin

J'avais finis par somnoler, puis le froid m'avait rattrapé. Après une autre tentative d'entrée dans le taudis, le constat resta le même, le portier me bloqua définitivement la porte. Bien, je choisissais un autre endroit pour roupiller, et prit la direction de la taverne voisine. J A croire que tous les portiers de la ville s’étaient refilés le mot, pas un seul n'accepta de m ouvrir.e songeais un bref instant aller demander asile chez Ali, mais par peur de déranger, je n'en fis rien. Je revins donc à mon point de départ; fis un feu, attendis désespérément le retour d un pigeon, rien ne vint. Je m'endormis devant. La nuit fut froide , longue et tourmentée avant que je ne me lève toute courbaturée. Le ciel n’était pas encore azurée quand je pris la direction de la mine. En tête toujours autant de questions mais dans le cœur, une lueur l 'espoir
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MessageSujet: Re: [Rp] Et au milieu coulait …. La Jordanne   [Rp] Et au milieu coulait …. La Jordanne Icon_minitimeJeu 23 Mar 2017 - 17:39

Eulalie a écrit:


[Rp] Et au milieu coulait …. La Jordanne Eulali11



Jeudi 23 Mars 1465

.... J’ai craqué.
Ma sage conscience m’a dicté de ne pas le faire, mais ……..  rienafout, je n y suis pas parvenue ….. J’ai craqué.
J’étais à Millau.

.... C’est en soirée que cela se passa, juste après la vue d’un tavernier, donneur de moral. Vu sa dernière réplique j’avais dû le rabrouer sans m’en rendre compte à moins que le bonzhomme ne fusse trop susceptible. Quoiqu’il en soit  après cela, une absence m’envahit, le froid me remplit,  un  manque me mutila en s’écoulant dans mes veines,  plus oppressant que jamais.
Assise sur une chaise j’en étais restée prostrée, incapable du moindre mouvement, le souffle perdu dans l’abime de mon affliction. Vainement, je cherchai un mince filet d’air, un souffle, un rien, mais ma gorge se noua proportionnellement à l’écho du silence qui m’entourait.  Mon oxygène je l’avais laissé à quarante lieues de là. Mes prunelles hagardes se perdirent dans la contemplation de la porte du taudis qui s’était refermée sur des reproches, mon cœur se débattait dans l immensité de ce vide qui l’engloutissait.
Je ne me souviens pas de mes gestes, je ne me souviens pas de mes pensées ; Je ne me souviens pas des odeurs, je ne me souviens pas du temps écoulé, je sais seulement que :
J’ai craqué.

.... Alors que mes pas incertains m’emmenaient vers mon ailleurs de plus en plus conditionnel, que le pigeonnier de la ville se railla de moi en piaffant, que la nuit engloutissait ma propre pénombre, que le manque de ses prunelles embrasait mes limbes, que la carence de sa chaleur paralysait la mienne ; que la privation de ses lèvres burinait les miennes, que le jeûne de sa langue tailladait la mienne, que la disette de ses mains brulaient ma peau , c’est à ce moment que j’ai craqué.
Un parchemin vierge,  une  plume,  la peur au ventre d’en recevoir un retour railleur et fielleux, fébrile, c’est ainsi que j’écrivis presque rien, juste trois mots, sans apitoiement, juste un constat, trois simples mots qui voulaient dire bien plus que leur apparence.


Code:
Tu me manques.
Lalie



.... Ensuite ? J’avais poursuivis mes pas en essayant d’occulter ce geste désespéré mais il revenait sans cesse taper à ma fenêtre comme autant de moucheron attiré par une lanterne.
Il n’aimera pas ….. Il te détestera à proportion…… Il n’a nullement besoin de toi …… Il aime chasser… Il  reste indifférent… Il ne pense pas à toi…. Il ne t’aime pas …. Il ….. Il …..Il …. Me Subjugua Subrepticement mon Subconscient. Je ployais sous son analyse qui anéantit mon envie de faire demi - tour. Pourquoi n’avais je pas  été suffisamment ferme pour résister. Ma démarche se fit encore plus lourde, mon  souffle diminua proportionnellement aux nouveaux lieues parcourues, Sub ne devait jamais rien en savoir, je devais m y tenir. Pourtant, à présent je voguais entre espoir d’un retour de parchemin et peur qu’il ne soit plus sarcastique que jamais. Rodez et ses remparts, une autre ville aux souvenirs douloureux.  Une autre ville, et pas de réponse. Sub m’ignorait, c’était  surement ce qu’il avait de mieux à faire.



.... Des conversations échangées lors de ces lieues effectuées, je n’en garde que peu de souvenir. A Lodève, un certain Lervia, qui n’a de cesse de voyager et que j avais déjà croisé plusieurs fois.  Il ne cessait de répéter que j’étais son amie.  Le pauvre, s’il savait tout le mal que je pouvais apporter, il n’aurait pas insisté autant. Pourtant je l’ai laissé faire sans rien dire, juste en levant les yeux au ciel légèrement exaspérée. A Millau un tavernier dont le nom m’a échappé et à qui j’ai demandé un service insensé …. C’est quand je l’entendis me parler de Solaire que je m’aperçus de l’ampleur de mon tourment. Que m’avait il prit de lui demander pareille service ? Le dernier Solaire que j’avais croisé avait voulu prendre mon énergie, mon âme …. Tout ce dont raffolent  les manipulateurs …. C’est après sa visite que j’ai craqué. Puis enfin Rodez. Ici c’est une donzelle curieuse qui m’accosta. Je pense qu’elle ne le fera plus. Je suis restée non muette mais tout comme. Cependant elle me redonna un léger sourire en coin quand je m’aperçus que j’étais encore capable de faire dans l’irrévérencieuse indifférence. Elle était sortit paisiblement, je poursuivis d’écumer les tisanes. J’entendis soudain  cogner au carreau d'une des fenêtres. Ce bruit caractéristique me fit sursauter puis me cloua sur la chaise. Il n'y avait que lui pour faire ça ! Clinquer ainsi les carreaux, ce ne pouvait être que........ aussitôt un sourire éclatant barra ma face quand, en tête une pensée s'afficha en fluo :
................................................................ Suuuuuuub!!!!!

.... La liesse l'emporta. Jubilante, je bondis sur mes pieds prête à l'accueillir en fonçant dans ses bras sans me soucier un instant de sa propre humeur. Dans ma fougue je m’emmêlais quelques peu les pinceaux dans le bas de mes jupons, grognais après eux en me rattrapant à la table. Toutes les couleurs m'étaient revenues, toutes les odeurs également et misère, j'empestais bigrement ! Mon souffle perdu encore un instant plus tôt, s'emballait comme un cheval au galop alors que j'ouvris la fenêtre pour y voir le sourire en coin ravageur qui savait si bien me liquéfier. Oui, mais.........
J’eus beau fouiller la noirceur de la ruelle, point d'ombre, aucune silhouette, pas de sourire... Ma liesse retomba comme un soufflé et mon souffle se perdit promptement dans l’ascension de ma désespérance. C'est alors qu'un piaf songea à me picorer le plat de la main pour me signaler sa présence. Prunelles fielleuses, je virai ma main et m'écriai en le lorgnant :


-  AIEEEEEEEEEEEEEEEEEE ! Bordel ! Couillon ! Idiot ! T peux pas faire comme les z auts piafs nan ! Juste piaffer sans becqueter !

.... De fait, je l'attrapai sans aucun égard et direct lui tordis le cou. C'est à ce moment que je vis un petit papier plié sur sa patte. Plissement de nez, je refermai la fenêtre, allai me rasseoir, défis le papier, et remisai le piaf dans ma besace.
Le parchemin était si mince au creux de ma main que je le songeai vierge, je le déplie puis en fis lecture.


Code:
 Pourquoi diantre es-tu partie dans ce cas?



.... Le sourire me revint bien moins étincelant certes, en même temps que mon souffle réapparu. Un profond soupir libérateur m’échappa, je murmurai a voix basse: Sub... aussi émerveillée qu'une mioche lors de ses premiers émois. Ces quelques mots étaient sa réponse. Pas de raillerie, ni fourberie, mais venant de sa part, je les prenais comme, une déclaration. Lui répondre ? Nouveau plissement de nez, il me fallait du temps, je ne voulais pas de nouveau tout gâcher, je savais que j'avais un fichue don pour ça. Je posai donc le tout petit papier sur la table, et en lissais les mots de mon index. Bien plus tard, je sortis un parchemin vierge, grimaçai en voyant le piaf, pris encre et plume puis, tentai de répondre :

Code:

Pour ton indifférence et ton écœurement que j'ai lu dans tes yeux le jour même ou je suis venu te demander si tu partais avec moi.
Pour ta réponse qui me l'a prouvé.
Pour ne pas dépérir en te voyant faire tes yeux de merlans frits à toutes les donzelles que tu croises.
Pour te laisser cette liberté de pouvoir le faire.
Pour ne pas te haïr de te voir faire.
Pour ne pas avoir à retenir les mots qui me brulent les lèvres et que tu détestes entendre.
Pour te laisser me haïr comme tu en as envie.
Pour te laisser vivre comme tu le désires.
Pour te savoir rire quand je suis loin de toi.
Pour te laisser faire avec toutes les aguicheuses.
Pour ne pas t’étioler en ma présence qui te rebute tant.
Pour que tu vives.

Tout simplement.....
Pour toi.
Mon ange.

Je ne peux te dire tout ce que j'aimerai, je sais que tu partirai à toute jambes, mais...... :





Saches que,
Je ........

Lalie.


.... J’ai lu et relu cent fois le parchemin. Qu’y comprendrait t il ? Nous avons tous les deux tant de mal à nous deviner ; lui si impénétrable quand je suis son opposé. Je soupirais, je ne pouvais faire mieux, je venais de coucher une déclaration, le verrait il ? J’en doutais. Je me levai, repris ma besace, y remisa la boite en bois de mon nécessaire d’écriture et me dirigeai vers la sortie. Séraphin suivit mes pas.
En dehors de la ville, je fis une halte, lui balançai le piaf puis après son festin, nous poursuivîmes. En tête une certitude :
Il prendrait mes mots pour un adieu…….

.... Aurillac est devant moi….. Un taudis …. Une amie …… L’attente d’une réponse …….. Des minutes …. Des heures …… le froid ……. Le manque …….


Dernière édition par Admin le Lun 15 Mai 2017 - 14:59, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Rp] Et au milieu coulait …. La Jordanne   [Rp] Et au milieu coulait …. La Jordanne Icon_minitimeVen 24 Mar 2017 - 12:30

Eulalie a écrit:
………..J’avais passé les remparts, j’avais franchis la porte d un taudis, j’avais posé ma besace, j’avais ôté mes poulaines puis, las, je m’étais assise par terre devant l’âtre. Me réchauffer…… but ultime ; mais le froid qui m’accaparait, était intérieur et la meilleure des cheminées ne pouvait rien pour moi.

………..Arrivée …. Enfin…… Oui, j’étais ravie d’être à Aurillac, je savais qu’ici une amie partagerait mon combat, ma peine. Avec son aide, j’espérais pouvoir mettre un terme à cette désespérance. De mon dernier parchemin, j’espérai un retour, ou mieux, une visite, mais ma sage conscience se raya de moi dés la pensée effleurée. L’envie de tout envoyer valser m’effleura l’esprit, mais, les abymes m’envahirent aussitôt. Je détestais cette balance infernale entre raisons et sentiments. J’attendis Ali en sirotant quelques godets, ma balance mentale au taquet de ses tressautements.
A la place c’est un bonzhomme qui entra. Il fit une telle courbette pour me saluer que je songeais un instant qu’il allait se vautrer. N’y tenant plus, je lui dit de cesser ses simagrées. Rapidement il m’exaspéra et puis il avait quelque chose que je n’arrivais pas à définir, quelque chose de malsain, il ne jouait pas franc jeu, oui, c’était cela, non qu’il cache quelque chose, mais plutôt qu’il était autre chose que ce qu’il montrait. Je me souviens d un pari, je me souviens de ses bottes mises en jeu, c’est en soirée que je compris que jamais il ne me les aurait refilé, quoiqu’il en soit. Le reste de ma journée reste floue, cependant une chose était certaine, ici je respirais mieux.

………..Etait ce le seul fait d’être dans une ville que j’aimais ? Non, c’était plus que cela, je le déchiffrais à chacune de mes foulées qui arpentait les rues de la ville. Un joug pesant - dont je n’avais pas conscience jusqu’ici - se brisait d’heure en heure. Alors soudain au milieu des camelots, détaillants, mercantis et payeurs ; là , sur cette place de marché, je sus. Ici je n’avais pas à me soucier qui, parmi les donzelles présentes s’étaient gondolées dernièrement sur mon vaurien, je pouvais marcher la tête haute. Pas de raillerie, mesquinerie, prunelles moqueuses d’une de ces donzelles trop fière de son méfait effectué dans mon dos, je ne rasais plus les murs en portant la honte au dessus de ma tête courbée - telle l’épée de Damoclès - d’être la cocue d’un chasseur, ici, enfin, je savais que je ne croiserai pas une de ces aguicheuses à moitié nue prête à sauter sur l’entrejambe d’un chasseur qui se laisserait faire. Oui … Ici commençait ma délivrance. J’en chancelai sur place en le comprenant. Je pris une profonde inspiration comme jamais ces derniers jours. Libérée de ce poids, j’avais envie de crier, courir, et même rire. Je redevenais : moi ……… Son absence restait lancinante, pesante, suffocante mais ici, je retrouvais …….. Ma fierté, ma crédibilité, et surtout le sentiment d’appartenance, ici, sans être important, je n’étais plus : une moins que rien aux yeux de tous, une moins que rien à mes yeux, puisque ici, les anciens dires acides d’un certain Loriot ne trouvaient plus d’écho.

………..C’est avec ce constat qu’en soirée je vis Ali alors que j’entrai dans le taudis. Elle me montra toute sa joie de me revoir en s’empressant au devant de moi, me serrant fortement entre ses bras et me bizouillant comme jamais. Je n’ai jamais aimé les embrassades, les effusions si vives, c’est donc gauchement que je lui tapotais le dos en répétant :

    - Je suis contente aussi … je suis contente aussi.


Exténuée, vidée, je m’asseyais lourdement sur une des chaises restantes. Je reconnus le bonzhomme de l’après midi, il y avait également deux autres donzelles jamais vus, dont une m’avoua être la fille adoptive d’un certain …… Black…….. J’en aurai eu la gerbe si je n’avais pas été aussi éreintée … « Le verger » revenait et avec lui en boucle, Sa Blondeur puis……. Un chasseur ……
J’étais toujours dans le taudis quand un coursier me l'apporta. N'attendant de nouvelles que d'une seule personne, je pris le pli, l'angoisse à son comble. Ali ne me quittait pas des yeux. Bien sur qu'elle avait deviné qui m'écrivait. J'en fis lecture rapidement :

Code:

Lalie,

Je ne sais toujours pas ce qui a pu te faire penser que tu pouvais m’écœurer, me rebuter ou bien même m’indifférer...
Lorsque l'on sait qu'il n'y avait pas de malaise entre nous et que pour autant tu as quitté notre couche pour rejoindre un homme. Lorsque l'on sait que tu ne m'as jamais accordé ta confiance, lorsque...
C'est plutôt un sentiment d'injustice qui m'habite lorsque je pense à toi...
Pour le reste, je peux entendre les autres raisons que tu m'as énoncées.
Mais dans ce cas là, pourquoi m'écrire ton manque? Comme à ton habitude tu brouilles les pistes et je peine à te suivre...
Je ne désespère pas de te comprendre un jour...

Un chasseur déboussolé

Sub


………..Je soupirais fataliste, puis le remis dans ma besace. Plus tard, je répondrai plus tard, ce soir je ne voulais que profiter de l'ambiance d'Aurillac. Un coup d œil vers Ali pour la rassurer … un maigre sourire … ca ira .... puis une soirée que………. j’a-do-ra !!!!
Le bonzhomme de l’après midi se mit à déblatérer tant et plus sur une des donzelles qui s’en étouffa pour finir par le gifler et sortir. J’étais aux anges, des rires débordant de mon gosier désobstrué et des mines d incompréhensions totale d’Ali et de l’autre souris, Pour un peu j’en aurai pissé dans mes braies ! La soirée merveilleuse en tout point, y a pas. Elle se poursuivit tout aussi enchanteresse quand …

Soudain Robin entra.

………..J’en restai coite un instant. Je le pensais bien loin d ici au vu de son dernier parchemin. Il était sur une « affaire » comme il me l’avait écrit, avec un départ imminent alors que diable faisait-il encore ici ? ! Qu’a cela ne tienne j’étais vraiment ravie de le revoir depuis…… un, deux ans sans nouvelle ? Ma surprise passée, nous parlâmes longtemps, très très longtemps, cependant, je vis qu’il se méfiait de moi. De fait, il m’affirma ne pas croire à un hasard quant à mon premier parchemin lui annonçant il y a plus d un mois de cela, ma présence à Aurillac. J’en conclus que jadis, je lui avais fait plus de tord que de bien et de toute évidence il m’en voulait encore. Pourtant, je me souviens encore de la monnaie de sa pièce … il y a fort longtemps … Rires, joie des retrouvailles, méfiance de sa personne puis enfin radoucit il s’amusa à faire l’aumône. Qu’a cela ne tienne, je pouvais bien lui refourguer quelques pièces vu mon petit coffret bien plein que je cherchais séance tenante dans ma besace. Et la…….


    - MERDEEEEEEEE !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Le cri m’échappa alors que je retournais l’ensemble de mon foutoir sur la table. Je fouillais en éparpillant tout sur la table, ahurie autant que paniquée .

    - ‘TAIN !!! ! C’PAS VRAI ??!!!!!!!! ... BORDELLLLLLLLLLLLLLLL !!!!!!!!!!!!!!
Un coffret en bois .... des écus à raz bord à l intérieur .....le tout ………
….................……..à Montpellier.......
Ville d’un chasseur, des aguicheuses, des débauchées, de la honte, de l’avilissement, de la souffrance ...


    - J’vais les chercher avec toi, si tu veux …
………..Je rangeai le chaos éparpillé sur la table, fit non de la tête, revis un parchemin, soupirai. Répondre ? Ou pas ? Regard vers Robin ....
Plus tard, je verrai ça plus tard.


………..C’est au lendemain que je tentai enfin ma réponse. Combien de parchemins ? Trois, quatre ? Tous prirent la même direction : la cheminée du taudis d Ali. Je les regardais se consumer de plus en plus incertaine d' y arriver. Qu’étais-je pour lui ? Une bouée ... Rien de plus … La bouée crevée semblait refaire surface ici, devais je répondre ? Et pourquoi ? Il n’avait pas cru en mon simple : Saches que je … Alors ? Je ne savais plus …….. Finalement je décidai ….
Demain, je verrai demain ou plus tard, un autre jour, quand j’aurai la force d’affronter sa perplexité.
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MessageSujet: Re: [Rp] Et au milieu coulait …. La Jordanne   [Rp] Et au milieu coulait …. La Jordanne Icon_minitimeDim 26 Mar 2017 - 16:24

Eulalie a écrit:
Une soirée féerique


Aurillac, le 25 Mars 1465 dans la nuit

.....Il avait tenu sa promesse .... En toute franchise, je n'y croyais pas vraiment, je l'espérai, je m'impatientais, mais je n'y croyais pas. Je ne saisissais pas pourquoi un tel personnage préférait donner de son temps à une simple donzelle dans mon genre. De fait, je le lui avais demandé :


  • -  Pourquoi faites vous fait cela ? En toute franchise. N'oubliez pas, vous êtes en repos ...
    -  Parce que cela fait longtemps que je ne me suis pas comporter simplement, à profiter des moments simples. Et vous vous êtes montrée différente, sans artifice, rafraichissante. C’est une qualité que j'apprécie. Mes  amis  sont des gens simples dans le bon sens du terme.
    - Je ne suis pas une de vos amies, c'est cela qui me trouble. Vous ne me connaissez pas du tout, pourtant vous vous montrez ...... aimable..
    - Craignez-vous que j'ai quelques mauvaises idées en tête ? Je vous rassure, il n'y en a pas.
    - Non, je ne pense pas que vous en ayez.



.....J'aurai pu en rougir mais je me trouvais tellement banale, oisive, idiote à ses côtés, que j'esquissais qu'un maigre sourire. Et puis surtout, je ne me reconnaissais pas. J'étais tant impressionnée que je perdais mes mots, jacassais telle une grue ou restais prostré à gesticuler sottement ma tête. Plus d'une fois, je dus me gifler mentalement pour retrouver mes esprits. Je me comportais à l’opposé de ce que je faisais d’ordinaire. J'étais allé jusqu'à lui servir une assiette de soupe ! Moi ?!! En temps normal j'aurai rétorqué qu'il n’était pas manchot, qu'il n'avait qu'à le faire ! Et la, je m'étais précipitée au devant même de sa demande..... Mazette .. une véritable écervelée pitoyable ... Était ce par bonté qu'il n'en fit aucune remarque ?  Ou par force de l' habitude de son devoir où - m'avait il avoué auparavant -  il n’était pas libre de tenir le discours qu'il lui plaisait de prononcer. Mais, plus je le côtoyais, plus je devinais une personne bienveillante. Nous parlâmes un long moment avant qu' il ne me questionne :


  • - Vous sentez-vous prête pour monter en selle ?

.....Mes mains se firent moites, je les essuyais machinalement sur mes braies, lui affirmais l'être mais mon appréhension était telle que je lui proposai cependant un verre qu'il accepta à mon grand soulagement. Là encore, je lui apportai ... Tout en buvant il poursuivit :


  • - Ou souhaitez vous que je mène le cheval ? Par les rues ? En dehors de la ville ?
    - Ou vous le jugerez préférable.
    - Disons que nous pouvons trouver un compromis. Vous montez en selle seule par les rues jusqu'à ce que nous approchions des portes de la ville, moi à vous mener par la bride et prévenir toute chute. Et nous partons au trot puis au galop sur quelques chemins de campagne, avant de revenir. Qu'en pensez-vous ?
    - Votre compromis me convient, si cela vous complait également.



.....Est ce bien moi qui parlais ? Je ne reconnaissais pas mes mots. En-vou-tée !!!  Je m'exprimais comme .... une de celle qui se pavane à la cour - non des miracles - mais bien celle du Roy ! Non d'un chien ! Non, cela n'était pas moi du tout! Que m'arrivait il ? Je me posai la question quand soudain ....... à une heure si tardive que cela restait insensé autant que déraisonnable, une mioche entra ...
Je me mordis fortement la langue pour ne pas l'envoyer balader. Avec ses gros sabots, elle venait de détruire ce moment magique en me rappelant ma misérable condition. Je l'ignorai de toutes mes forces pendant que le chancelier resta aimable, poli, puis se leva, me proposa son bras pour rejoindre la nuit avancée. Fébrile, je le suivis.


.....Ce n’était pas sa jument, mais un cheval plus docile, qu'il avait préféré emprunter pour mes premiers pas dans l'équitation. Je m'approchai de l'animal. Malgré son imposante stature, aucune peur n'émanait de moi. Posément, je murmurai des doux mots en approchant ma main de son encolure puis, lentement je fis glisser mes doigts sur son poil soyeux. Je balayais tour à tour, son encolure, sa profonde poitrine, son épaule puissante et musclée, son ventre, son garrot, puis revint vers son chanfrein rectiligne, sa ganache.  Je sentis son souffle chaud et profond lorsqu'il posa sa tête sur ma joue, je vis son contentement qu'on s'occupe enfin de lui.  Sous mes doigts qui se pressaient un peu plus à chacun de leurs passages, je sentis sa force, son assurance. Nous faisions connaissance pourtant il me suffit de peu pour comprendre que je l'aimais déjà. Je retournai un visage radieux vers le chancelier puis pris une profonde inspiration. J'étais prête. La demi heure qui suivit restera à jamais immortelle.

.....Forcement, il dut m'aider à grimper sur le puissant dos de l'animal. Il m'avait proposer de monter comme le font les dames, en amazone, mais je m'imaginais déjà glisser de l'animal et me vautrer sur le sol, je décidai donc de le faire comme les hommes. Il me fit la courte échelle pour y parvenir, mes mains tinrent le pommeau de la selle comme il me l'avait quémandé, puis je basculai ma jambe droite pour enfourcher la monture. Mon dieu que c'était haut ! Très très haut ! Vu d'ici la ville changeait d'aspect, les diverses enseignes étaient à portée de doigts quand les pavés n'étaient plus que de vulgaires cailloux. Mais un nouveau sentiment m'envahit: celui de la liberté. Cependant sous le coup de l'appréhension j'écoutai sagement  les conseils donnés. Il  mena le cheval par delà les rues de la ville d'une démarche tranquille et assuré quand mes iris grises s’impressionnaient de ne pas reconnaitre le décor pourtant familier de la ville.  Ses prunelles lancèrent de nombreuses œillades vers notre duo. Je commençais à me détendre quand aux abords du sentier, il stoppa la monture se tourna vers moi en souriant. Alors, je sus. Pour poursuivre, il devait monter à son tour. Mon teint devint aussi livide que le halo de la lune déclinante.

.....Proximité ...  
Situation plus qu'obscure en ce qui me concerne. Je ne l'offre qu'avec réticence, circonspection, et gravité.
Depuis un très ancien jour, je déteste cela ...  Que l'on me touche, que l'on m'effleure et mes poils se hérissent d'eux même sur l'ensemble de mon corps. Cette nuit, je me sentis prise au piège, incapable de fuir. Mes jambes n'avaient qu'une envie, détaler comme un rat, les battements de mon cœur paniqué s'intensifiaient dans une course folle. Pourtant devant l'assurance d'une mirifique chevauchée, je me fis violence et tremblante, j' opinai de la tête puis le laissai faire.
Je puisai toute la force de mon courage pour l'accepter mais, alors qu'il s'installa derrière moi, mon souffle irrégulier fut rapidement le témoin de mon affolement, je me crispai. Mon dieu qu'il était près ! Trop ! Bien trop ! Je sentais son torse contre mon dos !  La monture perçut ma panique grandissante et se mit à piaffer sur place. Toujours aussi serein, il la calma puis me demanda de me détendre. Ma caboche effrayée redevint elle même et lui cria muettement :  T'en as d'bonne toi ??!!!! pendant qu'il poursuivit de m'assurer, toujours paisible, n'avoir aucune mauvaises idées en tête, si ce n'est celle de me faire partager le plaisir d'une chevauchée.

.....Je dus prendre plusieurs longues inspirations pour y parvenir. Mais ses bras longeant mes flancs afin de diriger la monture, rênes en mains; sa tête penchée sur le coté renvoyant son souffle dans mon cou, me paralysait de minutes en minutes. Il mit la monture au pas plus qu'il ne l'aurait souhaité je suppose, puis seulement après l'assurance d'une réponse positive de ma part d'un hochement de tête, nous partîmes au trot. Je devais accompagner la cadence, me renseigna t il, et non pas me laisser simplement porter. Je l'écoutai. Y parvins je ? Rien n'est moins sur, mais brusquement, le mur de mon effroi se brisa. Sa chaleur contre la mienne ne m'affolait plus, pas plus que son souffle souriant que j'imaginais. Je respirai à plein poumons, me tins plus fermement à la crinière de l'animal, serrai d'autant plus mes jambes contre ses flancs, et profitai enfin de cette chevauchée. Nous partîmes au galop.

Ali m'avait prévenue que c’était magique. Elle aurait pu me le décrire de bien des façons que je n'aurai pas compris à quel point cela l'était. Un sentiment de liberté gronda en moi tel un ouragan devant le défilement du paysage. Je me sentis aussi légère que le vent, capable de tout affronter, alors soudain je ne pus retenir le cri euphorique qui rebondis sur la cime des arbres.



  • - YAOOooOuuUuUU !!!!!!!!!

Je volai. Je vibrai. Je vivais.  J'adorai.


.....De retour, il m'aida une fois de plus à descendre, je plongeai dans ses bras, ne sachant comment faire d autre en vérité. Mon sourire éclatant empli de reconnaissance valait tout les mercis que j'aurai pu dire à quiconque me connaissait un peu, cependant je fixai les prunelles du chancelier, et lui exprimai toute ma gratitude en quelques mots quand lui me signala son départ imminent. Je m'approchai alors un peu plus, déposai la couleur de mes lèvres sur sa joue, lui souhaitai bon voyage mais ne dit rien de l'espoir de le revoir pour une nouvelle chevauchée. Il était tard quand je rejoins la chaumine d'Ali, ou Morphée m'emmena sur des collines gravies à dos de cheval.
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MessageSujet: Re: [Rp] Et au milieu coulait …. La Jordanne   [Rp] Et au milieu coulait …. La Jordanne Icon_minitimeMer 29 Mar 2017 - 14:34

Sabaude a écrit:
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Melisandre s'était-elle présentée.

Une jeune femme posée là près d'une cheminée d'une taverne dressée au long d'un voyage durant lequel il avait décidé d'abandonner les rênes à ses compagnons de route.

Durant ces pérégrinations il mettait de côté le masque du Chancelier de France pour redevenir Sabaude Renard, avide de ces rencontres qui fut un temps jalonnaient son parcours comme autant de petites pierres blanches. Les responsabilités pesant à ses épaules et le temps venant à lui manquer, le jeune noble s'était éloigné de ces choses là, une patte parfois glissée dans un événement mondain où paraître et dédain dansaient gracieusement au milieu des convives pour laisser à ses tempes l'impression de ne pas appartenir à ce monde surfait.

Peu a peu certains visages avaient pris les traits d'un passé inaccessible pour disparaître dans les recoins sombres de son esprit.

Et là, inexplicablement, l'inconnue avait éveillé en lui ce qu'il croyait dévolu à un autre temps: une rencontre sans attente, sans austérité, où sous son regard attendri l'embarras se peignait de carmin sur des joues exposées tantôt à l'implacable diurne pour les travaux des champs tantôt à l'obscurité des mines. Une femme du peuple, aussi belle et délicate à ses yeux que la petite fleur mauve des sous-bois piquée ça et là le long des mornes sentiers.

Il avait vu un être avec son histoire et ses failles qui s'était laissé aller à lui faire confiance et à lui accorder le plaisir de partager un instant, ce moment où la force animale vous emporte, gonfle votre chevelure, tend vos muscles, grise vos sens.

Il s'était délesté, le temps d'une chevauchée, auréolé de l’enthousiasme mue en allégresse de la cavalière novice, de tout ce qui l'aidait habituellement à composer un masque et habit sombre, maintenant fermement contre lui le corps gracile pour prévenir toute chute et faire du sien un appui rassurant.

Sous le regard de Séléné, tels deux enfants s'émerveillant d'un rien sous sa douce lumière, ils avaient fendu les robes de la Nuit et avalé les lieues sans se soucier de quoi que ce soit. Renard est aussi curieux des autres et il s'était repu de chaque cri enivré, et des infimes changements sinuant sous la chair, du cœur battant au relâchement en passant par les frissons le long de l'échine femelle.

Il avait veillé à ne rien faire pour l'indisposer jusqu'à ce que revenus au sein de la ville, sa main encore dans la sienne pour s'assurer qu'elle ne chancelle après un temps nouveau passé en selle, il déposât un baiser sur le dos de celle-ci, légèrement incliné à la manière des galants.


Merci pour cette soirée, Melisandre.
Ce fut un plaisir de vous découvrir et de vous voir ravie.
Ne perdez jamais cette étincelle que je vois encore au fond de vos yeux.
Donnez-moi à l'avenir de vos nouvelles, elles sauront trouver mon regard si vous les adressez en Alençon.


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Avec l’aimable accord du  JD Sabaude, qui ne pouvait plus poster ici.
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MessageSujet: Re: [Rp] Et au milieu coulait …. La Jordanne   [Rp] Et au milieu coulait …. La Jordanne Icon_minitimeLun 3 Avr 2017 - 22:35

Eulalie a écrit:
…..Elle l’avait fait devant moi, j’en avais rit malicieusement puisque je savais que le Chancelier ne comprendrait rien. Lui me connaissait sous le nom de Mélisandre …. Pour ma défense, je devrais avouer que la confiance en mes semblables m’est totalement étrangère. Même Ali en avait fait les frais pour dire juste. Hors donc, je préférai donner un nom des plus usuels afin d’être certaine de ne pas avoir d’embrouille avec quiconque par la suite. Évidement le Chancelier avait également reçu mon mensonge. La encore je pouvais m’en défendre ! Parce que, corne de bouc ! Que pouvait bien foutre un chancelier au fin fond du Royaume ?! Non mais franchement hein ?! et de surcroits, parlementer avec une simple fille de mon rang ?! Y avait ……. Anguille sous roche … Bref, je n y croyais pas. C’est ensuite, alors qu’il parlait que je saisi ma méprise.
Misère ……. Comment rattraper le coup ? Bah … , je ne le fis pas, tout simplement. De toute façon, jamais je ne le reverrai, il n’avait donc pas besoin de le savoir.



Le, 28 Mars 1465


    - Écrit lui !
    - Non ! Ca sert à rien, il a bien d’autre chose à faire que de lire une pov fille comme moi.
    - Écrit lui !
    - Non. Et pis pour quel raison j’écrirai hein ?!
    - Pour le remercier.
    - J’lai d ja r’mercié. J’vais pas faire que ça, c’est idiot, et y doit me prendre suffisamment pour une sotte sans cervelle. Inutile d’en rajouter.
    - Mais non… sinon il ne se serait pas donné la peine de faire cette chevauchée avec toi !
    - Hum, j lui ai d mandé pourquoi hein ? y m’a répondu que ca faisait un moment qu’il n’avait pas fait de choses simples, qu’il ne s’était pas comporté simplement. T vois rien de plus banal, il aurait fait pareil avec une aut’ personne.
    - Bien, alors c’est moi qui écris.
    - Non !!!!! Héohh Cavapaslatête !
    - Alors, écrit lui , t'en meurt d'envie !
    - Non ..
    - Alors j’écris.


Puis Katze entra. Ali lui expliqua ses intentions et quémanda :
    - N’est ce pas que c’est une bonne idée ?
    - Oui, très certainement, mais il faut y mettre, les formes et la manière.
    - Tu nous aides ? Nous aurions besoin de l’avis d’un homme dans cette affaire.


…..J’adorai comment Ali m’intégrait dans son groupe, y a pas…. Personnellement je ne voyais aucune raison d’écrire si ce n’était de paraitre encore plus cruche que je ne m’étais montrée. Bien sur il m’avait confié répondre aux nouvelles que je lui donnerais, mais surement pas le lendemain même ! C’était…. Moui, elle se faisait des idées, vivait dans un conte de fée, je savais la réalité bien à l’inverse de tout cela.
Certes, - alors que lui et moi échangions en taverne - son calme, son charisme sans maniérisme, sa prestance sans supériorité, son attention sans intrusion, le tout sans que je ne décèle la moindre fourberie si courante chez les bonzhommes, m’avait prit au dépourvue. A ses côtés, je m’étais surprise à ne ressentir qu’une intense sécurité, une paix et un bien-être intérieur au moment précis où j’en avais le plus besoin. Et puis ensuite, sa promesse tenue pour une chevauchée qui restera à jamais féerique. Lui-même m’avait prévenue :


    - A vos risques et périls, une fois gouté ce plaisir de la chevauchée, on ne demande qu'à y revenir.


…..Et je ne demandai en effet que cela. J’en rêvais les yeux ouverts. J’en bassinais Ali. Je ne vivais plus que pour posséder mon propre cheval. L’inconvénient est que je n’avais ni les moyens, ni la moindre instruction pour m’en occuper correctement et encore moins pour le monter. Mon entreprise me parut alors brusquement stupide. Je l’oubliai non sans me rendre régulièrement aux abords du prés du Père Cherond, comme Ali me l’avait conseillé. Très vite je vis qu’il élevait ces animaux pour fournir l’armée, les écuyers, voire même des nobles mais jamais d’artisan sans échoppe plus vagabond que maitre d œuvre. Que m importait, je m’asseyais sur l herbe où je pouvais à loisir regarder évoluer les équidés, parfois même les caresser sous le regard conciliant du métayer. J’épiais ses faits et gestes à distance, afin de m’instruire, si un jour … Sait on jamais … Des fois que … Si jamais …
Je rêvais.


    - Alors tu écris ?
    - Non !
    - Bien j’écris à ta place !

Sourire en coin amusée, je lui quémandais de le faire, je venais de trouver la faille.
    - Vas y, te gêne pas et n’oublies surtout pas ma signature hein ?!
    - Oh, cela ne risque pas ...
    - Par-fait !


Et c’est ainsi qu’un coursier reçu un pli écrit de la main d Ali, avec l’aide linguistique de Katze qu’il s’empressa d’emporter en Alençon, sous le nom d’Eulalie.
Du moins ;
Je le crus …


    [rp]


    Cher Chancelier,

    Je vous fais part de ces quelques mots pour vous témoigner de toute ma reconnaissance concernant la nuit passée.
    Vos prouesses cavaleresques m'ont laissées sans voix jusqu'à cette présente lettre.
    Force m'est de reconnaitre que j'ai développé une passion non retenue pour la race équidé, et qu'il me tarde de monter à nouveau.

    Croyez en ma sincère et très vive amitié,

    Mélisandre
    [/rp]





Le, 3 Avril 1465

…..Dans un taudis, toujours le même en vérité, - Le Chat Ivre – ou une journée de coursiers divers et variés me retrouvèrent. Le premier fut Ali, amie et propriétaire du lieu. Elle entra, sourire radieux aux coins des lèvres comme cela lui arrivait très souvent dernièrement. C’est son petit sourire en coin amusée qui m’interpella alors qu’elle m’avoua avoir reçu un parchemin qui m’était en réalité, destinée. Suspicieuse, je le fus quand je pris le pli qu’elle me tendait, prunelles malicieuses vrillées sur les miennes perplexes. Certes, elle m’hébergeait, mais je la savais trop honnête pour intercepter mes propres courriers. Je décachetai le pli en la regardant, intriguée puis fis lecture des premières lignes.


    [rp]Melisandre,

    A passion louable cadeau qui l'est tout autant.
    J'ai apprécié de vous voir vous émerveiller de la chevauchée, j'aimerais continuer à entretenir ce sentiment à ma manière.[/rp]


Je ne pus dire que :

    - Nom.
    - D un.
    - Chien.


Pantoise, les bras ballants, je le restais un bon moment sans avoir pourtant terminer ma lecture. Un chancelier m’écrivait … Alors ça …. Comment était ce possible ? et soudain la lumière se fit ! ………

    - Corne de bouc ! Ali ?!!! Petite fourbe !!


Oh bien sur plus d’une fois elle m’avait entendu me présenter sous ce nom mais jamais je n'aurais pensé qu'elle oserait s'en servir de la sorte ! Misère, cela voulait dire que....... Oh 'Tain ! Il a reçu son premier courrier ! Que racontait il déjà ?!! Nom d'un chien ! Je repris le pli et poursuivis.

    [rp]Melisandre,

    A passion louable cadeau qui l'est tout autant.
    J'ai apprécié de vous voir vous émerveiller de la chevauchée, j'aimerais continuer à entretenir ce sentiment à ma manière.
    Si vous me faites parvenir une adresse où vous trouver, j'y ferai parvenir un cheval qui saura vous porter sans risque de ruade.
    Peut-être un jour aurons-nous ainsi l'occasion de galoper de concert.

    Prenez soin de vous,

    S.Renard[/rp]


…..Dans un premier temps, je me mis à danser d'un pied sur l'autre, comme une folle, devant une Ali, trop fière d'elle. Bon, je ne lui en voulais plus du tout, j'allais avoir un chevalllllll !! Par les Saints Couillons du Pape ! Moi ?! avec un ch'val ! et puis soudain je vis l'énorme problème. Je ne pouvais plus garder mon anonymat.. La, j'étais vraiment dans la merde. Rien à faire, je devais avouer ... Oh misère de misère ...... Il allait très certainement m'en vouloir, à juste titre.. J'étais encore à me questionner sur la meilleure façon de m'y prendre pour lui avouer mon mensonge, qu'un autre coursier se pointa, cette fois ci, directement sur moi.
Journée, décidément très ...... expression écrite ... De nouveau je le prends, de nouveau je le lis, mais cette fois çi, j'éclatais de rire. Rapidement, je me levais pour me rendre en mairie ou tous purent lire sous mon nom de candidate :


    [rp]Bonjour Dame Eulalie,

    Il est agréable de voir de l'interêt à l'administration des institutions de nos villages et de notre Duché, mais malheureusement, vous n'êtes pas éligible aux elections municipales d'Aurillac car vous n'y êtes pas résidente depuis au moins 30 jours comme le stipule notre Codex. N'hésitez pas à y jeter un oeil, et à me contacter si necessaire.

    Je vous demande d'afficher clairement sur votre panneau de candidature votre retrait des elections pour raison d'inéligibilité dés aujourd'hui, et ce jusqu`à la cloture des urnes. Dans le cas contraire, vous vous exposez malheureusement à une poursuite judiciaire. merci de votre compréhension.

    Vous êtes bien sur bienvenue à acquérir la résidence d'Aurillac et à vous investir pour ce village si tel est votre souhait, aboutissant à une candidature légitime aux municipales ultérieures.

    Bonne journée,
    Levio - Prévost (BA) [/rp]


Suivit de quelques lignes de mon cru ..

    [rp]J'avoue être ravie de l’intérêt que me porte le prévost , reste que ........
    Misère, il est pas pressé hein ?!!!
    Si quelques brigands devaient passer par ici, qu'ils se rassurent !! Ici le prévost n'est pas franchement prompt à vous poursuivre ! Quant à vous autres habitants, bin z avez du soucis à vous faire, hein ?!!
    Il lui aura fallu une bonne huitaine de jours, voire plus, pour qu'enfin il s’aperçoive de ma candidature posée d'ailleurs, tout à fait accidentellement.

    Bref si vous voulez votez, faites le intelligemment, deux personnes sont à oublier. La première pour vot santé, la seconde, pour la mienne, merci.
    [/rp]

    C'est en retournant au taudis que j'entrevis la solution de mon premier problème. Un chancelier avait peut être besoin de se distraire également sous les tonnes de dossiers qu'il devait consulter , lui avouer ma tromperie passerait surement mieux ainsi ...
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MessageSujet: Re: [Rp] Et au milieu coulait …. La Jordanne   [Rp] Et au milieu coulait …. La Jordanne Icon_minitimeDim 9 Avr 2017 - 15:46

Eulalie a écrit:
.....J'avais réfléchi. Longtemps. Très longtemps. Aujourd'hui il me fallait donner réponse. Mais, il est des vérités difficile à exprimer et pour le coup, j'étais bien dans la merdasse.

Dans la balance ; la promesse d un cheval.
Je m'en faisais une joie étant certaine qu'il tiendrait parole, cependant restait  l'obligation de refiler mon adresse. En soit, rien de dramatique, sauf que.....

En contrepoids avec l'adresse; mon véritable nom.
C'est la que cela se compliquait.

.....Comment expliquer au chancelier de la justice, que je me baladais sous une autre identité que la mienne sans que cela ne paraisse, ma foi, louche..... Voyez le dilemme ? Ce n'est pas un modeste secrétaire, ni un greffier, pas plus qu'un huissier ou encore un avocat - bien que cela encore aurait resté bien complexe - mais carrément le chancelier de la Justice ! Merdoume de cacatum ....... Comment allais-je pouvoir faire ? Devant lui je me voyais lever un index timide en lui disant :


.....- Au fait, c pas Mélisandre, mais Eulalie mon nom, z'avez dû mal entendre ......

Pathétique non ? Alors devoir écrire noir sur blanc que je l'avais dupé restait tout simplement ..... Impossible. Du coup, je retardais l'aveu, et plus j'agissais ainsi et plus l'idée de posséder un cheval s'amenuisait dans mon esprit. Je ne voyais aucune issue convenable, simplement parce que je sais comment personnellement j'aurai réagi; à savoir très mal, mais vraiment très mal ...  De fait je restais persuadée qu'il agirait de même. Ali m'avait dit :

.....- Avoue lui simplement la raison, il comprendra.
Hum... Rienafout, j'en doutais fort.

.....- Je vais lui écrire, lui expliquer.

.....- Non !!


Plus le choix, je la savais parfaitement capable de le faire, c'est donc contrainte et forcée que je pris ma plume pour écrire. Assise dés l'aube sur une chaise dans le taudis nommé " Le Chat Ivre", ce jour 9 Avril 1465, je commençais....  

.....Monsieur le chancelier
Je raye aussitôt. Trop ....... conventionnel.

.....Sabaude
Euh .... trop intime ..

.....Cavalier
Ah; tiens ?! pas si mal !  Je garde en ajoutant devant :

.....Cher cavalier

Voui là cela me semblait parfait. Et de poursuivre, avec une petite idée en tête. Le chancelier avait peut être besoin de rire non ? Je l'imaginais très bien s'arracher les cheveux sous les tonnes de dossiers qui devaient s'accumuler sur son bureau. Est ce qu'il rirait de mes dernières péripéties ? bah, je n'avais que cela en tête, autant donc la tenter.

[rp].....Pour  commencer, je tiens à vous exprimer ma plus profonde gratitude pour le cadeau que vous m’accorder et qui restera - de mon point de vue -  à jamais miraculeux. Sans vous, je dois bien l'admettre, jamais je n'aurai  posséder un cheval. Ces animaux si nobles restent bien en dehors de mes possibilités financières, ainsi donc je vous en suis indubitablement reconnaissante. Nonobstant j’aurai également besoin de leçons pour en prendre soin convenablement autant que ma foi, pour le monter. Ne connaissant que vous dans ce domaine de prédilection, c’est avec humilité et j’avoue, une certaine honte, que je vous demande quelques informations quant aux soins à réaliser. Si vous pouviez donc joindre quelques recommandations diverses allant de l’alimentation au soin d hygiène et de confort, je vous en serai une fois de plus, véritablement obligée. Certes, nous avons ici un métayer sus nommé : Père Cherond, vers qui je pourrai également me renseigner, mais je crains qu’il n’ait beaucoup de temps à m’accorder.[/rp]


.....Restait le plus difficile … je tortille ma bouche en tout sens quand Ali entra. Ravie, je l'étais, j'avais devant moi l'adjointe à l'urbanisme. Voui mais...... peu de temps après l'avoir suivit ... Je  découvris le nom de ma nouvelle rue .. C’est en plein village que je m’écriai envers une Ali qui s’en amusa fortement :

- BACHIBOUZOUKKK ??!!!!!! C'quoi ca ?!!! Rue d la Reyne ?!!!!!!  Nan mais oooh ! Sont cinglés par ici !!!!!

- Rhoo . Hurle pas on t'entend à des lieues
- M'en fiche ! ca les réveillera p t’et’e !

Je tapais nerveusement du pied devant elle.

- Ah bien oui je m'en rends compte !
- Misère……, rue d la Reyne ………..

Insistai-je dépitée quand Ali se mit à rire de ma réaction avant d’ajouter

- Mais sinon la maison te plait ?  Tu y a posé tes petites affaires ?
- Bah euh, oui et euh, quelles z affaires ?  j me suis tout fait piquer y a bin bin longtemps ! j y met p’us rien la dedans
- Je parle de ce qu'on est allé chercher et tes vêtements.
- Ah, euh, voui, j'ai laissé le coffret, et mes vêtements ?  j peux les laisser la bas ?
-Oui tu peux tout laisser,  tu sais ici il ne se passe jamais rien.
- Ca, j'avais r marquer,  même pas la mer pour y tremper ses panards,  une misère ; Et rue d la reyne, nan mais franchement ....... un d ces quat, on aura rue du bouffon du Roy !
- Hum pourquoi pas,  faudrait le suggérer, ce serait assez drôle
- Hum ! sauf pour ceux qui y habiteront ! Aliiiiiiiiiiiiiiii, réfléchit, corne de bouc ! Rue des godets, j'veux bien mais sur ment pas  ……. grrrrrrr

Je ne terminai même pas ma phrase mais poursuivis consternée en tenant ma tête entre mes mains.

- Y vont m trucider !......
- Et puis; il y a la rivière qui passe au milieu du verger.
- Moui, la Jordanne...
- Oui
- Elle doit ét'es a sec hein ?!
Ricanai-je.
- Pffff en montagne c'est jamais à sec  et moi je l'aime cette rivière
- Bah moi aussi ! quand y a d l’eau !
- Lalie..

Ali se mit de nouveau à rire

- T ' l'as t'y vu là ! La Jordanne ???

Bah voui, rien à faire j’avais beau me dévisser la tête en tout sens, point de rivière qui traversait la ville !

- Ils nous l ont piqué !!!
De nouveau Ali éclata de son rire cristallin avant d’affirmer

- Mais non..
- Misère ..... y nous reste p’us rin
- Elle est derrière, tu le sais quand même ! !
- Derrière ? Derrière quoi ?
- Tu ne vas pas être de mauvais poil toute la journée pour le nom d'une rue ?
- Ho non
- J’espère bien !
- J'vais et'es de mauvais poils TOUS les jours !
- Lalie!!! Mais çavapaslatête?!

Elle me regarda en se poilant…

- Hum ! j'vais y réfléchir ...... Bon….. j vais retourner voir le cul de la Reyne . Vu ou j'crèche, j dois avoir accès direct sur ca !

Derechef elle se mit à rire de plus belle. En moi même, je songeais qu'au moins, ma mésaventure en amusait certaine !

- Oui ; va donc voir si la vue y est belle.
- Hum ; j'vais reviendre aussi crasseux que les bottes d un Katze au r’tour de son étable ; misère de misère !
- Mais non ; allez je dois m'occuper des filles.
- Moui, je rentre ; file
- N’hésite pas à venir quand tu veux.



Elle était rentrée chez elle, j’avais prit la direction de son taudis pour picoler plusieurs godets histoire de faire descendre ce nom de rue. Puis je ressortie le parchemin commencée à l'aube. Bien plus tard on pouvais y lire :


[rp]

.....Cher Cavalier,

Pour  commencer, je tiens à vous exprimer ma plus profonde gratitude pour le cadeau que vous m’accorder et qui restera - de mon point de vue -  à jamais miraculeux. Sans vous, je dois bien l'admettre, jamais je n'aurai  posséder un cheval. Ces animaux si nobles restent bien en dehors de mes possibilités financières, ainsi donc je vous en suis indubitablement reconnaissante. Nonobstant j’aurai également besoin de leçons pour en prendre soin convenablement autant que ma foi, pour le monter. Ne connaissant que vous dans ce domaine de prédilection, c’est avec humilité et j’avoue, une certaine honte, que je vous demande quelques informations quant aux soins à réaliser. Si vous pouviez donc joindre quelques recommandations diverses allant de l’alimentation au soin d hygiène et de confort, je vous en serai une fois de plus, véritablement obligée. Certes, nous avons ici un métayer sus nommé : Père Cherond, vers qui je pourrai également me renseigner, mais je crains qu’il n’ait beaucoup de temps à m’accorder.


.....Peut- être vous étonnez vous du temps de ma réponse, mais je me devais avant tout de déménager. Ainsi donc, depuis seulement ce jour, je suis officiellement Aurillacoise .. Et ne vous marrez pas, mais je fus installée …. Rue de Reyne … Quoiqu'il en soit, à présent je suis presque apte à recevoir un cheval, au 2 Rue de la Reyne. Ne reste qu'un petit détail que je dois vous avouer. Mais avant cela, il me faut vous raconter une péripétie.


.....Avez vous de l'humour Sabaude ? Parce qu'à Aurillac, il en faut ! Je vais tenter de faire au plus court pour vous expliquer ce qu'il est survenue lors d'une certaine fin de soirée, à votre correspondante de ce jour.
Cela se passa, il y a quelques temps à présent, alors que je n'étais pas encore habitante de cette ville. Par un malheureux accident, je me suis retrouvée sur la liste des prétendants à la mairie. Certains songeront surement que j'avais noté mon nom de façon intentionnelle alors qu'il n'en est rien. Si mon nom est effectivement inscrit c'est purement une simple méprise de ma part, puisqu'en vérité, je regardais les diverses annonces affichées sur les ventes de champs. Je voulus en effet noter mon nom, afin de réserver un potager, et paf ! Après avoir cherché ma plume, je me suis tout simplement trompé de parchemin... J'avoue que la méprise peut sembler étrange, mais n'ayant nulle intention de devenir une mairesse ... Quoiqu'il en soit, une fois fait, impossible de revenir sur le faux délit. Je passai donc simplement mon chemin, sans plus y penser dés le lendemain mais en renseignant mon amie Ali, sur ma méprise.


.....Sachez, cher correspond, que le prévost habitant Aurillac, n'est quant à lui,  pas plus empressé que cela de faire régner l'ordre. Il lui fallut, au bas mot, une bonne huitaine de jour pour m'envoyer un courrier m’annonçant être, ma foy, hors la loi. J'éclatai de rire, et ne put me retenir. Je me souviens parfaitement des mots que vous m'aviez dit, je vous cite :
"Préférez garder le silence quand vous n'êtes pas certaine de parvenir à vous maitriser. Avec le temps c'est le calme qui prendra la place de ces silences et guidera vos propos. " mais ce fut plus fort que moi... Aussi, depuis peu, sachez que sous mon nom de candidate, j'y ai posé le parchemin reçu ainsi qu'un petit commentaire façon ... moi-même..



    "J'avoue être ravie de l’intérêt que me porte le prévost , reste que ........Misère, il est pas pressé hein ?!!! Si quelques brigands devaient passer par ici, qu'ils se rassurent !! Ici le prévost n'est pas franchement prompt à vous poursuivre ! Quant à vous autres habitants, bin z avez du soucis à vous faire, hein ?!! Il lui aura fallu une bonne huitaine de jours, voire plus, pour qu'enfin il s’aperçoive de ma candidature posée d'ailleurs, tout à fait accidentellement.Bref si vous voulez votez, faites le intelligemment, deux personnes sont à oublier. La première pour vot’ santé, la seconde, pour la mienne, merci."



.....Avouez que cela reste ...... bon enfant ? N'est ce pas ? J’espère et souhaite vous en faire rire autant que j'ai pu en rire.


..... Il me reste à présent à vous confesser un autre délit dont je ne porte, aujourd’hui, aucune fierté. Au 2 Rue de la Reyne, n’y demeure point une certaine Mélisandre, mais une Eulalie.
J’imagine qu’en lisant cela, votre menton vient de rejoindre votre bureau. Sachez que je vous le confesse en toute humilité, et que je ne retire aucune satisfaction de vous avoir menti sur ma réelle identité. Devrai je m’en défendre que je vous avouerai agir de la sorte avec toute personne étrangère afin de me préserver de certains comportements qui peuvent survenir ultérieurement. L’ayant trop vécu jadis à présent, j’en prends garde. Certes, je ne songeais pas un seul instant rencontrer une personne de votre rang, et encore moins que cette même personne m’accorde l’honneur de son temps  avec simplicité, amabilité, bonté et je l’espère naturel.

.....Je comprendrai qu’après cette vérité, vous reveniez sur votre parole, et gardiez le cheval que vous songiez me faire parvenir. Je serais bien plus méprisable si je vous en tenais rigueur, aussi, sachez qu’il n’en sera rien.
J’aime à croire cependant que nous poursuivrons cette correspondance, puisque, quoiqu’il en soit, les événements qui se rattachent à votre personne, furent pour moi, une véritable bouffée d’oxygène. En cela, je vous dois un immense : Merci.

Bien à vous ;
Lalie.

PS : Sortez la tête de vos dossiers plus souvent, le printemps est parmi nous, la saison est merveilleuse pour une chevauchée.

Prenez soin de vous également..
[/rp]

Je relis, grimaçais parfois, puis finis par un léger sourire en terminant ma lecture. Sortir du taudis, donner le pli à un coursier, destination ….. l’Alençon puis revenir picoler quelques godets.
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MessageSujet: Re: [Rp] Et au milieu coulait …. La Jordanne   [Rp] Et au milieu coulait …. La Jordanne Icon_minitimeLun 10 Avr 2017 - 12:50

Eulalie a écrit:
Deux rue de la Reyne, telle est ma nouvelle adresse mais pour combien de temps ?


......Depuis mon départ précipité de Montpellier, en y laissant mon vaurien, j’avais cette désagréable impression de me laisser voguer sur les flots. Je suivais leur mouvement sans jamais intervenir. Mon dieu comme la vie à Aurillac y est mortellement ennuyeuse. Se lever, trimer, se coucher. Pour qui ? Pour quoi ? Pourquoi ? Plus les jours passent, plus je songe qu’il n y a aucune place sur cette terre pour une personne comme moi. Dans ces moments là, mes yeux se portent vers le ciel devenant la promesse d’un avenir meilleur. Alors je me raccroche à toutes ces petites choses insignifiantes que j’ai effectuées. Je m’en console pour survivre. Cela fait du bien pendant un temps, puis tout recommence. Aussi, je reprends ma liste mentale. C’est comme un jeu d’échec qui ne s’achève jamais.


.....En premier vient sempiternellement le vaurien. Que devient-il ? Que fait-il ? J’avais appris que Sa blondeur avait rejoint Montpellier, je soupçonnais donc que l’un et l’autre avaient repris leur vie d’antan. Ensemble souvent, tout en allant à la pêche chacun de leur coté. L’un la moule, l’autre la coque. Malgré tout, j’ose croire qu’il en est heureux. Je l’ai laissé à sa vie en emportant mon amour pour lui. Un petit feu de lui qui me tient chaud ou me brule. Mais il m’incendie plus souvent que je ne le souhaiterai. Alors pour ne pas me consumer, je m’accorde une part de son bonheur en songeant que si j’étais restée, il serait aussi blasé que je le suis aujourd’hui. Nonobstant, je ne m y attarde jamais beaucoup sous peine d’entendre l’écho de ma raison se ricaner de moi. Pourtant comme cela est réconfortant de l’imaginer rire et vivre pleinement. Mon orgueil s’en octroie une part de responsabilité. Je le laisse faire.
Je remonte le fleuve de mes souvenirs : Des centaines d’écus versés ici et là afin d’aider des mairies diverses, ma main tendue, de la bonne humeur offerte en dépit de mes ténèbres et des courriers envoyés sans jamais de réponse, tout cela pour sauver quelques âmes en perdition.


.....Des souvenirs, il ne me reste que cela. D’anciens visages me reviennent, d’anciens lieus, d’anciens chants, d’anciennes musiques. Assise devant la rivière, je sors ma flute et entame les premières notes d’une lente mélodie qui résonne curieusement loin de sa terre natale. Alors me reviennent d’autres souvenirs lointains, je ferme les yeux et me laisse porter par les sons.


.....Le soleil est presque à son zénith quand je range l’instrument, en tête une envie : Attendre un cheval et rejoindre les maudites terres pour en finir. Ne rien en dire à Ali. En attendant ce jour, c’est dans son taudis que je m’assieds, un courrier à écrire, une bouteille à la mer, un espoir que je sais vain. Je ne crois plus en l humain. Et puis dans deux jours, une autre ville, Ventadour, ensuite ….. ?


Advienne que pourra.
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MessageSujet: Re: [Rp] Et au milieu coulait …. La Jordanne   [Rp] Et au milieu coulait …. La Jordanne Icon_minitimeVen 5 Mai 2017 - 23:04

Eulalie a écrit:
Las.
Je me laisse submerger par ce sentiment de désespérance. Plus rien ne m’intéresse, pas même l’arrivée du cheval promis par retour du courrier.  J’avais reçu le pli à Limoges.


Code:
A la Méli faite Lalie,

J’hésite désormais à vous appeler Méli-Mélo pour ce petit tour avec votre nom. Toutefois Lalie coule plus doucement sur la langue et à travers les lèvres. Je ne saurais vous en vouloir pour cette petite tromperie.

Donc vous êtes étourdie ou distraite. Souhaitons que ce prévôt ne vous ait pas tenu rancune de ces propos. Faites attention à ne pas vous porter candidate aux royales par mégarde, on dit que ces prétendants meurent promptement. Je vous en voudrais alors de laisser derrière vous le frison que je vais remettre à votre messagère venue me trouver avec une surprise de votre cru. L'animal est d'une belle robe noire, vigoureux, il saura vous porter où vous le souhaitez. Je vous laisse la primeur du choix de son nom.

Si aucun cheval ne vous parvient d'ici peu, ce n'est pas après moi qu'il faudra lancer les plaintes et avocats que vous avez brandis à travers la bouche de la pauvrette que vous m'avez envoyée. Je ne saurais me porter garant de ce qui arrivera sitôt celui-ci remis pour quitter Paris.

Il disposera de tout le harnachement nécessaire en cuir fauve.Veillez à ne point vous le faire dérober par quelques mauvais bougres.

Pour ma part, je profite d'avoir récupéré du temps pour moi, ma démission de la Grande Chancellerie de France étant actée. Si un jour vous venez galoper près de l'Alençon, je vous ferai découvrir l'endroit en tout bien tout honneur.

Respectueusement,

S.Renard

Je  m’étais empressée de rentrer sur Aurillac sans attendre Ali que j’avais laissé avec son perdreau. Je lui avais vaguement parlé de mon envie : rentrer à Aurillac, attendre un cheval et décaniller vers …….
Elle m’avait démontré tout le mal fondé de cette aventure. Pourtant, j’étais persuadé qu’elle comprendrait, j’avais haussé les épaules, puis finalement avait renoncé, non pour elle, mais pour lui. Ce jour, cependant je suis de son avis.


Las. Fatiguée.
Un immense vide m’assaille. Il n’a rien comprit. Rien.
Un courrier que je ne n’attendais pas, de la haine à chacun de ses mots.
Code:


 Très chère toi,

 Voilà une éternité que je n'ai pas entendu parler de toi. Une éternité de tranquillité qui vient cependant ce soir de s'effondrer. Les circonstances qui ont fait que tu n'as pas répondu à mon dernier courrier me sont inconnues. Je ne cherche pas à les comprendre. Je reviens juste vers toi aujourd'hui car poursuivi d'une réputation qui ne me dérange pas, personnellement; mais qui ennuient mes compagnons de route. Arrivés sur Ventadour, la bourgmestre s est en effet empressée de nous faire savoir que nous étions des gens dont il fallait se méfier... A la bonne heure! Et qui d'autre, mis à part toi, pour ébruiter de tels propos ? Toi et ton amie Alizéa, pardon, j'oubliais, ton fidèle petit chien que tu trimbales partout et qui te croit sans prendre soin de vérifier par elle même ce que tu lui dis. Bref, passer pour le pire des connards m'indiffère, je prends d'ailleurs plaisir à me faire passer pour tel. Par contre, que ça implique ma femme ou mes amis, là par contre, tu vois, ça coince! L'eau est passée sous les ponts maintenant, donc si tu pouvais éviter mon nom et celui des autres, ce serait pas mal. A bonne entendeur, Oublie moi !

Sub

Il n’a rien comprit. Rien.
Ni l’ampleur de mon amour amenant l impossibilité de toutes médisances à son encontre, ni que je suis sa plus farouche avouée.
Il n’a rien comprit. Rien.  
Ni que je lui ai laissé la vie qui lui convient le mieux, ni que je sois partie pour qu’il en soit ainsi.
Il n’a rien comprit. Rien.
Ni du mal que cela me fit, du mal que cela me fait ni que je pense sans cesse à lui.  
Il n’a rien comprit. Rien.  
Que l’espérer heureux est ma seule consolation, que je n’ai jamais écrit pour ne pas  trahir ma peine.
Il n’a rien comprit. Rien.
Qu’il  me voulait bouée, que je lui fis ce cadeau, qu’il m’en coutera toujours.
Il n’a rien comprit. Rien.

Et ..
Parce que je sais  ….
Qu'il ne comprendra jamais.  
Je ne me suis pas  trahie.
Il ne saura jamais combien sa froideur, son indifférence, sa dureté, son acerbité et dédain m’écorche.  Alors ….  je lui ai répondu, tout mon détachement  :

Code:
Tres cher toi,

 Attendu que je ne connais nullement la bourgmestre de Ventadour, je ne vois même pas de quoi tu veux parler. Cependant je note que tu fais montre de fabulation  et puisque les propos dont je ne connais absolument pas la saveur t indiffèrent, je ne comprends pas pourquoi tu viens m'en référer. Ta compagne ou, devrais je dire plus exactement, ton maitre, puisque tu te comportes de toute évidence comme son laquais, me plonge dans une telle indifférence que je ne parle certainement pas d’elle. Et oui, figures toi que j'ai bien d autres idées en tête, et qu'elle ne m obsède nullement ... Ainsi, si votre réputation, comme tu l'écris avec tant de charme, vous précède, cela ne vient certainement pas de moi.
A bon entendeur, n’est ce pas ?
Lalie.

Las. Fatiguée. Brisée.
Je songe simplement …….
Au couvent. Et qu’on me laisse en paix. Je ferrai des heureux, n’en ai plus rien à carrer.


Las. Fatiguée. Brisée. Annihilée.
Le dernier coup fut celui de trop.
La bête est morte.
Les matadors peuvent danser.
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MessageSujet: Re: [Rp] Et au milieu coulait …. La Jordanne   [Rp] Et au milieu coulait …. La Jordanne Icon_minitimeDim 7 Mai 2017 - 0:24

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MessageSujet: Re: [Rp] Et au milieu coulait …. La Jordanne   [Rp] Et au milieu coulait …. La Jordanne Icon_minitimeDim 7 Mai 2017 - 0:26

Eulalie a écrit:
Ali ...
Machinalement je lisais mon poignet quand elle est entrée dans le taudis. Sa première réaction fut que j'avais viré quelqu'un de force .. Ma réputation me suit également ... Pourtant il n'en était rien, même à une misérable mouche je n'aurai fait aucun mal.

Elle ne savait rien de mes jours futurs. Je lui avais seulement dit que je partais. Rien d’autre. Pourtant mon intention était différente. Cette décision je l’avais prise suite à un courrier, l’intention d’en finir  dans un couvent, sans jamais oublier mon seul et unique amour.
Une retraite. Un abandon. Un poignet, un couteau … Une fin propre et nette qui ne causerait aucun chagrin, en arrangerait même certains, réjouiraient les matadors. Cette fin, ils la désiraient si ardemment qu'ils se faisaient passer pour les victimes. Eux les saints, moi la folle, dérangée, harpie, garce, râleuse, horripilante, purge, antipathique, peste imbuvable ou boufonne .. J’en ai tant entendue que cela ne me faisait même plus rien.

Comment en étais-je arrivé là ? Je ne pouvais même pas répondre. Leur fourberie peut-être, leur machination surement. Quoiqu’il en soit leur haine coulait dans mes veines et empoissonnait mon sang. Je ne faisais rien pour le purifier. A quoi bon.
Aussi,  je les laisserai se délecter des dégâts, je les laisserai rallier à leur cause tous les naïfs qui les croiront. Je leur laisse ma tête porteuse du chapeau. Que m’importe en vérité, je ne désire plus rien. J'emporterai derrière les murs de pierre, l'amour que je porte à l'un d'eux. Il n'en saura jamais rien et il vivra heureux, soulagé, comblé de ne plus entendre parler de moi.

Ni la force ni l'envie ; plus rien ne me porte, je ne pense plus qu'à demain. M’éloigner, prendre la distance suffisante pour être certaine que personne ne voit rien, m’enfermer et puis … mon poignet me fait de l’œil, je le caresse machinalement en pensant …  Étrange comportement si je m y attarde, alors que je sais que personne ne bougerai de toute façon, si je faisais cela au grand jour. Tant de personne me l'ont prouvé. Ici bas, la vie d autrui n'est rien. Il est inutile de croire en l’humain. Cette leçon m’aura accompagné jusqu’à la fin. Tant de fois éprouvée, je constate une fois de plus, qu’elle fait toujours autant de dommages.  


Et puis ...
Eugénie revint ....


Elle entra dans le taudis ou je buvais avec Ali. Elle s’affala sur la chaise en face de moi, fourbue de fatigue. Elle ne dit guère de mots, si ce n’est qu’elle attendait le reste de ses écus pour conclure le marché. Je lui ai refilé les 175 écus manquants ainsi qu’un godet qu’elle me quémanda également. Le début d’après midi s’annonçait. Un cheval noir de jais m’attendait devant le taudis. Ma démarche ne se fit pas moins lourde pour aller le voir. Longuement je l’ai caressé, sous le regard souriant d Ali. J’essayais de retrouver une étincelle de vie, une envie, rien ne vint. Cependant, ne voulant rien montrer à Ali, je le pris et l’emmenais jusqu’au pré derrière ma chaumine, puis m’en occupais une longue partie de l’après-midi. Cela consista surtout dans un long brossage. L’animal était docile, comme le chancelier me l’avait écrit. Il ne broncha pas une seule fois même quand Séraphin montra son bout de nez. Un léger sourire se dessina sur mes lèvres malgré moi devant le constat que les animaux étaient  bien plus aimants que les humains.

Le soir déclina lentement, je contemplai son soleil couchant puis attendit Ali dans son taudis. J’avais un cheval et un chat à lui donner. La ou je vais, ils ne peuvent pas me suivre.
Dans un premier temps, elle s’y opposa, puis finit par accepter non sans me répéter qu’elle me les rapporterait une fois que je serai installé. Je n’ai rien dit, ni fait, pour la contredire. Elle apprendrait bien assez tôt ou ne saurait jamais. Oui, c’est surement mieux qu’elle ne sache rien.
Elle fut pour moi, une amie, une bouée qui ne coula pas pourtant elle ne pouvait rien faire pour me sauver. Un seul aurait pu. Il ne l’a jamais su, ne le saura jamais. Ses derniers mots ont sonné mon glas.

La nuit m’invite dans ses bras, je sors de la ville … le chemin ….. un ailleurs inconditionnel devenu certain.
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MessageSujet: Re: [Rp] Et au milieu coulait …. La Jordanne   [Rp] Et au milieu coulait …. La Jordanne Icon_minitimeDim 28 Jan 2018 - 21:34

Eulalie a écrit:
"Certains bleus font beaucoup moins de mal que l'indifférence."
Bruce Lowery



Cinq jours que j’étais revenu dans cette ville. Je l’avais choisie pour ses bains dont finalement je ne franchis pas le seuil. J’avais espéré également y revoir une ancienne amie et, là, je fis choux blanc. De son bouiboui, il ne reste qu’un tas de cendre que la neige a tenté de cacher, quant à sa manse…. Je n'ai pas osé frapper sur sa porte, je n'ai fait que passer....... devant. Je considérai les hautes herbes en tout lieu sur son ancien domaine; les volets clos bannissant toute tentative de lumière dans la chaumine ; j’entendis le fracassant silence encerclé la place. Alors je sus. Elle est partie. Morte peut-être, morte surement, sinon, je sais qu’elle m’aurait écrit. Mais l’aurait elle fait finalement ? Je ne sais plus. De la vie ici- bas, je ne sais plus rien. Je ne comprends plus l’humanité. L’ai-je seulement compris un jour.



******Seule de nouveau, je suis la Jordanne, je déambule dans les rues, les ruelles, je longe les étals du marché, mais, tout cela, je le fais sans rien en voir vraiment. Mon esprit s’est égaré sur toutes ses carences de correspondances, Ali… Robin…. Et pire encore Sub…. Mon âme s’est dissoute dans la disette de ses missives. Quiconque poserait son regard sur mes prunelles, reconnaitrait le regard de ceux qui se sont perdu. Je suis comme la maison d’Ali, les fondations sont là mais vide d'habitant. Plus rien ne m’intéresse. Je me suis mise en « hivernation ». J’ai enfermé mon cœur sous une couche de glace. Je ne veux plus rien ressentir. Je ne veux plus de ses morsures de souffrance qui inflige le supplice. Savoir que je me suis abandonnée sur un parchemin sans recevoir un retour m’est suffisamment cruel. Mais c’est à moi que j’en veux. Pas à lui. A moi. Ma naïveté, mon impuissant espoir d’y croire, m’enchaine à la douleur, voilà ce que je condamne. Pas lui, jamais lui. Lui ? Je l’aime.




******L’auberge qui m’abrite est calme pour ne pas dire vide. Je pourrai mettre une conclusion à cette vie sans déranger personne ou bien y vivre telle une ombre. Ni le blond, ni le brun, ne sait où je suis et ni l’un, ni l’autre ne s’inquiète de moi de toute façon. Personne ne viendra me chercher. Je pourrai y mourir comme j’ai vécu cette vie : dans l’ombre. Oh, peut-être, un jour, alors qu’ils auront besoin d’une bouée, ils se souviendront de Lalie, mais il sera trop tard. Allongée sur le lit, les prunelles perdues sur les poutres du plafond, j’imagine rejoindre Ali en effleurant mon poignet. Etrange de constater que c'est encore dans cette ville que j y songe... Jadis je ne suis pas parvenue pourtant, alors soudain une autre porte s’entrouvre ... un espoir, une idée … Un timide sourire torve se dessine sur mes lèvres, et dans un murmure, un souffle d'espérance … :



- Mélisandre….
- Ouiiii…....
- Je me suis si souvent faite nommer ainsi… pourquoi pas ? Pourquoi ne pas renaitre autrement… m’inventer une vie sous une nouvelle identité…. Et……. à mon tour……..Jouer ! Jouer à leurs jeux !
- Saurai-je faire ?
- Oui ?
- Non ?
- Oh si !!
- Si ! je saurai !!!



Alors, de réflexion en réflexion, je saisis qu’il faudrait également que je transforme mon apparence. Rapidement, je compris qu’il me faudrait couper et teindre mes cheveux, ne pas oublier mes sourcils, en virer certains et les teindre aussi puis… pourquoi pas……. À l’aide d’une aiguille en os creuse …. gonfler mes lèvres avec du venin de Blink .. et avec de l’encre, oui… quelques taches de rousseurs… Je finis par m’endormir en laissant filer mon imagination. Morphée tends déjà la main à cette autre...

Mélisandre....
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MessageSujet: Re: [Rp] Et au milieu coulait …. La Jordanne   [Rp] Et au milieu coulait …. La Jordanne Icon_minitimeJeu 1 Fév 2018 - 19:23


[Rp] Et au milieu coulait …. La Jordanne 8940357555a6730f19fd9a

Marie_cecile a écrit:
[ la jeune fille et la lune]

Un, deux, trois … Un deux trois

C’est dans ce rythme ternaire fredonné du bout des lèvres, la jeune vagabonde remontait la Jordanne. Les bras écartés, elle suivait une ligne imaginaire sur le sol un pied après l’autre s’arrêtant parfois et se penchant à gauche puis à droite, cherchant de nouveau son équilibre virtuel.

La ronde lune l’observait de sa pâle couleur aux teintes rosées. Relevant la tête, Marie-Cécile lui offrit un sourire avant de se concentrer de nouveau sur son exercice. Plissant le front, elle sentit la pression de la nocturne spectatrice au point de sortir un tout petit bout de langue entre les lèvres et reprendre d’un pas plus léger cette fois ci ne laissant plus les talons toucher le sol et levant un peu plus haut les genoux.

Comme ce chemin rectiligne, fruit de son imagination, la demoiselle continuait son voyage bon gré, mal gré. De rencontre en balade, de quatrains en chansons, elle glissait sans chercher à s’attacher, nourrissant parcimonieusement sa curiosité et laissant le hasard la guider.

Tournant sur elle-même, elle continua son aventure en marche arrière, tentant de garder grâce dans ses mouvements, dans un angle s’éloignant légèrement de la rive par précaution, le décompte devenant


Trois, deux, un … Trois, deux un

Les routes du sud s’ouvraient à elle ces derniers jours. Elle ne savait encore si cela continuerait jusqu’à la grande Mer intérieure ou si le vent la pousserait dans une autre direction. Elle haussa les épaules, sa curiosité ne s’étendant si loin dans le temps ou l’espace.

Pieds joints, elle conclut son jeu dansant et musical par une révérence puis un pas sur le côté pour quitter son piédestal imaginé. On lui avait appris de bien se comporter en toute occasion et les exercices oniriques ne faisaient exception. Saluant de nouveau la foule constituée d’une lune qui ne l’avait quitté de ses rayons, quelques arbres et la rivière chantante. Un bien grand public pour cette première présentation.

Entamant un nouveau compte, elle remonta le chemin qui menait jusqu’aux portes d’Aurillac. Cette fois-ci il s’agissait d’éléphants se balançant sur des toiles d’araignée…
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MessageSujet: Re: [Rp] Et au milieu coulait …. La Jordanne   [Rp] Et au milieu coulait …. La Jordanne Icon_minitime

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