[RP] Eglise d'Avranches - Le confesseur coloré

Admin Messages : 1168 Date d'inscription : 18/02/2011

Tancrede_aude a écrit:: [dimanche 29 juin]

Après avoir trempé son bout de pain beurré dans son bol de calva matinal Aude part joyeusement vers l'église. Non elle n'avait pas rêvé............Non elle n'était pas bourrée comme d'habitude ou plutôt si mais bon la blonde a de bonne raisons de boire................ tant que si le calva avait des bulles elles remonteraient du fond de la chopine des relents de cet amour impossible qui lui ronge le coeur. La souffrance se tapie souvent derrière la gaillardise et ça la très sainte femme qu'est mère Irella doit l'avoir compris pour donner à Aude des responsabilités à l'église.

En ce dimanche 28 juin la messe sera dite In Gratibus entre 10 heures et 12 heures IL revient à Aude de sonner les cloches.

10 heures pétantes elle est là impatiente et se jette à corps perdu sur la corde des cloches en faisant retentir le rappel aux fidèles de l'invitation dominicale à se rassembler.

Avranches est si triste qu'une petite réunion sans prétention à l'église ne fera de mal à personne. Ceux qui le désireront diront une prière, et ceux qui ne feront que passer en retireront autant de bonheur que s'ils avaient fait une bonne grosse fête bien arrosée.

En attendant notre blonde locale prend un plaisir incommensurable à sonner les cloches allant de plus en plus haut et faisant sonner de plus en plus fort........... Les gens ne vont certainement pas comprendre car elle s'essaie à tous les sons de cloches. Du tocsin destinée à donner l'alerte lors d'une catastrophe, d'un événement grave, invite la population à faire face a un gros danger...... incendie, guerre etc..... au glas qui lui invite à venir prier pour le départ vers le paradis solaire d'un voisin.

Admin Messages : 1168 Date d'inscription : 18/02/2011

Eulalie a écrit:: Ce sont les cloches qui me sortir de ma torpeur, ou plus exactement, leurs sons différents. Je donnais à manger à Miss, Ankou, Riwan et Mike, mes porcelets fraichement acquis, quand j'entendis.. le tocsin, puis l'alerte, puis tout aussi incompréhensiblement le glas....
- Mazette, y s'passe quoi au juste ? Une invasion incendiaire qui a donné la mort à des personnes ?
Puis soudain, je me souvins..
- Dimanche !! On est dimanche ! Merdoume de cacatum ! C'est que j'ai promis d'aller à la messe ! Oui mais... Corne de bouc de nom d'un chien , elle fait quoi l'abbesse au juste avec ces cloches ? C'est pour rameuter ses ouailles ou y a bien péril en la demeure ?
Quoiqu'il se passe, il fallait se rendre en ville pour le savoir, aussi donc, pris je la direction des portes, puis enfin celle de l'église. J'avais beau mirer de tout mes yeux , je ne voyais pas plus âme qui bougeait dans la ville, ni envahisseur, ni incendie, ni.. bin rien . Je laissai mes deux neurones s'agiter encore un instant avant d'abandonner l'idée de comprendre puis entrait dans l'église.

Ici, il était dit qu'on y trouvait repos. Non pas le sommeil, quoique, j'étais persuadé que je pourrais bien terminer ma nuit, mais en toute logique c'était de repos de l'esprit dont tous parlait. Le hic, est que mon esprit ne se reposait plus depuis des mois.
Cependant j''entrai tout en me bouchant les oreilles pour cause de tintamarre et finalement prit place sur un des très nombreux bancs vides. Sur, j'avais le choix de la place, je la choisis le plus éloigné possible de l'autel. Je regardai droit devant moi sans rien voir, perdue comme je l'étais dans mes pensées. Assise si raide qu'on aurait pu croire qu'un balai était enfoncé dans mon fondement quand elles me remémorent ce que je tentais désespérément d'oublier. Ma mine s'assombrit, mes mains tremblèrent tant que je dus les presser l'une contre l'autre pour en les calmer, puis mes yeux se voilèrent. Je finis par sourire en coin très amèrement en pensant à tout ces beaux discours : Aristote est à vos cotés, il vous aime et vous guide... et bla bla et bla bla. Persuadée que tout cela n'était que mensonges sinon, il n'aurai pas laissé faire ça.... Non, il n'aurait pas permis l'impardonnable.... D'un air de dégout, je pose ma dextre sur mon ventre puis presse derechef mes mains l'une contre l'autre. Le démon, je l'avais trop côtoyé pour croire en ses fichues paroles.

Nonobstant, une promesse étant une promesse, je décidai de rester uniquement pour faire plaisir à l'abbesse et gardais pour moi, ce que je pensais de son dieu. Elle n'aurait certes pas aimée et moi, je ne voulais pas terminer sur le grilloir..