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 [Rp l'auberge abandonnée]

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MessageSujet: [Rp l'auberge abandonnée]   [Rp l'auberge abandonnée] Icon_minitimeLun 27 Fév 2017 - 0:20

Eulalie a écrit:

[Rp l'auberge abandonnée] Eulali11


26 février 1465 fin de journée

.... Lodeve, une rivière, et un piaf qui s y pointe….
Jambes en guimauve qui jouaient des castagnettes, Sub m’écrivait ?!! Il s'impatientait à ce point ?!! Mains tremblantes qui attrapent le dit piaf le plus délicatement possible, car pour le coup, je décidais avant même de faire lecture de lui répondre. Le piaf se laissa faire, certainement très heureux de garder la vie sauve. Quelques miettes de pain lui furent balancer, c'est que je n'avais aucune envie de battre la campagne pour le récupérer. Je m'assieds sur un banc taillé dans le bois, déplie fébrilement le parchemin et fronce les sourcils. Non, ce n'était pas l'écriture de Sub ca.. J'aurai du me douter qu'il ne m'écrirait pas ... De fait, mes prunelles se posent sur la signature ce qui eut pour effet de les écarquiller tant, qu'on aurait pu penser que seul le blanc y demeurait.
Alors la.......... me fallait un godet !
Non ! Plutôt un fût !
Arff non, je ne pouvais pas non plus, corne de bouc ! Parce que fichtre Dieu, ça; ça compliquait la donne de mes jours futurs ! Je me dirige donc vers le taudis le plus proche, en pousse machinalement la porte tête baissée sur le parchemin et m installe. Comme ici, y a pchoune, je ne suis guère emmerder par les jacasseries diverses et variées. Sortir le matériel nécessaire pour écrire, mâchouiller ma plume en pensant qu'elle va finir par ne plus pouvoir servir puis commencer ainsi :


Cher Robin.
Je te croyais mort..

Bon d'accord l'entrée en matière est un peu brusque mais j'avais des excuses que je m'empressais de coucher sur le parchemin.
Vu que tu n'avais pas répondu à mes courriers précédents, j'en avais déduit que non décidément il n y avait que la mort qui pouvait t'en empêcher. Te méprends pas, je suis ravie de constater le contraire. Mais je dois te dire de suite avant que tu te tires sur Aurillac, que......bah....... je n'y suis plus....
Bref si vraiment tu veux r voir mes prunelles, c'est a Montpellier que tu dois te pointer maintenant, si d autres affaires te mènent a Aurillac, ne t'en prives surtout pas.

Je te rassure également, Montpellier est une ville de coureuses de remparts, ahaux, coquebert, veau coquart, bref, tout un tas de petites gens bien sous tout mauvais rapport, tu devrais donc y trouver ton compte et les puterelles que tu croiseras  se feront une joie d'effectuer, ma foy; tout ce que tu leur demanderas..
Ah oui pour répondre à ta curiosité, c'est juste parce que je passais a Aurillac que je pensais à toi, plutôt surprise d’ailleurs de pas t y trouver, quant à mon amie.......... je crois qu'elle va me maudire si elle devait te croiser.......
Je t'embrasse et te dis peut être à bientôt
Lalie
PS: peux tu me donner une date approximative sur ton arrivée, si jamais tu décides de te pointer dans le coin ?


.... Forcement je ne donnais pas la raison de ce PS, j’étais déjà bien assez emmerder en pensant au beau bordel ambulant que cela allait me causer quand il se pointera même si, je ne doutais pas être contente de le revoir après ma longue année de recluse. Je souffle sur l’encre, puis me tape soudain le front du plat de la main. Mazette j'avais oublié le piaf à la rivière ! Quelle andouille ! Soupir résigné direction la grande place, un pigeon somme toute banal fera bien l'affaire. Pli accroché, claque sur le cul et zouuuu, destinataire Robin dans le Royaume. Si avec ça il ne se plantait pas, j'aurai bien du bol moi ! Retour dans le taudis, l’était temps de picoler, j'en avais besoin pour tout un tas de raison sauf que c’est devant une tisane que je m’installais…….. En tête : Y a pas, j’ai un fichu don pour attirer les emmerdes…  Et puis Ali entra…… Je lui dis tout……. Elle pâlit, l inquiétude pour moi se lit sur son visage.. Alors les godets se remplissent d’autres choses que de tisane, je la rassure autant que je peux, en ressort un mot : Un jour après l’autre.

Le jour suivant se jouerait ma vie.



................... du 26 au 27 février 1465

.... Je ne vois rien du chemin.  Des marauds peuvent nous sauter sur le poil, je ne les entendrais même pas venir. Ma tête est ailleurs.  Mes pas se font de plus en plus incertains,  ai-je eut raison de ne pas écrire ? ai-je raison d'arriver sans prévenir ? Que vais je trouver exactement ? Mon cœur se serre, les rats qui ne m’avaient pas quitté s’en donnent à cœur joie.  Ils grignotent tout sourire,  ce qui me reste d’estomac.  Je les laisse faire. Je n’ai plus la force de les combattre. Aucun entrain, aucune joie, juste la peur.  Elle dégouline par tous mes pores en  fixant  une méchante odeur aigre et poisseuse.

.... Ali et Katze, fidèles compagnons de voyage n’émettent plus aucun rire. Ils s’inquiètent, je le sais, je le sens. Je ne peux rien leur cacher de ma trouille, je la transpire trop. Ils avancent presque en silence, en me lançant de sempiternelles œillades soucieuses qui me questionnent muettement :
Vas tu tenir le coup ?
Un vague hochement de tête à l’affirmative, un sourire aussi pâle que ma face puis de nouveau le silence. Une main frôle la mienne, je sursaute, Ali m’encourage en souriant. Amie bienveillante d une bonté infinie. Même elle, je ne la mérite pas.   Puis ma voix, comme sortit des enfers tant elle est rocailleuse, assure :


- Ca ira.
J’aimerais tant m’en convaincre cependant que non, rien ne va. Misère feutrée, je m y vautre, m y brule  alors surgissent tout un tas de : et pourquoi, et si ….

.... Pourquoi ne lui avais je pas répondu ?  Non. Je savais pourquoi.  Mon coté harpie….Il m’avait dit m’attendre avec impatience, avoir envie de retrouver la chaleur de mon corps sur le sien, alors je venais mais tant qu’à faire je préférais juger par moi  même de la véracité de ses mots en arrivant à l improviste, ainsi il ne pouvait rien me cacher et puis.. Le faire mariner, j’adorai tellement ça… Mon impatient.
Non ; la bonne question était :

.... M aura-t-il, en définitive, attendu ?
Question futile, j’étais persuadée le trouver en charmante compagnie et tant qu’à faire je préférai le prendre « la main dans le sac » quoique en ce qui le concerne, « la main au panier» lui conviendrait mieux…. Mon vaurien.
Tout comme j’étais harpie, lui était chasseur. Personne  ne peut se défaire si aisément de son caractère profond. Pourtant depuis peu, j’essayais.

.... Pourquoi m’étais-je éprise de lui ? Non, cela aussi je le savais. Il coulait dans mes veines depuis quatre longues années.  Il était  mon été en hivers....... la senteur des pins de mon enfance.... la rivière capricieuse, intrépide……. la truite sauvage qui voltige au dessus du cours d'eau,…….. et les forêts ….. Denses, profondes ; exubérantes ou brusquement, aux détours d une clairière, le soleil vous éblouit, vous ensorcelle. …il était ami,  il était amant, il était confident…..  Mon Jules  
Si j’y avais mis tant de distance tout ce temps, c’était justement parce que je savais ce que je perdrais le jour ou il me jetterait. Certains n y verraient que folie, aberration ou contresens alors que j y voyais de la prudence, celle de me protéger, de rester en vie.

.... Je me tourne un bref instant vers Ali, je sais que je peux compter sur elle…. au cas où.. .. puis mes prunelles se portent vers l'aurore  alors  soudain… J’aspire une longue gorgée d’air. Mon gosier se comprime. Le poisson se débat dans sa nasse . Je me noie.

................................................................. Montpellier est devant moi. 
.... Mes guibolles se dérobent. Je chancelle sur quelques pas. Aliet Katze  s empressent à mes côtés. Un vague sourire dans un visage blafard, un lointain :- Ca va aller…



................... 27 février 1465

Alors j’avance sans rien voir, ni du mur d enceinte franchi, ni de l’endroit ou me conduisent mes pas. Seuls ne me reste que mes réflexes. Un pas, puis un autre.  Je me souviens passer une porte, je me souviens de la poussière et je me réveille, je ne sais combien de temps plus tard, dans un baquet fumant aux odeurs de Chèvrefeuille. Ma tête se dévisse en tout sens… un tabouret en bois juste à coté… un mot :

- Je te retrouve plus tard en ville, détends toi. Je t ai mis du chèvrefeuille dans ton bain puisque tu l aimes tant, profites en bien.
Ali
.


.... Je souris à part moi en songeant : merci Ali puis je lui obéis. Je  récure corps et cheveux,  profite de ce moment mais ne pense qu’à cette journée. Je ne pouvais pas la stopper. Je plonge ma tête dans l’eau sous les tonnes de : et si. J'en refais surface sans qu ils ne m'aient quittés . Avec effort je me sèche et m’entoure d’un drap. Essayant de réprimer tout mes doutes, je me mis en quête d’un peigne. Je me penche vers l’eau du baquet pour y rencontrer une inconnue. La malheureuse a le teint blême. Seules semblent résister ses prunelles grises qui brillent dans son visage émacié. Je m’en détourne, aucune envie de contempler les dégâts. Mes cheveux soigneusement coiffés s’étalent en cascades jusqu’au creux de mon dos. Je me retourne vers mes habits. Jupe, chemise que j’enfile gauchement. Une ceinture s impose sur mon squelette,  j'en fais deux fois le tour de ma taille. Je ne pouvais plus retarder le moment.. Je passe  la porte vers le soleil de février…….

.... Il était temps…..
.... Il était l heure…….
.... Il était…..
................ Un ami. Un confident. Un amant. Mon impatient. Mon vaurien. Mon Jules… Ma vie.



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MessageSujet: Re: [Rp l'auberge abandonnée]   [Rp l'auberge abandonnée] Icon_minitimeMar 28 Fév 2017 - 15:26

Eulalie a écrit:


[Rp l'auberge abandonnée] Eulali11

.... Trop de fois chavirée par de puissantes vagues, la caraque ne put supporter ce dernier ouragan. Elle s’en voulait de ne pas avoir  pressenti le grain. Mais, il était déjà trop tard quand il se leva. Pourtant elle connaissait la mer sur laquelle elle voguait… une des plus difficiles. C’est pourquoi finalement, elle l’aimait tant. Cependant de par son manque de prudence, la mer déchainée avait vomit ce qui restait d’elle : une épave. Aujourd’hui elle reste échouée sur un banc de sable qui s’étale au-delà même de tout horizon visible. Plus rien ne l’habite, pas même les rats. Ils ont méticuleusement tout bouffé puis l ont déserté. Certains fervents défenseurs de reliques s’essayeront, peut-être, à la remettre à flot.  Pourtant, elle en a ni le courage, ni la force et encore moins l’envie. La coquille n espère plus qu’à une chose, qu’on l oublie.


.... Nonobstant, elle n’a ni dégout, ne haine, ni colère ou regret.  Malmenée pendant cette traversée, elle pense avec fierté avoir fait front aussi bien qu’elle le pue. Certes le résultat n’est pas celui qu’elle aspirait. Peu lui en chaut à présent.
C’est donc ici  qu’elle s ensable, devant cette vaste étendue désertique qui lui servira de prison. Cela ne la gêne pas, elle n aspire qu’à l apaisement.






.... Il était un ami
.... Il était un confident
.... Il était un amant
.... Son impatient
.... Son vaurien
.... Son Jules
.... Sa vie……


........... Il lui aurait fallu un capitaine.


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MessageSujet: Re: [Rp l'auberge abandonnée]   [Rp l'auberge abandonnée] Icon_minitimeMer 1 Mar 2017 - 5:29

Eulalie a écrit:

Le 01 Mars 1465 à 15h27

une adresse



Trop cher Sub ;

Ton piaf m’a refilé ton adresse, comme nous en avions parlé.  Notes que c’est lui que je te renvoie et non moi qui vient en personne. En fait, j’ai d autres occupations en ce moment.

Une  ruche abandonnée depuis peu requière mon attention. J’ai donc usé de mon habileté, ai commencé par flatter l’essaim en  quête d’un signe d’  approbation. Il ne se fit point attendre. Le bourdonnement s’intensifia à en perdre toute raison. Longuement ensuite, j’ai caressé la cime de son domaine, afin qu’il cadence avec mon désir d’aide. Séduit, je pus alors pénétrer l’antre. Je le fis à maintes reprises et d un plaisir extrême pour recueillir  de mes doigts avisés,  jusqu’à la dernière goute de ce délicieux nectar sucré. Mais la ruche est habile et fournit d autant plus qu’on s occupe d elle, ainsi tu comprendras que je ne peux, hélas, venir te rejoindre.

Toutefois, si toi-même, tu te sens âme  d apiculteur, ta présence sera la bienvenue. Mon dieu ! J’ouïs  la liesse de la ruche en alerte et comme l’essaim est en émoi devant cette éventualité.

Je te laisse pour l instant, il me tarde de m’en occuper.

A bientôt de te lire ou te voir



Lalie.


Dernière édition par Admin le Ven 3 Mar 2017 - 21:52, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Rp l'auberge abandonnée]   [Rp l'auberge abandonnée] Icon_minitimeVen 3 Mar 2017 - 19:07

Eulalie a écrit:


[Rp l'auberge abandonnée] Eulali11


.... Une  marée incomparablement plus posée était revenue frôler la coque de l’épave. Cette dernière  tenta de l’ignorer. Mais son lent bercement se pressa en complainte et y déposa des gouttelettes d’accablement. Elle écouta ses murmures, le flot fit de même pour elle avec une sagesse qu’elle ne lui connaissait pas. L’océan  paraissait affecté d’un mal étrange, composé de lointains souvenirs qui l’affectaient. Elle cru comprendre qu’ils provenaient d’un îlot redécouvert récemment lors de la marée inverse.  Chaque retour de vagues répandait un peu plus de poison dans l immensité de l océan. L’épave en fut interpellée.  Jamais elle n’avait ressenti pareille douleur émané de ce fougueux amant. Elle tourna vers lui  un visage paisible. Elle ne lu aucune pitié, aucun remords, mais une étincelle de désespérance. Etait ce le reflet de la sienne, où la réalité ?

.... Et,
.... Parce qu’il était un ami……
.... La caraque affirma l’aider.  
.... Il lui dessina un chemin vers cet autre rivage, puis  s’y retira.



........................ Vendredi 3 Mars 1465

.... J'avais pris le parchemin que le piaf m’apporta, lu l'adresse avant de la glisser dans ma besace. Mes pas me menèrent ailleurs cependant ;   dans une vieille auberge en branle aux quatre murs venteux, cela m'importait  peu, j avais un toit. Le mien pour l heure .Je lui avais promis d aller chez lui,  n'avais juste pas précisé quand. Et surtout, je me suis soudain comparée à ses petits singes que les saltimbanques affectionnent tant, et qui effectuent sur demande toutes les prouesses exigées. Constat fut fait : je prenais le même chemin.  Je ne voulais en rien ressembler à ces sages petits animaux domestiqués !  Au moins me restait-il encore un peu de cette fierté. L'aider comme également  promis ?   Je pouvais le faire de ma propre tanière. Oh, je savais bien qu'un jour j irais voir la sienne. J’avais l'adresse, ne me restait plus que le sentiment d être autre chose qu’un animal de compagnie. Là bas, l’océan est empoisonné et indomptable. Je ne sais pas voguer.

.... Faute de venir, je lui écrivis mes nouvelles obligations,  une ruche abandonnée requérait mon attention,  et par là même je lui affirmais mon impossibilité de le rejoindre. J’en profitai pour correspondre également avec Ali. Il m’en voulu de rester à distance. Evidement. En m’affirmant que je ne savais pas ce que je voulais : un jour oui, un jour non. Pourtant je n’aspirai qu’à une chose, l’exclusivité. Je le lui dis en pensant que cela le ferait fuir. Il n’en fit rien. Je gardais ma perplexité. Il me demanda si j’avais du miel à lui refiler. Je l’invitais dans mon taudis.

.... Le trajet fut………. Indescriptible…….. Misère je déteste les rafiots et  j’avais l impression d’être à bord d’une barque ballotée en tout sens. J’allais gerber s’il continuait ainsi.  Lui ; en riait. Sourire ravie que j intériorise, en pensant qu’au moins, il avait chassé sa morosité.  Tout juste arrivé,  je lui offris avec ferveur le miel quémandé,  l’apiculteur le prit avec ravissement à en croire son sourire satisfait. Il resta pour la nuit. Corps contre corps, souffle contre souffle, chaleur contre chaleur.

.... Je me réveillais reposée comme jamais depuis bien longtemps. J’étendis mon bras sur la place à mes cotés….. Froide…….. Je tourne la tête……. Vide…… La marrée s’était éloignée …. Surement sur cet autre rivage qui l’anéantissait… Ce n’était pas mon combat.  Je ne le rejoignis pas. Il savait ou me trouver. Cependant il me permit de sortir de ma transe. Je décidais de faire le tour de la bâtisse afin de la récurer. Vu l’ampleur de la tâche, je remis au lendemain. De toute façon, il me faudrait autant d huile de coude que de matériel nécessaire. C’est donc au marché que me conduisirent mes pas. Un pigeon se pointa devant moi, une amie me répondait, je devais lui répondre.

.... La caraque était désensablée.
.... Elle respirait l’air du large.
.... Elle aimait ça !
……………………..... Advienne que pourra.
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MessageSujet: Re: [Rp l'auberge abandonnée]   [Rp l'auberge abandonnée] Icon_minitimeMar 7 Mar 2017 - 18:59

Valtesse a écrit:
Au rez de chaussé se trouvait ce qui devait être à l' époque la salle à mangé puis une porte derrière laquelle elle découvrit la cuisine .

il y avait aussi un vieil escalier en bois qu'elle monta avec précaution , Val se retrouva face à un long corridor ,poussant une des portes puis une autre et encore une elle se rendit compte que les pièces étaient toutes identiques , un lit à baldaquin, un guéridon , une vieille chaise meublées les chambres .....







Eulalie a écrit:


[Rp l'auberge abandonnée] Eulali11

.... Il me fallait oublier ce que je venais de faire. Après la tentative de le faire dans l'alcool et un résultat néant, je revins dans ce qui me servait de toit depuis peu. C'est en poussant la porte branlante que je sus comment, peut-être,  j'y parviendrais. Le taudis empestait de plus en plus l humidité,  la poussière s’était infiltrée dans chaque interstice et vu leurs nombres, ça en faisait un paquet. Ma rédemption dans l'astiquage... pourquoi pas après tout. Avec un peu de chance, après ça, elle ressemblerait peut être à quelque chose de pas trop minable, ce serait toujours ça de gagné. Moui, je rêvais surement.  Haussement d’épaule, je  retrousse mes manches tout en lorgnant d un sale œil la grande salle et son comptoir. Je remonte le bas droit de mon jupon que j'emprisonne dans ma ceinture et vais puiser l'eau pour remplir divers seaux précieusement achetés sur le marché. Plusieurs allers et retour plus tard, je frotte mes mains l une contre l'autre et lance un :


    - A nous deux !

à voix haute.

.... J e commence à récurer la grande salle de fond en comble. Tout y passe ! Table, bancs, chaises, comptoir, sol et même l'âtre que je refais ronfler quelques instants plus tard. Satisfaite de moi et noire de suie, je ne stoppe cependant pas la et prends la direction de la cuisine d’un pas décidé. Pas bien grande, elle se trouve derrière une porte qui ne tient plus guère sur ses gonds.  En l ouvrant, je songe qu'un apiculteur pourrait peut être la virer, pour que je puisse y tendre un drap en lieu et place.
Puis je reprends d autres linges, parée à refaire la même.

.... Ici point de comptoir mais, de nouveau un âtre,  une grand table, deux chaises, un banc et surtout de hautes étagères qui ne m inspirent pas plus confiance que la porte. Elles sont  recouvertes d une couche de graisse, de poussière, et de diverses ustensiles que je décide d'astiquer sur le champ. Sourire en coin amusée quand j'y revoie la poêle, pour elle, inutile de m’acharner, je l'avais nettoyé plusieurs jours auparavant. Devant l insignifiante vaisselle, je décide de commencer par son décrassage. Très vite je vins à  bout des trois godets ébréchés, l unique écuelle, les quatre cuillères et 6 fourchettes édentées. Je reluque l âtre, en vire la cendre  et astique  le chaudron que je suspends de suite.

.... C’est à ce moment que j’aurai du m’arrêter.
Pourtant prise  dans mon fol enthousiasme, je trempe un linge qui en sort dégoulinant, puis commence à récurer les étagères…… grimpée sur une des chaises.........
Quelle idée saugrenue m'avait donc traversée l'esprit ?!  Des goutes de sueur dégoulinent pour atterrir dans mes yeux.  Manquait plus que ca ! A présent, j’y vois pratiquement plus !
Décidée de ne pas me laisser démonter, je me hisse en équilibre précaire sur le bout de mes poulaines et tire la langue sous l’effort.

Encore un peu….., juste un peu…… , j’y suis presque…….,Allez.... Allez...

Le bout de l’étagère est là, à tout juste, deux doigts. Je m’étire, me contorsionne, me grandit, je vais toucher le mur du fond, encore un effort et me voici telle une danseuse de ballet, sur la pointe des pieds.

Ouiiiii ! Ouiiiiii !! Encore un chouilla ! Encore un peu, juste un peu, je vais y arriver……………, j y suuiisssssssss !!!!!!!!!!

.... Mais…..
Je  sentis la chaise  s’affaisser  avant même de l'entendre craquer puis s'effondrer sur le sol. Reflexe immédiat, je me cramponne du bout des doigts à cette fichue étagère, le tissu imprégné de flotte sous ma dextre, guiboles nageant dans le vide à un mètre du sol, quand sournoisement la flotte de mon linge commence à dégouliner lentement le long de mon bras et non comptant de s en satisfaire, continue sa course sur mon flanc. Forcement je ne pus retenir mes gesticulations sous ces chatouilles, fort mal venue !  Et tout s enchaine……
Je miaule suppliante, mes prunelles de plus en plus ahuries s'agrandissent encore, toujours , bien plus :



    - Non..….. non….... non !  Non !!

en direction de l’étagère qui s affaisse méchamment sur la droite , toujours un peu plus, encore un peu..…..



    BLabOUMBLAblabOouM



.... Je me retrouve le cul par terre, guibolles enchevêtrées dans ce qui fut jadis, une chaise et une étagère.
Corne de bouc de nom d'un chien ! Vocifère ma caboche avant d'enchainer, grimace de circonstance sur le faciès, main massant le haut de mon cul tout autant que ma tête,  : Bordel ! c'que ca fait fichtre un mal de chien !

.... Bon, dans un premier temps je me devais de remettre mes guiboles dans le prolongement de mon torse, - ce que je fis tout en tiraillant sur mon jupon
Dans un second temps, me relever. Avec lenteur et précaution je me redresse donc, en m'aidant de ma dextre que j’appuie sur la table, j’y fais suivre mon bras, le haut de ma tignasse échevelée puis enfin mes iris scintillantes dans un visage noir de suie, qui lancent des éclairs courroucées vers les deux contrevenantes.

Résignée, j’abandonne le bordel ambulant et reprends la direction d’un taudis. Un grand besoin de faire passer la cuisante défaite du combat entre une chaise, une étagère et mon égo.
                             


Dernière édition par Admin le Mar 14 Mar 2017 - 16:29, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Rp l'auberge abandonnée]   [Rp l'auberge abandonnée] Icon_minitimeSam 11 Mar 2017 - 16:18

Eulalie a écrit:


[Rp l'auberge abandonnée] Eulali11


.... Les jours passent, Sub aussi…… Il semble un peu mieux, dors chaque nuit dans ma couche, me redonne l’envie de vivre, me donne envie de plonger.
Je plonge.
Puis soudain tout bascule…….




    11 février 1465



.... Les jours passent identiques dans leur platitude. Le chasseur est passé. Un trophée de plus à son actif.  Voila ce que je pense. Il a coupé les liens de la marionnette puis s’est tiré, la laissant là, inerte.
Les jeux sont  faits, plus rien ne va.
Je vais, je viens, j erre, je trime,  j’espère, j’attends. Moi ?? …….. Attendre ??????  Bordel !  Je ne vais vraiment pas bien….
Alors je picole. Méthodiquement. Un godet puis un autre et encore et encore.  Méticuleusement je les empile jusqu’à ce que je m’écroule.  
La tentative de récurage de mon taudis ?  Je l’ai laissé tomber. Je dégueule, je m’endors dans l’alcool, je me lève tête en friche… Bordel ambulant dans l’auberge autant que dans ma caboche. Complet égal, plus gout à rien.
.... A Montpellier je voulais élire domicile ; pour un apiculteur, mais aussi  pour me sentir revivre.  Désabusée, j’ai abandonné toutes mes envies ;  celle de reprendre des ruches, de refaire miel et chandelles, de rire, irriter, reprendre ma flute ; de vivre tout simplement…. Plus l’envie, plus l’énergie……… je déteste cette ville…. Non !  Je déteste un pan de cette ville. Je maudis tout ce qui rattache l’apiculteur à cette ville.

.... Merde ! ca me ressemble pas ca ! Qu’est ce que je fous encore ici ?! De l’air !! J’ai besoin d air ! Le poisson se débat dans la nasse. Incapable de faire autrement, je le noie dans la bière.  Et l’api qui revient en boucle me tanner derrière  mes paupières closes……..

.... Dégages de la ! Tires toi ! Crève !
Rinafout, y persiste…… toujours ce même sourire de guingois qui me fait craquer.

.... P’tain ! Désespérée pour un bonzhomme ! C’pas possible Lalie ! Reprends-toi ! C’est une saloperie de fichu bonzhomme de merde quoi ? t vas t réveiller bordel !!!
Un sursaut, un élan ? …rien ne  vient… J’espère que Robin saura me le donner, je n’y arrive juste plus. Renvoie d un courrier pour lui demander une fois de plus la date de son arrivée.  Je me déchaine. C’est lui qui mange ma colère, ma rancœur :


Code:
Bonjour Robin,

Comment te dire que.........

Bordel ou te trouves tu exactement ?!!! Ça te ferait mal de répondre nom d un chien ! Es tu toujours sous des jupons ou non ? Viens-tu ou non ? Quand arrives-tu exactement ? D autres projets ou non ? Merde !  Une réponse est si compliqué ??? Ce se fait pas ça, Robin !! J'attends comme une couillonne ! Alors t vas me faire le plaisir de bouger ton p tit cul et de répondre rapidos au dos de cet aimable parchemin afin de me donner réponse !  Le "merci" y viendra quand ce s ras fait, faut pas exagérer non plus hein ?!

Lalie


.... Puis je bois.
J’empile.
Je concentre l oublie dans l’alcool. Résultat toujours néant. De la fenêtre de la taverne ou je me vautre dans mon désespoir grandissant,  je reluque le vieux taudis de l’ex de l’apiculteur.  Savoir qu’il y a bouquin à quelques pas, me donne des envies de meurtre.  Le front collé à la vitre, je renvoie un regard teigneux dans sa direction. Une envie de foutre le feu a tout ça me démange depuis que je l’ai vu se rouler dans son passé avec un tel plaisir… Impossible à supporter….
Le voir tenir amoureusement contre son cœur, le cuir de ces écrits avec ce visage souriant de l’envie me donne la nausée.  Pathétique. Sans rien qu’il n’en sache il m’entraine avec lui.  
Mais le pire est que je sais.  Je comprends. Je ne suis pas de taille à me battre contre ça. Il s y morfonds avec trop d’attraction, celle de le faire revivre……
.... Sa Blondeur a gagné.
.... Si je m’y attarde, j’ose m’avouer que je le sais depuis Aurillac…..Déjà à ce moment, je n’avais pas compris pourquoi il m’avait écrit de revenir….. J’avais bien entendu leurs silences si lourds de mots…… Alors pourquoi ?  Le matador voulait il prendre son temps pour tuer la bête ?
.... Et moi……..Pauvre conne, j’ai plongé……


- Bordel Sub ! dis-moi de foutre le camp ! Dis-moi merde ! Mais reste pas comme ca prostré devant moi avec ce sourire idiot sur ta face !

.... Non, je l’ai pas dit, juste pensé et depuis ??  Je ne le vois même plus.
.... Foutre le camp… oui foutre le camp !! Du vent ! De l’air ! Je crève !!
Mais rien à faire, je m’englue. Bouger devient impossible et les rats dévorent tout sur leur passage…… Tsssss, j’ressemble plus à rien……. Ne pas  constater les dégâts. Tourner cette page qui se rouvre toujours au même endroit depuis 4 longues années……
.... ‘Tain Lalie……. T’es grave là……. Faut que t oublies…
Je reprends un godet. Les bonzhommes défilent dans les diverses  taudis ou je m’enivre à l’excès. D une fadeur mortelle……
.... Sub….. T fais  chier……

.... Et les journées s’enchainent…… mortelles d ennuie…… Même les bonnes sœurs me font des clins d œil. Je vais devenir complètement cinglée si je continue ainsi. Mes prunelles paumées se perdent vers l’horizon….. Ou aller ? Aurillac me sourit.  J y réponds ? Oui, peut être…… pourquoi pas…. Mais c’est un coursier qui se pointe devant moi, une réponse……

Code:

Lalie,

Je suis actuellement à Aurillac, la ou je devais aller, je ne comprends point l’intérêt de ton énervement, il fallait que l'on se rejoigne ? Si oui, passe y je serai ravi de revoir ton minois.

Robin


.... Tssssssss, voila…… même lui y viendra pas en direct,  me donner le coup de pied au  cul dont j’ai besoin. Tout va de travers… Je me perds……
.... Sub….. Sub….. Sub…. En rythme, je tape mon front contre la vitre. Les arrêtes de cette plaie lancinante, aussi tranchantes qu’un rasoir, me lacèrent le cœur à chaque respiration. Mes prunelles sont sèches…… incapable d une larme……La source est tarit depuis bien longtemps.

.... Oublie-le……. Oublie-le… Oublie-le …. T’l’as perdu Lalie….. T’l as toujours su…… tu l’sais d avant Aurillac même. Te ment pas.   Tu l’sais d’puis…. Rohan.
Et le fantôme de mon passé qui en rajoute une couche, au nom de cette foutue ville…..
....
T’es rien ! T’entends ? rien !!!  Même la poussière sous mes godasses vaut plus cher que toi !  T'es limite bonne à les écarter sans broncher et encore  même pour ça, j'ai connu meilleur ! T’es une propre à rien !  Une ratée !!  Incapable de marcher sans te casser la gueule et tu chlingue ! Vache c que tu pues !! Debout  pouilleuse ! !! On n’est pas rendu ! Un bouge de Maure t’attends !! T vas t faire polir ! Souris la gueuze, t’ vas voir du pays !


.... Je m’effondre sous l’assaut du souvenir : les chemins, le froid, la terreur, la faim, la soif, la torture, ses coups, ses viols, ses cris, sa haine.
Blême, je me recroqueville contre le mur du taudis, je cherche ma respiration, elle s’affole, s’éparpille, se hache.  Je relève même mes bras sur ma tête, je bloque les coups de pieds qui pleuvent encore……… encore…….Mes prunelles hagardes osent enfin se lever.  Seul le silence m’entoure.
.... Cauchemar éveillé……… Si réel…… trop réel……. Je pose ma dextre à l’emplacement de mon cœur épouvanté, le souffle paniqué, Je ferme les yeux et tremblante, essaie de me calmer.
Bretagne….. Rohan…… les enfers, pourquoi n’ai-je pas crevé  alors ?  Ce n’est pas faute d’avoir appelé la faucheuse pendant un mois entier. Tout serait terminé.
Difficilement je me relève, mes guiboles en guimauve ne me portent pas plus loin que la chaise ou je m’effondre. Moi qui pensait en avoir fini avec ce passé, il refait surface au plus mauvais moment. Chers chiabrenas de mon cœur…… Un sourire mauvais se dessine sur ma face en pensant à ces bretons qui voyaient, savaient, et ont juste….. Laisser faire.  Je secoue la tête……. Penses que si tu veux crever, tu sais ou aller, ou alors Oublie-les .
À l’inverse d’un apiculteur, il n y a rien d heureux dans mes souvenirs. Fébrile je me relève, en tête une pensée :
.... Il est temps de mettre un terme à ce foutoir Lalie, t’es en train de crever

.... Mais avant, il me reste deux dernières bonnes actions à effectuer, ensuite, je décanillerai. Le seul souhait que j’y mets : que personne ne saches jamais. C’est ainsi que j ai  toujours fonctionné afin de rester aux yeux de tous, l’harpie que je me suis forcée de paraitre.
Je sais qui trouver pour la première. Le bonzhomme ne pose aucune question et accepte même l’affaire avec facilité.  Ne me reste plus qu’à trouver comment effectuer la seconde action. Retour à l’auberge, je dois trouver rapidos le plan pour y aboutir et cela, avant de crever asphyxiée. Ensuite,
je sais où aller.


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MessageSujet: Re: [Rp l'auberge abandonnée]   [Rp l'auberge abandonnée] Icon_minitimeMar 14 Mar 2017 - 6:54

Eulalie a écrit:


[Rp l'auberge abandonnée] Eulali11


................... Assise à la table de la grande salle.


.... Devant moi, quelques parchemins griffonnés, quelques gouttes de lait restantes dans une écuelle, de l’encre, une vieille plume, un godet et pas mal de bouteille vide.  Des vestiges de cire froide recouvrent le bougeoir ou une énième chandelle se meurt ;  relief de mes heures obscures pour trouver le plan adéquat afin d’effectuer ma seconde bonne action. Sans conclusion.

.... Le buste affalé sur la table, mon menton posée sur ma senestre fermée en poing, je me concentre sur la flamme et la balaie sans relâche avec mon index.  Je ne pense plus à rien. Comme l’auberge vide d’occupant, je me sens divorcée de tout. Je vis sans rire ou si je le fais, je ris sans joie, plus de colère ni peine, je me contente de respirer. Je suis purement anesthésiée de tout sentiment. Sur la table, Séraphin[Rp l'auberge abandonnée] Cha1310 assis sagement sur ses pattes arrières, la queue repliée sur celle de  devant, me regarde impassible de ses iris verts émeraude. Je l’aime bien ce chat. Seul être qui me relit à la vie dans cette ville. Beaucoup le maudirait  à cause de sa couleur noire, et n y verrait que l’œuvre du diable mais je sais par expérience que le diable est Homme, c’est pourquoi lorsque ce matin, j’entendis de longs  miaulements plaintifs et vis l’animal, je l’ai de suite adopté. Deux êtres méprisés ne pouvaient que s’entendre. J’ai retiré soigneusement les épines de sa patte, la lui ai nettoyée malgré ses nombreuses protestations, ai brossé ses longs poils ternis lui ai servi du lait et l’ai baptisé Séraphin afin de me souvenir que les anges même déchus peuvent être bons. Depuis il ne quitte pas les lieux. Bien sur un jour il retournera à ses vagabondages. On ne peut retenir personne indéfiniment.

.... Le menton toujours sur ma senestre, je tourne ma tête vers lui, un faible sourire se dessine sur mon visage, ma dextre se lève et caresse les longs poils de l’animal.  Sa tête vient frôler  mon visage en ronronnant, ses moustaches me chatouillent, je souris, je murmure.


- Je vais t’emmener avec moi. Discrètement dans ma besace, pour que personne te vois. Un long voyage nous attend.

.... Sa tête se presse un peu plus contre ma main, je le prends comme un assentiment. Puis tout en caressant cette tête qui ne demande qu’un peu d’attention, je poursuis comme je l’aurais fait avec une amie :

- Je dois le voir avant, je dois lui dire. Tu comprends ? Je ne peux pas fuir comme une voleuse, sans un mot. Il faut qu’il sache  que je n’attends plus rien de lui, je n’espère plus rien et puis,  je n ai plus la force de donner, de recevoir quoique ce soit. Il a déjà tout prit. Non. Dis ainsi on dirait que c’est lui qui m’a dépouillé alors que je lui ai donné de plein gré ; mais là, je n’ai plus rien, c’est vide. Il est heureux dans la situation qu’il a choisie, son sourire dans ce taudis l’a démontré.  Il est mieux chez lui, sans moi, avec ses souvenirs radieux. Je n’irai pas le chercher, ni le voir dans son domaine. Inutile de gâcher  ce qu’il lui reste de beau. Je vais juste attendre qu’il se montre… si il le fait, sinon……. Je lui laisserai un mot dans ce livre qu’il affectionne tant, puis nous partirons.  Si je reste, je vais m’étioler davantage. Rien ne me retient ici et lui, ne le ferra pas.

.... Puis de nouveau le silence. Je me contente de caresser cette boule de poil qui n’a de cesse de ronronner. Comme tout semble soudain si simple de donner un peu d amour, quand on vous montre une certaine satisfaction. Je me redresse enfin, il serait bon de bouger un peu. Je prends la direction de la carrière en laissant derrière moi ce nouvel ami. C’est réconfortant de penser qu’à mon retour, il sera présent et éventuellement content de me revoir. Je m’en suffis pour l’instant. Ai-je le choix ? Une fois au loin je reverrai Ali, la vie sera différente. Peut être. Surement.


.... Je connais parfaitement le sentier qui me sépare de la carrière de pierre, mais en ce début d’après midi le soleil, hier encore pâle, se fait plus pressant. J’apprécie les champs d oliviers qui s’étendent de par et d autre de ce sentier. Combien de fois ai-je vu leurs  troncs détruits par le gel ou le feu repousser inlassablement ? Ce noble arbre symbole de paix, de sagesse et d’éternité me rappelle que même anéantie il est possible de rester fidèle à la vie ; il suffit de se tourner  vers la lumière. Quelle belle leçon de l’existence. Je ne m y attarde pas, mon horizon est trop obscur. Je remise simplement cet enseignement dans un coin de ma mémoire. Plus tard, j y reviendrai plus tard. Mes prunelles surprennent soudain quelques papillons jaunes batifolant d’herbes en herbes sans jamais se poser. Je songe à part moi que le printemps dévoile ses premiers balbutiements. Un bon temps pour changer. Comme eux, bientôt je vagabonderai sans ne me soucier de rien. Des coups de pioches me sortent de mes pensées, la carrière est à deux pas, j’y resterai jusqu’au soir ou fourbue, j irai boire un godet, deux, trois ou bien plus en espérant qu’un apiculteur se montre. Il était plus que temps de lui parler.



.... L e soleil est couché depuis longtemps alors que seule dans un taudis, j’empile quelques godets. Je ne suis pas repassée à l’auberge ou peut-être un chat attends mon retour mais  au fond, je n y crois pas vraiment.
Toute l’après midi a pioché, j’eue beau chercher comment effectuer ma seconde bonne action, je n’ai pas trouvé. J’en suis arrivée à penser qu’au final, je pousserai la porte de ce taudis détesté pour y dessiner, dans un livre, une abeille en plein vol et y coucher un mot : merci.  Peut être que l’apiculteur le prendrait avec ironie alors qu’il n’en est rien. Je chasse cette idée en secouant ma tête, ce n’était plus mon problème. Je le remercie véritablement, parce que je suis comme cela. Il restera un ami en dépit de tout mais je devais partir. Les godets s’alignent… sans alcool, juste de la tisane, mon désir de départ devient ardent, je songe à le faire des ce soir. Les bâillements qui s’en suivent m’en dissuadent. Comme un rituel, j’attends en plongeant dans cet engourdissement coutumier et paralysant.
Brusquement, un courant d’air froid m’oblige à tourner la tête vers la porte. Un homme entre subrepticement puis reste à distance. Mes prunelles s’attardent sur son visage. Je fouille dans ma mémoire. Ah oui, je le connais. Un prénom barbare.. Ergo…. quelque chose. Un maigre sourire en coin se pose sur mes lèvres, en pensant que je ne lui ai jamais dit le mien. Que lui importe de toute façon, je serai bientôt loin. Il est trop tard encore ce soir , l’apiculteur ne viendra pas, je ferai les derniers difficiles pas vers sa taverne préférée, œuvrerai dans son livre puis prendrai le repos nécessaire demain avant de partir en soirée vers cet ailleurs que je veux salutaire.


.... Ergo prends la parole, toujours à bonne distance. J’en conclus qu’il a du me voir sous mon meilleur jour les fois précédentes. Pourtant il n’émane aucune peur de lui. Il me demande juste un verre. Il rêve forcement. Je ne suis pas son débit de boisson et encore moins taulier du bouiboui on nous sommes. Je le lui dis. Il sort sa fiole. Sourire en coin amusé alors qu’il m’avoue préférer garder son délicieux nectar pour d autres occasions mais qu’il fera une exception. Je respire profondément, tentative inutile de refoulement de ma colère, son nectar n’est autre que du Chouchen…… La Bretagne revient en boucle, je craque, je grogne….Il s’en amuse fortement. Il adore ce breuvage, je hais tout ce qui me rappelle les terres  maudites mais ne lui avoue rien.  Discussion  puérile, futile et stérile au sujet de ce breuvage aussi mielleux que les Chaibrenas de Bretons,  d un commun accord nous l’abandonnons. Las de devoir m’époumoner et peur de choper un torticolis,  je lui demande de se rapprocher. Il le fait tout en respectant la distance sociale. J’apprécie fortement. Même si je me faisais déjà une joie de montrer derechef les crocs. Tant pis pour moi. Puis tout à coup le taudis se remplit. Une donzelle, une autre…. J’étouffe, je déteste la foule, je  me lève et sors picoler d autres tisanes dans un endroit paumé.
Ergo m y retrouve. Étrange comportement qui me laisse perplexe sans que je ne montre rien. De conversations en conversations, il vide consciencieusement ses godets quand j’empile les tisanes et pourtant il arrive à me faire rire. J’avais oublié ce que c’était. Je garde mes remerciements quand  brusquement il me sort être une intrigue vivante à ses yeux. J’en déduis qu’il veut découvrir je ne sais quoi exactement. Misère, c’est quoi ca ? Je ne suis rien, qu’y a-t-il d intriguant la dedans ?
Il insiste, je persiste; ne dis rien.
Il est si tard que certains penseraient « tôt » quand il se lève pour prendre congés avec un :


- Demain je reviens vous voir et vous me direz.

.... A musée je le suis d autant plus que je lui dis que je ne serai plus dans cette ville. Il s’arrête brusquement devant la porte et me demande ou je vais exactement. Dans ma caboche un panneau clignote rouge : qu’est ce que ca peux te foutre au juste ???!! C’est un sourire en coin que je renvoie suivie d un nom de ville. L’enchainement reste floue, je me souviens seulement qu’il mit un temps infini à partir.

.... De nouveau un silence de bibliothèque s’installe dans le taudis, je termine ma tisane, il est temps de rejoindre mon auberge, un chat espère peut-être mes soins. Mes pensées  tournées vers Seraphin,  je sursaute vivement en entendant ce bruit familier des cailloux rebondir sur la fenêtre. Je m’avance vers elle avec prudence.  Avant même de l’ouvrir,  mon cœur manque un battement, la stupeur me noue le gosier.
Nonchalant et souriant, sous le clair de la lune presque ronde;
Sub m’attends.



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MessageSujet: Re: [Rp l'auberge abandonnée]   [Rp l'auberge abandonnée] Icon_minitimeMer 15 Mar 2017 - 9:03

Eulalie a écrit:


    - T'as reçu mon pigeon ?

Telle fut la question qu’il me posa, sourire en coin amusé. Hors non, je n'avais rien reçu de lui depuis ces quatre derniers longs jours d absence. Ni parchemin, ni visite, rien… et  cela sans que je ne sache véritablement pourquoi. Il avait tout simplement disparu, comme ca, comme un brouillard qui se dissipe l’instant d’après vous avoir enveloppé. Il ne m’avait laissé qu’un vide immense.
A part moi, je songeais amer, qu'avec toutes ses  correspondantes du moment dont il m'avait avoué l'existence, il avait tout simplement du se planter de destinataire. Sans lui dévoiler le fond de ma pensée, je lui répondis simplement non.

    - Regarde autour de toi je viens de le lâcher ! J suis surprenant comme garçon.

L’amertume viré, je  songeai : De mieux en mieux mais encore une fois je rétorquai tout autre chose à l instant même ou le volatile se posa sur la fenêtre :
    -Ce pigeon ?  t veux pas me dire en direct ce qui est écrit ?
    - Non lis le, j’ai utilisé ma plus belle plume.

Hésitation, bouche qui tournicote en tout sens, soupirs, avant que je me décide à le prendre comme si il allait me mordre.
    - Il va pas te bouffer hein!!

Sub s’énerve, pendant que j'essaie de comprendre les écrits en fronçant les sourcils à chacun des mots.
Code:
Lalie,

Deux longs jours  que nous nous ne sommes pas vus. Ta présence me manque même si je suis certainement trop pudique pour te le dire. Un dîner aux chandelles demain ? Je me charge de la bouffe toi des chandelles si le cœur t en dit.
Ton taudis est assez accueillant je crois...
Ton chasseur,

Sub



Une fois de plus, je calme mes ardeurs que je sens renaitre des cendres, et j’affiche un sourire en coin en comptant sur mes doigts pour vérifier ce que je savais déjà.
    - Tu me dois 4 diners aux chandelles pour 4 jours d absences, et bien sur, tu t occupes de la bouffe !
    - Quatre ? tant que ça ?

J opine de la tête avant de répondre :
    - C'est d accord pour le diner.
    - Après le premier dîner tu voudras peut être plus que je cuisine...
    - Si je cuisine, y aura pas de diner, tu préfères quoi ?
    - Je vais cuisiner !


Après débat sur les divers collets que l'un comme l autre, nous avions posés, je lui proposais d'entrer dans la taverne pour poursuivre cette conversation, mais la réponse qui suivit me fit écarquiller les yeux :
    - Je rentre chez toi.
    - Pardon ? Chez moi ? T’es sur ?
    Dubitative, je me répète :  Calme-toi.. Calme-toi…
    - Tu me veux pas ?
    - C’ t égal, juste que... j pensais que tu préférais vivre chez toi.
    - Cette nuit ?
    - Bien d’accord, tu peux venir. Y a juste pas mal de bordel.
    Tout juste répondu, je songeai que je venais de faire une connerie mais il persista
    - Demain ?  
    - Demain ?
    Ma voix  déraille dans les aiguës. Je reste incrédule.
    - Demain aussi ? Je me cramponne à la fenêtre pour ne pas chanceler et quémande.
    - T'essaie de me dire quoi Sub, exactement ?
    - Bha quoi ? J ai l impression qu’il faut que je me positionne sur ton emploi du temps.
     Enfin, je me reprends et lui balance la bombe.
    - Inutile.... J’attends plus rien de toi Sub, sauf....... un diner.   
    - T attends rien de moi ?  
    - Je m'suis faite une raison.
    - Je vois...


Je venais de lancer le pavé dans la mare mais franchement revenir ainsi la bouche en cœur, ça me dépassait. Qu’avait il cru exactement ? Non, je le savais, il pensait que je ferai comme toutes les autres donzelles qu’il aimait côtoyer. Bref,  que je lui saute sur le poil enfin non, plutôt sur une certaine partie de son corps, tellement ravie de le revoir et d’en profiter. Le genre de donzelles qui s effeuillent à droite et à gauche, papillonnent et butinent tout ce qui bouge pour un plaisir passager et illusoire sans jamais se donner entièrement. Pas de bol, il était très mal tombé, j’étais leur opposé. De toute évidence, il ne l’avait pas  comprit. C’était donc, hors de question. Il avait besoin de se soulager ?  Qu’il aille voir les coureuses de remparts ! Ce n’est pas ce qui manquait dans cette ville, bordel ! Vraiment il me prenait pour une conne y a pas ! Je tente de garder mon calme, y parvient péniblement, mais néanmoins, nous  échangeons sur ce futur diner sans nous étriper mutuellement. Pour terminer j’enjambe la fenêtre, me rapproche de lui pour quémander la raison de sa disparition.
    - Je suis allé sur la tombe de mon fils.

Je blêmis et incapable de parole, je ne pus que lui caresser le dos avant qu’enfin je ne lui avoue :
    - Tu aurai dû venir me chercher, je serai venu tu sais..

Je déteste les mioches, mais je savais une chose : Il adorait le sien.
Jamais il n’aurait du affronter cette épreuve tout seul.  La  culpabilité s’infiltra dans tous mes pores devant l’évidence : c’était exactement cette bonne action que j’aurai pu faire avant de partir. A la place, je serrais ma main dans celle qu’il me tendit et nous retournâmes sagement à l auberge.








        Je t’aime ……… moi non plus…………….. Ou quand la boucle n’est finalement pas bouclée…..



Le lendemain, j’attendis avec impatience que la journée se termine afin de savourer ce diner proposé. C’était sans compter sur Monsieur « J’ai une bonne à  demeure autant en profiter.. » Un mot et je  grogne quand il m’avoue qu’il n’avait rien préparé puisque :
    - c’était à toi de le faire, non ?

Son petit air innocent n’arrange pas ses affaires.
Nan mais,  dites moi que je rêve ?????!!!!!!!!!

    - SSSSUUUUUUUUUUUB BOoRRrdelllllllllllllllll !!!!!!!!!!!!!!

Y a vraiment des taquets qui se perdent !  Festin remis au lendemain, et Monsieur gardera ses braies pour roupiller à mes cotés ce soir ! Nan mais, je ne vais surement pas lui faire de cadeau. Ce soir, c’est donc hôtel du cul tourné, on verra  demain, après le festin ! Sauf que…….

Il est des jours qui se ressemblent dans leur joyeux foutoir et ou vous pensez que jamais vous ne sortirez de ce long tunnel noir. Le mien s assombrissait d heure en heure. Je ne savais pas encore qu’il atteindrait son apogée dans la soirée.
Il commença par un passage rapide d’un certain Ergo de ma connaissance des le poltron minet. Celui-ci, me refourgua d’office un chiot tout en m’assurant que ce n’était que pour quelques heures, ne pouvant pas l’emmener là ou il devait se rendre pour travailler. Vu comme il s’enfuit par la suite, je n’eue guère le choix que d accepter ce cadeau empoisonné, non sans grogner, il va sans dire. Quoiqu’il en soit, à l’heure de la pause de l’après midi, j’avais bien l intention de rendre le baveux à son maitre ! En attendant je dus me le fader toute la sainte journée ! Je vous passe l’après midi cauchemardeuse que je passais, coincée entre un chat et un chiot qui se la jouait à… ???

Tiens étrange, ils me rappelaient deux personnes que je connaissais bien, voyons voir……….. ah bah oui !  Sub et moi-même et le jeu préféré du :  je t’aime moi non plus ! Suivit de grognement, de feulement, de coups de pattes et de crocs dans le vent………. Misère, vivement l heure de la délivrance. Sauf que……… encore une fois qui s’est faite avoir ? Nan mais franchement j’attire les emmerdes hein ?! L’Ergo en question ne s’est jamais repointé ! Et me voila avec un poilu …..sur le mien de poil !

    - Au secouuuuuuuuuuuuuuuuurs, j’veux me  tirer de cette ville de cinglé, y en a marrrrrrrreeeeee !

- Calme toi, calme toi, penses à ton diner de ce soir, tu vas passer un bon moment, et tiens d’ailleurs, rappelle donc à ton chasseur qu’il doit s’occuper du repas. me répondit ma sage conscience. Misère oui ! Me lancèrent mes quelques neurones encore actifs et j’en profiterais pour répondre à Robin aussi.

Rapidement je griffonne quelques mots sur le premier parchemin :


Code:
Oublie pas la bouffe pour ce soir !! C'est toi qui cuisines !!! Donc j' t attends dans mon taudis et après le festin........ y aura peut être  du miel .....

Lalie




Quand sur le second on pouvait lire :


Code:
Je suis actuellement à Montpellier, la ou je t'avais dit être, je ne comprends point ton intérêt soudain, tu voulais que je te rejoigne à Aurillac ? Si oui, fais donc un crochet vers Mp, je serai ravie de revoir ton minois.....


On ne peut plus affectueusement

Lalie.




Je souris très ironique en relisant ce dernier adressé à Robin. Je m’étais appliqué à reprendre presque mot pour mot, c’est propre écrit jusqu’à son … très affectueusement. Parfait !  Lui aussi voulait se foutre de ma tronche ? On serait deux !  Les deux parchemins en main, je pris la direction de mon pigeonnier personnel afin de les faire parvenir à mes deux destinataires. Ficelage des papiers à leurs pattes, dans chacune de mes mains, un volatile différend quand soudain entre mes guiboles un chat s amusa soudainement à faire des zigzags poursuivit par un chiot.  Je m’écroule sur le sol en lançant des jurons, lâcha les piafs qui s’envolèrent aussi sec je ne sais ou exactement……. Misère……. Ce n’était pas gagné mon affaire. Soupirs, haussement d’épaule, je n y pouvais plus rien. De fait je repris le baveux sous le bras, il était temps de retourner m’acharner sur de la caillasse.

La soiréééééééé, enfin !!!!!!!!! Reste que j’avais toujours le limier dans les pattes… Je décide de passer outre, m offre un bon bain de chèvrefeuille, me coiffe le plus soigneusement possible, bref, je mets tout les atouts en œuvre pour cette soirée que je voulais parfaite.


Excusez-moi madame, vous vous z êtes planté de numéro…… C’est ainsi que je pourrai résumer en effet les affres de cette merveilleuse soirée.

Sub en Monsieur Loyal …. Laissez-moi rire….
La puterelle qu il croisa en avaleuse de sabre ……… et de tant d autres choses
Et moi la bouffonne qui jouait dans le burlesque…… et beaucoup dans le yoyo dernièrement.

Bien.  Parfait. Excellent même. Je claque la porte du taudis après avoir déversé autant de bile que je pouvais envers Monsieur Loyal incapable de dire non ou de foutre un coup de pied au cul à toutes les aguicheuses qui passent.  Je m’attable dans un autre bouiboui, ecris les mains tremblantes de rage un parchemin que j’envoie direct à Ali.



Code:
Ma chère Ali,

Que dire.........
le dernier coup reçu est celui de trop. Je ne peux plus rester dans cette ville de débauches ou chaque donzelles ne pensent qu'à sauter sur chaque bonzhommes et ou ces chers couillons sont incapable de dire non. Tu comprends ainsi le coup de grâce que je viens de recevoir. Je te signale donc mon arrivée prochaine. J'aurai aimé revoir un autre bonzhomme avant car il m'a refilé son chiot et franchement ça me gonfle de devoir me tanner ça. Quoiqu'il en soit, si je ne le vois pas ce soir, je partirai malgré tout avec Seraphin, le chat que j'ai recueilli et cette saleté de baveux. Tu pourras donc dire a Katze que je serai surement la pour l'inauguration de sa boucherie. Je me pointe avec toute une ménagerie..... Super......

Dis Ali ? C’est comment quand on est aimé ?

Ce soir plus que jamais...... tu me manques.

Lalie.





Surprise, j’essuie lentement du bout des doigts, mes joues couvertes de larmes, les dernières remontent à si longtemps que j’en avais oublié la saveur, l odeur. Les dernières remontent à Rohan.... ville d un chasseur....... la boucle serait elle enfin bouclée ? J’enrage tant contre moi de m’être faite avoir qu’elle ne cesse de couler. Une vraie fontaine ………. Pitoyable autant que lamentable……Heureusement que personne ne voit rien………. Tu parles d’une harpie à cette heure ! Mais,  comme Aristote est toujours de mon coté, c’est à ce moment que Sub décida de remontrer sa face . Vivement, j’essaie de virer les traces des traitresses qui ne veulent plus tarir. Il n’en dit mot, il ne doit rien avoir vu. Si ? Non ? Tsssss j’ai horreur que l on voir mes faiblesses ! Detoute façon, vu qu'il n'en parle même pas, cela ne doit pas le contrarier outre mesure.

Une longue, très longue explication complètement inutile pour l’un comme  pour l’autre s’en suivit. Nous ne nous comprendrons jamais. Nous sommes des pôles contraires. Incapable de vivre l’un sans l’autre, sans se détruire mutuellement.
Mais  surtout jamais je ne l’ai vu aussi………. Bourré ?? mazette, il a vraiment fait fort là.. Et pourquoi ? Je n’ai pas véritablement compris. D ailleurs au petit matin, je  suis certaine qu’il ne m’en à rien dit, en vérité.... Sub et ses réponses évasives….. J’ai juste retenu que :
« sa bouée avait  coulé et qu’il n’avait pas du faire ce qu’il fallait pour la retenir…mais qu’il aurait envie de ne pas la voir partir…. » La raison ? « Il n y a pas forcement de raison derrière chaque envie…… »
Ah bon ??? C'est nouveau ça ????!!!!!!!!!  Même une envie de pisser c'est pour la raison de se soulager !!!!!!!!!!!! Nan mais l'en a pas marre de jamais répondre !!!!!  Bref ,du Sub dans toute sa splendeur, y a pas...  Du Sub à la capacité émotionnelle d'un bout de bois ...... Je ferme mon clapet.

Étrange comme on peut soudain occulter certaines paroles et se raccrocher à……… rien.  Cela me suffit pour que ce soir je  porte à moitié sa carcasse envinée jusque chez moi et m’allonge à ses cotés. Tout juste affalé, il se mit à ronfler… Eurf… Incapable de roupiller à coté de cette mélodie trop sonore, je dégage deux heures plus tard vers une autre chambre. La paillasse pue le moisie, me donne envide de degeueler, je n’entends plus rien, mais n’en dors pas pour autant. Au final, je me lève en pleine nuit,  sors, franchit la porte d un taudis et devant un godet hurle toute ma colère envers mon aveulissement devant un……………… chasseur.

    -‘Tain c que ca fait du bien !

Mais au final, je sais que cela n’arrangera rien. Je déteste encore plus cette ville.  Je manque toujours autant d’air. Je n’ai plus aucune confiance en lui. Je me sens comme une moins que rien à ses yeux et de cela  je n’en ai jamais eu envie. Oui, ici, je suis certaine d’une chose. Je pourrai mourir demain. Je dois vraiment partir même si cela me déchire. On ne peux retenir personne indéfiniment, encore moins quand on ne lui prouve aucun attachement.


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MessageSujet: Re: [Rp l'auberge abandonnée]   [Rp l'auberge abandonnée] Icon_minitimeVen 17 Mar 2017 - 18:37

Eulalie a écrit:
- et toi ; tu dois veiller sur moi.

Cette phrase tournait en boucle dans ma tête. Le chasseur avait fait mouche, trouvé la faille sans qu’une fois encore il ne le sache.  J’avais murmuré un : « misère, j'ai pas fini… »  Puis l’avait porté à moitié jusque dans mon taudis, tant il était bourré. Direct, il s’était affalé dans le pieu, avait gueulé comme un putois que je le rejoigne au plus vite puis ronflé toute la nuit enlacé contre moi quand je m’enroulais à lui tel un lierre.  Il était tôt ou très tard, selon l’endroit ou l’on se plaçait soi même. J’avais fini par changer de chambre, puis n’arrivant pas à trouver le sommeil réparateur, j’étais sortie crier ma faiblesse. Un crochet pour envoyer quelques mots concis à un autre bonzhomme :

Code:
Grrrrrrrrrrrrrrr ! J'ai toujours un baveux sur les bras ! Y va finir en steak si ca continue !
 
Lalie.

Et enfin, tête en friche, retournée à l’auberge avec la ferme intention de partir loin de lui le plus tôt possible. Sans baveux de préférence…
La matinée se passa dans un brouillard de poussière.  Je ressentais un besoin insistant de m’occuper pour calmer mes pensées. J’avais viré les paillasses moisies, récuré tour à tour le maigre mobilier de la grande salle aux chambrées, astiqué les fenêtres, frotté les planchers jusqu’à dépoussiéré les murs de pierre. C’est derrière l une d’elle que je le vis.
Le chiffon dans ma dextre et l huile de coude que j y mis, secoua une pierre qui ne montrait pourtant aucun descellement. Intriguée, je lâchai le chiffon puis la tirai vers moi sans percevoir aucune résistance. Dans la huche découverte, j’aperçus alors un ruban de velours rouge.
Une amulette y était suspendu. Comme une gamine prise en faute, je regardai vivement vers la porte avant de me souvenir qu’ici, il n y avait que Séraphin et moi. Je le saisis délicatement et l’admirai un long moment. Au dos, la gravure d’un M croisait un E. J’eue soudain l’impression de découvrir une chose interdite, je remis l’objet en place presque religieusement puis sortis de la pièce, de l’auberge  pour faire un tour en ville.
Étonnamment, j’y croisais Sub, encore plus étrange il me redemanda de rester. A la place j y refilai Mysti le baveux, en lui demandant de le rapporter à son maitre que je m’empressais de prévenir une fois qu’il fut sortis :


Code:
Cher imposteur,
J'avais un baveux, je ne l'ai plus, si vous voulez le récupérer, contacter Mortsubite  à Montpellier. Je pense qu'il ne vous le redonnera pas, mais qui sait..... Avec lui je n'ai jamais su justement.
Lalie
Et la soudain, je me souvins et m’écriai un grand : Merdeeeeeeeeee ! en repensant que sciemment je ne lui avais jamais  balancé mon nom ! Hors j'avais du le laisser dans mon précédent courrier, par habitude, forcement. En rage contre moi-même une fois de plus, je rayais cependant plusieurs fois celui que je venais de noter. Puis après m'être calmée, je ne m’en souciais plus puisque j’étais persuadé ne plus le revoir.  Mais, quelques instants plus tard, il débarqua dans le taudis.

En pleine explication au sujet de  son baveux que Sub se pointe justement avec lui, place quelques mots puis le lui redonne avant de repartir. Je soupire en songeant qu’au moins une chose était réglée  avant  mon départ puisque le chien avait retrouvé son maitre qui……… insiste également pour que je reste ? Ah v’la aut chose….. Ça, ce n’était pas prévu du tout. Une véritable journée de supplication entre Sub qui semblait de plus en plus abattu par mon départ et l’insistance d’Ergo et au milieu de tout ca, il y a moi,  la bouffonne qui ne savait plus que penser de l’ensemble.. Eurffff, la girouette en puissance…
Misère de misère voir un chasseur dans cet état n’arrangeait pas ma décision, pas plus que d’entendre les dires d’Ergo, je devais bien l’admettre. Ma logique me dictait d’oublier quand l’autre balance m’affirmait faire la plus grande connerie de ma vie. Et de me taper le front sur la table pour m’obliger à rester sur ma position.
C’est en soirée que je sentis le changement, juste en lisant dans ses yeux……. Jamais je n’y avais vu…… ce besoin ? Cet amour ????  Je me secouais la tête sous le choc, Attends Attends le chasseur ?? être amoureux ????? Tu délires la ! m’affirmèrent deux neurones. Pourtant la vache ! Ces prunelles !!! Bondiouce ! Je chancelle, le mur que j’avais soigneusement monté s’effondre sans plus de résistance qu’un château de cartes… Reste que j’ai toujours autant besoin de me tirer d’ici, je lui dis et…………. Vache ! Diable ! Il veut bien partir avec moi ?!! Oulaaaaa, soit il a picolé plus que de raison, soit……….
Nom.
D’un.
Chien.
Sur le cul que je suis, parce que ses iris ne changent pas d’un poil leur expression. Direct nous prenons le chemin de l’auberge sans que je ne cherche  plus à comprendre. Une véritable soirée,  nuit,  de changement, avec un carré blanc à la clé, impossible donc de narrer. Si ce n’est que..
Subrepticement j'écrivis quelques lignes à l’insu de Sub . Je lui avais fourni une excuse bidon, qui je l'espérai, restait plausible à savoir une envie de pisser. Comme ses foutues latrines se trouvaient à l'extérieur, cela me permettait également de ficeler un parchemin a la patte d'un pigeon de mon pigeonnier personnel. C'est donc  une écriture malhabile que l on pouvait lire :


Code:
Ergo,
Désolée mais….
Je ne vous verrai pas ce soir, enfin plutôt au petit matin. J'aurai pourtant apprécié vous parlez puisque j'ai bien comprit votre insistance ainsi que votre vaine tentative de me faire rester avec un chiot. Il me faut vous mettre en garde de suite, je ne suis ni une intrigue, ni....... ma foi je ne suis rien en fait. Ne vous leurrez pas sur mon compte, vous y perdriez bien plus que vous le pensez. Vous êtes le premier que je mets en garde, en général, je sors les crocs, les griffes et ils se tirent. Je m'essaie à la sociabilité...... C pas gagné, je sais.....

Sachez cependant que je ne suis pas encore partie, donc ma foi qui sait demain. Malgré tout puisque comme tous, je dois gagner quelques écus, je vous ferrais part de mes disponibilités.

Lalie


Ficelage du parchemin, claque sur le cul du volatile, destination Ergo, je ne sais ou dans Montpellier et retour, mine de rien auprès de mon api préféré. Le jour suivant, apres une visite dans sa boulangerie,  plusieurs volatiles tournèrent autour de moi. Le premier fut celui d’une amie :
Code:

Ma Lalie,

je ne sais pas si je dois être heureuse ou non de savoir que tu reviens...
Oui forcément parce que tu me manque énormément et que j'aimerais te dire tant de choses, et non, parce que cela veut dire que ça ne va pas et je n'aime pas cette idée.
Donc je t'attends de pieds ferme toi et ta "ménagerie" , je refais une commande de fûts tout spécialement pour l'occasion.
Et pour répondre à ta question ma douce...Je crois que je  ne le sais plus vraiment....
Alizea.



Je soupire à part moi tant elle semblait allée bien mal. Il me faudrait y répondre sans tarder, déjà pour la rassurer de ne pas me voir arriver de suite, puis tenter de lui remonter le moral. Le second me trouva au sortir de la mine. Un de plus qui me tournait autour, et étrangement je ne les graillais plus comme je l'avais fait si souvent, il y a bien longtemps. Il faut dire aussi que j'avais suffisamment d'écus pour aller visiter une boucherie. Ce pigeon ci donc ne fit pas exception d'une vie sauve. Je le pris  délicatement, détachai le parchemin puis renvoyai le piaf vers d autres horizon en espérant qu’il retourne à son point de départ. Je pris la direction d’un taudis, toujours le même en fait, puis seule, défis la cire puis fis lecture. Comment dire ………

Code:
Douce brunette,



Des les premiers mots lu, mes sourcils se froncèrent.  Qui donc me nommait ainsi ? Mes prunelles se posèrent alors sur la signature.  Le nom d’Ergo s’échappe dans un soupir. Je reprends ma lecture.
Code:


Il m’est plaisant de voir que vous aviez finalement décidé de rester. Comme il m’est regrettable de voir qu’une nouvelle fois, nos disponibilités ne coïncident point pour une énième rencontre.
Je vous vois venir avec votre air hargneux, m’affirmant de fond en comble la femme sans cœur que vous semblez décrire, à l’imagine d’une harpie dénuée d’intérêt. Mais, détrompez-vous, vous êtes sans l’ombre d’un doute une personne qui mérite mon attention et tous les risques encourus.
M’enfin, si vous pouvez vous abstenir de ne pas « mordre » au mauvais endroit, nul doute que ça me serai plus salutaire.

Plus sérieusement, je vais essayer de passer à 21h30, bien que pour l’heure, c’est loin d’être gagné. Mysti sera tout aussi ravi de vous revoir, vous ne pouvez imaginer à quel point il s’est mis à gigoter la veille en le mettant seul dans sa petite niche. Je commence à me demander qui a finalement adopter l’autre. Oui, le pauvre.

Que votre journée soit des plus agréables,

Ergo.



Perplexité……. Voila ce qui en ressortait alors que je tournais en tout sens le dit parchemin. Devais-je répondre ? Je reluque par la fenêtre, Sub parle avec une de ces ancienne amie, devais je le retrouver de suite ou prendre le temps de répondre ? Je décidai de le rejoindre.
La soirée se passait sur la même note que la veille, en tout point, éblouissante, si je faisais abstraction d’un échange entre Sub et Jalo sur une certaine cousine que je ne nommerai pas et que je préférai vivement oublié.
Etrange…… Même moi je ne me reconnaissais plus. Quoiqu’il en soit, une fois de plus un api me suivit dans l’auberge pour y finir sa nuit.

Très tardivement,  une fois encore à son insu,  je m’éclipsai de l’auberge pour me rendre cette fois ci, dans un taudis. Sentirai t il mon absence ? Surement. Advienne que pourra.
Dans le taudis, après avoir croisé un … Deux, Trois…… fous ? -  Oui sans aucun doute-  je sortis parchemin, encre et plume et écrivis :


Code:
Ergo,

Je vous attends mais je ne pense pas pouvoir rester encore bien longtemps tant mes paupières sont lourdes, c’est pourquoi je prends plume et encre pour vous écrire. Certes, vous parlez m’aurait bien plus ravie, car j aurai pu vous montrer à quel point vous vous méprenez sur ma personne. J’ai essayé de vous l’écrire en début de matinée mais un bonzhomme est venu me trouver pour me proposer un travail des plus étrange, ma foi, il est vrai. Sur ce parchemin, je voulais vous prouvez a quel point je suis d’une stupide banalité, sans intrigue ni manigance, en couchant mon passé sur papier. Mais ce soir, je ne vois que la futilité de tels écrits, les mots sont inutiles.

Un frisson me transperça, il faisait froid cette nuit, je me levai et remis quelques buches dans la cheminée puis retournai m’attabler. Devant mon parchemin, je ne sais qu’écrire. Les minutes s’égrainèrent, s’enchainèrent, le silence m’envahis et soudain je songe que dans une auberge, un chasseur y dort encore surement.  Alors ma plume glisse les derniers mots :

Code:
Je vous ai attendu, vous n’êtes pas venu.

Lalie.

Mes derniers pas me conduisent prés du pigeonnier municipal, un volatile, un parchemin plié, un dernier envol, des regrets. Demain, j y songerai demain. Jamais je n’avais veillé si tard, la journée du lendemain promettait d’être difficile, quand soudain, au détour de la ruelle,
Ergo se tint devant moi. L'aurore était toute proche quand je rentrai dans mon taudis.


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MessageSujet: Re: [Rp l'auberge abandonnée]   [Rp l'auberge abandonnée] Icon_minitimeDim 19 Mar 2017 - 22:11

Eulalie a écrit:
Puis..... la boucle se boucla.

Je ne l'avais pas mauvaise, j'étais juste anéantie. Le ventre noué à m'en plier en deux, mais comme à mon habitude, je n'avais rien voulu lui montrer. J’espérais alors être sortie du taudis la tête haute. Il m'avait dit être d accord pour m'accompagner vers d'autres horizons mais..... Une réponse, quelques biches, un chasseur...
Oui, ici, la foret était trop belle pour le chasseur en puissance qu'il était.
Dire que je n'en avais rien à faire, serait mentir. Des regrets ? beaucoup, en fait même je n'avais que cela. Le principal datait de ma conduite d'il y a si longtemps. Mais personne ne peux refaire le passé. A présent il ne me restais qu'à tourner cette foutue page. Pourtant je savais que je n'y arriverai jamais. Si lui l'avait fait, pour moi c’était comme si nous avions laissé un jeu d’échec en suspend avec plein de possibilités. Cependant.......

Je fermai la porte de l'auberge derrière moi, Séraphin planqué dans ma besace. Il était un sentier, un chemin, d'autres lieues...

Il etait temps
Il etait l heure.
Il était une histoire, qui jamais ne se tarira pour moi.
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MessageSujet: Re: [Rp l'auberge abandonnée]   [Rp l'auberge abandonnée] Icon_minitimeJeu 6 Avr 2017 - 6:29

Eulalie a écrit:
Le 6 Avril 1465



Montpellier …  Est-ce que j’appréhendais ?  Oui et non. Est-ce que je m’en foutais ? Oui et non.



…..Je saute de la charrette juste avant qu’elle ne s’arrête devant la porte de l’auberge. Sourire aux lèvres malgré le passé nébuleux encore très proche qui me revenait en pleine tronche, je tourne la poignée puis franchis le seuil en criant :


- Ali ! on va plonger dans l’baquet ! Autant en profiter ! pis ca nous f’ras du bien !!  A moins qu’tu préfères roupiller après tout ce c’hmin ?! Y a c qui faut, fait comme chez toi !
- Siri ?! Tout pareil pour toi ! Mais t’es  p’t’et’es pressée d retrouver …. Mouais, fait comme tu veux !


…..J’avais dû faire avec elle pendant le voyage, mais aujourd’hui en vérité je n’en avais plus rien à foutre qu’elle soit la fille d’un cinglé.  Nous avions parlementé ensemble à Aurillac, et sans dire qu’elle et moi étions des amies, nous avions cependant bien rit.  N’était  ce pas là l’essentiel ? Elle venait le retrouver. J’en avais déduis que toute la clique était dans le coin. Cela m’avait fait marrer de savoir que Sa blondeur n’avait pas tardée à rappliquer. Le vaurien avait  probablement dû lui écrire ; comme il le faisait avec toutes ses ex ; et elle ; elle avait sacrément dû avoir les fois pour se pointer si vite. Ses derniers mots balancés à Rodez sous tendaient : Propriété privée ! Interdiction ! Ma foi, pas de bol, j’avais touché et étais loin d’être la seule. Quoiqu’il en soit tout ce que j’avais ressenti le jour de leurs retrouvailles était bien fondé. En définitive, même coulé, la bouée avait fait son boulot. Aujourd’hui, j’en étais satisfaite, le mal était passé.

…..Démarche légère, je prend la lanière de ma besace dans ma paume gauche et l’envoie valser sur la table d’un mouvement leste. Elle chute dans un bruit sourd, un vrai bordel ambulant la dedans. Puis je me dirige vers la fenêtre et ouvre en grand les volets, en souriant amusée de leur duo comique. C’était bien eux qui faisaient dans le burlesque. J’étais ravie de me rendre compte qu’au final, je n’en avais plus rien à battre. Ma foi, puisqu’ils se contentaient de leurs petites vies chaotiques, j’allais suivre les conseils d’un chancelier :


- Préférez garder le silence quand vous n'êtes pas certaine de parvenir à vous maitriser. Avec le temps c'est le calme qui prendra la place de ces silences et guidera vos propos. Vous savez ce que l'on dit : tout le monde à un avis.

J’avais le mien.

…..Les mains en appui sur la traverse basse de la fenêtre, je contemple les premières lueurs de l’aube en respirant à plein poumon. Le printemps jaillissait dans un cyclone de résurrection. D’ici je n’aurai que deux regrets, le paysage et l’air marin. Bondiouce ce que j’aimais le respirer ! Et puis ces petits murets de pierre ou les lézards aiment lambiner, ces épineux qui semblent crever de soif mais résistent chaque été puis….. tous ces oliviers ! Haussement d’épaule, inutile de m’apitoyer.
Je retourne vers la table, fouille dans ma besace pour en sortir une grosse clé. Je la tourne et retourne dans ma dextre tout en souriant en coin amusée au souvenir de la tentative totalement stérile d’Ergo pour me faire rester. Puis enfin, je la dépose sur la grande table comme je le lui avais écrit le quatre avril :



[rp]


Bonjour,

Je ne sais si vous vous souvenez de moi, j'en doute fort, cependant ayant toujours la clé de votre manse en ma possession, je voulais vous prévenir de mon arrivée ce jeudi. Ne restant qu’une journée afin de reprendre quelques affaires oubliées, je voudrais vous rendre votre bien ce même jour. Cependant, je sais fort bien que je ne vous croiserais pas devant un godet avant mon départ en soirée, sachez alors que je laisserai la clé sur la table de l’auberge abandonnée, là ou, j’ai élue domicile, il y a quelques temps.
             Ne tient plus qu’a vous de la récupérer.

Eulalie.
[/rp]

La récupérer. Le ferrait-il ? Non, bien sur que non.  Des promesses, des paroles,  jamais d’acte, comme tant et tant d’autres. Il s’attendait à la recevoir en main propre comme lui-même me l’avait demandé par retour de courrier. J’avais d’ailleurs été plus que surprise de lire sa signature, ses mots et encore plus son ton.

[rp]

Lalie,

Non, je ne suis pas d’accord. Quand un homme te donne ses clefs, sache que c’est une marque de confiance. Ou le fruit d’une soirée arrosée… Dans tous les cas, tu conviendras qu’on ne puisse briser ainsi un tel symbole.

La clé, Lalie, j’aimerai que tu me la remettes en main propre. Comme ce que j’ai fais, pour te la remettre. Ca sera une manière de se dire certaines choses, l’occasion de se retrouver, de reprendre une histoire qu’il me tarde de finir, tout ça autour d’un verre de.. hum… de tisane… Oui, tu vois, je fais des efforts.

Quand tu seras là, écoute les bonnes voix, suis ton cœur et retrouve-moi. Qui sait, on va peut-être résoudre cette nuit, Le mystère, dans son ensemble.

Ergo
[/rp]

…..Je l’avais lu et relu en m’interrogeant de quel symbole, quelle histoire et quel mystère ; il parlait. J’ai rien trouvé. Il m’avait refilé sa clé pour que je m’occupe de son baveux, je l’avais fait puis étais partie comme prévue en oubliant juste de régler toutes mes affaires ice lieu et de la lui rendre. Point final. Aucun symbole, aucune histoire, aucun mystère, rien … De toute façon, je savais qu’il sortait à des heures si indues qu’il m’était impossible de l’attendre ou de le croiser. Je regarde la clé, hoche la tête en pensant qu’au moins il n’aura guère de pas à faire pour la retrouver puis me dirigeai vers l’escalier pour accéder aux chambres. Dans l’une d’elle, une niche, un médaillon mais surtout le petit coffret que j’avais oublié. Cependant c’est devant la porte de ma chambre que je m’arrêtai.


…..Un léger sourire nostalgique barra ma face au dépourvue. Je m’accoude à la chambranle et croise mes pieds quand mes iris se pose sur le pieu. Quelques sympathiques souvenirs relèvent la commissure de mes lèvres, surprise de ne trouver ni regrets, ni amertume mais une grande quiétude. Oui, tout était bien mieux comme ça. Je revivais. Je me redresse d’un coup d’épaule et poursuit ma recherche jusqu’à la chambre désirée. Là, planqué dans la huche, je reprends le coffret qui prends la direction de ma besace puis contemple une nouvelle fois l’amulette et ses initiales gravées M …. E.  Alors seulement j’écarquillai les yeux.
Mon cœur rata un battement. Abasourdie, son ruban rouge glissa de mes doigts tremblants emportant avec lui l’amulette qui résonna plus bas dans un bruit mat.  Figée, je le regarde de ma hauteur pendant un long moment.  M … Merlin …  Tout l’opposé d’un vaurien et une personne avec qui je m’étais senti si bien. Était ce un signe de la providence ? Voulait-elle alors me mettre en garde le jour où je l’ai découverte ? Je laisse lentement mon dos glisser sur le mur puis m’accroupis et la recueille pieusement au creux de ma paume. Quand je la replace dans son antre, c’est sous un nouveau jour que je la considère et la certitude qu’en effet tout était à présent parfait. Je redescends l’escalier quatre à quatre, fait un rapide tour d’horizon de la salle, puis sort de l’auberge laissant Ali et Siri à leurs occupations.

…..Un bord de mer …. un taudis … et y  mirer de la fenêtre,  le spectacle éblouissant du soleil se levant sur les flots ….  S’imaginer sur le dos d un cheval au galop ….
Je respire à plein poumons.
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MessageSujet: Re: [Rp l'auberge abandonnée]   [Rp l'auberge abandonnée] Icon_minitimeDim 3 Déc 2017 - 23:24

Eulalie a écrit:
    Le 3 Décembre 1465



******Je n'étais pas revenu ici depuis deux jours alors que je m'étais effondrée sur le pageot à l'étage après avoir libéré Séraphin et laissé Santos au pré. Il était temps de vérifier que ce petit monde allait bien. Santos apprécia la carotte que je lui tendis, alors que j’appréciai que Robin le rentre dans l'écurie le soir venu. J'aimais vraiment ce cheval offert par le chancelier de la justice et il méritait un peu plus ma considération. Je songeai, alors, demander à Sub , l'autorisation de le mettre dans le pré jouxtant son propre domaine; puisque de toute évidence, je créchais plus la-bas, qu'ici. Quant à Séraphin .... retrouver son territoire semblait lui avoir, de suite, redonné du baume au cœur. Après tout, c'est ici que je l'avais trouvé, il y a ..... bah un certain temps. De fait, alors que je franchis le seuil de la porte, il brilla par son absence . Moi qui m'attendais à le voir se faufiler entre mes guiboles. Raté ... Haussement d'épaule, il devait être parti à la chasse.

******J'entrai dans l'auberge. Premier constant : Robin qui avait élu domicile ici, entretenait régulièrement le feu dans la cheminée. Il faisait bon. Un bon point pour lui. Sourire rassurée de constater qu'il ne restait pas complétement oisif. J'avance un peu plus près de la grande table en bois. Jadis, j'y avais laissé une clé. Elle y est encore. Bon. Ergo n'était donc pas venu la récupérer. Je la pris entre mes mains et la fis tourner plusieurs fois dans ma dextre en la regardant. Je secouais la tête en soupirant, puis la fourrai dans ma besace. Il me faudra écrire à ce bonzhomme et lui redonner en main propre, si toutefois, il se montre. Vrai que je serai contente d'avoir de ses nouvelles.
Je relève la tête et fais un tour d horizon rapide, des souvenirs me reviennent. un sourire amusée s'affiche sur mes lèvres alors que je pense : la-bas, la cuisine ... Souvenir d'une omelette faite très tardivement par un chasseur, mon sourire s’élargit davantage. Sacré chasseur... il devait avoir rejoindre Morphée depuis un moment à présent. Ce soir il était complet fatigué, et évidement selon lui, tout était de ma faute. L'innocent aux mains pleines. Je décidai d'aller le retrouver, il était plus que temps, mais avant je me devais de laisser un mot à Robin. Je sortis donc de ma besace, parchemin deja usagé, plume et encre, puis pliée devant la table, gribouillais :


[rp]Cher Robin,

Je ne dors pas là non plus, ce soir, j’espérai te voir avant que je n'aille rejoindre Sub, mais ... Du coup, dis moi quand je suis susceptible de te retrouver devant un godet.

Lalie.
[/rp]

Je laisse le mot bien en évidence sur la table puis fais demi tour avant de rejoindre le domaine d'un chasseur. En tête toujours cette nouvelle devise :


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MessageSujet: Re: [Rp l'auberge abandonnée]   [Rp l'auberge abandonnée] Icon_minitimeMar 5 Déc 2017 - 12:51

Eulalie a écrit:
    Le 4 Décembre 1465


******Je me réveillais vers midi plus reposée que je ne l'aurai espéré, suite à une nuit, pour le moins ... fanfaronne vu mes allers et retour entre ici et chez Sub. Assisse à la grande table de ce qui jadis devait être la salle commune de l'auberge, je décidai, entre deux tartines de pain et une tisane, de n'aller chez lui que lorsque je rentrerais en sa présence. Cela me laissera peut être le temps de m'endormir avant ses ...concerts. Je lui en ferrais part dans la journée.


****** Séraphin, que j’avais abandonné ces derniers jours, sauta lestement sur la table, dans l’espoir, non dissimulé, d’y trouver quelques bonnes miettes. Je lui glissai alors une écuelle de lait qu’il s’empressa de laper entre deux ronronnements. J’en profite pour caresser son poil, ses prunelles montrent son mécontentement, je l’abandonne à son lait et me lève pour plonger dans un baquet d’eau fumante. Ablution faite, je me réjouis de constater que j’ai meilleure mine qu’une semaine auparavant, et m’étonne de mettre cela sur le compte de Montpellier. Cette ville tant haie serait-elle finalement le bon endroit ou poser enfin mes bagages après… 4 années de vagabondage ? J’avais encore du mal à l’accepter pourtant … pourtant…. Est-ce elle ou moi ; qui aie changé à ce point ? J’en avais même fait part à Ober la veille au soir, sans que je ne puisse, malgré tout, répondre à cette question. Par expérience, cependant, je sais qu’il ne faut pas trop précipiter les choses et puis, depuis quelques temps, je préférai vivre l’instant présent. Et dans l’instant il me fallait faire un courrier à un certain Ergo.
Je reprends place devant la grande table, y pose le nécessaire, puis après une courte réflexion, couche quelques mots :




Code:
Bonjour,

Je tenais juste à vous informer de mon retour à Montpellier pour quelques temps et; après un passage dans l'auberge ou jadis je créchais, j'ai pu constater que vous n'y avez pas récupéré votre clé. Sachez donc que je l'ai dans ma besace qui ne me quitte jamais et que je pourrai éventuellement vous la remettre en main propre, si toutefois  vous consentez à boire un godet en ma présence.

Lalie


Je relis puis satisfaite, le plie et le fourre dans ma besace. Je l’enverrai quand je me rendrai à la mine.







    Le 5 Décembre au matin.


****** Tête en friche je me réveille au milieu d’un pageot que je ne connais pas et d’une piaule que je reconnais encore moins. Cas de conscience aiguë qui s’élève, sirène d’alarme dans le crane, relevage de mon buste plus rapide que l’éclair avec un recouchage encore plus prompt. Je m’effondre dans un matelas de plume bien trop mou telle une poule au milieu de son duvet et misère, avec toute une fanfare de binious dans la caboche…. Avec lenteur je me redresse sur un coude en tentant de me souvenir de la soirée de la veille. Un envoi de courrier à Ergo, quelques godets avec une donzelle nommée… Églantine ? Ernestine ? Émeline ? Plus aucun souvenir, si ce n’est quelques brides de son histoire d’attente d’un rafiot dont elle ne connait ni la destination finale, ni le nom du capitaine. Histoire, somme toute bigrement étrange. Et puis … et puis…….. juste après…. Flash et visage livide je rumine, je grogne, je rage :

***- Nom d un chien ! l’ahaus m’a soulé !
***- Ari !! Ari et son traquenard !!! Corne de bouc !


Résultat de sa liqueur de châtaigne : abolition de la mémoire !! et ? et ? une rose blanche !

***- Ah ouais, l’oiseau fait dans le floral ! j vais lui en foutre du floral moi , t vas voir un peu !!


******Je me relève vivement. Quoique non. J’aimerais, mais y parvient nullement. C’est avec mollesse et délicatesse que je m’extrais du pageot de plumes. Constat vite mis en place : Tenir sa caboche le plus droite possible. Raide comme un piquet, je me dirige à pas lourd vers la porte et constate qu’une chaise en bloque toute tentative d’entrée. Fouillage du disque dur de la mémoire…. Rose blanche, liqueur, chausses à bascules, épaules, piaule, pageot, et …….. et ………. Tentative de séquestration dans son taudis!! Je vire la chaise et en sors le plus rapidement possible. Direction, une autre taverne ou il n y coulera que de la tisane. Arrivée d'un courrier, je le déplie, en fais lecture. Ergo me répondait. J'étais persuadée ne jamais le revoir. Puis retour à l’auberge avec la ferme intention de ne plus jamais picoler un seul godet de ma vie. ‘Fin, p t'e'te seulement pour le reste de ma journée….

Je m’effondre sur mon pieu. Séraphin en bon garde du corps m y rejoint. Rassurée, je m’éteins.


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MessageSujet: Re: [Rp l'auberge abandonnée]   [Rp l'auberge abandonnée] Icon_minitimeVen 8 Déc 2017 - 17:19

Eulalie a écrit:
******Cela faisait à présent, une semaine que j’étais à Montpellier.



******Les retrouvailles étaient passées depuis quelques temps. J’avais pris ce qu’il y avait à prendre, puis avais poursuivie mon chemin en laissant le chasseur à ses autres biches. Ensuite ? Je crois me souvenir que le lendemain de mon départ de chez lui en début de matinée, Sub a lancé une caillasse sur les carreaux du taudis ou je me réchauffais entre deux moment de mine. A moins que ce ne soit le soir. J'avoue, je ne sais sais plus. Tout est flou dans ma mémoire, tout se mélange de fatigue et de godets. Je suis juste certaine qu'il est venu me parler par la fenêtre. Ça caillait grave. C'est pour cela que je m'en souviens, parce qu'il faisait un froid de chien, que le vent ne cessait de s'engouffrer dans le taudis à en faire vaciller les chandelles et surtout aussi parce que j’étais surprise de le voir s'arrêter. Il m'a dit fuir une mioche, puis aller se balader. Suite à mes rires sur sa fuite, je traduisis par : « on m'attend. » C'est pourquoi, après lui avoir demandé si il avait des nouvelles de sa frangine et l'avoir remercié de son court passage, je le laissai filer. Un chasseur reste un chasseur, je m'y étais brûlée une fois, j'avais mis presque neuf mois a m'en remettre. Aucune envie de recommencer.

****** Le jour suivant, je croisais justement la mioche et décidai de faire sa connaissance. Moi qui détestait les marmots au plus haut point, celle ci avait un p'tit quelque chose qui m'amusa. Elle promettait, c'est certain. Elle ne sut rien de l'attachement qui prenait place en moi. Je lui balançai la vérité toute crue, et fit le jour sur les mensonges qu'elle avait pu entendre au sujet de sa grand mère, me semble t il. Je vis les larmes dans ses yeux mais ne retins pas mes paroles. La vie est dure, autant qu'elle s'arme dès à présent.


****** Je revis Robin. Et là …
Il était tard, la lune avait déjà fait un bon bout de chemin quand il franchit la porte du taudis. Il semblait.. Troublé. Rapidement il m’en montra la raison, mais alors que je m’apprêtais a prendre en main les deux missives qu’il avait posée sur la table, une donzelle entra. Je l’invitais à entrer un peu plus. Avec avidité Robin reprit ses plis et d'un regard la dissuada de faire un pas de plus ; du moins je le cru. A lui, il lui fallu un certain temps avant de faire dans la conversation pour au final, faire dans ce que je reconnaissais le mieux pour l’avoir tant de fois pratiqué : la hargne. Elle ne s’en froissa pas, mais forcement pris la tangente. Je soupirai en le regardant de travers.


    - Quoi ??!! je voulais t’avoir pour moi tout seul, c’est pas souvent que je te vois !

Que répondre à cela ? Je n’ai rien dit. Surtout quand il insista :

    - T’es toujours chez l’aut’ là ? Tu roupilles encore chez lui ? tu sais que tu déconnes ?! Il profite juste de toi, tu vas encore morfler grave.


Plus tout une homélie dont je ne me souviens plus vraiment les mots à ce jour. J’y perçu principalement de l’inquiétude saupoudré d' un brin de jalousie. Malgré mon insistance à le rassurer, rien n y fit, je préférai laisser couler et lui redemanda les courriers. Sans résistance, il me les restitua. Après lecture je relevai une tête enjouée qui vira de suite à l incrédulité.

    - Hé bé ! caches ta joie hein ? ! c’est plutôt une très bonne nouvelle ca ! Tu devrais être super content !!


De toute évidence, cela n’en étais une que pour moi. Je ne comprenais plus Robin. Quoique si, j'avais peur de le comprendre trop bien. Ce qu il me dit par la suite rehaussa mes craintes. Avec lui, comme avec tant d'autres, il fallait écouter au delà de ses mots. La trouille me reprit. Il vit de suite la faille. Il s' assit à califourchon sur sa chaise, juste devant moi, accoudé au dossier, il me mira de son regard persistant et s'y engouffra, avec ironie, persistance , silence puis cruauté.


****** Il est étrange de constater que ce sont les personnes que vous aimez le plus, qui vous font le plus de mal. Je reconnu le sentiment qu il souleva en moi. Ce n'était pas la première fois, ni le premier qui y parvenait. Ce sentiment qui vous dégomme en plein vol. Celui de la désillusion. Si ce soir la, je restai prostrée devant l'assaut, aujourd'hui, je sais que je lui dois un grand merci pour le simple fait de m'avoir remémorer cette règle que je pensais acquise à jamais mais qu’apparemment j'avais oublié.

Ne jamais faire confiance en personne.

Il me broya le cœur. Je ne suis pas sure qu'il s'en soit aperçu, et qu'importe après tout, je ne lui en voulais même pas, tout me devint subitement égal. Dans une petite semaine, il serait rejoint par d autre personne, il oubliera tout, nous ne nous croiserons plus, je vaquerai à mes propres occupations et si, au hasard d'une ruelle je devais le croiser, peu m'importe. Je ferai comme les autres, je ferrai : « comme si » . Je m inquiéterai de son bien-être sans écouter sa réponse , sans apprécier l'instant présent de notre entrevue.
C'est juste après que je croisais le premier barbu qui me bourra la tronche et tenta de me séquestrer dans son boui-boui.
Charmante soirée en ce « Montpellier by night. » .



******Le lendemain déterminée à ne picoler que de la tisane, je constatais que les tauliers avaient décidé de faire gréve tous le même jours ! Alléluia !!! La, j'étais persuadé de ne pas boire un seul godet ! Du coup, avisant la mioche qui se baladait également le nez au vent, nous nous sommes mis à canarder un bonzhomme que j'avais entraperçu de loin. Un Castelnaudarien ! Rapidement je me retrouvais seule a courir après lui, dans le dédale des rues, la mioche avait disparue.... Une soirée de jeux de boules ! Rafraîchissant, divertissant, amusant, jusqu'à ce que je n'y voie plus rien , que la fatigue me gagne autant que le froid. Je rentrai à l'auberge pour m'écrouler une fois de plus sur le pageot, sourire aux lèvres, ravie de ma soirée.


****** Je faisais depuis peu donc, dans la sociabilité, la conversation bien rangée, et la bienséance... Étonnant. Ainsi j'avais fait la connaissance de plusieurs personnes ; dont pour certaine, j’aurai mieux fait ne jamais croiser le chemin. Moi qui n’ai jamais aimé les barbus, ils me confirmèrent cette aversion. Nanmééoh ! Ca allait aller quand même hein ? ! Se faire bourrer la tronche une fois par l’un d’eux, c’était déjà limite, mais qu’un autre en fasse de même, là j’avais atteint l’apothéose. De ce dernier je ne me souvenais même pas du nom, juste qu’il était barbu, avait un rafiot et qu’il adorait les Espagnoles. Ah oui ! et aussi que j’étais, selon lui, son type ! Eh bé vache de diable ! Si je ne l’avais pas été je ne veux même pas savoir dans quel état j’aurai été après sa rencontre hein ?! Nom de diouce, j’ai mis une après midi entière à cuver mon vin sans pouvoir bouger le bout d un seul de mes orteils, sous peine de m’écrouler sur le sol. Splendide tableau, y a pas. Montpellier et ses charmes dans toute sa superbe.
Puis vint le soir où …



****** Je ne l'attendais pas.
Non. C'est diffèrent. Je n'attendais plus rien de lui. Aussi quand il entra la mine basse, dans le boui-boui ou je me tenais, et qu'il s'écroula sur la chaise bien plus qu'il s'y assit, je ne relevai pas. Je n'avais plus envie de jouer à son jeu. Pourtant, cela ne m’empêcha de demander ce qui le minait de la sorte. Il semblait aller mal. Un mal être que je n'avais pas envie de consoler à l'horizontal, c'est pourquoi simplement , je l'interrogeais.
Nom.
d un.
Chien.
J'ai rien capté !
Enfin....... si.....
Je ne répondais pas comme Mônsieur aurait aimé, a savoir : le plaindre que tout le monde l'abandonne. Alors il s’énerva. A part moi, je pensais : on ne récolte que ce que l'on sème Sub, et Mordiable ! Le Verger à d'aut chose à penser qu'a ton p tit cul, Carla aussi et ta sœur s'est pas barrée ! Mais voilà … pas un ne leur avait dit leur absence, et encore moins leur raison ; et l'oiseau en avait son égo vachement égratigné ! Eh bé, si ca c’est pas de l’égoïsme au plus haut point ! Du coup, je me suis déchaînée. Je lui ai renvoyé toute ses vérités à peine dissimulée dans mon humour. Je m'amusais comme une folle. Je ne pensais pas qu'il le prendrait vraiment si mal. Il m'avait habitué à bien plus de désinvolture. Mais là …. L'a pas aimé. Non, non, l'a pas aimé du tout. Plus d humour le Sub, plus rien, même pas une de ces réplique acerbe que j'aimais tant ; plus aucun mot qui faisait ce qu'il était ; tout vide, son entrejambe devait le démanger de trop , y a pas …. Pour finir il a tant détesté qu'il m'a carrément demander de lui dire de foutre le camp , bah....... je l'ai fait....

Gné ???!!!!. Il lui arrive quoi à Lalie la ?! Elle déconne ! Elle m'aime, elle m'adore, elle doit surtout pas me répondre ca ! Elle n'a jamais répondu ça !Cela a du être sa pensée je pense.

En tout cas, ca non plus, il a pas aimé. Son jouet ne voulait plus s'amuser comme il l'entendait. C’était pas normal hein ?! Et je m'en foutais complètement. Quoique non … Je ne m'en foutais pas. Ober comprendrait, Sub jamais, inutile de palabrer avec lui. Je sais juste que j'avais failli crever il n y a pas encore si longtemps, suite à ses affres. Plus d une fois j'avais reluqué le ciel en me frolant les poignets, encore aujourd'hui , je ne sais pas ce qui m'a retenu, alors …... retourner me bruler sans qu'il ne fasse aucune concession ? Non, surtout pas. En tout cas, devant la trogne de Noellie qui fit soudainement son apparition, il a tout renié en bloc , toutes ses interrogations sur : ou je dors ? Pourquoi ? J 'en ai pas marre ? Et pour clouer le tout, le fait que je le foute dehors … Au final, il a décampé en me couvrant une fois de plus de reproches et en me mettant tout sur le dos. Rien a battre, je savais que c’était sa manière de faire bonne figure et puis Noellie le suivit de si prés que je savais qu'il trouverait sa consolation. Un chasseur reste un chasseur, quant à Noellie … Non, je ne préférais pas penser aux heures sombres qui l'entoureraient très bientôt.
Je fis moi aussi ma sortie, mais pour rejoindre une mioche et Brann dans un autre boui-boui ou une soirée de sauterie se déchaina sous le son de ma flute. Je vivais l' instant présent que j'avais décidé et adorais ça.

Il était très tard quand je rejoins l'auberge. Sans bruit j’en franchis le seuil, sans certitude que Robin s'y trouve encore. A pas de loup je me dirigeai vers le pieu ou j'y rejoins Morphée, satisfaite.

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MessageSujet: Re: [Rp l'auberge abandonnée]   [Rp l'auberge abandonnée] Icon_minitimeSam 16 Déc 2017 - 17:12

Eulalie a écrit:
******Une semaine de plus s’était écoulée.


******Le Castelnaudarien m’annonça son désir de départ afin d'aller retrouver sa douce. Je tentais de le dissuader quand je sus qu'elle se trouvait sur des terres où la guerre faisait rage. A ce jour, je ne sais où il se trouve exactement. Cependant je me souviens de la conviction qu'il mit à me défendre quand le barbu entra dans le taudis ou nous discutions. Lui, je le reconnu de suite. Il transpirait l'arrogance. De suite, je fus sur mes gardes et prévins Dan du malotru qui venait d'entrer. Ce dernier avança, démarche vaniteuse des gens qui se suffise à eux même. Il se présenta au Castelnaudarien. Je retins son nom.
Askyl.
Il se rapprocha de plus en plus, pour au final s 'asseoir juste à mes cotés. Si près que je reculais d'un bond. Rien n'y fit, il me voyait comme .. « sa chose » Au final, je glissai ma dextre dans la poche sans fond de mon jupon, puis sortit ma dague de son fourreau, que je ficelle toujours sur ma cuisse. D'un rapide mouvement, je la posai sur ses bijoux de famille, en lui demandant si il cherchait un eunuquage. Il n'abandonna pas sa verve insolente à souhait, mais cependant recula bien plus loin Je me souviens que Dan m'a retenu par le bras. Était ce avant ou après ? Je ne sais plus, la trouille , sans me paralyser, m'interdit encore a ce jour de me souvenir des détails.Je me rappelle seulement qu’après avoir vu la farouche conviction que Dan mettait dans ma défense, il lui lança un paris. L'enjeu n’était autre que ….. moi. Dan refusa d'un bloc, je ne le remercierais jamais assez. Les jeux ne se firent pas, le barbu disparu, je m'attends à le revoir à chaque instant.

******Puis Ober revint. Dans la joie de la revoir, nous passâmes une agréable soirée à discuter de tout, de rien, puis de son frangin. Je la mis en garde contre sa colère, ce que j'en avais vu, m'avait décidé a le faire. C'est lors de cette soirée qu'elle me dit que les hommes ne voyaient que le concret, ou du moins un truc du genre. Je crois que c'est juste après que je partie chez les frangines. Non pas que cela me plaisait, elles me cantonnaient aux récurages des auges des porcs, et non Ober, je ne parle pas des Montpelliérains mais de leurs homologues à quatre pattes.
En sortant donc du couvent, j'ai canardé Sub de deux boules de neige puis ai vite filé boire un godet . J' y revu la mioche, et alors la... j’atteignis les cimes de l’irréel...



- Alors la mioche, t’as rencontré du monde ?
- J'en ai rencontré plein.
Je grimaçais en imaginant le pire puis mine de rien je m’inquiétais
- Et ?
- Tout va bien ?

- Bah vi
Je la reluquais sous toutes les coutures pour confirmation de n y voir aucun bleus
- T'es sur hein ?!
-Ah vivi
Toujours aussi perplexe, j'insistais :
- Y t ont rien fait ?
- Sont gentils
- Hein ???? cavapaslatete!!! y sont vils, mesquins, méchants !
- A priori j'ai fait une bêtise c'est tout
Je m’enfonçais un peu plus sur ma chaise, entrelaçais mes doigts et quémandais suspicieuse à souhait
- Hum... de quel genre ?
- Une pipe.
Je me redressais vivement sur ma chaise, les mains posées a plat sur la table les prunelles écarquillées, je m’étouffais
- Et j'ai avalé
- J'ai failli vomir
- Par.... par ... don ?
Elle l'affirma d'un hochement de la tête
- Une ... ?? naaaaaan, c pas possible
- Il me la mise dans la bouche et m'a dit de suçoter un peu, pis après ben...
Mes prunelles devait ressembler a des soucoupes, j'étais toute proche de l'apoplexie.
- Il m'a dit que j'aurais du recracher, mais que c'était pas grave que ça me fera le gosier
Livide, j'interrogeais :
- Qui ??? qui t'as dit ca ?!! qui a fait ca ???!!!!!!!
- Ben celui qui culbute les chèvres
Je m'agitais en tout sens sur ma chaise, prête a occire le bonzhomme en question
- Hein ??! Robin ???? ouh, nom d un chien !!
Je n'en croyais pas ses esgourdes la, Robin ?! faire un truc pareil ? Je nageais en pleine science fiction.
- Euh non; Arnault ? je sais plus trop, je mélange les noms
- Arnault ? Arnault qui t'as dit ca ?! Corne de bouc, j vais l'occire !!! nan mééééééééééééééooooooooh !
- Ben non alors
- Et toi, t'as rien trouvé d mieux que de faire ca !
- Celui qui culbute aussi Orianne
- Orianne ? j connais pas d Orianne, et pas d’chèvre de c’nom
- mais, c pas possible hein ! On peux pas te laisser tous seule deux misérables jours sans que ce ne soit la catastrophe !
- Meuh non
- J' vais lui apprendre moi a c t’ Arnault !
- C'est pas si grave hein
- hein ?! Mais si !! c'est très très grave ! Il aurait jamais du ! t aurai jamais du !
-Mais non. En tout cas le tabac et le chanvre c'est pas pour moi
Je fronçais les sourcils
- Le tabac ?
- Plus jamais je fumerai la pipe
- Le .... ?? haaaaaaaaaaaaaaaaaa
- Quoi ? une souris ?? un rat ???
- Nan nan. Tout va bien !
- Hein ?
Un léger rire d’apaisement monta dans mon gosier, cependant que je voulu faire bonne figure et surtout ne pas devoir répondre a des questions bien plus ...... dérangeantes, aussi, je poursuivis.
- Donc t as fumé ?
- Bah oui
- Mais c'est pas bien du tout !
- Ben au moins je sais ce que c'est maintenant et je te promets que je recommencerai jamais. A la base il m'a dit que ça aidait à dormir.
- Hum
- Alors j'ai pris quand il me l'a tendu
- J'vais lui raccourcir les z oreilles moi à c gars
- Ah non ! non non ! s'il te plait..
- Tu dois rien prendre des z aut's !
- Il est vraiment gentil avec moi, il m'a même pas demandé de me mettre toute nue
Derechef, j 'écarquillais les yeux en me demandant ou elle allait en venir
- Pardon ?
- Bah oui
- La mioche ! va falloir arrêter toussa, hein ?!
- Il est gentil; il me prend pas pour une gamine lui.
- Donner envie d vomir, c pas gentil !
- Bon sauf quand il m'a dit que j'étais trop jeune pour lui
Fallait que je me calme, sa naïveté autant que son impatience allait me faire crever avant l'age, aussi j' inspirais profondément; je serrais les poings et respirais, respirais; respirais
- J vais l trucider
- J' vais l occire
- L' désosser
- Le couper en rondelles
- Oh non, s'il te plait...
- Il m'a expliqué pleins de choses
- Et je le crois vraiment
- Il n'est pas comme les autres
- Oh, j imagine très bien c qu il a pu te raconter ! y sont tous pareils, t peux m croire ; y t rend'e malade et apres .. pfiouuuuu, y a plus personne
- Non.
- Je suis sérieuse
- Moi aussi
- Il m'a tendue sa pipe, j'aurais pu refuser
- T' aurai dû même !
- Et c'est après que je suis retournée le voir et là on a beaucoup discuté
- Arnault hein ?! t vas voir un peu comment j vais l faire danser moi
- Mais non
- Je te dis que ça va
- Il a été bien plus correct que d'autres
- D'aut's ?
- Y z ont fait quoi les z auts ? et combien ?
- Bah rien de méchant
- Mais ils ont été plus entreprenants quoi
- Hum
- Mais grâce au fumeur de pipe
- Je sais qu'il faut que je refuse certaines choses
- Comme te faire déshabiller par lui ! Nan mééééééé ! la mioche! t as quoi dans la caboche hein ?!
- ah non non; pas le fumeur de pipe. Lui, il m'a jamais demandé de truc comme ça
- Y t as bien aidé a te déshabiller, nan ?
- Ah non non non, je t'ai dis tout à l'heure
Je re fronçais les sourcils, aurai je mal compris ?
- Lui il m'a rien fait à part m'avoir tendu sa pipe
- Alors c qui ?
- Ben..;
- Personne en fait
Je la mirais, sourcils froncés et bouche de travers
- Ou t veux pas l dire
- Non. Une fois c'est moi qui l'ai fait
Je répliquais la voix perchée dans les aiguës :
- Plait il ?
- Tu ?
- Tu ?
- Naaaaannnnn
- M’dit pas que c'est toi qui l’as défroqué quand même ?!!
- Hein ??
- Mais non! C'est moi qui me suis déshabillée .
Je la zieutais pour y déceler le moindre mensonge puis soupirais rassurée.
- Donc ..... personne t'as aidé, et t'as aidé personne ? C bien ca, hein ?!
- vi
Mon apaisement ne dura seulement qu'un très très court instant.

- Juste qu'un jour, mes haillons étaient trempés, du coup j'ai demandé au messire si ça le dérangeait si je les enlevais pour les mettre à sécher
Les enfers sur terre. Je venais d y entrer , aucun doute. Je me re statufiais derechef
- Il m'a dit non et m'a tendu une couverture pour que je m'enroule dedans, comme ça ben j'étais couverte
Je soupirai rassurée en m'effondrant sur sa chaise
Je ne voulu mème pas imaginer mais les images défilèrent sous mes prunelles malgré moi.

- Tu vois ? les gens sont gentils ici, faut arrêter de voir le mal partout hein
- L' mal est partout, faut l savoir
- Rôôô
- Meuh non
- Regarde
- Toi
- T'es gentille
- Y 'a pas de mal ici dans la taverne
Je ronchonnai à ses dires
- T'es encore trop jeune pour le voir, c tout
- Grrrrr, je suis pas ptiote !
Elle me lança un regard noir, je lui souris pour la première fois de la soirée.
- Nan, pas p tiote, mais quand même bien naïve
- Mouais. ptet'
- Si j te dis qu faut pas leur confiance, c'est que j parle par expérience; t'peux m croire
- Ils t'ont fait du mal toi?
- Oublie ca
Je chassais l'air devant ma face et quémanda :
- Bon, sinon, pas d’aut’ catastrophe ?
Elle insista :
- Ils t'ont demandé de te mettre toute nue?
Je persistais en la regardant avec insistance sans répondre à sa question
- T'as vu Ober ?
- Ober? je crois pas, non. Mais j'ai vu tellement de monde que je mélange un peu tout
J’opinai de la tête et ajoutai
- T' l 'as connait p t ete pas encore
- Elle; c'est une vraie gentille, t peux lui faire confiance
- Ah
Je changeai de conversation et demanda
- Tiens au fait, t'as été faire un tour vers le sapin ? hier on m'a dit d y aller
- Ah vi
- J'aime pas les sapins quand y z ont p'us d pied qui les tiennent dans la terre moi ! j vois pas pourquoi y z ont fait ca; même pas pour s réchauffer..
- J'ai déposé une lettre pour ma mamie et une chausse pour un cadeau
- Une chausse ? pour un cadeau ?
- Vi, c'est Brann qui m'a dit de faire
Je pensais de suite lui refiler une pipe dans sa chausse, histoire qu' elle n' y revienne pas.
- Hum Brann. t l'as r vu alors ?
- Bah vi. pourquoi?
- Pour rien
- Il est gentil lui hein
- Y parle pas trop çui la, on sait jamais c qui pense
- Hihi
- Pis beaucoup Carla aussi et Cocko et les deux masseurs
- Ah Carla, j' la connais pas plein plein
- Carla elle est comme ma grande sœur,je dors dans sa chambre avec elle
- Des masseurs ?
- Vi des masseurs, Cyprien et Rolin
- Ils nous ont massés avec Carla
Je levai les yeux au ciel en pensant que je n’étais pas sorti du sable avec elle.
- Hé bé; on est pas sorti avec toi hein ?!
- Comment ça?
- Tu veux qu'on aille dehors?
- Carla en grande sœur, ch suis pas certaine que ce soit la mieux placée
- Bah pourquoi?
- Elle est super gentille avec moi, prévenante et tout, comme toi.
- Moui, t verras bien par toi même après tout
- Elle est pas bien ? mais dis moi. Moi j sais pas.
- Si, si elle est gentille
Je confirmais mes dires d un hochement de tête
- Ben alors
- Bah, elle est p tete un peu trop gentille avec les messiers, t vois
- Ah?
- Pourtant elle les envoie balader devant moi
- C'est déjà ca
Je soupirai puis m’étirai et la regardant
- Bon la mioche, j dois aller un peu miner, c pas l tout mais les bonnes sœurs m ont même pas donné un écu pour tout l travail que j'ai fait, alors l 'est temps d'y r tourner
- Toi, t es sage hein ?! pas d bêtise !

Quelques jours plus tard, je lui montrais le plus bel aspect de ma personne. La pilule lui fut difficile a avaler, mais au moins, peut-être s'en servira t -elle pour se méfier des autres. Depuis, je ne la vois plus.

******Ensuite ? J'ai revu Robin. Il rentra un soir dans le taudis ou je me réchauffais en sirotant quelques godets. Étonnée, j'attendis ses foudres. Elles ne vinrent pas. Étonnant. Il m'a parlé comme si rien ne s'était passée. J'ai profité de cet instant et ne le regrette nullement. Aujourd'hui encore, nous nous croisons régulièrement, toute hache de guerre enterrée. Puis Ober m'a annoncé son départ. J'aurai voulu la ficeler sur la chaise afin d’être certaine qu'elle ne fasse rien de tel, puis, je me souvins que moi-même, je partirais très certainement. Je la laissais filer en lui intimant de m'écrire aux moindres problèmes afin que je puisse venir à son aide, si elle en avait besoin. Elle promit. Je la crue. Elle me présenta un bonzhomme, une très ancienne connaissance à elle. Très vite, je me sentis de trop, et les laissai a leurs retrouvailles.

******Tous les soirs, je rentrai à l'auberge, contente d'y retrouver Seraphin. Santos semblait ravi également de ne plus devoir trainer de villes en villes, quant à moi.... je ne savais pas encore ce que j'allais faire exactement. Je m'étais enfoncée dans un bourbier, la situation m'échappait et je détestais ça. Puis ...
L'inquisiteur se remontra.

******Il n'arriva pas seul. Je me statufiais en pensant que ma dernière heure allait sonner. Je n’étais pas de taille pour lutter contre eux deux. Je me débattis le mieux que je pus sous ses assauts verbaux jusqu’à ce qu'il m intime de la fermer. Sois belle et tais toi... Charmant. Je m’excusais, ne dit plus un mot, et gardais au fond de moi tout le mal qu'il me fit. L'un comme l'autre, je ne pense pas qu'ils le virent. Il s'excusa , du moins, c'est ce que Noellie m'affirma, puisque je ne déchiffrais aucune véritables excuses. Puis ils sortirent en me laissant gisante dans un tas de cendre. Plus vive que jamais, la plaie s'ouvra de nouveau.
Robin se montra, je tentais de la suturer à ses cotés.

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MessageSujet: Re: [Rp l'auberge abandonnée]   [Rp l'auberge abandonnée] Icon_minitimeVen 22 Déc 2017 - 21:56

Eulalie a écrit:
******Une semaine de plus.. Avec ses hauts et ses bas, et je m’étonnais moi-même d’être encore dans cette ville. Curieusement, je me trainais moins, je relevais la tête quand je marchais, je… moui, je vivais un temps de changement.



******En début de semaine, je revis un certain Alex. Tout juste entré dans le bouiboui ou je picolais et de penser que véritablement, j’attirai les cinglés, il me montra … une autre facette de lui-même. Vache de diable ! Encore heureux que j’étais assisse sinon j’en serai tombé le cul sur le plancher ! Énervé : ce fut le premier mot qui me vint. Il rhabilla pour l’hiver, Nikki et Sub en me disant s’être fait mettre à la porte par elle sous les encouragements du dernier. Bah, rien ne m’étonnai la dedans. Si j’avais choisi de ne plus remettre les pieds au Roncier, il y avait bien une raison hein ?! Et la tavernière en était la cause, alors … Ensuite, Savoir que Sub l’avait encouragé, ne m’étonnait pas du tout non plus. Par contre, l’entendre me dire qu’il voulait surement la mettre dans son lit …., me fit sourire. Nom d’un chien, il ne savait vraiment pas qui ils étaient les deux là ?! Histoire consumée depuis un bail ! Je ne lui en dis rien mais confirma ses dires sur l’amabilité de Nikki et sur sa réserve à voir se pointer d’éventuels pochtrons puis j’enchainais sur autre chose. Du coup, une ballade à cheval fut proposée. Enfin … Non… en carriole plus exactement.. Sauf que la proximité et moi, nous sommes fâchées depuis un bail, seules deux personnes peuvent s’enorgueillir d’y parvenir, mais je n’allais surtout pas le leur dire hein ?! L’un d’entre eux prendrait la grosse tête et franchement, il n’a pas du tout besoin de cela, quant l’autre ne s’en étonnerait même pas, mais s’irriterait en entendant le nom du premier.
Quoiqu’il en soit, ce même soir, c’est aux portes Sud de la ville que j’arrivais avec Santos, qui lui, appréciait moyennement de se dégourdir les jambes de cette façon. Après quelques renâclements de sa part, quelques caresses sur son encolure pour l’amadouer, nous avons pu chevaucher de concert. Sourire aux lèvres, cette chevauchée m’en rappela une autre, la première que je fis avec la personne à qui je dois ce magnifique cheval puis je finis par éclater de rire aux souvenirs de….. ma folie passagère ? Oui, je préférais largement penser cela. Nom d’un chien ! Un jour .mes coups de sang me porteront préjudices, y a pas. Mon rire cristallin ricocha sur les oliviers alors que je partis au galop.
Il était relativement tard, quand les joues rosies par le froid, je vins siroter un godet afin de terminer cette soirée en beauté. La porte du boui boui s’ouvrit doucement, je tournai mon facies vers elle pensant voir Alex. De nouveau mon cœur rata un battement.
Sub me souriait.





******Il semblait être en pleine forme. Il s’avança, démarche nonchalante et séduisante puis prit place à mes côtés. De suite, il me demanda de le suivre …. Nom d’un chien ?!! Au Roncier ???? afin de ???? Repartir sur de bonnes bases avec Nikki ?!!!!!!!!! Oullaaaaaaa ! Là , il m’en demandait vraiment beaucoup !! Mais alors, vraiment, vraiment beaucoup !!!! Et tout cela, sans même être bourré, mais avec aux fonds de ses prunelles, cette lueur désireuse, celle qui vous confirme être une personne qu’il aime vraiment beaucoup, lueur taquine et amoureuse. Tssssssssss, le traitre ! Ce regard, je n’ai jamais réussi à y résister ! Corne de bouc ! Y voulait ma mort ??? !! Je me souviens qu’il a fait montre de beaucoup de patience, de conviction ainsi que d’arguments mais je résistais autant que je pu, jusqu’à le mettre à rude épreuve et que je sente poindre un début de lassitude et de non retour. Je n’avais aucune envie de le perdre vraiment, et sa démarche me confirmait qu’il en était de même pour lui, non ? Amis, était ce possible ? Du fond du cœur je le souhaitais. A ce jour, je n’en suis pas déçu d’avoir regimbé. Je ne me souviens plus de ses mots exacts, mais ils disaient cependant ceci :


- Je crois ne jamais te l’avoir dit, il faut que j y remédie. Je t’aimais comme en fou en Bretagne. Aujourd’hui encore, je t’aime.

Corne de bouc !! ?!! Y pouvait répéter ca ??????? Et sans menace aucune, de ma part !!! Par les Saints couillons du Pape ! J’en revenais pas alors forcement, il aurait pu me demander la lune, que je lui aurai rapporté ! Cependant avant que je ne décide de le suivre et malgré ses dires, je lui demandais qui se trouvait là- bas. Sans la haïr, je n’avais aucune envie de voir No s’agenouiller sur les genoux de Sub et l’embrasser à pleine bouche. Il mira un instant par la fenêtre, ne vit que Nikki, je le suivis…….


******Rencontrer celle qui m’avait gonflé, revenir dans cet endroit, m'obligea, je l'avoue, à ravaler mon orgueil et a faire taire mes guibolles qui jouaient des castagnettes tant elles voulaient se tirer en sens inverse. Mordiable, je devais me battre contre moi-même ! En premier lieu, je respirai profondément devant la porte de son boui boui, histoire de me donner du courage puis j’entrai le plus dignement possible. Résister.. Résister… Apres un b’soir, je m’installai à coté de Sub, lui même coincé entre elle et moi. Au moins, songeai-je à part moi, toute tentative de crêpage de chignon sera compromise, même si, je n’en doutais pas, cela plairait au chasseur. La soirée se passa, et bien, plutôt bien. Nikki et moi-même faisions donc, connaissance. Je souris encore en coin amusée devant l’énervement de Sub qui m’affirma n’entendre que ce que je voulais, pourtant j’avais bien pris note de ses explications aux sujets de son jeu de cartes composé de « ses piques » tant je me reconnais dedans. Malgré cela, une fois Sub parti, je ne sus plus que dire et m’éclipsais pour rentrer chez moi.

Sans que je ne le sache encore, c’est à partir de ce moment, que le changement commença.
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MessageSujet: Re: [Rp l'auberge abandonnée]   [Rp l'auberge abandonnée] Icon_minitimeVen 22 Déc 2017 - 22:54

******Le lendemain je croisais un bonzhomme qui se voulait être un vrai méchant. Il aurait pu prendre des cours auprès d’un certain « Loriot la vérole » si ce dernier avait été encore en vie. Au final, il  me fit juste rire quand l’autre m’avait fait vivre tout ce que renferment les enfers.  En somme, j'avais devant moi un esmeut de plus . J’en fis part à Sub que je revis le soir même. Quand il me demanda s’il m’avait cherché noises, je cru déceler une pointe d’inquiétude dans son ton. Je n’en dis rien, certaine de m’être trompé. Et puis Nikki également présente, nous dit l’avoir croisé également et confirma ma pensée au sujet du coquebert. J’étais si las, que je rentrais rapidement pour m’effondrer sur mon pageot.


******C’est le lendemain soir que j ai craqué.  Je m’en doutais pourtant, je l ai vu venir avec ses prunelles désireuses, mais je n’ai jamais pu résister à son sourire ravageur… Toujours pareil en somme…  J’avais en tête une simple soirée entre amis, car quoiqu’il en soit, il restera à jamais un ami pour moi. Et d ailleurs, elle commença ainsi, nous errions sans but dans les rues et ruelles de la ville en conversant simplement puis le froid m engourdissant, je lui ai proposé de prendre un dernier verre. J’évitais soigneusement de lui proposer d aller chez lui, inutile de lui mettre de fausses idées en tête aussi, c’est à l auberge que je l’emmenais et là…. Sub reluqua la chambre quand j’ôtais ma capeline et allais  tisonner le feu


- T’ aurais quand même pu rester chez moi. Me dit il en soupirant alors que je plissais le nez.
- J aurai pu, oui ; mais m en demande pas trop quand même
- genre....

Je grimaçais en pensant : et ouais, encore bien maladroite
- C’pas ca Sub, mais j’pense que tu as compris que cela m'est difficile quand même ; pis bon, t’vas pas garder tous tes trophées hein ?!
Je me mordis  la lèvre en repensant derechef : et paf, pas mieux
- Arrête avec c t image là, c est pénible
J’ haussais les épaules
- Comme si je pavanais de quoi que ce soit, comme si ça me faisait bander ;  je sais pas moi...
- Je sais.
Affirmai je dans l unique intention de ne pas nous déchirer une fois de plus.
- J'me tais.  tiens ;  dis moi plutôt c que tu veux picoler, j ai de la prune, de la c’rise aussi, pis du madère et du floc, ca vient d’Gascogne.
Tout en posant mon index sur ses lèvres, j’enchainais :
- Je te reproche rien, c'est juste que j me protège, d accord ?
A peine ôtais-je mon index en lui souriant, qu’il enchaina ses prunelles vrillées sur mes lèvres.
- Ta salive,  je peux la picoler?
- T'es infernal
- Je suis poli... je demande...

Sous mes rires, il releva ses yeux plein de malice sur les miens .
- Non, non, non ! Je t interdit de me regarder comme ca ! Tu triches !
- Tu as presque l air convaincante quand tu le dis...
Je me détournais de lui pour ne pas craquer
- redis-le: non
- Non. Ca te convient ? et ce s’ra Floc pour tous puisque c'est ca.
- Avec un peu plus de conviction que j y crois, tu vois

Je revins avec deux verres et une bouteille et le regardai
- Ste plait, non
- ha quand.. même...

Je versais le liquide dans les godets et lui en tendis un qu’il méprisa dans les grande largeurs. Il se saisit de la bouteille et en siffla plusieurs rasades au goulot sous mon regard ébahie. Je venais de lui glacer le sang avec mon stplait
- Ehbé , dur à avaler on dirait
Après un soupir, je m’enfilai le premier godet quand lui, finit le fond de bouteille avant de la reposer sur la table. Je viens de faire fort, pensais- je, aussi pour me donner courage dans cette voie, je m’enfilai le second. Il enchaina en prenant place à mes cotés.
- Non...c est normal je dirai
- Bien. au moins tu comprends
- Je comprends...
- J’sais très bien c’qui s’ passera sinon hein
- Une excellente soirée Lalie
- C’ pas ca dont j’te parle. Ca je sais
Affirmais je en souriant en coin complice.
- Mais des soirées comme ca, j préférerai qu'elles me soient réservés, et pas toi. J ' t en veux plus et …
- Un excellent petit déjeuner ?
Insista t il
- Rhooooo  ,t'as fini oui ?!!!
- Tes mains dans mon pétrin toute la matinée et plus si affinité ?

Ce don … il l avait toujours eu. Le don de me faire rire en le voyant trouver tout un tas d arguments solides.
- T’vois ... habile, j te l disais
- En quoi habile là ?
- Tu refuses que je t embrasse, pourtant tes lèvres crient aux miennes de venir les happer, le langage de ton corps..... n est pas le même que celui de ta tête...

- Oui, mais demain ma tête ... et pire…  Vache tu ne sais pas ce que j’ai pu endurer toute cette année ?!!!!  alors, j préfère plus gouter
- Tu ne serais pas là avec moi si tu n hésitais pas à prendre une bouchée !

Je lui souris et insistai :
- Entre amis, une soirée entre amis. Sub..... pitié, me fait pas ca
- On n’invite pas un homme que l’on sait intéressé à venir prendre un dernier verre chez soi.. à presque minuit, soyons réalistes hein.

Il marquait un point mine de rien, et c’est avec  assurance qu’il  récupéra le floc et fit tomber sur sa langue la dernière goute avant d ajouter :
- Enfin... je joue à ce jeu de dupe avec toi, si tu le souhaites
- En tout bien tout honneur…  pas de panique !

- Je peux donc pas n être qu'une amie ?
- Et on dort ensemble aussi, histoire de se tenir chaud ?

Je secouai une tête amusée
- Tss, toi, tu vas me tuer
- Non du tout.. J’ adore..

Il n eut pas le temps terminer sa phrase, et se retrouva bâillonné sans rien avoir compris, lèvres contre lèvres, dans un fougueux baiser ou désespoir et passion se mêlèrent jusqu’à ce qu’il marmonne contre mes lèvres
- C’ est fini oui ! avant de râler. Je riais sous sa langue avant de reculer.
- C’ est compliqué de te suivre tu peux pas savoir
- Fini ! et tu me cherches, tu me trouves.
- Mais tu veux quoi réellement ? pour de vrai
- J’ t’aime comme une cinglée, j voudrai pas, mais j’peux rien faire contre, le hic est que je ne serai jamais la seule, et c'est cela qui me détruit. Alors entre c que je voudrai, ce qu'il faudrait ... bah y a un gouffre

- tu es seule là non ? Y a du monde avec nous ?
Je levais les yeux au ciel  devant sa mauvaise foi
- T’sais très bien de quoi j parle,  j’ te d mande pas de changer.  Mais pour le reste...  
Il frôla  mes lèvres luisantes de sa salive sans que je puisse poursuivre, dans un murmure d’abandon je lui murmurai
- T’fais chier Sub
Son souffle brulant sur mes lèvres, il questionna :
- La même chose tout en douceur c'est possible aussi ? tout en ponctuant sa phrase d une douce pression de ses lèvres sur les miennes




******Jeudi matin,  les yeux mi clos, un sourire se dessina sur ma face, je nageais entre réveil et sommeil. Son odeur emplissait la chambrée, je m’en enivrais. L’oiseau était sorti du nid, boulange oblige. De fait, Séraphin avait vite reprit sa place. Je m’allongeais sur le dos. Tout comme lui en sentant bouger à ses cotés je m’étirais, repue de contentement et de sommeil. Le premier mot qui me vint est : Regret ? Je sondais et me surprenais à ne pas en avoir. Sonder plus profondément…. Rien… J’essayais d imaginer la suite. Ce soir, demain ou dans les jours prochains, l’oiseau volera vers un autre nid, et… ? Rien. Pas de déchirement, pas de lame venant lacérer mon cœur. Curieux… Que m’arrivait-t-il ? Un temps de changement ? Et soudain mes prunelles océans s’écarquillèrent devant l’évidence. Je redressais  vivement mon torse nu en m’exclamant :
Je ne l’aime plus !  Il est juste une friandise et non plus LE met de premier choix comme jadis. Cependant je restais prudente et perplexe, je m’acharnais  à l’imaginer avec  une de ses  conquêtes. Vindiouce ! Rien ?!!! Mordiable, en fait je n’en ai même carrément rien à battre ! Qu’il se fourvoie à tout va, au final c’est lui le perdant ! C’est à lui qu’il fait du mal !
Nom d un chien ! J’en restais abasourdie un si long moment que Séraphin vint se lover sur mes genoux. Ma dextre le caressa machinalement.  Cela voudrait  il dire que je suis vraiment guéri de lui cette fois çi ?  Avisée, je restais défiante, je me savais être la reine du yoyo en ce qui le concerne. Pourtant… pourtant… je ne ressentais même pas l’envie d’aller le retrouver devant son fournil… Du moins, s’il y était d’ailleurs. Même si il nous avait dit à Nikki et moi-même, être débordé par ces temps de fêtes. Mes pieds, rejoignirent le sol. Une autre journée commençait, et ma foi, commençait très bien.

******Je ne le revis pas le soir, mais ne l’attendait pas non plus. Je fis par contre connaissance d’un……
Tous aux abris ! un barbu !!!!! Nom d un chien de corne de bouc ! Y a t’y donc plus que ca dans ce Royaume ???!!  Méfiante, je fis passer le mot au taulier de ne me servir QUE de la tisane ! Deux fois m’avait suffit, merci bien ! Cependant l homme qui se présenta sous le nom de  Daeggan, se révéla bien vite, tout a fait différent des autres barbus de ma connaissance. Marié,  il me révéla que sa femme patrouillait  en mer et qu’il avait la garde de leur deux enfants. Vindiouce ! Déjà, je ne savais même pas que l on patrouillait en mer, et lui non plus en passant, mais qu il doive se coltiner deux mioches, un de 10 ans et un baveux d’un an et demi, alors là, je lui souhaitais bien du courage ! Néanmoins, nous  conversâmes  sympathiquement dans la bonne humeur et les rires.  Plus tard, un autre homme nous a rejoints. Mathael l’enchanté. Je l’ai revu depuis et … Je crois bien que je suis dans la merde….. Du moins, lui, ne savait pas ou il venait de mettre les pieds, pour sur. De toute évidence, cela s appelle un coup de foudre, et tout cela sans avoir encore vu aucune de mes éclairs…..  Y a des jours comme ca où tout me parait étrange. Il voulait faire plus ample connaissance et je vis surtout qu’il avait la trouille que je me tire avant que ce ne soit fait.. Le temps du changement était en marche, y a pas.
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MessageSujet: Re: [Rp l'auberge abandonnée]   [Rp l'auberge abandonnée] Icon_minitimeMar 9 Jan 2018 - 18:38

Eulalie a écrit:
Voila. On y était.
D’abord le blond.
Puis ; depuis la veille au soir, le brun.
Les deux étaient partis. Les deux m’avaient invité à les suivre.
J’ai décliné pour chacun d’eux.





******Le premier parce que je voulais qu’il vive librement son rêve sans que ma présence ne l’en perturbe, sans mes appréhensions, mes grognements ni mes grands coups de gueule qui, j’en étais certaine, n’auraient pas tardé à se pointer mais également parce que je ne concevais pas  demeurer loin du brun. Le second parce que je  voulais avoir ses lèvres, sa chaleur, son âme pour moi seule. Savoir la brune fondre dessus m’était déjà bien assez difficile. Il était inutile de le subir en direct. Et puis……. Je ne sais pas jouer le jeu dont elle-même abuse avec moi et n’ai aucune envie de le reproduire. Résignée, et pourtant torturée, je la laisse libre de le gouter à sa guise; de s’en enivrer, s’en repaitre puis, peut-être de s’y bruler les ailes. Les miennes le sont depuis bien longtemps. La cire est dissoute, tombée en mer pour n’en former qu’une bouée.

******Je sais que jamais il ne fera aucun choix. Il a trop besoin d’être entouré. Ses expressions d’amour sont, le toucher et les moments de qualité, c’est de cette façon qu’il aime et remplit son réservoir d’amour ;  moi, celui des services rendus. Je reste ….. Une bouée. La sienne.  Une fois… C’est ainsi que je comprends son comportement. Ce n’est ni du dédain pour toutes celles qu’il aime, ni la peur d’être abandonné, ni même comme il le dit lui-même, l’ennui de la routine. Non, Il sait trop bien insuffler sa fantaisie dans chaque instant. Il a seulement un besoin viscérale d’être entouré par des personnes qui lui sont chères. C’est aussi la raison pour laquelle il ne comprend pas, ni comment, ni pourquoi, je peux rester seule devant un godet sans que cela ne me perturbe. J’imagine qu’il s’en inquiète mais  simplement parce que cela le dépasse. Il ne fonctionne tellement pas ainsi. La foule lui est importante autant que je l’abhorre. L’amplitude de ses amours lui est fondamentale autant que je fais dans l’exclusif. Alors, devant cette évidence, je reste persuadée que jamais il ne ferra aucun choix et je sais aussi que je ne le lui demanderai pas. Je ne veux pas qu’il dépérisse.

******Le choix ? Je l’ai fait pour lui. Je suis restée au port. Tout comme je sais qu’il me suffira de lire un s.o.s de sa part dans les missives qu’il m’a promit d’écrire, pour que je le rejoigne. C’est ainsi que moi je fonctionne. La bouée prendra le large au risque de se noyer sur les lames de fond déchainées. Je l’ai déjà fait, je saurai recommencer. Simplement parce qu’il est un ami, un confident, un amant, l’un des deux  qui me connait réellement et finalement le seul que j’aime assurément.  Pourtant, je sais également que jamais il ne me l’enverra. Il me l’a déjà prouvé. Aujourd’hui encore, je m’en veux tellement de ne pas l’avoir compris à temps. Mais la bouée que j’étais se noyait sous la houle incessante des vents contraires sans apercevoir la moindre bitte d’amarrage. Aucun point d’ancrage quand il m’avait avoué, des jours plus tard,  la raison de sa disparition soudaine :

- Je suis allé sur la tombe de mon fils.

J’avais blêmie sans pouvoir prononcer la moindre parole en saisissant l’ampleur de l’épreuve qu’il avait vécue seul. Alors oui, je sais ; ses doutes, ses interrogations, ses hésitations tout comme ses peines, il préfère les assumer seul, les crier aux quatre vents ou peut-être, à présent, les coucher dans le livre encore vierge que je lui ai offert hier au soir et qu’il gardera pour lui seul.  Au fond, il n’a pas besoin de bouée, de cela aussi aujourd’hui j’en suis consciente.





******Ce jour, je ne suis pas sortie boire un godet comme je le fais toujours au retour de la mine. Le ferrais-je plus tard ? Je n’en sais fichtre rien,  personne ne m’y attends de toute façon. Ablution du soir faite, je remets une buche dans l’âtre de l’auberge ou j’ai élu domicile, me prépare une tisane et m’installe au sol, sur la peau de mouton devant la cheminée pour la déguster. Mes prunelles suivent le ballet des flammes, l’esprit encore ailleurs. Toute la journée, j’ai fait la guerre à mes pensées : Pensé ne plus  penser à lui. Sans résultat. Même le blond n’a pas tenu longtemps dans ma mémoire. Genoux sous le menton je bois quelques gorgées en m’obligeant à m’attarder sur lui. Bien sur il me manque, cependant…. différemment. Un soupir s’échappe au constat qu’une bouée restée au port, se crève gentiment puisque rienafout, le brun revient danser aussi sec devant mes prunelles assombries. Le combat ne fait que commencer, j’en connais déjà l’issue : une incommensurable étendue de dévastation. Je me force à me relever, détourne la tête de la cheminée puis m’assieds devant un parchemin vierge. Ma tasse en bois rejoint la table. A la lueur de la chandelle vacillante, ma main prends la plume, léger sourire triste sur les lèvres … elle me rappelle encore à lui. Elle vient rejoindre l’encrier, puis forme des lettres sur le papier, des mots malhabiles tant je les cherche.
Plus tard, le blond recevra ce courrier, incapable que je suis d’envoyer quelques mots à un brun afin qu’il n’y lise pas, ma déroute. Tout peut se lire dans une lettre, il suffit d'en saisir les silences, d'en deviner les mots absents...
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MessageSujet: Re: [Rp l'auberge abandonnée]   [Rp l'auberge abandonnée] Icon_minitimeSam 13 Jan 2018 - 17:58

Eulalie a écrit:
Nuit ? Jour ? Tout n’est plus que gris. Les couleurs ont renié mes images.




******Braver la tempête ?
Dans mes meilleurs moments, je me  faisais croire que j’y parvenais. Plus les flots se déchainaient,  plus j’inventais un titanesque vaisseau capable de résister à tous les vents, à toutes les lames de fond. Mais toujours la réalité me  réveillait  et je sombrais sous mes chimères. Aujourd’hui je sais que j’ai perdu le combat. L’absence. Son absence ; est devenue indomptable. Sous son dernier assaut, elle a tout emporté. Son funeste ravage me broie. Ne reste plus aucune envie, nulle pensée pour personne. Je suis engloutie, aspirée, absorbée, par le manque du seul qui a su m’affranchir de mon plus apocalyptique souvenir. J’ai déserté les tavernes, délaissé tout emploi, renié toute bouteille, je navigue entre prostration végétative et  accablement libérateur.

******Pourtant, je savais le danger. Je m’y étais préparée. Nonobstant je n’ai pas réussi à le surmonter. Gouter sa salive, respirer sa peau, embraser nos sens,  m’ouvrir à sa chaleur, étreindre son âme,  n’ont plus qu’un gout de cendre. L’unique lien qui me rappelle que je suis vivante, subsiste dans l’agonisante souffrance. J’aimerai  pouvoir le lui écrire. J’aimerai lui coucher sur un parchemin, le plus doux des messages mais la déferlante déchéance qui m’asphyxie, m’en dissuade alors que, là, devant ma feuille vierge, seuls des écrits de désespoir me submergent. Il n’en a pas besoin….  Un déchirant soupir m’échappe, ma dextre glisse sur le papier, j’en détourne mes prunelles humides. Plus tard… demain… un jour….., peut-être parviendrai je à lui montrer oh combien, sans lui, rien n’a de sens.

******Je me lève, mes pieds ballaient le sol jusque dans la piaule ; je m’étends sur ma couche, ou couchée en boule, je la martèlerai une fois de plus de coups de poings, à l’égal de ma souffrance au milieu de mes cris débordants.
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MessageSujet: Re: [Rp l'auberge abandonnée]   [Rp l'auberge abandonnée] Icon_minitimeVen 31 Mar 2023 - 17:20

Eulalie.... a écrit:
Depuis combien de temps n'étais je pas venu ici ? J'étais fichtrement incapable de le dire, juste que je me souvenais de cette vieille bâtisse, alors naturellement je suis passée voir si elle était toujours debout. Bon, ce n'était certes pas de première jeunesse, mais elle me suffirait bien pour l'instant.

A Mp, franchement, jamais je n'aurai pensé que j'y reviendrai, mais Robin m'avait dit être dans le coin et je voulais le revoir, donc je ne fis pas cas du passé et j'avais foncé jusqu'ici. Pour combien de temps ? La encore je n'en savais fichtrement rien et je m'en foutais royalement, je savais que mon pire cauchemar ne vivait plus dans cette ville aussi le reste m'importait peu.

J'ai posé mon baluchon, récurer la vieille bassine que j'ai rempli d'eau seaux après seaux, puis après mon bain, je suis partie à la redécouverte de la ville. Ce qui me choqua le plus fut l'infinitude de tavernes.... Mazette, j'avais pas souvenance qu'elle en possédait autant... J'ai simplement balayée d'un oeil distrait le reste de la ville, aussi rien d'autre ne m'interpella. Assisse dans une des taverne, j'avais rédigé un simple pli pour Robin puis au sortir, avais refilé quelques écus à un mioche ainsi que la mission de refourguer le pli à un certain Robin. Le môme avait hoché la tête puis déguerpi pendant que je rejoignais cette vieille manse.
Si le mioche avait bien effectué sa mission, je devrais voir Robin des le lendemain, c'est sur cette idée que je finis la journée.
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MessageSujet: Re: [Rp l'auberge abandonnée]   [Rp l'auberge abandonnée] Icon_minitime

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