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 [Rp] La chaumière de la mare de la Licorne.

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MessageSujet: [Rp] La chaumière de la mare de la Licorne.   [Rp] La chaumière de la mare de la Licorne. Icon_minitimeSam 23 Fév 2013 - 19:05

Loustick a écrit:


Je lui ouvris la porte en bois tout en regardant mes chausses , embarrassée de si peu de confort puis l'invitai à entrer en frôlant ma main sur son dos et poursuivis d'un ton grave et tendu.

- Entre. Je vais allumer les chandelles et réanimer le feu.

J'évitai soigneusement de la regarder, je me doutais qu'elle même, ne devait pas se sentir à l'aise devant l'inconfort flagrant que j’affichai. Certes ma chaumine ne prenait pas l'eau, ne laissait pas vraiment filtrer le vent, mais, n'avait rien à voir avec ce qu'elle avait toujours connu.
Non, devant elle il n'y avait qu' une unique pièce au sol de terre battue , séparée sur la droite en entrant, par un grand drap jadis blanc, derrière lequel se tenait ma couche. Un évier de pierre ou s'entassait ma vaisselle sale du midi, se trouvait juste à gauche en entrant, quand l’âtre dominait la pièce sur le mur contiguë. Devant la porte, ma table en bois ou une biche sculptée léchouillait son petit, était agrémenté de deux bancs aux motifs rappelant la forêt. Derrière, mon unique coffre de rangement.
Si, jusqu'ici, je ne faisais que peu de cas de ma misérable manse, c'est penaud que je réanimai le feu et allumai deux chandelles. Une fois fait, je n'eus d'autre choix que de la regarder, et c'est un sourire embarrassé ainsi que mon ton qui lui réaffirma :


- Voila. Rien de splendide, cependant c'est chez moi. J'ai un petit potager mitoyen et puis aussi quelques poules pour les œufs. Ce n'est pas la vie de château, mais c'est mieux qu'un pont, une ruelle..


Le bois se mit à craquer comme pour appuyer mes dires. J'en profitai pour sortir deux gobelets, pris une bouteille de prunavampi, spécialité étonnante découverte lors de mon périple, puis nous servit. Enfin, sourire moins benêt sur les lèvres, je trinquais avant de m’asseoir :

- A.. nos retrouvailles. et enchaînai en prenant place

- Assieds toi, et raconte moi. Ou es tu allé ? Avide, je ne la quittai plus des yeux.
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MessageSujet: Re: [Rp] La chaumière de la mare de la Licorne.   [Rp] La chaumière de la mare de la Licorne. Icon_minitimeSam 23 Fév 2013 - 19:05

Maeline. a écrit:
La marre de la licorne.

Nombre de ses souvenirs étaient reliés à ce lieu. A l'époque, tous les gamins du village mettant un temps soit peu le nez dehors connaissaient l'endroit. Les adultes s'en étaient totalement désintéressé, d'où tout l’intérêt pour eux. Cependant Maë n'en n'avait pas entendu parler depuis son retour à Moulins. Même si elle ne l'aurait jamais oublié, il est vrai que cela faisait bien longtemps qu'elle n'y avait plus pensé.

Alors comme ça l'Loustick il a choisi d'construire sa maison là-bas, à l'écart du village. M'étonne pas tant qu'ça en fait... Ça explique aussi pourquoi j'l'ai pas croisé plus tôt. S'il fait qu'les trajets entr'la mine et chez lui, il passe rarement au village...

Et comme le travail à la mine n'était pas une grande passion chez la brunette, elle faisait tout pour l'éviter.

Le chemin n'avait pas été très long mais le silence avait cependant régné entre les deux amis. Elle, pressée d'arriver dans un endroit au chaud, n'avait pas envie de faire la causette avant d'avoir posé ses fesses devant un bon feu de cheminée. Elle avait observé le Lou à la dérobée. Elle s'était même surprise à penser qu'il était devenu... beau. Avant de rapidement tourner la tête afin de dissimuler le rouge qui avait dû lui monter aux joues. Elle repoussa une mèche de ses cheveux, geste insignifiant lui permettant de reprendre un minimum de contenance. Hors de question d'en pincer pour Loustick à aucun moment qu'se soit!

Elle n'était qu'une mioche pour lui. Autant ne plus penser à ça.

Lorsqu'ils arrivèrent en vu de la marre, la brunette sourit. La maison du Lou était comme elle l'avait imaginé. Posé là comme tous les gamins l'auraient voulu des années auparavant. Seul lui avait osé le faire. Ralentissant le pas, un flot de souvenirs envahit son esprit. Elle se revit à l'âge d'Alwin, partir à la chasse aux grenouilles toute la journée durant. Lou était là bien entendu, et Ili aussi. Oh, Ili ! Que dirait-elle quand Maë lui apprendrait qu'elle avait retrouvé Lou !

- Entre. Je vais allumer les chandelles et réanimer le feu.

L'attitude qu'il adoptait lui fit froncer les sourcils. Qu'est-ce qui lui arrivait donc à faire tant d'manières?! Après réflexion, Maë ne pu que s'empêcher de penser que c'était sa faute. C'est elle qui était partie et avait laissé quatre années s'installer entre eux. Elle parcouru des yeux l'intérieur de la maison. Rien de bien luxueux, mais la perspective de passer la soirée devant un bon feu au lieu d'aller s'épuiser à la mine réjouissait la brunette. Mais, c'était quand même étrange, d'être chez le Lou. Jamais il ne s'était vu l'un chez l'autre. Ils passaient leur temps dehors... A bien y réfléchir, ils ne s'étaient pratiquement jamais retrouvés seuls non plus. Est-ce que c'est ça qui embêtait son ami?

- Voila. Rien de splendide, cependant c'est chez moi. J'ai un petit potager mitoyen et puis aussi quelques poules pour les œufs. Ce n'est pas la vie de château, mais c'est mieux qu'un pont, une ruelle..

Lorsqu'elle le vit servir deux gobelets d'une boisson qui ne ressemblait à rien qu'elle ne connaissait, elle sourit, amusée.

A.. nos retrouvailles!

Trinquant avec son ami, elle porta le godet à sa bouche et y trempa les lèvres, les yeux toujours plongé dans l'azur. Le goût lui était totalement inconnu mais ne lui déplu pas.

Assieds toi, et raconte moi. Ou es tu allé ?

La brunette, comme à son habitude, dédaigna la chaise qui lui était offerte et alla s'installer par terre, devant la cheminée. Le chien, qu'elle avait totalement oublié jusque là, s'était couché dans un coin et se redressa pour mieux l'observer. Sourire amusé au coin des lèvres, elle regarda la bête avant de porter à nouveau son regard sur le maître.

Tu t'rends compte que c'est la première fois qu'on trinque ensemble en toute légalité?

Petit sourire en coin.

D'ailleurs, ça fait pratiquement trois mois que je suis revenue à Moulins, et je ne t'ai jamais aperçu en taverne... Je n't'ai jamais aperçu nul part avant aujourd'hui en fait. J'ai cru qu't'étais parti faire ta vie ailleurs... J'avais pas envie d'penser qu'tu pouvais t'trouver six pieds sous terre toi aussi. Mais ça va d'voir changer ça. Si tu veux qu'on s'voit plus souvent, t'vas d'voir v'nir trinquer avec moi à la Municipale.

Le regard brillant, elle ajouta :

A la Municipale parce que les Perles ne sont plus du tout en état. J'espère pouvoir les retaper un jour... Quand j'aurais l'argent. Après, tu s'ras obligé de venir là-bas! T'avais jamais trop pu quand on était gosses, valait mieux pas qu'ma mère t'voit.

Avalant une nouvelle petite gorgée, elle fut parcouru d'un frisson provoqué par le degré de la boisson.

Au fait, c'quoi ça? C'pas mauvais...

Maë ne savait pas par où commencer. Elle n'avait raconté à personne ce qu'elle avait fait pendant 4 ans. Pour Arthur et Ili, c'est comme si elle n'était jamais partie et ils ne lui avaient rien demandé, ce qui l'avait bien arrangé.

C'que j'ai fait pendant 4 ans hein ?

Elle prit une grande inspiration avant de commencer.

Au début pas grand chose. J'allais seule de village en village. Tu m'diras qu'c'était pas très prudent hein?! Mais à l'époque j'm'en fichais. J'avais qu'une envie c't'ait qu'un brigand se montre pour que j'puisse lui rf'aire l'portrait. Les deux premières fois qu'j'en ai croisé un, j'ai eu d'la chance. C'était des peureux et quand ils ont vu que j'savais m'défendre, ils se sont carapaté.

Maë bu une nouvelle gorgée, le regard cette fois plongé dans les flammes. Instinctivement, elle glissa une main sur son flanc gauche.

La fois d'après j'ai eu un peu moins d'chance. Ils étaient plusieurs, et quand j'ai r'fusé d'leur donner c'que j'possédais, ils ont pas hésité. J'ai quand même eu d'la chance parce qu'une garnison du village voisin était à leur recherche et qu'ils ont entendu le raffut qu'on f'sait en s'cognant d'ssus. Enfin surtout eux qui m'cognaient.

Les gardes m'ont ensuite emmené chez les Soeurs pour que j'me retape. J'y suis restée beaucoup trop longtemps à mon goût! Puis, l'un d'ces sales types avait quand même réussi à s'faire la malle, emportant ma bourse avec lui.


Levant les yeux, elle marqua une pause et observa la réaction du Lou...

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MessageSujet: Re: [Rp] La chaumière de la mare de la Licorne.   [Rp] La chaumière de la mare de la Licorne. Icon_minitimeJeu 28 Fév 2013 - 13:17

Loustick a écrit:


D'avides, mes prunelles se firent plus flegmatiques plongées dans les siennes, j'essayais vainement d'y trouver la réponse à ma principale question : Qu'es tu devenu Maël ? Un fossé semble nous séparer.
Oui, étrangement j'avais l'impression que nous n'avions plus rien en commun si ce n'est des souvenirs lointains. Le temps avait il fait son œuvre ? Quatre années auraient elles suffis pour nous éloigner à ce point l'un de l'autre ? Perplexe, je penchai la tête sur le côté pour me souvenir qu'aux abords de la mine, elle avait montré si peu d’enthousiasme quand je bouillais de joie. De la surprise oui, voire même de l'amusement, mais une fois le choc passé, elle avait semblé si lointaine comme si elle ne voulait rien exprimer. Aucune liesse juste des railleries comme avant, au temps où. Qu'avais je donc espéré en l'invitant chez moi ? Les réponses à ces quatre années d'absences et ensuite ? Retrouver cette innocence au fond de ses yeux, entendre de nouveau son rire ? Pourquoi alors avais je l'impression que tout sonnait faux ? L’insouciance avait tout d'un artifice et son rire empli d'amertume. Que lui avait donc t on fait, pour qu'elle se camoufle si bien ? Son âme fermée à triple tour, comme devant un vulgaire quidam. N'était ce que moi qui imaginait cette distance entre nous deux ?
Une douleur ? Était cela ? Une immense souffrance sous-jacente qu'elle dissimulait sous une fausse indifférence ? Je remisai ces questions dans un coin de mon cerveau en me promettant d'y revenir plus tard; bu une gorgée sans la quitter des yeux puis souris en coin à part moi.
J'en avais connu une autre qui faisait dans le même genre, cacher les coups reçus en parlant plus fort, plus haut, en usant de mots plus cinglants, plus piquants aux ripostes aigres; comme elle était fragile pourtant une fois qu'on l'avait percé à jour . Maël lui ressembla soudain étrangement quand elle contourna la table , dédaigna le banc et vint s’asseoir par terre simplement - du moins le supposai je - par défit. Bâtard se mit alors sur ses gardes, sans le savoir elle venait de lui prendre sa place de prédilection. Je lui lançai un coup d 'oeil rassurant qui le fit s'allonger à mes pieds. Il posa sa tête attentive entre ses pattes avant et les oreilles dressées, ne quitta plus Maël des yeux. Moi, adossé à la table, coudes en arrière posés nonchalamment dessus, je regardai la lueur des flammes qui donnait ce reflet cuivre à sa chevelure. Loin de mon agitation des instants précédents, je retrouvai mon souffle routinier en même temps que ma sérénité.


- Tu t'rends compte que c'est la première fois qu'on trinque ensemble en toute légalité ?
J'opinai de la tête, sourire de guingois sur les lèvres, en constatant qu'une fois encore, elle ne me parlait que d'un passé que je connaissais. Je la laissai poursuivre tout en continuant de boire mon godet.

- D'ailleurs, ça fait pratiquement trois mois que je suis revenue à Moulins, et je ne t'ai jamais aperçu en taverne... Je n't'ai jamais aperçu nul part avant aujourd'hui en fait. J'ai cru qu't' étais parti faire ta vie ailleurs... J'avais pas envie d'penser qu'tu pouvais t'trouver six pieds sous terre toi aussi. Mais ça va d'voir changer ça. Si tu veux qu'on s'voit plus souvent, t'vas d'voir v'nir trinquer avec moi à la Municipale.
- A la Municipale parce que les Perles ne sont plus du tout en état. J'espère pouvoir les retaper un jour... Quand j'aurais l'argent. Après, tu s'ras obligé de venir là-bas! T'avais jamais trop pu quand on était gosses, valait mieux pas qu'ma mère t'voit.

Je m'étranglai avec mon breuvage. Je me mis à tousser doucement, par saccade, pour finalement terminer par une violente quinte de toux. Elle me lacera les poumons et me coupa radicalement le souffle, mes yeux s'humidifièrent, ma voix se cassa quand je pus lui dégoiser :
- A..
- A la...
- Municipale ?
Je secouai la tête, raclai ma gorge et rassurai de nouveau Bâtard en posant une main sur sa tête. Il me regardait inquiet avant de se tourner vers Maël comme mes prunelles le firent pour persister :

- T'es cinglée hein ?! Y m'oublies; j' fais pareil; et tout le monde s'en porte bien mieux. 'Fin.. surtout moi.. Pas envie d' remettre les pieds la bas. Ch'suis bien ici. Chez moi. Loin d'leurs magouilles, leurs non dits, d' leurs fourberies. J'irai t' voir l' jour ou tu r 'métra en état ton boui-boui à toi; sinon. Je fis un pause moins théâtrale que pour lui faire comprendre, qu'il était hors de question pour moi de me rendre en ville, la place du marché me suffisait grandement. J' insistai :
- Comptes pas sur moi.
Puis me ré-adossai contre la table et la regardai amusé de constater à quel point elle pouvait ressembler à cette amie. Comme elle, elle racontai tout et surtout n'importe quoi, même les mimiques: "sourire en coin, œillade moqueuse, ton désinvolte, réponse évasive", parfaisait l'ensemble; la même en moins taciturne. Elle ne m'invitait même pas à la suivre. Non, comme elle, elle était certaine que j'irai tranquillement en taverne, à la Municipale qui plus est. Cette idée me décrocha un petit rire au moment où elle même me questionna sur tout autre chose :

- Au fait, c'quoi ça? C'pas mauvais..

- PrunaVampi.
Répondis-je tout à trac en levant mon gobelet ébréché.
- Degré d'alcool ? Inconnu. J'dirai 45 p'tete même 50. En tout cas beaucoup, comme t'a pu l'remarquer.
- Spécialité d'un vieux fou au fond des bois de Kastell Paol.
- En Breizh.
- Alors t'gardes ca pour toi, on peux pas dire que c'est l'entente parfaite avec les Francoys hein ?! Va pas déclencher une guerre de plus. J'y suis passé quelque temps. Des gens bizarres, j'dois dire. Têtus aussi, Nom d'un chien ! Têtus dans leur bizarrerie et aussi dans leur stupidité ! Mais va pas leur dire non plus hein ?! Bref, y z'ont quand même quelques p'tites choses de pas si mal, et ça
montrai je en levant mon verre ça en fait parti terminai je en souriant et en finissant d'une traite mon godet que je rempli aussi. Je ne fus même pas certain qu'elle ai écouté la réponse tant son regard parti loin derrière ces murs et qu'elle reprit la parole.

- C'que j'ai fait pendant 4 ans hein ? On y était, j'allais avoir mes réponses. Attentif et silencieux j'écoutai en me redressant sur le banc.

- Au début pas grand chose. J'allais seule de village en village. Tu m'diras qu'c'était pas très prudent hein?! Mais à l'époque j'm'en fichais. J'avais qu'une envie c't'ait qu'un brigand se montre pour que j'puisse lui rf'aire l'portrait. Les deux premières fois qu'j'en ai croisé un, j'ai eu d'la chance. C'était des peureux et quand ils ont vu que j'savais m'défendre, ils se sont carapatés.
Elle tourna la tête vers l'âtre, je grimaçai de constater que le coup d' poing qu'elle m'avait refilé ne lui avait pas suffit à calmer sa hargne. Il me sembla que pour la garder en vie, c'était d'elle même qu'il fallait la préserver, mais sans protester, je la laissai poursuivre :

- La fois d'après j'ai eu un peu moins d'chance. Ils étaient plusieurs, et quand j'ai r'fusé d'leur donner c'que j'possédais, ils ont pas hésité. J'ai quand même eu d'la chance parce qu'une garnison du village voisin était à leur recherche et qu'ils ont entendu le raffut qu'on f'sait en s'cognant d'ssus. Enfin surtout eux qui m'cognaient.
- Les gardes m'ont ensuite emmené chez les Soeurs pour que j'me retape. J'y suis restée beaucoup trop longtemps à mon goût! Puis, l'un d'ces sales types avait quand même réussi à s'faire la malle, emportant ma bourse avec lui.


Je soupirai fataliste avant de lui répliquer badin :

- C'est le genre d'ennui qu'on risque à se balader tout seul.
Prononcer ces mots à haute voix eut un autre effet en moi. Mon regard se fit plus froid quand il se reposa sur elle, je sentis soudain la colère bouillir sous mes pores aussi je lui sifflai sans ne plus contenir ses vannes :

- Et je parle même pas de cet air bravache que tu montres !
- Y t'es pas v'nu à l'idée de te couper les ch'veux et d' te fringuer en homme hein ?! Histoire qu'on remarque plus, le paysage que toi ! En tout cas, ça t'aurai éviter surement ces déboires ! Remarques, si tu avais eu une once d'idée, t'aurai jamais quitter Moulins ! mais là encore, grande Maël sait mieux qu'tout l'monde, hein ?! Grande Maël est la seule à souffrir, Maël l'indomptable ! tsss, quel gâchis t'a fais j'te jure ! Mais autant pisser dans ma vielle, tiens ! ça f'ra l'même effet.


Je me levai furieusement, contournai la table désireux de la mettre entre moi et celle vers qui je lançai à présent des iris glaciales. Bâtard m'imita en se redressant d'un bond leste pour me suivre en grognant tout crocs dehors qui m'obligea à le calmer d'un C'est bon, tout va bien. Son grognement sourd se finit en une longue plainte gémissante quand derechef, je lorgnai Maël.

- Ooooh et m'regarde pas comme ca ! J'me doute que tu t’attendais pas à ça d'ma part, mais nom d'un chien ! A quoi tu pensais ?! Tu t'tires toute seule, avec pour tout bagage, ta colère et les muscles d'une mioche de 16 ans ! T'espérai quoi ? Cogner sur tout c'qui bouge pour te calmer les nerfs ? Ça marche pas comme ça ! Un jour où l'autre, y en a un qui tombe, et t'as d'la chance d'pas être resté tout bonnement sur la paille ! Comptes pas sur ta chance trop souvent. Elle pars en vrille sans qu' t' ai le temps de dire ouf , et t'laisse toute seule recouverte de terre froide dans une vulgaire fosse commune. Et j'paris qu'tu l'a traqué l'autre hein ?! Ce s'rait bien tout toi, ça ! J'ai pas peur et personne se soucis de moi d't'façon ! Eh bin t'as au moins tord sur une chose !

- Moi, j'm 'en souciai !


Et voilà, j'avais craché le morceau, je m’attendais à la voir se lever aussi furieuse que je pouvais l'être, ouvrir la porte et la refermer derrière son dos aussi violemment que la hargne de mots que je venais de lui déverser. Oui, le temps de l'insouciance était terminée, du moins pour moi, ne restait qu'une vérité, j'avais grandis et n'aspirai plus qu'à une chose : l'apaisement.
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MessageSujet: Re: [Rp] La chaumière de la mare de la Licorne.   [Rp] La chaumière de la mare de la Licorne. Icon_minitimeMar 5 Mar 2013 - 15:54

Maëline a écrit:


Lorsque les mots tombèrent, la brunette passa de l’incrédulité totale à une colère noire, qui se lisait clairement dans ses yeux. Elle s’était facilement imaginée courir vers le Lou, le flanquer par terre et le rouer de coups. C’est ainsi qu’ils réglaient leurs comptes auparavant et c’est le seul moyen que Maë connaissait pour s’expliquer avec lui. Mais ils n’étaient plus des gamins et les paroles qu’il lui avait crachées au visage le prouvaient. L’espace d’un instant, elle avait alors songé à franchir la porte, tout simplement, sans se retourner et partir. Mais elle avait déjà disparue une fois et ça n’avait visiblement rien amené de bon entre eux. Alors, se faisant violence pour maîtriser sa colère, elle se leva, les bras tendus le long du corps, les poings serrés.

- T’étais qu’un gamin toi aussi, et qu’est-ce que t’aurais pu faire t’façon, hein ?! Continuer à encaisser mes coups sans savoir pourquoi ?! Parce que t’façon, j’s’rais pas arrivée à te l’dire! Voir tout le village nous regarder les yeux remplis d’leur fausse tristesse et d’leur pitié pour les deux pauv’goss qu’on perdu leur mère ! « Regarde le lui, l’est si p’tit… Pi la gamine, y’aura plus personne pour l’empêcher d’faire ses bêtises maint’nant ! »

Alors qu’elle plantait son regard noir dans l’azur glacial, elle enchaina, la voix tintée de la colère qui lui coulait dans les veines.

- Qu’est-ce qu’tu crois, qu’ça a été facile pour moi d’me retrouver quasiment seule là-bas, parmi tous ces gens dont t’voulais même pas entendre parler ?! Je n’avais qu’Iliana, mais elle aussi était triste pour moi… J’avais perdu ma mère ! Ces abrutis l’ont transpercé! Y’avait personne d’autre qu’moi pour l’aider, mais j’suis restée plantée comme une moins que rien! J’ai dû m’occuper d’Alwin qui hurlait pour qu’on lui rende sa maman et qui m’détestait parce que j’l’emmenais loin d’elle !! J’étais toute seule, et y’avait plus personne pour nous défendre, à part moi, la trouillarde qu’avait rien fait pour sauver leur mère !

A la colère se mélangeait maintenant la douleur d’une fillette à qui on avait arraché sa mère beaucoup trop tôt… Mais aussi sa propre honte que de ne rien avoir pu faire pour la sauver. Lou ne disait plus rien, se contentant de la regarder depuis l’autre côté de la pièce. Alors même s’il avait tout fait pour s’éloigner d’elle, il ne lui fallut que quelques pas pour franchir la distance qui les séparait. Maë n’était plus qu’un mélange flou d’émotions qui se disputaient pour savoir laquelle aurait le dessus. La colère qu’elle ressentait lui faisait froncer les sourcils, serrer les poings. Et pourtant elle aurait voulu qu’il ne prononce jamais ces mots, que tout deux passent la soirée à se raconter leurs vies, à rattraper le temps passé. Qu’elle n’ait pas à se replonger dans cette période de sa vie qu’elle avait tant détestée. Mais la brunette avait toujours su que si Arthur et Ili lui pardonneraient volontiers sa disparition, une personne lui en voudrait terriblement. Et cette personne, c’était Lou. Elle s’était étonnée que cette colère ne sorte pas plus tôt, lorsqu’ils étaient tous les deux dans la forêt. Elle avait donc été méfiante, de peur qu’il lui en veuille tant qu’il la rejette, qu’il lui hurle sa rancœur. Alors elle avait gardé ses distances. Mais il n’avait rien dit, il avait agi comme avant et elle en avait été soulagée. Jusqu’à maintenant.

Alors qu’à peine un pas les séparait, Maë ne quittait pas l'azur des yeux.


- Et comment tu peux m’dire qu’tu t’souciais d’moi, hein ?! J’ai toujours été qu’une mioche qui trainait dans tes pattes, parmi tous les autres qui trainaient avec toi !

Sans mettre de force, Maë ferma le poing et frappa le torse de Loustick.

- Quand j’suis partie il m’restait que les souvenirs avec toi auxquels m’accrocher ! Parce que j’avais aucun souv’nir de toi triste pour moi, ou m’regardant avec pitié !


Cette fois la brunette frappa avec la force suffisante pour lui faire comprendre ce qu’elle ressentait, sans pour autant lui faire mal. Elle frappa une deuxième, une troisième, une quatrième fois, puis s’arrêta soudainement, le poing toujours sur son ami. Ouvrant sa main et posant sa paume à plat sur son torse, elle baissa les yeux. Pour elle, Lou avait toujours été son meilleur ami et malgré son caractère indépendant et son départ précipité de Moulins quatre ans auparavant, elle ne voulait pas renoncer à ça. Elle ne l’avouerait jamais, mais elle tenait à lui presqu’autant qu’à Iliana. Mais pour Ili, c’était encore un autre sentiment. Elle la considérait comme sa sœur. Alors que Lou…

Hésitante, Maë se laissa doucement basculer en avant. Sa tête vint se poser sur l’épaule du Lou, puis elle se laissa aller contre lui.


- Ne m’en veux pas…
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MessageSujet: Re: [Rp] La chaumière de la mare de la Licorne.   [Rp] La chaumière de la mare de la Licorne. Icon_minitimeDim 10 Mar 2013 - 14:47


Loustick a écrit:


[Rp] La chaumière de la mare de la Licorne. 1997944991510e8a26572b1

Je vis ses yeux changer. J'y reconnus la colère d'antan qui bouillait sous-jacente dans tout son corps. Elle se leva, Bâtard vint s'allonger nonchalamment devant l'âtre dédaignant ce qui l'entourait. Je fis un pas de coté vers la porte. Mes iris naviguèrent d'elle à Maël, sans interruption. J'étais prêt à la retenir, prêt à recevoir ses coups si nécessaire, mais pas à la laisser filer sans espoir de la revoir. Cependant elle ne bougea plus, ferma les poings de rage et déversa son flot de paroles amères sans retenue. Je la mirai , prunelles toujours aussi froides, sans aucune complaisance.

- T’étais qu’un gamin toi aussi, et qu’est-ce que t’aurais pu faire t’façon, hein ?! Continuer à encaisser mes coups sans savoir pourquoi ?! Parce que t’façon, j’s’rais pas arrivée à te l’dire! Voir tout le village nous regarder les yeux remplis d’leur fausse tristesse et d’leur pitié pour les deux pauv’goss qu’on perdu leur mère ! « Regarde le lui, l’est si p’tit… Pi la gamine, y’aura plus personne pour l’empêcher d’faire ses bêtises maint’nant ! »

Ou partir loin d'ici ensemble , songeai je sans lui dire. Voila ce que l'on aurait dû faire, plutôt que chacun de notre coté, elle avec sa haine, moi avec ma trouille. Je me tus, mais la regardai fixement. Alors elle enchaîna encore plus hargneuse :

- Qu’est-ce qu’tu crois, qu’ça a été facile pour moi d’me retrouver quasiment seule là-bas, parmi tous ces gens dont t’voulais même pas entendre parler ?! Je n’avais qu’Iliana, mais elle aussi était triste pour moi… J’avais perdu ma mère ! Ces abrutis l’ont transpercé! Y’avait personne d’autre qu’moi pour l’aider, mais j’suis restée plantée comme une moins que rien! J’ai dû m’occuper d’Alwin qui hurlait pour qu’on lui rende sa maman et qui m’détestait parce que j’l’emmenais loin d’elle !! J’étais toute seule, et y’avait plus personne pour nous défendre, à part moi, la trouillarde qu’avait rien fait pour sauver leur mère !

Ses premiers mots me rassurent, c'étaient ceux là que j'aurai dû entendre quand elle m'avait annoncé la mort de sa mère. Ce ton que j'aurai dû entendre à la place de son indifférence malsaine. Enfin, nous y sommes, songeai je, à part moi. Enfin, elle montre sa douleur, l’abcès va pouvoir être percé.
Pourtant tout aussi subitement c'est moi qui cru tomber. Une fois de plus, j’eus l'impression de rater une marche qui me poussa à poser ma main sur la table. Mes prunelles fuirent les siennes. Elles flottèrent dans le passé, au delà de mes murs, dans un lieu impossible à retrouver, des hier trop lointains et sordides.

On avait transpercé sa mère ? Mais qui ?!! Eux ? Encore et toujours eux ?! Je plongeai dans un précipice sombre et me statufiai pour ne rien montrer. Mon cerveau butait inlassablement sur ces mots : Ces abrutis l'ont transpercé ! Puis, je tournai rapidement une tête livide vers elle quand elle y ajouta sa culpabilité. Coupable de n'avoir rien fait, voilà donc ou se tenait sa si grande douleur ? Être en vie de n'avoir rien fait quand sa mère n'était plus ? C'est cela qui l'emprisonnait aujourd'hui ? Mais qu'aurai pu t-elle faire, corne de bouc ?!! Pensait t-elle vraiment être aussi maligne ou forte que tous les adultes qui nous entouraient ?! Je me questionnai alors qu'elle avançait vers moi. Voyait t- elle mes interrogations dans mon regard ? Elle poursuivit et je ne perçus plus qu'un grand abattement, celui la même qui suit les emportements. Elle me frappa le torse, je la laissais faire, dernier sursaut pour que je comprenne l'importance de sa réaction d'alors. Je tentais de le faire sans y parvenir. Non, dans ma tête c'est ensemble que je nous voyais fuir mais une fois de plus, je me tus, et repliai gauchement mes bras sur son dos afin de la bercer comme une enfant. Je m'appliquai à simplement atténuer sa douleur en lui murmurant à l'oreille :


La..., la....., c'est fini...., n'en parlons plus..

Dérouté de la sentir si proche de moi, je me perdis de nouveau dans son odeur enivrante qui m'ouvrit les portes d' un verger printanier. Alors de toute ma pudeur, je relevai ma dextre qui vint lui caresser ses cheveux en lui affirmant doucement :

- Je ne t'en veux pas, tu sais. Il est préférable de laisser les démons du passé ou ils sont. Tu es de retour et de nouveaux jours se présentent à nous, si tu le veux.

Je baissai ma tête vers elle, lui relevai le menton de mon index, fixai ses iris noisettes sans pouvoir les quitter, obnubilé que j'étais par leur profondeur et badinai, les iris de nouveaux taquins:

- Mais le veux tu ? Moi, je suis d'accord pour qu'une sale mioche vienne traîner dans mes pattes, comme tu te plaît à le dire. Elle n'a jamais été aussi affreuse qu'elle le pense, même si Jehan ne la supportait pas du tout. Par contre, dis moi, toi … me supporteras tu ? Inutile d’espérer me plaquer au sol à présent, je te garantis que tu n'y arrivera pas et surtout, je ne me laisserai plus faire. Ajoutai je sourire en coin.

Plus je la regardai et plus j'étais persuadé que jamais je n'aurai réponse à toutes mes interrogations, le passé n'était pas bon à se souvenir, ni pour elle, ni pour moi. Je fermai définitivement cette porte, seul l'avenir importait à présent.
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