parait qu'aujourd'hui......

Admin Messages : 1168 Date d'inscription : 18/02/2011

Eulalie a écrit:: C't un jour im - por- tant.....

Vu comme il me lâchait pas d'un pouce, j'aurai été bien maline de toute façon de faire faux bond. Pas que j'en avais envie, du tout même, mais v'la, en ce moment, j'avais comme qui dirait.......... d'autre priorité dans le crane. Bon, bon d'accord, c'était quand même un peu le jour de nos z epousailles..... mais n’empêche que la citronnade, la persillade , la noiraude et son n'aut amie avait bien plus d’intérêt à mes yeux. Je devais les garder à l’œil afin que mon intention de leur faire broster l'brau se concrétise un de ces jours.
L'histoire remonte à quelques temps quand ces trois la, nous sont tombés sur le poil pour tout nous chouraver.....Comme j'disais, j'me fichais bien qu'ils vendent mon lit ou j'avais pété, la table sur laquelle j'avais baisé ou tout le reste de mes meubles, même si mes 800 z écus, ca m'emmerdait quand même léger menu, parce que justement, ils étaient prévus, pour ce jour im - por -tant. Mais bon tout ca encore......... c't' était pas tant grave. Nan ce qui m'irritait l'poil, c'est qu'ils la jouent veaux coquarts......... Vrai qu'ils devaient être courageux pour se battre à quatre contre nous deux....... et ca........ ca passait pas. Du coup depuis plusieurs jours, j'avais la tête à la revanche.... A un cont' un......... même que, et c'est pour ca que Merlin me quittait plus d'un pas... Faut dire aussi que j'avais envoyé une invitation à une des souris pour qu'elle montre sa face dans une lice.. Forcement, elle s’était pas pointé.... L'avait dit ni oui, ni non, l'était juste.......... pas v'nu quoi, en grande courageuse qu'ils savent être ces z autres..... Mais pour le coup, c'est la face de Merlin qui s'est décomposé quand j'lui ai dit......... y s'voyait d'ja faire des funérailles et pas du tout des z epousailles........ alors d'puis....... bah........... y m 'quittait plus. Vous comprenez comment qu'j'aurai été bien maligne de pas me pointer devant l’église de Dax pour donc epousailler Merlin, en ce jour de grande importance........ Ah voui, fallait aussi que j'vois Ame....... et la........ j’espérai vraiment qu’elle soit arrivé, sinon, coté témoine, ca craignait fort......Bon oui, ca elle le savait pas encore, ce s'rait.... l'cadeau d'la mariée tiens !

Du coup j'avance, je longe rues et ruelles sans même les voir, sans non plus m'occuper un seul instant de mon futur époux, en fait, je vois rien, je suis ici sans l'être, je me dirige machinalement vers l'édifice comme , au fond, si j'allais au champ, rien d'autre, mes pensées ailleurs, dansla ville voisine de Dax ou les quat' donzelles se pavanent sur un marché.

Admin Messages : 1168 Date d'inscription : 18/02/2011

Merlin82 a écrit:: C'était aujourd'hui. Depuis qu'elle avait donné son accord, je ne pensais qu'à ça ! J'allais épouser Lalie, moi le faux veuf.Bien des années s'étaient écoulées depuis la mort de ma promise la veille de nos noces. Aujourd'hui, je vais épouser Lalie, une jeunette qui me fait tourner bourrique mais que j'aime comme un fou.

Bien qu'à côté de moi, elle n'est pas là. Je le sens, le ressens. Depuis Avranches, puis en voyage, j'ai eu le temps de la connaître, de la deviner. Elle m'aime ? Oui, c'est sur !

Pourtant, aujourd'hui, le jour qui devrait célébrer notre amour, elle est absente. Elle a d'autres idées en tête ! Des idées de vengeance, de revanche. Pas moi !

Les malandrins qui nous ont attaqués ne sont pas finauds, à leur tête un nobliot du Béarn qui n'a de noble que le titre, comme souvent, accompagné de trois donzelles paumées, décharnées, subjuguées par le charme vulgaire d'un aristocrate déchu. La belle équipe ! J'avais tourné la page ! Bien sûr, j'avais porté plainte, réflexe d'ancien prévost certainement. Les voir au tribunal et quelques jours en geôle suffisait à apaiser ma rancoeur. Il y a longtemps que j'ai appris à vivre sans haine. Pas par bonté d’âme, mais simplement parce que la haine m'empêche de jouir de la vie sereinement. Sur ce point, Lalie et moi, on est différent, c'est le moins qu'on puisse dire. Elle est jeune, et l'indifférence nécessite de l'expérience.

Avec ses idées farfelues, Lalie avait provoqué en duel une des assaillantes. Elle lui demandait de venir se battre seule, sans arme, à mains nues. Je suis persuadé que ce n'est pas le genre de la donzelle. Que si elle vient, ce sera avec ses comparses et armée jusqu'aux dents. Donc, je suis Lalie, discrètement mais obstinément, comme une ombre omniprésente.

Et là, je la suis dans les ruelles de Dax, une main sur la garde de mon épée. Mais son esprit est ailleurs. Et j'en suis attristé. Je n'imaginais pas notre mariage comme ça. Je pense à Ame, l'amie de Lalie. L'absence de son futur époux le jour de son mariage l'a profondément affecté. C'est bien normal. Mais ça avait le mérite d'être clair !Il n'était pas là ! physiquement absent
!

Lalie, elle, est présente physiquement, mais elle est ailleurs ! Je presse le pas.

Je la rattrape, lui prends la main.

Chaton, c'est notre jour, ne donne pas une joie supplémentaire à ces quatre bougres, oublie les pour aujourd'hui.

Je la regarde dans les yeux et, comme à l'habitude, mon coeur déborde, je fond.

Admin Messages : 1168 Date d'inscription : 18/02/2011

Irella a écrit:

Cccrriiiiiiiiii
Cruel cri de la porte qui grince quand on voudrait qu'elle soit muette...
BoOoOng
... puis se claque répandant l'écho dans toute l'église.

Pour tout dire, ce jour-là, c'est un peu clandestinement que je rentrai dans l'église de Dax. Je n'avais pas l'intention de nuire à qui que ce soit ; mes intentions étaient des meilleures puisqu'elles devaient mener Eulalie et Merlin à officialiser devant Dieu et l'Eglise leurs épousailles. Là où je ne me sentais pas des plus à l'aise, c'est que je n'avais prévenu personne de mon arrivée. Ni le curé s'il y en avait un, ni l'évêque local. Aussi, durant tout le trajet qui me séparait de l'auberge où j'étais descendue et l'église, j'espérai qu'il n'y ait pas de clerc en place, ou s'il y en avait un, je priai qu'il soit occupé à ses bonnes œuvres ailleurs. Entre les cours de religion à l'Université, les extrêmes onctions, les pastorales et une visite courtoise chez la meilleure donatrice du village.

Je regardai à gauche, à droite et relâchai un peu la pression intérieure qui n'avait cessé de monter depuis mon entrée discrète ratée.

A mon grand soulagement, il n'y avait personne. Sinon une colombe blanche qui avait du entrer lors du dernier qui avait laissé ouverte cette porte qui soit dit en passant ferait bien d'être huilée. Cette colombe était la providence même, puisque je n'avais apporté avec moi que quelques pétales de roses séchées pour parsemer le pourtour des chaises et que sinon côté décorations, j'étais un peu à cours d'idées. Si cette colombe pouvait s'envoler quand Eulalie et Merlin entreraient, ils n'auraient d'yeux que pour elle et l'effet serait des plus recherchés.

Par prudence j'avais pris ma copie du Livre des Vertus, on est jamais trop prudent, que j'installais sur le lutrin. Je m'assurai de trouver le calice et une corbeille pour y poser la miche que je découperai plus tard. Je posai le rouleau de parchemin entouré d'un ruban rouge sur l'autel à côté et assez satisfaite, je me mis à attendre patiemment mes futurs épousés. En fait, j'essayais d'apprivoiser la colombe en l'approchant doucement, lui parlant à voix basse.]

Allez ! Mignonne... Ecoute ce qu'on va faire...

Et Irella de déviser avec le volatile roucouleur.

Admin Messages : 1168 Date d'inscription : 18/02/2011

Neville a écrit:: Un voyageur se présente, quelque peu poussiéreux, arrivait au porte de Dax. On le voyait Fatigué, ainsi que sa monture, Le voyage avait été fait à marche forcée, de peur de rater l’échéance. D'ailleurs Neville craignait d'être en retard, peut-être arrivait-il après la cérémonie, il tenait aux "choses de la vie" comme l'avait dit Merlin. Mais bon, en même temps quand on se fait quinze jours de marche en quatre jours à cheval, ça dénote tout de même d'une certaine bonne volonté.

Enfin, quoiqu'il en soit, il se réjouissait de revoir des amis qu'il n'avait pas revu depuis des mois, les aléa d'une vie militaire qui, en étant honnête était tombé pile poil afin de fuir certaine chose.

Enfin bon, la n'était pas le sujet, il s'agissait d'abord de retrouver les deux tourteaux.

Bon, ils sont déjà bien "courtois" de t'avoir indiquer une ville et une date... pensa-t-il un léger sourire en coin.

il se dis qu'un heure et éventuellement un lieux n'aurait pas été du luxe, mais bon, retrouver des amis c'était déjà génial. Il sortit la missive qu'il avait reçu de la part de Merlin, afin de vérifier qu'aucune autre information ne lui ait échappé. Négatif, rien de plus.

reste plus qu'a chercher l'église, je ne suis pas très présentable, mais si la cérémonie a commencé je m'en voudrais de la louper pour un bain.

Neville regarda autour de lui et une fois le clocher repérer, s'y dirigea sans trop presser sa monture, qui avait fournit bien des efforts jusque là. Il se demandait si Lalie n'aillait pas l’accueillir à coup de hachoir afin de le délester de ses "peaux mortes", d'ailleurs il se demandait si elle trouvait ces fameuses peaux toujours aussi mortes qu'avant, question qu'il allait falloir... trancher !

Bon il avait prévu une tactique pour cela, ne pas répondre au courrier, peut-être bénéficierait-il d'un effet de surprise, sur un plan militaire en tout cas, c'était un excellent avantage. Mais il ne fallait pas se leurrer, ce serait un petit miracle que ça marche. Neville comptait bien sur Merlin pour le défendre de sa promise, ou de sa femme, selon l'avancement du mariage...

Tout en réfléchissant, il s'approchait de l'édifice consacré, un peu perdu dans ses pensées et souvenirs.

Admin Messages : 1168 Date d'inscription : 18/02/2011

Ame_la_boiteuse a écrit:: "C'est quand qu'on arrive ? Hein, dis Ame, c'est quand qu'on arrive ?"

Grimpée sur le dos d'Abricot, la gamine commençait à trouver le chemin long... Enfin je vous dirais qu'elle le trouve long depuis qu'on est partie de chez nous, hein, et qu'elle a ponctué chaque lieue de son : "C'est quand qu'on arrive, hein, dis Ame, c'est quand qu'on arrive ?"
Alors autant vous dire que je commençais à etre à court de réponse... Mais bon...

Nous avions quitté Kastell depuis des jours sous notre petite pluie fine et obstinée, celle qui forgeait notre caractère breton. Nous avions franchi nos frontières pour poser les pieds avec précaution en terre françoyse c'est à dire hostile pour nous. Nous avions traversé des villes animées et des villages déserts. mais force était de constater que coté pluie, on n'avait rien à leur envier et vice-versa !

Tenant la bride d'Abricot d'une main et ma canne de l'autre, j'avançais tant bien que mal dans ces chemins devenus mares de gadoue, ma démarche chaloupée bien plus instable que d'habitude ; glissant par ici, dérapant par là, les sabots englués dans cette gadoue collante, l'avancée se révélait plus périlleuse que prévue, m'épuisant à chaque pas sans ce cela n'entame cependant mon optimisme naturel. "ça va aller, ça va aller. T'es toujours debout, continue !" que je m'encourage mentalement.
Avec tout ça, inutile de vous décrire dans quelle état nous étions ! Les cheveux dégoulinant, trempées jusqu'aux os, les jupons crottés de boue jusqu'aux genoux... Ah ça, on était belles, ma chiarde et moi. Il n'y avait bien que les chiens pour trouver la balade exaltante ! Et ça courait et ça pataugeait, tant que j'avais renoncé à les houspiller quand ils arrivaient au triple galop pour me sauter dessus de joie essuyant leurs pattes sur mes vetements. Je n'y prenais plus garde, tant c'était devenu habituel.
Bref, on pouvait pas dire que nous étions très présentables pour un mariage... mais bon, il serait toujours temps de nous changer quand on serait arrivés.

"C'est quand qu'on arrive, hein dis, Ame, c'est quand qu'on arrive ?"
- Bientot, bientot, Oanez. Regarde on voit le clocher là bas derrière les remparts.
- Mais t'as déjà dis ça au village d'avant !

Bah... Elle n'avait pas tort ! Et pour tout dire, j'avais dit ça à tous les villages précédents. Bah dites, je ne sais meme pas où on est ! Ni meme où on va d'ailleurs. Faut dire que Lalie n'avait pas été très explicite dans son courrier :

Citation :: on est arrivé en Gascogne y a pas mal de temps maint'nant, on a vu Irella aussi, et on a traversé tout l'duché... j 'm' est présenté a des z élections de maire ! Sauf que c’était pas dans le village ou qu'on habitait, même que d'ailleurs on en déménage de là.... Merlin et moi, on pense vivre dans les bois.... faut aussi que j'te dise qu'on va s'epousailler, justement dans une clairière a coté de la ville de Dax ..

.

Citation :: Avouez qu'avec ça j'étais bien avancée, hein ! C'est succinct comme indication, non ?.... D'autant que je ne suis pas une Grande Promeneuse Sagace, moi !

Notre clique arriva enfin devant les hauts remparts d'une ville. Un soldat en arme nous avisa avec méfiance et défiance.
"Halte là ! " qu'il nous dit avec un accent tel, que j'ai failli rien comprendre...
"D'où que vous v'nez et où qu'vous allez ?" qu'il nous aboie dessus en pointant son hallebarde vers nous comme si on était de dangereux criminels.
"Demat deoc'h" que j'y réponds... Ce qui a pour effet de le faire serrer plus fermement son arme. Du coup je me reprends pour causer en Françoys, vus que c'est la coutume par ici.
"Euh... le bon jour à vous. J'suis la Bancale de Kastell, j'viens pour le mariage de Lalie... euh ... Eulalie, hein... Eulalie et Merlin se marient parait-il, par ici... Vous savez où que ça se passe par hasard ?"
Il prend le temps de nous détailler de la tete aux pieds, les chiens, l'âne, Oanez et moi tout en gardant une distance respectable... surement pour pas qu'on le salisse, allez savoir... Pis, sans plus d'explications, il tend son bras dans une direction nous signifiant que c'est par là....

Autant vous dire que je ne me le fais pas dire, ou non-dire d'ailleurs, deux fois, et file en clopinant appuyée sur ma canne qui a enfin trouvé un sol un peu plus ferme, suivie de ma petite troupe, tout en remerciant le Ciel que les chiens n'aient pas fait de conneries pour une fois... Et aussi que le bonhomme n'ait pas eu l'idée de regarder sous la cape de Oanez qui serrait contre elle le chat tueur et Fractale.... Ouf ! On a échappé au pire...

[/quote]

Admin Messages : 1168 Date d'inscription : 18/02/2011

Eulalie a écrit:: Je sortis de mes tendres pensées quand je sentis Merlin me prendre la main et stopper ainsi ma marche :

- Chaton, c'est notre jour, ne donne pas une joie supplémentaire à ces quatre bougres, oublie les pour aujourd'hui.

Ce ne fut pas ses dires qui me firent sourire amusée, mais comme toujours, sa tête... En vérité, elle avait toujours eu ce don.. le coté..... primitif de ses iris qui me miraient et qui me lançaient toujours le même refrain:

"Tu être jolie beaucoup
Moi être zinzin de ta fantaisie
Tu rendre moi fou de vous
Car tu être belle à l´infini

Je graver ton nom partout
Je écrire tous les arbres avec un canif
Vous faire de moi un Zoulou
Je vouloir aimer vous primitif * "

Pourtant je l'avais vu de bien d'autres façons....... En..guerrier,
ou prêt à tout pour une bière,
se prenant pour un Dieu,
l'air très très enjoué de mon retour;
ou bien encore en cuistot, avalant tout et
n'importe quoi pour éviter mes petits plats;
ah et aussi en bucheron fort et costaud, capable de ne ramasser que quelques malheureuses brindilles et puis...........aussi après qu'il se soit servi de son bout de peau morte...... et la....... c'etait.......carrément.........
indescriptible...

Forcement je ne pus que hausser la tête à la verticale en retenant mes rires, mais bon ces epousailles n'avaient malgré tout, rien de ce qu'elles auraient du être. Je n'avais même pas prit la peine de prévenir tout le monde. Ca se passerait en comité plus que restreint..... Et pis....... pour le petit festin qui normalement devait suivre, la encore je n'avais strictement rien prévu. Finalement je dus admettre tout haut :

- On aurait du remettre ça a plus tard, et si Neville s'pointe pas hein ? et pis Ame ? on sait même pas si on a nos témoins.. Tssssss, tu parles d'une journée ...

Bon a peine dit, je rentrais mon cou dans les épaules, tournicotais ma bouche en tout sens, sure que la, Merlin allait me montrer une autre face, aussi j'enchainai en lui serrant la main :

- En tout cas ch'suis vraiment pas mécontente que t'as oublié de m'attifer de la robe dont tu m' parlais hein ?!

Un bec sur sa joue, quelques pas de plus qui nous rapproche du parvis quand....... non loin de nous...... je me fige en rehaussant mon sourire qui fut de coin, ma tête se penche sur le coté.... il avait maigri me semblait il, mais pourtant, aucunement changé... Par égard pour Merlin, je retiens mes pas, pourtant j'aurai voulu courir et sauter au cou de ce bougre d’âne de Neville.

* Primitif : Richard Gotainer

Messages : 7 Date d'inscription : 26/03/2014 Age : 24

Merlin a écrit:: Elle me regarde, me sourit. Et comme d'habitude je craque. Ses yeux aimants, son sourire mutin, son visage parfois si enfantin. Je ne pourrais jamais lui en vouloir tant qu'elle me regardera comme ça !

Et puis je n’ai pas envie de lui en vouloir, je l'aime plus que de raison. Moi qui me targue de sagesse je deviens rapidement idiot quand elle me sourit. C’est la théorie des cerveaux. La femme a un cerveau qui lui sert à tout ! L’homme en a deux ! C’est en cela qu’il est supérieur à la femme. Un dans la tête et un dans les braies. Le problème c’est que le mâle n’a pas assez de sang pour irriguer les deux en même temps et que ces deux-là fonctionnent différemment. Quand celui du bas prend le dessus, on ne brille pas par notre intelligence ! Mais je m’égare.

Lalie, quand je l’ai connue, c’était un animal blessé. Attention, pas du genre guimauve, plutôt la tigresse qui ne se laisse approcher par personne. Je ne sais comment, quelques pompons, quelques boules de neiges et beaucoup de temps ont finit par briser la glace. A peu près apprivoisée, j’ai entrepris de soigner ses blessures. Les plus graves n’étaient pas physiques. Le dégout des hommes et de la vie assombrissait son regard. Alors, patiemment, j’entrepris de lui apprendre à aimer la vie.

Aujourd’hui, le parcours est encore long. Nous progressons par étape. Mais le moindre évènement peut nous ramener quinze pas en arrière. Si un jour je réussis, qu’elle est prête au bonheur, je pense que notre histoire finira. Un oiseau blessé, que l’on soigne amoureusement, s’envole quand il est guéri.
Soyons franc, cette démarche est tout sauf un sacrifice. Je crois même qu’elle m’a apporté plus que je n’ai pu le faire pour elle. La pureté de ses sentiments, sa sincérité, sa droiture, sa spontanéité, sa jeunesse, sa beauté sont des cadeaux inespérés. J’arrête là pour ne pas attirer l’attention des coucous, toujours prêt à faire leur nid dans celui des autres.

Son sourire, ses yeux me disent qu’elle m’aime, qu’elle n’est pas si loin.

- On aurait du remettre ça a plus tard, et si Neville s'pointe pas hein ? et pis Ame ? on sait même pas si on a nos témoins.. Tssssss, tu parles d'une journée ...

J’y ai pensé, j’y pense encore… Je voudrais que ce jour soit une journée de bonheur intense pour ma Lalie, sans arrière-pensée, sans brigand obsédant.
Nous arrivons sur le parvis. Au moment où j’ouvre la bouche pour lui dire que nous reportons, elle s’arrête, son visage s’illumine. Je tourne les yeux et suis son regard. Neville ! Au visage de Lalie je sais que le mariage aura bien lieu aujourd’hui, elle est heureuse !

Je souris en retrouvant mon compagnon d’arme, je lâche la main de Lalie et lui souffle « qu’attends-tu pour aller l’embrasser ? »

Admin Messages : 1168 Date d'inscription : 18/02/2011

Irella a écrit:

[Dans l'église]

Empressée que j'étais à vouloir dresser l'oiseau pour assouvir mes desseins, je l'effrayai et le fis s'envoler et de quelques coups d'ailes, il se logea sur le support d'une torche sur l'un des piliers, quatre pieds au dessus de ma tête. Je vis voler quelques plumes qui retombèrent sur les dalles de la nef. Je me dis que ça pouvait faire une jolie décoration. Mélangées à mes quelques pétales, l'effet serait des plus ravissants.

J'essayais d'attirer la bestiole en sifflotant. De deux choses l'une, soit je ne possédais aucun don côté mélodie ornithologique, soit l'oiseau était sourd, il resta aussi insensible qu'une vache digérant voyant passer une charrette. J'optais alors de me rapprocher plus lentement. Relevant mon aube, je grimpai sur le deuxième banc des fidèles, me hissai sur les pointes de pieds, tendis le bras vers la colombe alors que celle-ci s'envolait sur le piler suivant.

Ce n'était pas gagné.

Penser différemment...

me pensai-je.

Et la lumière fut!

Je descendis de mon banc, fila auprès de l'autel, trancha vif dans le sujet, qui s'avérait être la miche et en sortit une pleine poignée de mie.

Petit! petit! petit!

tentai-je de la séduire en parsemant de la mie à quelques pas du vantail de la porte.

La colombe me regarda, balança son cou en arrière et roucoula. Je me dis que c'était bon signe. Cependant, si je ne plaçais pas les plumes maintenant, Eulalie et Merlin arriveraient et ce serait trop tard. Je quittai donc le lieu appâté, pour aller ramasser les plumes de duvet. Pendant ce temps, l'oiseau de Vénus fondit sur les boulettes et picora frénétiquement les dalles. Je semai les plumes parmi des pétales, me tournai vers la porte.

C'est maintenant qu'il faut arriver!

Et moi d'écarter les bras en signe de bienvenue. Je tenais ainsi quelques instants et baissai les bras. Je recommençai, surveillant d'un œil inquiet le nombre de boulettes diminuer.

Admin Messages : 1168 Date d'inscription : 18/02/2011

--Oanez a écrit:: Nous quand qu'on a roçu la lett'e de Lalie qui disait qu'elle allait se marier, Ame elle a dit
"Allez Oanez, prépare tes affaires on y va !" alors moi z'ai dit :
"C'est loin où qu'elle habite Lalie, hein dis Ame, c'est loin ?"
- nan, qu'elle a répondu Ame .. mais mat'nant ze sais que Ame elle sait pas c'est quoi "loin" pasce que c'est loin où qu'on a été, nous, hein !
Même qu'y pleuvait tout le temps, mais moi z'étais pas boucoup mouillée pasce que z'ai une zolie cape que Ame elle m'a fait avec les peaux des lapins qu'elle zigouille, et mat'nant là, on est arrivé où que Lalie elle va se marier. Si ! Y a le garde qu'a dit que c'était par là, la glise !

"Ze pourra êt'e devant dans la glise, hein dis Ame, ze pourra ?" que ze demande à Ame, pasce que nous le dimanche quand qu'on va à la glise on peut zamais et'e devant pasce que Ame elle dit que c'est les nob'es qui sont devant et que nous on doit se mett'e au fond avec les Misères. Mais moi ze vois rien quand que ze suis au fond, alors moi ze veux et'e devant des fois, hein, pour voir c'est quoi qui se passe.

"Oui tu pourras... si tu fais pas l'andouille comme d'habitude !" qu'elle me répond, Ame. "Mais avant faut qu'on trouve une auberge où qu'on pourra se changer avant de se pointer à l'église ; on peut pas arriver dans cet état-là !"

C'est pour ça que là, on est entré dans une drole de maison avec plein de gens dedans et que Ame elle a dit que cette drole de maison ça s'appelle une auberge. Meme que y a un gros bonhomme avec les mains sur les hanches et une drole de moustache toute pointute et des dents toutes pourrites qui dit à Ame avec un drole d'air qu'on dirait qu'il veut l'embrasser :
"Qu'est ce que je peux faire pour vous ma p'tite dame ?"

Alors Ame, d'un coup ze l'a vue changer de tete pour prendre celle des mauvais zours que y a pas interet à la chatouiller pasce que sinon ça barde. Elle lui a lancé son regard bleu qu'est devenu bleu foncé avec des éclairs dedans on dirait comme quand qu'elle est en colère, pis aussi elle s'est redressée et elle qu'est pourtant petite on aurait dit qu'elle devenait trèèèèès grande et pis aussi sa voix, on aurait dit que comme un fouet qui claque dans l'air glacé de l'hiver quand qu'elle a répliqué :

"Je veux une chambre avec deux paillasses et un baquet d'eau chaud. Et du foin frais pour mon âne qu'est dans la cour."

Ze vous zure que meme moi z'ai eu peur !
Le bonhomme il a bien essayé de faire le fier, mais z'ai bien vu qu'il en menait pas larze de trop, hein ! Alors il a dit d'une voix pas bien assurée : "Tout de suite, Madame, suivez-moi !"
Alors nous on a tous suivi, hein. Mais le bonhomme il a dit :
" Pas les animaux !"
Et là... z'ai entendu Ame qui a fait un bruit avec sa gorze comme un animal sauvage prêt à bondir sur sa proie. Alors le bonhomme il a marmonné dans sa barbe mais on est quand meme tous monté dans la chambre.

On a fait not'e toilette et tout et tout, et après quand qu'on a été toute belles toute prop'es Ame elle a pris son panier et elle a dit :
"En route Oanez, faut qu'on trouve cette église maintenant."
Alors z'ai mit ma bandoulière avec Fractale dedans et z'ai pris Chatouille dans mes bras , on est tous partis à la glise...

La glise elle est belle. Y a des zens que ze connais pas devant la glise et d'un coup ze reconnais Lalie là-bas alors ze secoue la manche de Ame et en meme temps ze crie fort :

Lalie ! Lalie ! On est là !

Z'aurais bien laché la main de Ame pour courir la rezoindre, mais la dernière fois que z'ai fait ça... mes fesses s'en souviennent encore, alors... Pan pis !

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Admin Messages : 1168 Date d'inscription : 18/02/2011

Eulalie a écrit:: La tension dans ma main se desserre à mesure que mon sourire se rehausse. Euphorique mes iris ne quittent pas la monture qui s'avance. Mazette ! Combien de temps ? Combien de jours, de mois ne l'avais je pas vu ? Et pourtant, la devant moi, ce fut comme si l'on s'était quitté hier. Mes guibolles me démangent, mes boyaux se tordent quand ... ces mots, ce murmure à l'oreille :
- « qu’attends-tu pour aller l’embrasser ? » .

Je détourne lentement mes prunelles pour plonger avec avidité dans celles de mon futur époux. La, en cet instant, il pouvait lire sur ma face, dans mon regard, dans mon être entier, toute la reconnaissance et tout l'amour que j'y portais. Voila, c'est exactement pour cela que ce bonzhomme çi, je l'adorai. Il me laissait libre de penser, libre parfois de n'en faire qu'à ma tête, libre d’apprécier qui je voulais, libre d'être moi sans une seule fois vouloir me changer. Oh, je me doutais pas que derrière cette apparence il y avait du doute. Pour l'ensemble c'était celui de son age qu'il mettait en avant. Lui.... si vieux. et moi.... si jeune.. ce n'était pas possible, pourtant..... pourtant.

Mon sourire ébloui se pose sur mes traits, fougueuse je pose mes lèvres sur les siennes, le cœur débordant de liesse. Enfin aussi rapide qu'une gamine, je tournais les talons dans un froissement de jupons et courut au devant du cavalier. J'avais mille choses à lui dire, mille taquets aussi à lui refiler, mais pour ça....... je songeai qu'attendre déjà qu'il mette pied a terre serait préférable et surtout, surtout, que la cérémonie soit passée. Merlin avait comme qui dirait , un peu besoin de son témoin. Toutes ses pensées virevoltent dans mon crane pendant ma course folle pour le rejoindre, puis butte sur un mot : " témoin" suivit du second " Ame ? " Mon cœur cogne un peu plus fort. elle doit être la ! Elle a toujours été là au moment crucial ! Elle est forcement là ! Je stoppe mes pas, me campe devant le cheval qui piaffe sur place, j'attrape la bride et lève mes iris rieurs vers ceux de Neville.
Je crois que c'est la première fois que je cherchais mes mots. Ceux dont j'usai parfois, à la fois, acide , doux, qui peuvent laisser un gout amer en bouche a qui ne me connait pas. Rien ne vint, je ne pus que le mirer de mes grands yeux pailletés de ravissement, un sourire si haut sur les lévres qu'il ne devait même pas connaitre.
C'est alors qu'une voix me sauva :

- Lalie ! Lalie ! On est là !

Ma tête se dévisse, mes prunelles scrutent les environs, s'en suit un cri :

- AMMMMMMMEEEEEEEEEEEEEEEE !!!!!!!!!!!!

je lâche la bride et file aussitôt vers elle. C'est la que les mots me revinrent et dans ma nouvelle course je cris à un cavalier :

- Mais j't'aime beaucoup Neville aussi hein ?! Descend d' ta monture, t'façon , faut qu'on cause !

Arrivée à hauteur de la mioche de mon amie, je l'ignorai tout en pensant qu'elle avait grandie et plongeai dans les bras de mon amie en l'assaillant de questions sans aucun sens :

- T'es viendu ! Ch'suis contente ! Irella t'en veux pas ! Merlin c'est çui qu'est la bas ! T' vas bien ? C'est t'jours Clo la mairesse ? T'es ma témoine au fait hein ?! Comment qu'c'etait les ch'mins ? T'as rencontré personne ? Sont t'jours aussi chiabrenas par chez toi ? T'as pas tes bestioles hein ?! On s'est fait brigandé ! T'as vu, y fait beau ! Irella doit et'es la ! ' fin........ j''l’espère ! T'l'as pas vu dis hein ?! Dis après, on n'ira dans un taudis quélconque ! J'ai p'us un n 'écus ! T'as vu l'cavalier ? voui voui çui la ! C'est Neville qui s'appelle ! Et euhh, bah on est tous la !

De plus en plus euphorique, je l'emportais dans mon tourbillon en riant mon bonheur, passai mon bras sous le sien, pour l'emmener jusqu'au parvis de l'église. Regard circulaire sur mon petit monde, tres petit ce monde, en songeant que ceux qui comptaient le plus , étaient présents

................................................................................................ le jour im-por-tant, pouvait commencer.

Messages : 7 Date d'inscription : 26/03/2014 Age : 24

Merlin a écrit:: Elle se tourne vers moi, me regarde avec dans les yeux tout l’amour qu’elle me porte, de la reconnaissance aussi. Ce regard qu’ont les enfants quand, incrédules, ils découvrent un cadeau dont ils n’osaient rêver. Je la retrouve enfin, les brigands se sont volatilisés, ils n’existent plus.

Elle pose ses lèvres sur ma bouche, je veux l’embrasser mais déjà, elle court à la vitesse de ses vingt ans. Mon masque se détend, un large sourire involontaire barre mon visage. Elle rejoint Neville.

Je regarde mon camarade de combat. Il a les traits tirés mais toujours ce port de tête altier.
En fait, pour ce qui me concerne le mot combat est un peu exagéré. Lui est un soldat. Moi comment dire… A une époque où la moitié de la Normandie était sous la coupe d’envahisseurs sans scrupules ni baloches, je l’avais suivi de ville en ville pour les libérer du joug félon. Pendant un mois nous avons parcouru la Normandie de long en large. Les combats furent… inexistants. Je n’ai pas croisé un ennemi durant toute cette campagne.
J’écrivais de temps à autres à Lalie. Oh je me gardais bien d’être trop personnel dans mes lettres. J’avançais déjà avec circonspection. Je lui racontais nos pérégrinations, elle me répondait, me donnant des nouvelles du village. Ce que j’ignorais c’est que mes missives n’étaient pas les seules à lui être destinées. A quelques mètres de moi, Neville lui aussi entretenait des liens épistolaires avec ma douce.

Je me souviens du goût amer qui m’a envahi quand Lalie me l’a dit . Je me calmais bien vite pour deux raisons. Lalie avait un vécu avant de me connaître. Et ça, je ne pouvais rien y changer. La jalousie est déjà une idiotie, mais quand elle est rétrospective, on atteint des sommets de débilité. Et puis Neville était un type bien. Et vu ceux qu’elle avait connus auparavant… La seconde raison, la plus convaincante, c’est que Lalie me l’avait présenté comme un ami. Je connais la fidélité de ma douce en amitié, je connais aussi sa franchise. En bref, je lui fais confiance.

Quand nous avons libéré le château, nous étions douze, il y avait douze places au conseil et paf ! Me voilà prévôt ! Tout, mais alors tout sauf une vocation. Heureusement, les élections me libérèrent très vite de ce fardeau et je pus revoir Lalie dont j’étais déjà secrètement amoureux. Neville repartit en campagne et ce n’est qu’aujourd’hui que nous pouvons nous revoir.

Elle arrive aux côtés de Neville, lui parle sans que je puisse entendre ce qu’il se dit mais soudain le cheval se cabre. Mon sang se glace. Je dévale les trois marches du parvis lorsque Lalie prend les rênes de l’animal rétif et parvient à le calmer, elle sourit de toutes ses dents. Je stoppe ma course.
- Lalie ! Lalie ! On est là !
Une enfant pas bien grande, joliment habillée, la hèle. La petite tire sur la main de sa mère qui avance en s’appuyant sur une canne, LA canne. Pas de doute, c’est Ame. Les longues heures où Lalie parlait de son amie ne laissaient aucun doute. D’ailleurs Lalie se précipite vers elle les bras grands ouverts, risquant de s’étaler tous les trois pas. Ce n’est plus du bonheur, c’est au-delà. Lalie exulte de voir ses amis les plus proches nous rejoindre.
J’avise Neville qui descend de sa monture. Mon sourire s’élargit. Je le rejoint prestement. Sans un mot je lui donne une accolade qui soulève un nuage de poussière.
- Salut Neville, je suis content de te voir et il semble que Lalie le soit encore plus. Merci pour cette longue route que tu as du faire ventre à terre et… au fait… Tu veux bien être mon témoin ?
Je lui tends ma gourde.
- Tiens ! Bois un coup tu répondras après, tu dois avoir le gosier tout sec avec toute cette poussière.

Admin Messages : 1168 Date d'inscription : 18/02/2011

Neville a écrit:: Neville avait le don de se perdre dans ses pensées et d'oublier un peu ce qui l'entourait. C'était encore une fois ce qui lui était arrivé, il avait cheminé dans le village, se rapprochant de l'église par pur instinct, à vrai dire il aurait pu passer à coté sans la voir presque. Mais heureusement, d'autre avait été attentif pour lui. En faite, tout c'était enchaîner relativement vite:

Une jeune femme, s'était approchée à toute vitesse, heureusement que Neville connaissait bien sa monture, qui piaffa et manqua de se cabrer. Neville baissa la yeux un peu surpris d'avoir été sortit de ses pensées aussi brusquement et vit un visage rempli de joie qu'il connaissait. un bref instant de silence passe, un peu comme un plaisir qui fait tant plaisirs que les mots refusent de franchir les lèvres.

Oanez a écrit:: Lalie ! Lalie ! On est là !

Neville a écrit:: Suivi d'un grand cri, des deux amies qui se retrouve, et d'une avalanche de question. Neville sourit en coin en pensant que c'est une sorte de rituel entre deux femmes qui ne se sont pas revues depuis longtemps, un passage obligé, pour "rattraper le retard".

Après avoir également repéré Merlin du regard, Neville descend de selle pour pouvoir saluer ses amis comme ils se doit. Merlin s'approche et lui donne l'accolade, Neville lui la rend avec chaleur, quel plaisir de le voir lui aussi, ces semaine passée sur les routes et au conseil avait faits des deux hommes des amis et cela se voyait.

Merlin82 a écrit:: - Salut Neville, je suis content de te voir et il semble que Lalie le soit encore plus. Merci pour cette longue route que tu as du faire ventre à terre et… au fait… Tu veux bien être mon témoin ?
Je lui tends ma gourde.
- Tiens ! Bois un coup tu répondras après, tu dois avoir le gosier tout sec avec toute cette poussière.

Neville a écrit:: - Salut Merlin! Quel plaisir de te voir !

Sur ce Neville tendit la gourde que Merlin lui tendait, avec un signe de tête pour le remercier de sa sollicitude et se désaltéra largement.

- ahh... Merci, ca fait du bien ! et de revenir a la question précédemment possée Sa seras un honneur, d'être ton témoin Merlin, et je suis vraiment content d'être arrivé assez vite pour pouvoir l'être

Neville détailla Merlin un bref instant, lui aussi transpirais le bonheur, mais si c'était peut être moins évidemment que le sourire radieux qu'il avait lu sur le visage de Lalie tout à l'heure, il le voyait bien dans les yeux de son camarade

- Eh bien dit moi, au peu que j'ai pu voir il me semble que vous vous êtes bien trouvé tout les deux. C'est un réel plaisir de vous voir si heureux !

Messages : 7 Date d'inscription : 26/03/2014 Age : 24

Ame_la_boiteuse a écrit:: La pluie avait cessé, et c'était pas malheureux parce que je crois que sinon il me serait poussé des nageoires et des écailles. Ma doue benniguet, enfin du soleil ! Tout à coup, ma chiarde secoua ma manche en criant le nom de Lalie.

Hein ? Quoi ? Elle est là ? Où ? oùùùùù ?
Les rayons de soleil éclaboussant le parvis de l'église m'aveuglaient tant que je dus mettre ma main en visière et plisser les yeux pour regarder dans la direction que Oanez indiquait du doigt tendu. Mais trop tard, tel un boulet de canon, je reçus une Lalie de plein fouet. Une Lalie qui m'étreignait à m'étouffer tout en m'inondant de questions.
L'instant de surprise passé, je l'étreignis aussi toute contente de la revoir, inondée par la marée de questions laliesque qui s'abat sur moi...
Et au milieu de ce flot de paroles, une phrase clignote dans mon cerveau :

Citation :: Irella t'en veux pas !

Ame a écrit:: Elle m'en veut pas de quoi ? D'avoir été plantée devant l'autel ? Avoir toujours l'espoir qu'il revienne et de l'attendre toujours ? Je comprends rien... Qu'est ce que j'ai encore fait de mal ?

Et puis un "TILT !"... Hein ? Quoi ? J"'suis témoine ! Moi ? Oh ? Mais... ? Euh...

Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ! le crie strident de la joie de revoir mon amie sort comme la vapeur d'une soupape de sécurité . Mais, trop de questions tuant la question, je ne réponds à aucune, trop occupée à garder mon équilibre précaire face tant d'effusions.
Contente de te voir aussi ma Lalie ! T'as l'air en forme, ça fait plaisir !

Trop contente de cette diversion, ma gamine avait laché ma main pour enserrer les jambes de Lalie et lui faire un câlin. Je craignis que Lalie ne lui flanque un coup de sabot, mais à mon grand soulagement elle ignora ma gosse comme à son habitude ce qui n'entamait nullement l'adoration que Oanez avait pour elle.

Bon, alors , tu me présentes son amoureux ou bien je dois te supplier ? et ton ami aussi...

Bras dessus-bras dessous, piapiatant comme deux pipelettes nous nous dirigeâmes donc vers le parvis, les chiens courant autour de nous et Oanez babillant sans discontinuer nullement gênée que personne ne l'écoute.

Messages : 7 Date d'inscription : 26/03/2014 Age : 24

Solerus a écrit:: Arrivé en retard, Sol resta un peu éloigné de la plupart des invités, cherchant du regard Lalie ou Ame, ou n'importe qui qu'il connaissait

Messages : 7 Date d'inscription : 26/03/2014 Age : 24

Merlin82 a écrit:: - Eh bien dit moi, au peu que j'ai pu voir il me semble que vous vous êtes bien trouvé tout les deux. C'est un réel plaisir de vous voir si heureux !

- pfff ! T’imagine même pas ! Si c’est pas de la chance hein ! Je suis aux anges.

J’allais lui décrire le bonheur immense qui est le mien mais au dernier moment, je me ravise. J’ignore si mon ami n’a pas entretenu un sentiment amoureux envers Lalie et dans ce cas, je ne veux pas retourner le couteau dans la plaie.

Un regard vers ma douce qui discute avec Ame, la gamine pendue à ses basques. Elle est belle dans cette lumière pure, celle d’après la pluie, quand l’air est lavé de toutes les impuretés opaques. Je cherche à croiser son regard, échanger un sourire mais elle est absorbée par la discussion avec son amie. Elles ne sont pas bien grandes et pas bien grosses. De loin on pourrait dire qu’elles se ressemblent. Ame cependant dégage une impression d’autorité naturelle adoucie par un regard bleu azur et un petit air ironique aux coins des lèvres, on sent qu’elle est habituée à mener son monde. Elle est certainement plus jeune que ne le suggère sa démarche bancale à trois pattes. A côté ma Lalie, mon Amour a l’air d’un feu follet. Elle est vive et son sourire est irrésistible mais peu de personnes sont autorisées à le voir. Une bonne partie d’entre elles sont sur cette place aujourd’hui.

Je me tourne vers Neville,

- Je te raconterais tout ça tout à l’heure. Merci pour le témoignage, c’est gentil d’accepter. Avançons vers l’église, Irella doit nous attendre. Ah au fait…

Je fouille dans ma besace et en sors une petite boîte que je lui tends :

- Il se peut qu’on ait besoin de ça tout à l’heure, tu peux le garder sur toi ?

Je suis surtout pressé de rejoindre Lalie, j’ai toujours envie d’être à ses côtés, elle me manque, comme si mon cœur était collé au sien et qu’il s’arrachait de ma poitrine quand elle s’éloigne. Et puis je veux rencontrer Ame. Bien que je me méfie de sa canne, je l’aime déjà. Elle est l’amie de Lalie et c’est une excellente raison pour l’aimer.

Admin Messages : 1168 Date d'inscription : 18/02/2011

Eulalie a écrit:: J'entrainai Ame vers le parvis, et surtout vers le futur époux lorsque soudain :

Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ! l

Le cri fut si strident que je la lâchai puis posai les mains sur mes oreilles en tournant la tête et rentrant le cou dans mes épaules en grognant à mon tour :

- Nanméoooooooh ! Cavapaslatete!

Au vu du large sourire qu'elle me fit, j'en conclus qu'elle devait être ravie de son effet.... Grognement sourd, bouche de travers, je lève doucement la main d'une de mes oreilles pour m'assurer que le flot de paroles qu'elle prodigue ensuite - au vu de ses lèvres qui s'ouvrent et se referment - , soient quelques décibels en dessous.

- .......... aussi ma Lalie ! T'as l'air en forme, ça fait plaisir !

Je me renfrogne en marmonnant :

- Mouais, ca j'ai vu ! T'm'as détruite l'oreille !
-Manquerait p'us que j'sois sourde tiens ! Haaaaaaaan ! nan.... faut pas !

J’écarquille mes iris déjà a moitié affolée en poursuivant :

- Comment j'f'rais pour tempêter avec Merlin si j'l'entends même pas s'pointer ! Haaaan !!

J'ouvre et ferme la mâchoire à plusieurs reprises pour m'assurer que mes oreilles se débouchent quand une mioche se cramponne subitement a ma guibole avec la même adoration que le font les chiens de tous les troncs d'arbre qu'ils rencontrent . Direct j'ouvre la bouche pour lui dire le fond de ma pensée mais Ame me précède :

- Bon, alors , tu me présentes ton amoureux ou bien je dois te supplier ? et ton ami aussi...

Je la regarde de guingois, soupire profondément et par obligation de mioche cramponnée à mes basques, je me dirige aussi bancale que mon amie vers Merlin et Neville. Malgré mes tentatives de la faire lâcher, rien a faire, pire qu'un roquet c'te gamine, tant et si bien que je songeai devoir la trainer jusqu’à l'autel . Corne de bouc ! C'pas elle que j'épousaillais ! Pouvait t y pas m 'lâcher ! D'ailleurs entre elle et les cabots qui jappaient autour de nous, coté discrétion, c’était pas ca..... Fin......... c'était tout Ame quoi......
Enfin ,tant bien que mal, nous arrivons à destination, moi ravie qu'il n'y avait eu qu'une dizaine de pas à faire , j'entamai les présentations :

- Merlin, l'heureux z 'élu...... et Neville ....
- L'ami qui vient que pour les grandes z o'ccasions....... la prochaine, se s'ra à not enterrement, tu verras....... Ajoutai je d'un air entendu en retenant ma main qui avait tres envie de venir coller un taquet derrière la tête du dit ami.
- Elle, c'est Ame, mon n'amie, qu'est venue avec sa mioche, ses cabots, son greffier et...

et la j'insistais autant du regard que de la voix en me tournant vers Ame qui j'étais persuadée, comprendrait :

- J’espère que c'est tout !

C'est juste après que je fronçais les sourcils puis plissai les yeux qui regardaient au delà de mon amie. Le doute persista un instant puis une fois passé, je souris de nouveau, refila un léger coup de coude à Ame en même temps que je fis un coup de tête en direction d'un ami commun. Sol était venu. Au fond de moi, je me doutais combien il lui en coutait. D'un geste de la main, je l'encourageais à s'approcher. Une seule chose en tête , hâte que cette fichue cérémonie soit terminée, pour profiter des retrouvailles .

Messages : 7 Date d'inscription : 26/03/2014 Age : 24

Merlin82 a écrit:: Nous voilà sur le parvis, Ame et Lalie nous rejoignent, Lalie fait les présentations
- Merlin, l'heureux z 'élu...... et Neville ....
- L'ami qui vient que pour les grandes z o'ccasions....... la prochaine, se s'ra à not enterrement, tu verras
- Elle, c'est Ame, mon n'amie, qu'est venue avec sa mioche, ses cabots, son greffier et...
- J’espère que c'est tout !

- Quoi ? Fractale n’est pas là ? Moi qui me faisais une joie de le rencontrer.

Je souris de toutes mes dents, je croise le regard bleu d’Ame. L’instant est certainement bref mais le temps semble suspendu. Des cheveux noirs, une expression cordiale voire enjouée mais surtout deux yeux bleus qui pétillent, qui respirent la malice et l’espièglerie. Puis il me semble déceler une ombre dans ce regard. Je jurerais qu’elle me soupèse, m’évalue. Une ombre qui dit « Je protège Lalie, si tu lui fais mal, tu auras à faire à ma canne ! ». L’ombre fugitive disparaît du regard qui se radoucit instantanément, le message passé, la gaité a de nouveau toute sa place.

Suis-je le seul à l’avoir vu ? L’ai-je imaginé ?

Je suis surpris par tant de force dans un corps si frêle, derrière un minois si juvénile et charmant. Ce genre de force forgée par la nécessité de faire face, d’assumer est en général l’apanage de femmes mures, parfois aigries. Rarement cette force s’allie-t-elle à la fraicheur juvénile qu’affiche Ame.
Mon regard se veut apaisant, rassurant. Je n’ai pas à forcer outre mesure, l’amour que je porte à ma douce me transporte.

Après cet instant fugace, je vais prendre la parole quand une foule de questions m’assaillent. La vouvoyer ou la tutoyer ? L’embrasser, lui serrer la main ? On ne se connaît pas, le lien qui nous unit se nomme Lalie. Lalie ma douce, Lalie qui sera ma femme dans quelques instants, Lalie mon Amour. Elle est ma source de jouvence, mon complément parfait, elle fait de moi un homme meilleur. Je la veux heureuse, riante, épanouie, je veux lui faire aimer la vie. Cette pensée me donne toutes les réponses et…

- Je suis très heureux de te connaître enfin, depuis que Lalie me parle de toi… On s’embrasse ?

Admin Messages : 1168 Date d'inscription : 18/02/2011

Ame_la_boiteuse a écrit:: Cahin-caha, clopin-clopan, Oanez agrippée aux jupons de Lalie comme un morbac aux poi... euh... enfin, comme une bernique à son rocher, nous progressions tant bien que mal et un brin de traviole vers les deux hommes inconnus qui n'allaient pas tarder à ne plus l'etre...

Tandis que Lalie faisait les présentations je les détaillais ouvertement. L'un semblait plutot taciturne ou du moins renfermé ; c'était l'ami qu'on ne reverrait qu'à l'enterrement...
L'enterrement de qui ? Bah surement l'enterrement du vieux que Lalie venait de me présenter comme son ... gloups... fiancé ?
Ma doue benniguet ! Comment que c'était-y possib'e que Lalie se marie avec un vieux pareil ? Elle m'avait pas dit qu'il était vieux ! Ou alors j'ai pas compris qu'il était si vieux ! Sûr qu'il était plus vieux que mon Joe !

Je réprimai un soupir à la pensée de Joe. Que faisait-il en ce moment ? Je chassai vite cette importune pensée d'un revers de main mental, ce qui vous en conviendrez est vachement balaise mais je suis capab'e de presque tout dans ma tete, et reportai mon attention sur le bonhomme qui me regardait avec un sourire comme s'il voulait m'amadouer.

Il veut quoi, lui ? Que j'y donne ma bénédiction ? Il peut se brosser !
Lalie l'a choisi, certes, et j'ai pas mon mot à dire, j'en conviens... N'empeche qu'il est vieux... Très vieux.... Trop vieux pour elle. ça serait-y pas un pervers ? Comme... gloups... Bon sang de bois de crénom de nom d'un petit bonhomme en mousse, dans quel pétrain elle s'était encore fourrée ?
L'allait pas falloir qu'il s'avise à lui faire du mal, parce que je vous jure qu'il finirait comme l'autre, en apéricubes au menu des charognards. Namého !
Qu'il s'avise à faire couler une seule larmichette laliesque et je l'estourbis.

Je crois que mon regard est assez explicite et que mine de rien, il a compris tout ce qui se passe dans mon ciboulot... Donc, j'en rajoute pas en paroles, ça ferait redondance, hein. Alors je souris bêtement... Surtout quand Lalie énumère ma petite clique sans oser nommer Fractale et que son... gloups, j'ai du mal à y croire encore... son fiancé prononce le nom de mon épicrate.

Citation :: - Quoi ? Fractale n’est pas là ? Moi qui me faisais une joie de le rencontrer

Ame La boiteuse a écrit:: Oh ! Mais que si elle est là ! Bien sûr qu'elle est là !

Hilare, je désigne ma chiarde d'un mouvement de pouce

C'est elle qui la trimbale dans sa bandoulière !

Et j'éclate de rire sachant que depuis un bon moment, Fractale côtoie étroitement les guibolles de Lalie.
C'est à ce moment que le... gloups... fiancé l'ouvre... pour dire une ânerie, hein, ça va de soi !

On s’embrasse ?

Pis quoi aussi ?
Nan, on s'embrasse pas !
Nan, on m'embrasse pas !
Le premier qui m'approche je l'égorge, vu ?
Namého ! Je le connais pas lui ! Qu'il embrasse donc Lalie puisqu'elle veut bien l'épousailler, et qu'il me laisse tranquille !

J'vous jure que je fais un effort pour pas lui sauter à la gorge et lui dire ma façon de penser ; faut dire que depuis quelques temps, les hommes ne sont pas en odeur de sainteté chez moi.
Et je me prends à prier :

"Faites que les cloches retentissent pour me sortir de là ! Lalie, sors moi de là !"

Ma délivrance vint de manière tout à fait inattendue, en la présence de Sol que je venais d'apercevoir ; aussi faisant habilement diversion en éludant l'incongrue question, je dis à Lalie en lui montrant Solerus du doigt :

Hé ! Mais c'est-y pas Sol là bas ?

Messages : 7 Date d'inscription : 26/03/2014 Age : 24

Merlin82 a écrit:: Un vieux vent, je reste là, snobé par une gamine haute comme trois pommes à genoux et qui marche avec une canne ! J’esquisse un léger sourire. Lalie m’avait prévenu, un fichu caractère la Ame. Pensant que ça lui passerait avant que ça ne me reprenne, je me tourne alors vers les portes monumentales et il faut bien le dire quelque peu vermoulues. Irella, notre curette devrait être là.

Dans un grincement déchirant, les portes s’ouvrent. Après quelques instants nécessaires pour que mes yeux s’habituent à l’obscurité, je tombe sur un tableau des plus loufoques.

Notre curé, Irella, la presque sainte, gardienne des savoirs liturgiques, grande prêtresse du Livre des Vertus, des plumes dans les mains essayant d’attirer un volatile farouche. A bien y regarder, elle a aussi quelques duvets blancs dans sa chevelure sombre.

Mon rire sonore part à la conquête des hauts murs, résonne sur les arcs boutants, se cogne dans les ogives et finit par s’écraser sur les vitraux défraichis de l’église de Dax.

- Et bien soeurette, tu prépares le dîner ?

Admin Messages : 1168 Date d'inscription : 18/02/2011

Irella a écrit:

[Toujours dans l'église regardant sa colombe... ]

Les bras écartés, prête à accueillir la petite troupe des mariés et leur compagnie, j'attendais qu'ils veuillent bien se présenter et passer le pas de cette satanée porte qui malgré tous mes efforts restait obstinément close tandis que la colombe avait picoré jusqu'à la dernière miette. Il me sembla même qu'avant de s'envoler le ventre plein, elle me regarda d'un air ironique.

Crénom d'une poule mouillée! Me voilà le dindon de la farce! Reviens-là tout de suite! Ils vont arriver! Je le sens!

J'empoignais une nouvelle fois une belle boulette de mie -mie du pain réservé au partage à la fin de la cérémonie, s'il est besoin de le rappeler- et à grands pas, je prenais le chemin du narthex pour y déposer mon appât. M'apercevant que j'avais fait s'envoler, dans un léger tourbillon, les plumes que j'avais disposées autour des chaises des mariés , je stoppai net et grommelai contre les goélands, les oies, les mouettes, les corneilles, les les cormorans, les perruches, les dodos...

J'en passe et des meilleurs! Je hais tout ce qui porte des plumes!

Ma voix avait à peine terminé de résonner dans l'église, qu'un grincement se fit entendre dans mon dos. Je me statufiai en reconnaissant le rire de Merlin.

Et bien sœurette, tu prépares le dîner ?

Dans un geste quasi désespéré, je mis la boulette de mie dans ma bouche. Je me tournai vers Merlin et m'aperçus un peu tard que la bouche pleine, il n'était guère poli de répondre.

Hmmm!

tournai-je la tête d'un signe négatif.

Che vais t'echpliquer. chrounch... chrounch... chrounch...

D'une main devant la bouche pour mâcher discrètement, je m'approchai de lui.

Merlin! ...chrounch... Che ne vous ch'attendais... chrounch... chi tôt! Glurps...

Le morceau que j'avais à peine mastiqué se coinça au fond de ma gorge. Prise d'une toux intempestive, je recrachai l'objet responsable de mon étouffement. Je sentis le rouge monter à mes joues par la petite bouffée de chaleur quand je commençai à bafouiller.

Mer... Ma... Mazette! Pour hm... un peu, on annulait le m... mamariage pour des funérailles!

Et moi de tomber dans ses bras et de lui tapoter le dos tout en le saluant chaleureusement.

Admin Messages : 1168 Date d'inscription : 18/02/2011

Eulalie a écrit:: Le petit monde était là, parlementant entre eux alors que je regardais avec insistance dans la direction de Sol. Mon signe de main avait du avoir un effet soporifique puisqu'il ne broncha ni ne bougea d'un pouce.... Bien, songeais je , j'vas pas non plus aller le chercher par la manche pour qu'y raboule son p'tit cul dans l'coin hein ?! Je le laissais donc la quand Ame m'interpella à son tour .

- Sol ? bah oui, c'est lui, mais y bouge p'us, l'est mouru sur place......... le soleil de la Gascogne p'tete bin........

Un haussement d'épaule avant que je ne prenne le bras d'Ame.

- Bon c'pas l'tout mais si on rentre pas, j'vais pas etre épousailler avant la Noel , la....... puis plus bas a son oreille

- Pour une fois qu'un bonzhomme m'laisse vivre comme que j'veux.....faut pas l'laisser filer hein ?!

De fait, suite a une regard circulaire sur le parvis , je m’aperçus que le promis en question avait disparu .........
Corne de bouc !! y s'est fait la tangente !

Ca, c'est mon crane qui me l'affirme quand mon cœur bat une chamade démesurée. Le temps d'attraper le bras de Neville, de me coller un peu plus à lui - histoire de faire rager le promis si il le voyait - d' agiter la guibolle ou une mioche ne donne guère de signe de décrochage, je me dirige enfin clopin clopa jusque dans l'église.

C'est à ce moment que tout chavira. Les iris braquée sur le tableau qui s'affichait devant moi. Un promis dans les bras de celle pour qui il avait tant d'adoration... Dans un premier temps je stoppai nette ma marche en blêmissant. Mes bras se détachèrent lentement de ceux de mes deux cavaliers et mon crane criait ce que j'étais persuadée , Merlin pensait :Elle est belle, elle est belle.... Les prunelles valsent de l'un a l'autre dans un rythme de plus en plus enflammée. et Irella ....Elle s'etait ....... Mon sucre d'orge rose........ Forcement a agrémenter son armure de pompons et la teindre en rose voila ou on pouvait en arriver !
Me fallut un temps avant de reprendre mes esprits...... La tête au sucre d'orge surement..... Quoiqu'il en soit, je me raclai la gorge bien plus fortement qu'il ne le fallait et d'une voix railleuse j'enchainai:

- S'cusez nous d'vous déranger hein ?! mais Neville et moi on voudrait s'épousailler avant que la curette ici présente , ne ..... se défroque.....

Bon, oui, j'avais chargée un peu fort la mule,mais merdoume ! il l'avait sacrément bien cherché le promis nan ?! quoiqu'il en soit, pas une seule fois je ne regardai Neville qui devait se liquéfier a mes cotés ......

Admin Messages : 1168 Date d'inscription : 18/02/2011

Irella a écrit:

Alors que j'étais toute à mon accolade innocente de bienvenue dans les bras de Merlin, la porte laissa passer de nouveau un rai de lumière et aussi vite qu'il le faut pour me redresser, je vis le regard d'Eulalie passer de Merlin à moi et réciproquement, je souris quand je croisai le regard de Neuville, et je rentrai le cou dans les épaules entendant ma furie préférée proférer quelques bêtises.

Rhoooo... Lalie... mon frérot? Mon fils pour ainsi dire! Depuis quand je ne peux l'accueillir fraternellement?

Je m'approchai d'elle vaillamment et lui décochai mon plus beau sourire. Je profitai de l'effet de surprise pour lui poser une bise sur la joue, et lui donnait aussi l'accolade, histoire de montrer à la jalouse que le geste était plutôt innocent. Je fis de même avec Neuville pour enfoncer le clou, cependant que j'étais vraiment ravie de le revoir.

Mon effet colombe s'était volatilisé; des plumes volaient de ci-de là, mais pas où je les attendais. La bestiole veillait au grain au dessus de nos têtes.

Admin Messages : 1168 Date d'inscription : 18/02/2011

Eulalie a écrit:: la bouche en cul de poule a moitié de traviole barrait ma face, quand mon pied tapotait nerveusement le sol pavé de l'église. Les mots d'Irella ne diminuèrent en rien ma grogne, fait visible dans mes prunelles qui lançaient des éclairs au futur promis. Parce que lui, corne de bouc ! Il en profitait allégrement de cette accolade ! De fait, je n'eus pas le temps de réagir que la curette plongea sur moi. Et vas y que je te bizouille et que je fais de même a tous, et que j'essaie de noyer le poisson et que.............moi, je montre les crocs. Sans un mot cependant, je m’avançais d'un pas mécanique vers Merlin, l'attrapais par le bras et l'emmenais direct vers l'autel.
La enfin, j'affirmais bien haut et fort :

- Irella, a vous la parole ! et que ca soit vite fait hein ?! pas envie de passer des heures dans vot' lieu congelé ! Un truc du genre ; j'vous marite, ca m'ira très très bien ! Ame et Neville, baaaaaaaah....... z ont juste qu'a hocher de la tête et l'tour est joué.

A aucun moment je n'affirmais que j'avais bien trop la trouille que le futur se fasse la tangente avec sa ...sœur, mère, tante ou toute autre affiliation qu'il voulait donner à cette bien trop chère curette a son cœur. Tout en lui tenant fermement le bras, j'attendais que le reste du petit monde nous rejoigne.

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Merlin82 a écrit:: Tout s'enchaîne très vite, Irella qui s'étouffe, l'accolade qui cèle une amitié profonde teintée de respect même si je charrie un peu quand je l'appelle soeurette ou maman, la réaction attendue de Lalie et son humour décapant.

Je suis loin, perdu dans mes pensées. Je revois le fil de notre rencontre. Des lettres timides, des boules de neige, de longues discussions, des chapeaux à pompons, une armure rose à pompons elle aussi, le voyage, la séparation bretonne, et Lalie blessée. Cette pensée me ramène parmi les vivants, je m'inquiète. Je me tourne vers Lalie au moment où elle me prend le bras et m'entraîne vers l'autel.

- Irella, a vous la parole ! et que ca soit vite fait hein ?! pas envie de passer des heures dans vot' lieu congelé ! Un truc du genre ; j'vous marite, ca m'ira très très bien ! Ame et Neville, baaaaaaaah....... z ont juste qu'a hocher de la tête et l'tour est joué.

Je suis rassuré, pleinement présent. Arrivé devant l'autel, je jette un oeil circulaire. Irella semble sourire aux façons abruptes de Lalie. Elle la connait bien ma Lalie. Elle sait décoder son langage fleuri et voir, derrière les expressions triviales, les sentiments dissimulés. Qui d'autre aurait pu nous marier ?

Derrière Ame et Oanez. La petite est une boule de vie pétillante. La même énergie que l'on peut lire dans les yeux d'Ame, la meilleure amie de Lalie. Il faudra qu'on apprenne à ce connaître.

Neville suit de près, discret mais fidèle.

Je regarde Lalie. Les cheveux teintés par la lumière qui filtre des vitraux passent du bleu sombre au rouge flamboyant à chacun de ses pas. Elle est belle dans la simplicité de sa mise. Naturelle et entière, elle semble toutefois préoccupée comme l'indiquent le froncement de ses sourcils.

Je serre un peu plus son bras contre moi et me penche vers elle pour lui murmurer à l'oreille

- Mon Amour, c'est le plus beau jour de ma vie, je t'aime et je vais t'épouser

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Irella a écrit:

Tous les deux s'étaient approchés de l'autel et aucun des deux n'avaient remarqué les quelques plumes qui virevoltaient dans la pénombre du dallage. Je hochai la tête et maudissait encore une fois le satané volatile de n'avoir respecté les règles que je m'étais appliquée à fixer. Je restai gros Jean comme devant: j'avais entamé sérieusement le pain du partage et l'envolée devant les entrants n'était restée que vain rêve...
C'est un peu en grommelant que je suivis les futurs épousailleurs normands. Ils avaient tardé à entrer et voilà que maintenant, il allait falloir s'activer comme si nous étions déjà aux portes de demain. Je reconnaissais bien là l'impatience d'Eualie, l'amour ne l'avait pas foncièrement changée, et c'était plutôt une bonne chose en soi.

J'avais bien planté Neuville au beau milieu de la nef après l'avoir étreint, mais d'Ame, je n'avais vu dans l'église. Je me plantais devant Eulalie et la questionnait du regard... et comme ça ne suffisait pas, je lui demandai: Peut être allons nous attendre Ame... Qu'elle soit au moins témoin du "oui" que vous vous direz non?
J'invitai Neuville à se poster à côté de Merlin vers lequel je me penchai aussi discrètement que possible.

Qui a les alliances? Neuville? Ame? Toi?