[RP] Chez Merlin....

Admin Messages : 1168 Date d'inscription : 18/02/2011

Merlin82 a écrit:: Merlin avait mis la table Fait un rapide ménage dans sa chaumine.

Il avait pris soin de se laver et de s'habiller convenablement mais sans ostentation.

Il avait également ressorti de son stock d'ex tisserand, la robe qu'il voulait offrir à son invitée. Simple, sans pompons ni aucune fioriture, elle était d'une coupe parfaite, confectionné dans un tissus souple, soyeux mais de bonne tenue. Un de ces vêtements qui font plus remarquer celui ou celle qui les portent que l'habit lui même.

Tout était pret, une dernière vérification, les fleurs c'est bon, la table aussi, les plats étaient au chaud. Merlin s'assis et attendit en lisant la gazette avranchaises.

Admin Messages : 1168 Date d'inscription : 18/02/2011

Eulalie a écrit:: Un diner. ...Un simple diner.. répétait mes neurones alors que fébrile, pour la énième fois je déchiffonnais du plat de ma paume, mon jupon.

Mordiable ! fallait que je me ressaisisse, j'étais en train de me transformer en... guimauve !! beurrrrrrkkkkkkk j'aimais pas du tout, du tout ! Mais pire que tout, j'avais bien la trouille que lui non plus n’apprécie pas ce .......changement.

-Et alors ?

- Et alors ??? Je stoppai ma marche nerveuse et empressée devant cette évidence

- Mais corne de bouc ! y va s'tirer ! prendre la tangente ! foutre le camp !

L’hypothèse émise me coupa le souffle. Nom d'un chien ! J'avais pas prévu ça ! Moi ? trouver un bonzhomme qui me retourne les sens à m'en faire perdre mes mots aigres, mes ronchonnements, et à présent ........ mon oxygène au simple fait de penser qu'il pourrait se tirer ! En rogne après moi-même je repris ma cadence pressée :

- OH EH ! Lalie Reveilles toi !! C't un bonzhomme ! Un fi-chu bon- zhomme !

Sourire benêt sur les lèvres , démarche bien plus souple :

- No0onnnnn....... pas lui ..........non.... il est.... ton enchanteur.......... ton soleil....... ta respiration...... ton plus grand mystère........ ton lien contigu..........il t’enrubanne........t’ensorcelle....... t’assiège..... te délivre..........il est......... ton âme........... ton autre......

Cœur qui bat la chamade devant ce constat . Mazette oui......... il était tout cela et bien plus encore.... Sursaut de raison, je secoue la tête

- Tu fonces droit dans l'mur Lalie ! Encore quelques jours, et paaf ! ca virera au cauchemar ! c'couru d'avance !

- Laisses aller.......... penses juste à maintenant........ oublies les demains .....les plus tard......... vis le présent........et..........
- toques donc à cette porte ! termina la voix très mutine.

Et je toquai en vérifiant une fois de plus si mon jupon n’était pas trop... souillé........ trop.... fripé.....trop......miséreux......... Je passai ensuite les doigts dans ma chevelure pour les même raisons....... Un long soupir s'ensuivit.......... je devenais guimauve........

Admin Messages : 1168 Date d'inscription : 18/02/2011

Merlin82 a écrit:: Merlin relisait pour la quatrième fois le même page de la gazette. Incapable de se concentrer il avait l'esprit ailleurs.
Il posa ce journal qui, de toutes façons, datait de plus d'un an. Il se leva et fit les cents pas dans ça chaumine en marmonant.

Tu lui as fait peur ! tu l'as étouffé avec tes baisers, et maintenant elle va plus venir ! Quel idiot !

Machinalement, Merlin inspectait une dernière fois sa chaumine. En arrangeant les fleurs dans le vase, il se maudissait.

Trop d'empressement, t'es un nigaud, un abru.." Toc toc"
Merlin sursauta, on frappait à la porte...

C'est elle, c'est surement elle, enfin j'espère...
Merlin fit trois fois le tour de la pièce plein d'une immense joie, époussetant la table, arrangeant la disposition des godets et soudain se rappela qu'on avait frappé.

Il ouvrit la porte haletant d'avoir couru. Elle était là ! Son joyau, son bel oiseau farouche! Celle qui, sous ses dehors abruptes avait su calmer la douleur de son veuvage.

Bonsoir Lalie, entre tu vas attraper froid !

L'amenant devant la cheminée dont le feu ronflait, il la débarrassa de se mince capeline. En connaisseur, il savait que cet oripeau était un excellent coupe-vent mais que pour tenir chaud ben nib !

Le tailleur, ou plutôt l'ex tailleur avait porter son jugement. Mais ce n'est pas le contenant que Merlin appréciait le plus !

Retournant près de Lalie il l'embrassa tendrement.

C'est très gentil d'être venu, j'avais peur du contraire. Assieds-toi près de l'âtre, tu seras au chaud. Tu veux boire quelque chose de chaud ?

Admin Messages : 1168 Date d'inscription : 18/02/2011

Eulalie a écrit:: " Toc toc" Mon cœur bat une chamade démesurée autant qu'insensée devant l'attente qui me semble durer le temps de l'éternité. Des bruits sourds me parviennent de l'intérieur , froncement de sourcils suivit d'un flot de : Et si ?....
Et si je m'étais trompé de manse ?
Un pas en arrière.. vérification de la rue, estimation de la chaumine qui avait tout d'un château à mes yeux.. Non, c'est bien la bonne...
Et si cela n’était qu'une plaisanterie ? Et si il t'avait duper ? Et si ce n’était que menterie ? et si il voulait te faire bisquer ?

Et si.......... il jouait ? Blême, je me liquéfie, incapable même d'enrager...... une guimauve en plein soleil...... pareil....je me dissous, m'éparpille en milliers de morceaux.... je meurs clouer sur le crucifix de cette évidence. Perdue... anéantie..... prunelles hagardes, main tremblante, je lève de nouveau le poing pour toquer cette porte qui me prive de mon oxygène, de ma vie quand subitement, elle s'ouvrit à la volée. Je déglutis.

- Bonsoir Lalie, entre tu vas attraper froid !

Pas un pas.....toujours prisonnière de mes pensées, incapable de raisonner logiquement je le regarde, ma tête penchant sur le coté, j'observe, j'évalue, j'étudie....... Je remarquai ses atours différents de ceux dont je lui connaissais..... puis son ton empressé, son ..... agitation, le rythme de sa respiration, a t- il peur ou mauvaises intentions ? ses cheveux en broussailles. Je longeai la ligne de son visage..... souriant.radieux.. , remontai aux pommettes que je trouvais bien rouges subitement puis au moment ou il posa sa main sur mon épaule pour m'inciter a entrer, je sentis le sang affluer dans mes veines. Cette chaleur.... l'été en hivers....... la senteur des pins de mon enfance.... les vallons de coteaux qui courent jusqu'aux bois, la rivière capricieuse, intrépide, la truite sauvage qui voltige au dessus du cour d'eau, et le soleil...... le soleil qui éblouit, réchauffe ensorcelle.. alors seulement je croissais son regard. Bleu.....le ciel des Landes suite à un violent orage....... alors.... je sus qu’auprès de lui..... j’étais chez moi.

Apaisée, délivrée, j'entrai là ou il me mena. Je laissai le soleil me guider, notai que ma chaumine pourrai lui paraitre bien pauvre à coté de la sienne, mais ne m'en inquiétait nullement. Aussi délicat qu'un pinson, il ota ma capeline, doux ? non plus que cela... délicat sans être précieux..... Mon cœur reprit une cadence folle. Le pinson m’enivrait. Sourire aux lèvres, je le regardai s’éloigner pour poser ma misérable capeline dans la pièce voisine. Il la tenait si précieusement que j 'aurai pu la penser, broder d'or. Ses gestes si légers, sa démarche exaltante, mes iris en suivent les contours gracieux pour s’éterniser sur son fessier. Séduisant, ensorcelant, capiteux, le rouge me monte aux joues, la tête me tourne,je la détourne , troublée, ébranlée jusqu’à l'âme. Le baiser qui suivit ne m'aida pas à retrouver mes esprits. Sa tendresse met mes sens en émoi. Je plonge dans des eaux jusqu'alors inconnus sans aucune peur de ne savoir nager. Je le suis puis l’attire à mon tour dans les profondeurs infini de ma passion. Baiser langoureux, voluptueux, captivant . Il est mon soleil , il est ma bouée, il est mon tout. Ma main s'attarde sur sa nuque, mon torse plaqué au sien, comme un seul cri, un seul être. Uni déjà.

Il repris son souffle avant moi, et les mots qu'il émit en bafouillant me firent sourire.

- C'est très gentil d'être venu, j'avais peur du contraire. Assieds-toi près de l'âtre, tu seras au chaud. Tu veux boire quelque chose de chaud ?

Quelque part, cela montrait aussi son imperfection et me rassurait sur la mienne. Taquine je le répondis :

- Voyons voir ? le chaud de l’âtre ou le chaud d'une tisane ? Difficile dilemme ... Les deux ensemble me paraissent........ trop...... Alors si tu veux bien, je vais m'asseoir à la table et prendre en effet une tisane .

Et je m'installai sans répondre sur sa peur, ne trouvant aucun mot suffisamment imposant pour exprimer le quart de mes sentiments. A la place, mes prunelles passaient d'un meuble a l'autre sans en perdre aucune miette .

- C'est grand chez toi .. tu ne t'y perds pas ? et tu ne t'y ennuie pas ? Toutes ces pièces pour toi seul......... Pfiouuuuuu, et je cause même pas quand tu dois faire ménage ! Mazette ! ce jour la, tu m'oublies hein ?! coté rangement, ch'suis pasdes plus... douée ! pis surtout j'ai horreur de ca !

Un fumet chatouilla mes narines je quémandai alors :

- Humm, ca sent bon , en tout cas, pas l'cramé, c'est d'ja ca quetu asde plus sur moi ! Tu as préparé quoi ?

Parler pour ne rien dire...... le meilleur moyen de faire taire ma folle envie de me noyer sur ses levres, de plonger encore plus profondément.

Admin Messages : 1168 Date d'inscription : 18/02/2011

Merlin82 a écrit:: Mon dieu qu'elle est belle ! Il faut que je me calme, que j’arrête de m'agiter comme un fisset à son premier émoi !

- Assieds-toi près de l'âtre, tu seras au chaud. Tu veux boire quelque chose de chaud ?

Je dis n'importe quoi ! faut que j'me calme bon sang !

Evidemment, ça rate pas, il ne lui à pas fallut une seconde pour relever ma bêtise !

- Voyons voir ? le chaud de l’âtre ou le chaud d'une tisane ? Difficile dilemme ... Les deux ensemble me paraissent........ trop...... Alors si tu veux bien, je vais m'asseoir à la table et prendre en effet une tisane .

J'adore quand elle me taquine ainsi, j'aime son esprit vif, pertinent et son humour ravageur. Je sens monter en mois le désir de la prendre dans mes bras et de la couvrir de baisers mais je le réprime. Je ne veux pas l'étouffer, elle est amoureuse de sa liberté et de son indépendance, il faut que je n'envahisse pas son espace vital. Mais c'est pas l'envie qui me manque !!!

En attrapant la gamelle d'eau chaude pour préparer la tisane demandée, je réponds amusé sans le laisser paraître
- Te moques pas de moi ! Il y a longtemps que personne n'est entré ici, j'ai un peu perdu l'habitude de recevoir des visites.

Je sers à ma douce sa tisane en versant l'eau très chaude sur un mélange d'herbes de ma composition qui n'a pour vertu que de dégager un arôme subtil et un gout délicat.

- C'est grand chez toi .. tu ne t'y perds pas ? et tu ne t'y ennuie pas ? Toutes ces pièces pour toi seul......... Pfiouuuuuu, et je cause même pas quand tu dois faire ménage ! Mazette ! ce jour la, tu m'oublies hein ?! coté rangement, ch'suis pasdes plus... douée ! pis surtout j'ai horreur de ca !

- Oui je me perdais un peu au début, et puis je m'y suis fait très bien dis-je dans un sourire.

Taquin je rajoute :
- Pour le ménage, c'est embêtant, je comptais sur toi !

Rires

- Humm, ca sent bon , en tout cas, pas l'cramé, c'est d'ja ca quetu asde plus sur moi ! Tu as préparé quoi ?

Prenant appui sur sa question, je prends un air alarmé.
- Excuses moi une minute, je reviens.

Et je pars dans le sens opposé à la cuisine, je file dans la chambre et attrape la robe que j'ai emballée pour Lalie. Je l'ai choisie avec soin, j'espère qu'elle va lui plaire. Ce n'est qu'un infime témoignage des sentiments qu'elle m'inspire !

C'est étrange, ce petit chat sauvage tellement prompt à sortir ses griffes, bien plus jeune que moi, est la seule personne à m'avoir sorti de cette longue prostration qu'était mon veuvage.

Retournant vers la salle, je mesurais le bonheur qu'elle me procurait.
Mon petit chat, je vais te couvrir de caresses et te faire ronronner de plaisir !

- Excuses-moi ! Tiens j'ai trouvé ça dans mon atelier, je pense que ça t'iras très bien, je l'ai choisi avec soin, sans pompons ni fanfreluches !

Pour faire taire toutes protestations je l'embrasse tendrement puis fougueusement. Je plonge dans un délice d'émotions, la chaleur m'envahit, mon désir me submerge. Je voudrais l'absorber, qu'on fusionne pour ne faire plus qu'un.

Mais non ! je l'aime telle qu'elle est et je veux qu'elle existe, qu'on continue notre relation avec sa différence, son intelligence, son caractère, et son...physique, tout ce qui m'a séduit en elle.

- Si tu veux l'essayer, tu peux aller dans ma chambre pendant que je m'occupe des derniers préparatifs en cuisine...

Ne pas lui sauter dessus ! Se contenir que diable !

Admin Messages : 1168 Date d'inscription : 18/02/2011

Eulalie a écrit:: - Te moques pas de moi ! Il y a longtemps que personne n'est entré ici, j'ai un peu perdu l'habitude de recevoir des visites.

Je me mords de nouveau les lèvres pour ne pas rire de lui, puis tourne la tête pour inspecter les lieux tout en me demandant ce qu'il pouvait bien recevoir d'autre chez lui si ce n'est des visites . Était ce une invitation à lui refourguer un taquet derrière la tête ? Sagement, je reste assisse, croise juste un peu plus fort mes bras l'un contre l'autre , le bout de mes doigts me démangeaient déjà.
Il s'agite devant moi tel un mioche qui piafferait devant un nouveau jouet. J'aime son bouillonnement , ses gestes précipités qui me montrent son trouble. Moi, je tente de ne dégager aucun malaise, alors que j'ai l'impression que mon cœur va bondir hors de ma poitrine tant il la cogne à tout rompre. De la tisane qui le me verse je croit déceler, une odeur de millepertuis, perplexe, je fronce les sourcils, je connais ses effets.......... aphrodisiaque notoire........ Je regarde Merlin, froncement de sourcils et bouche de travers......... Précautionneusement je la porte a ma bouche..... Millepertuis mais. pas que.......Je prends la résolution de partir dés la fin du repas.

Justement la question sur ce sujet, le laisse désemparé,et dans un rapide mouvement il s agite et part....mais........ du mauvais coté ! Prunelles qui s’écarquillent quand elles le mirent. Dépitée, je secoue la tête, sa cheminée est là, juste devant moi .......